John Cantlie

John Cantlie
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Biographie
Naissance
Disparition
Nationalité
Britannique
Activités
Parentèle
James Cantlie (en) (arrière-grand-père)
Neil Cantlie (en) (grand-oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Position
Correspondant de guerre

John Cantlie (né en 1970) est un photographe et correspondant de guerre britannique, enlevé en Syrie avec James Foley en .

Alors que James Foley est assassiné, John Cantlie est retenu en vie par l'État islamique. Ses ravisseurs ont mis à profit ses compétences professionnelles pour lui faire réaliser et présenter des vidéos exposant les points de vue de leur organisation. John Cantlie est à ce jour l'unique journaliste occidental connu à avoir travaillé pour le « califat », dont il est à la fois l'otage et le propagandiste contraint et forcé. Sa dernière apparition a lieu en à Mossoul. Il est depuis porté disparu.

Histoire de la famille[modifier | modifier le code]

John Cantlie est le petit fils de sir James Cantlie (en)[1], qui en 1896 empêcha la mise à mort du révolutionnaire chinois Sun Yat-sen promis à l'exécution par les tenants des services secrets de la dynastie Qing[2].

Enlèvements[modifier | modifier le code]

John Cantlie est capturé une première fois par des djihadistes le au nord de la Syrie, avec le photographe néerlandais Jeroen Oerlemans. Les deux hommes font une tentative d'évasion qui échoue et Cantlie est blessé au bras. Ils sont finalement tous deux libérés par l'Armée syrienne libre le [3].

Cantlie retourne en Syrie en avec le journaliste américain James Foley, mais ils sont tous les deux capturés par des djihadistes près de la frontière turque[4].

Vidéos du Califat[modifier | modifier le code]

Une vidéo de l'État islamique, appelée Lend Me Your Ears (littéralement « prêtez-moi vos oreilles » ou plutôt « accordez-moi votre attention »), est diffusée sur le net le , dans laquelle Cantlie parle de sa captivité et de ses rapports avec les services du Foreign Office (Ministère britannique des affaires étrangères). Dans cette première vidéo, Cantlie, vêtu d'une combinaison orange (en référence aux costumes des prisonniers des prisons américaines comme le camp de Guantánamo), explique qu'il est forcé de faire cette vidéo, première d'une longue série où il exposera les points de vue du Califat. Cantlie, dans cette vidéo, a également comparé (et blâmé) les positions des diplomaties américaine et anglaise rigides et fermées avec celles des autres États d'Europe, qui discutent des termes d'une remise en liberté de leurs citoyens à travers l'échange de prisonniers ou de rançons[5].

Il apparaît pour la dernière fois dans une vidéo de l'État islamique à Mossoul, en décembre 2016[6]. Depuis, son sort demeure inconnu[6]. En , le ministre d’Etat à la sécurité britannique, Ben Wallace, estime qu'il serait encore en vie[7].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ben Quinn, « Father of IS hostage John Cantlie dies », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Peter McGill, Kidnapped British journalist's link to China's founding father, South China Morining Post, 2 novembre 2014
  3. La Libre : "Ils avaient l’accent londonien"
  4. Libération : Huitième (et dernière ?) vidéo du « journaliste de l'Etat islamique » John Cantlie
  5. Video of British hostage John Cantlie released, BBC News Online, 18 septembre 2014
  6. a et b Syrie, Irak : que sont devenus le journaliste John Cantlie et les otages étrangers de Daech ?, Le Parisien avec AFP, 24 novembre 2017.
  7. Madjid Zerrouky, Le photographe John Cantlie, otage de l’Etat islamique, serait en vie, Le Monde, 5 février 2019.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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