Jean Bernoulli

Jean Bernoulli
Portrait par Johann Rudolf Huber, v. 1740.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
BâleVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Peterskirche (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Johann BernoulliVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Famille
Père
Nicolas Bernoulli (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Margaretha Schoenauer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Jacques Bernoulli
Nicolas Bernoulli (d)
Hieronymus Bernoulli (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Dorothea Falkner (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Maîtres
Gottfried Wilhelm Leibniz, Nikolaus Eglinger (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Archives conservées par
Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 192)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Jean Bernoulli
Signature de Jean Bernoulli dans une lettre de novembre 1736 à Jean Gesner.

Jean Bernoulli, Johann Bernoulli, né le à Bâle où il est mort le , est un mathématicien et physicien suisse. Il est le frère de Jacques Bernoulli et le père de Daniel, Nicolas et Jean.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Jean, né à Bâle, est le dixième enfant de Nicolas Bernoulli, un apothicaire, et de sa femme, Margaretha Schonauer. Son père souhaitait qu'il fît des études pour reprendre le commerce des épices de la famille, mais Jean Bernoulli n'avait pas de goût pour ce commerce et convainquit son père de lui permettre d'étudier plutôt la médecine à l'université de Bâle. Simultanément, Jean commença à étudier les mathématiques avec l'aide de son frère ainé Jacques. Tout au long de leur séjour à l'université de Bâle, les frères Bernoulli passèrent beaucoup de leur temps à étudier le calcul infinitésimal nouvellement découvert. Ils étaient parmi les premiers mathématiciens non seulement à étudier et comprendre le calcul infinitésimal, mais à l'appliquer à divers problèmes.

Âge adulte[modifier | modifier le code]

Commercium philosophicum et mathematicum avec Gottfried Wilhelm Leibniz, 2 vol. in-4°, Lausanne, 1745.

En 1690, il résolut le problème de la chaînette posé par son frère Jacques Bernoulli. La même année, il se rendit à Genève et un an plus tard à Paris. Partout il propageait l'analyse, alors nouvelle discipline mathématique. À Paris, il rencontra entre autres le Marquis de L'Hôpital, qui fut le premier à écrire en 1696 un manuel d'analyse[2].

En 1694, Bernoulli obtint son doctorat en médecine à Bâle.

Cette année-là, il épousa Dorothea Falkner et accepta un poste de professeur de mathématiques à l'université de Groningue. À la demande de son beau-père, Jean Bernoulli accepta de retourner dans sa ville natale de Bâle en 1705. Juste après son départ, il apprit la mort de son frère de la tuberculose. Jean Bernoulli avait prévu de devenir professeur de grec à l'université de Bâle après son retour, mais accepta le poste de professeur de mathématiques qu'occupait son frère ainé. Formé par ce dernier, il avait longtemps travaillé de concert avec lui à développer les applications du nouveau calcul infinitésimal inventé par Gottfried Wilhelm Leibniz mais la rivalité qui s’était ensuite créée entre eux, à l’occasion de la résolution de quelques problèmes, dégénéra en inimitié.

En 1693, il commença sa vaste correspondance avec Leibniz. En 1712, il a eu avec ce dernier une controverse sur la valeur du logarithme pour des valeurs négatives de l'argument. Après la mort de Leibniz, en 1716, il a été le principal représentant de l'analyse dans l'Europe continentale et a également pris le parti de Leibniz dans le conflit de priorité mené par les mathématiciens anglais partisans de Newton.

Jean Bernoulli a également été partisan de la théorie du vortex de Descartes face à la théorie de la gravitation de Newton. Cette prise de position a retardé la diffusion de la théorie de Newton en Europe continentale.

Il est devenu associé des Académies de Paris, de Londres, de Berlin et de Saint-Pétersbourg. Jean Bernoulli est devenu membre de la Royal Society le .

Il a aussi contribué dans beaucoup de secteurs aux mathématiques y compris le problème d’une particule se déplaçant dans un champ de gravité (problème de la courbe brachistochrone). Il développa le calcul exponentiel en 1691. Il eut aussi la gloire de former Leonhard Euler.

Il compose de nombreux mémoires réunis sous le titre d'Opera omnia, Lausanne, 1742, 4 vol. in-4°.

En haute illustration de la Dissertatio de ancoris critiqué dans les Acta Eruditorum du 1739.
Illustration de la De motu corporum gravium... publié dans les Acta Eruditorum du 1713.

Il faut y joindre son Commercium philosophicum et mathematicum avec Gottfried Wilhelm Leibniz, 2 vol. in-4°, Lausanne, 1745.

Descendance[modifier | modifier le code]

Jean Bernoulli est l'arrière-grand-père de Jean-Henri Dollfus fils, mais également l'ancêtre direct des lauréats français du prix Nobel de physique Pierre Curie[3] et Pierre-Gilles de Gennes[4].

Un de ses fils, Jean (1710-1790) alias Jean II, également mathématicien et membre de l'académie des sciences de Berlin, fut le traducteur en français du livre De la réforme politique des juifs (Strasbourg, 1782), écrit par le fonctionnaire prussien Christian-Wilhelm vom Dohm. Il inspirera Mirabeau pour son ouvrage Sur Moses Mendelssohn ou De la réforme politique des juifs (1787)[5].

Publications[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/99d814d7db7c4bc8828bad19cca7f3f5 » (consulté le )
  2. Guillaume-François-Antoine de (1661-1704) Auteur du texte L'Hospital, Analyse des infiniment petits, pour l'intelligence des lignes courbes. Par Mr le marquis de L'Hospital. Seconde édition, (lire en ligne)
  3. voir généalogie ascendante de Pierre Curie sur la base de Roglo.
  4. voir généalogie ascendante de Pierre-Gilles de Gennes sur GeneaStar.
  5. Marek Halter, La Mémoire d'Abraham, Paris, Robert Laffont, 1983, Paris, p. 500.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bases de données et dictionnaires[modifier | modifier le code]