Jo Nacola

Jo Nacola
Fonctions
Ministre de l'Agriculture
Premier ministre Timoci Bavadra
Gouvernement Bavadra
Prédécesseur Charles Walker
Successeur Apisai Tora
Biographie
Nationalité fidjienne
Diplômé de Université de Waikato,
Université d'Exeter
Jo Nacola
Auteur
Langue d’écriture anglais
Genres

Ratu Joeli Mesake Nacola, dit « Jo Nacola »[1], est un écrivain, universitaire et homme politique fidjien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Titulaire d'un Master de l'université de Waikato en Nouvelle-Zélande, il suit également des études théâtrales à l'université d'Exeter en Angleterre. En 1969 il est l'un des deux seuls Fidjiens, avec Satendra Nandan, à être enseignant fondateur de l'université du Pacifique Sud aux Fidji, où il enseigne la littérature de langue anglaise. Il y co-fonde et préside la Société des Arts créatifs du Pacifique Sud[2],[3],[4],[5]. En 1976 est publié I, Native no more, recueil de trois courtes pièces de théâtre en anglais dont il est l'auteur[6].

Fait membre du Sénat en par le Premier ministre Ratu Kamisese Mara[7], il le quitte en 1978[8]. Il est élu député à la Chambre des représentants avec l'étiquette du Parti travailliste aux élections de 1987, et est nommé ministre des Industries primaires (agriculture, pêcheries et forêts) par le nouveau Premier ministre Timoci Bavadra[3],[9],[10]. Seul chef autochtone au gouvernement, il n'exerce cette fonction de ministre qu'un mois, le gouvernement Bavadra étant renversé par un coup d'État militaire. Il retourne alors au métier d'enseignant, cette fois dans l'enseignement secondaire[11].

Il se présente avec succès comme candidat indépendant aux élections législatives de 1992, mais rejoint par la suite le parti Soqosoqo ni Vakavulewa ni Taukei (en) du Premier ministre Sitiveni Rabuka et est nommé ministre des Femmes, de la Culture, de la Sécurité sociale et des Affaires multi-ethniques[12]. Réélu député aux élections anticipées de 1994, il est nommé ministre de l'Information, toujours dans le gouvernement de Sitiveni Rabuka, en . À ce poste, il défend publiquement la liberté de la presse. Il critique les médias pour leur sensationnalisme et leur manque de respect envers les chefs coutumiers, mais affirme que la sensibilité culturelle à cet égard ne peut pas justifier de censure de la part du gouvernement[13].

À sa retraite, il s'établit dans le village de Nakorotubu, dans la province de Ra[14].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jo Nacola, I Native No More: Three Drama Sketches, Mana Publications, 1976
  • Jo Nacola, "No more Loloma", dans Stanley Atherton et Satendra Nandan (dir.), Creative writing from Fiji, Fiji Writers Association, 1985

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) "Ministers endorse action", Pacific Islands Monthly, 1er août 1994, p.19
  2. (en) "A life of luck and simplicity", Wansolwara, 8 novembre 2018, p.8
  3. a et b (en) "Fiji's younger and smaller Cabinet", Pacific Islands Monthly, 1er juin 1987, p.20
  4. (en) "Fiji Fiction, Songs and Drama", Pacific Islands Books
  5. (en) "Mana", Pacific Islands Monthly, 1er mai 1973, p.59
  6. (en) "Publications by the South Pacific Creative Arts Society", Pacific Islands Monthly, 1er août 1980, p.147
  7. (en) "Hansard: The Senate: Meetings of 1976", Bibliothèque de l'université du Pacifique Sud
  8. (en) "Hansard: The Senate: Meetings of 1979", Bibliothèque de l'université du Pacifique Sud
  9. (en) Brij Lal, In the Eye of the Storm: Jai Ram Reddy and the Politics of Postcolonial Fiji, Australian National University Press, 2010, chapitre 5
  10. (en) "Achievements of FLP", Parti travailliste fidjien
  11. (en) "Fiji '91", Pacific Islands Monthly, 1er mars 1991, p.13
  12. (en) "Battle of the bedroom", Pacific Islands Monthly, 1er janvier 1994, p.42
  13. (en) "Freedom of expression - an endangered institution", Pacific Islands Monthly, 1er août 1996, pp.15-17
  14. (en) "Former minister basks in double joy", Fiji Times, 6 octobre 2020