Jean Pezous

Jean Pezous
Jean Pezous, Portrait du mime Debureau,
Paris, musée Carnavalet
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Jean Pezous, né à Toulon le et mort à Paris le , est un peintre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille modeste, Jean Pezous est inscrit dès 1830 à l'école de dessin de Toulon dirigée par Bernard Sénéquier. Il travaille dans l'atelier du marquis de Clinchamp et suit également l'enseignement de Pierre Letuaire. Après deux séjours à Paris, il revient en 1835 à Toulon où s'est déclarée une épidémie de choléra et il réalise deux tableaux illustrant cet épisode tragique notamment Dévouement de Mr le curé Chabaud de l'église Sainte-Marie de Toulon dont une gravure exécutée par Letuaire se trouve au musée du Vieux Toulon[1]. Après la mort de ses parents, il retourne définitivement à Paris où il s'inscrit à l'École des beaux-arts.

Il collabore avec Victor Orsel à la décoration d'une chapelle de l'église Notre-Dame de-Lorette à Paris avec ses condisciples Alphonse Périn et Gabriel Tyr[2]. Jusqu'en 1875, il réalise des peintures d'histoire dont il ne subsiste aucune trace. Il en est de même de ses portraits, à l'exception de celui du mime Charles Deburau (Paris, musée Carnavalet)[1]. Il débute au Salon de 1846 avec Le Jeu de boule qui lui vaut une mention honorable, puis se consacre uniquement aux paysages[2]. Pendant la Révolution de 1848, il participe aux travaux de défrichement de la Sologne pour le compte des ateliers nationaux. De retour à Paris, il expose au Salon de 1850 où son tableau La Salle de police attire l'attention du futur Napoléon III, ce qui le fait connaître[2].

Il décore le Café des Pierrots près de l'Hôtel de ville de Paris ; le musée Carnavalet possède La descente de la Courtille qui faisait partie de cette décoration[1]. Il participe à quelques expositions en dehors de la capitale, notamment en 1859 à Orléans où il expose L'écrivain public qui sera acheté par la commission de l'exposition[1]. À partir de 1865 il rencontre de graves difficultés financières causées par la mévente de ses tableaux de genre et par la maladie. Il fait un bref séjour à Boulogne, puis retourne à Paris après la chute de la Commune, mais ne retrouve plus rien dans son logement qui a été pillé[3]

Après s'être fixé à Bondy de 1878 à 1884, il retourne à Paris où il se lie intimement avec Jean-Baptiste Corot et meurt dans le dénuement.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

La Partie de dames, musée d'art de Toulon

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  • Carpentras, musée Comtadin-Duplessis : Autour de la ferme.
  • Paris, musée Carnavalet :
    • Portrait du mime Debureau ;
    • La Descente de la Courtille[4].
  • Toulon, musée d'art de Toulon :
    • La Partie de dames ;
    • Les Buttes-Chaumont, huile sur bois, 13 × 18 cm[5] ;
    • Vaches et moutons, huile sur panneau, 15 × 20 cm[6] ;
    • Paysage aux poules ;
    • Clairière, huile sur carton, 16 × 21 cm[7] ;
    • Canal de l'Ourq, huile sur papier collé sur bois, 14 × 20 cm[3] ;
    • Côtes de Boulogne ; huile sur carton, 10 × 17 cm[5]
    • Marine, huile sur bois, 14 × 23 cm[8] ;
    • Halte militaire ;
    • Cavaliers jouant aux cartes dans une écurie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Jean-Roger Soubiran, André Alauzen, André Bourde, Marie-Claude Homet, Marie-Christine Gloton, Pierre Lesage et al. (préf. François Trucy, Pierre Perruchio et Édouard Pommier), La peinture en Provence dans les collections du musée de Toulon du XVIIe au début du XXe siècle, Toulon, Musée de Toulon, , 360 p., 32 × 23,5 cm (ISBN 2-905076-09-7), p. 237
  2. a b et c André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2), p. 359
  3. a et b Jean-Roger Soubiran, op. cit., p. 238.
  4. « La descente de la Courtille », notice no 11040000403, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  5. a et b Jean-Roger Soubiran, op. cit., p. 241.
  6. Jean-Roger Soubiran, op. cit., p. 242.
  7. Jean-Roger Soubiran, op. cit., p. 239.
  8. Jean-Roger Soubiran, op. cit., p. 240.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Étienne-Antoine Parrocel, Annales de la peinture, Ch. Albessard et Bérard, , 614 p. (lire en ligne), p. 524.
  • André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2, OCLC 920790818, BNF 40961988), p. 358-359
  • Jean-Roger Soubiran, André Alauzen, André Bourde, Marie-Claude Homet, Marie-Christine Gloton, Pierre Lesage et al. (préf. François Trucy, Pierre Perruchio et Édouard Pommier), La peinture en Provence dans les collections du musée de Toulon du XVIIe au début du XXe siècle, Toulon, Musée de Toulon, , 360 p., 32 × 23,5 cm (ISBN 2-905076-09-7, OCLC 13537808, BNF 34904308), p. 237-244.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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