Jean-Pierre Haigneré

Jean-Pierre Haigneré
Jean-Pierre Haigneré en 2000.
Jean-Pierre Haigneré en 2000.

Nationalité Drapeau de la France Français
Sélection Groupe 2 du CNES (1985)
Corps européen des astronautes (ESA 1998)
Naissance (75 ans)
Paris, France
Postes occupés Astronaute
Grade Général de brigade
Durée cumulée des missions 209 j 12 h 25 min
Mission(s)
Insigne(s)

Jean-Pierre Haigneré, né le à Paris, est un spationaute de l'Agence spatiale européenne (ESA). Après une carrière de pilote de l'armée de l'Air commencée en 1969, il est sélectionné en 1985 par le CNES pour devenir astronaute, participant ensuite à des missions dans la Station spatiale internationale Mir.

Il est l'époux de la spationaute, scientifique et femme politique Claudie Haigneré.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales et formation (1948-1969)[modifier | modifier le code]

Carrière de pilote (1969-1985)[modifier | modifier le code]

Jean-Pierre Haigneré entre à l'École de l'air de Salon-de-Provence en 1969 et obtient un diplôme d'ingénieur en 1971. Il est breveté pilote de chasse à Tours en 1973.

Dans l'armée de l'Air, il est pilote de chasse, puis commandant d'escadrille jusqu'en 1980, à la 13e escadre de chasse de Colmar, sur Mirage 5 et Mirage III E.

Il suit alors la formation de pilote d'essai de l'ETPS à Boscombe Down en Grande-Bretagne, dont il sort diplômé en 1981 après avoir soutenu une thèse finale sur le Harrier (avion à décollage et atterrissage vertical).

De retour en France, il est responsable de la mise au point de l'une des versions du Mirage 2000 et de la présentation en vol du Dewoitine D.520 au Centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge[1].

En 1983, il est nommé chef pilote d'essai. Il totalise 5 500 heures de vol sur 102 types d'avions différents dont 1 800 en essais en vol. Il possède les licences de pilote de ligne, de pilote d'essai, de pilote de montagne et de pilote d'hydravion.

Débuts comme spationaute[modifier | modifier le code]

Sélectionné en tant qu'astronaute par le Centre national d'études spatiales (CNES) en 1985, il supervise la division « Vols habités » au sein de la direction « Hermès et Vols habités » de 1986 à 1989. À ce titre, il participe aux études préliminaires de l'avion spatial Hermès.

D'autre part, il développe et met au point le programme « Caravelle Zéro G » (vol parabolique) dont il devient ensuite le responsable technique et opérationnel.

En , il est désigné comme doublure de Michel Tognini pour le vol spatial franco-russe Antarès et suit un entraînement à la cité des étoiles près de Moscou.

Mission Altaïr (1992-1993)[modifier | modifier le code]

De à , désigné comme membre de la quatrième mission spatiale franco-russe (mission Soyouz TM-17, baptisée « Altaïr » par les Français et « Sirius » par les Russes), il s'entraîne en vue de la mise en œuvre d'une dizaine d'expériences scientifiques relatives aux sciences de la vie, au comportement des fluides et des matériaux en micropesanteur, ainsi qu'à des recherches à caractère technologique[pas clair].

Parti de la base de Baïkonour le , il rejoint la station spatiale Mir le en compagnie du commandant de bord Vassili Tsibliev et de l'ingénieur de bord Alexandre Serebrov.

Il revient sur Terre le , en compagnie de l'équipage présent à bord de la station depuis six mois, composé du commandant de bord Guenadi Manakov et de l'ingénieur de bord Alexandre Polechtchouk.

Période 1994-1995[modifier | modifier le code]

En 1994, il obtient une qualification sur Airbus, appareil destiné à succéder à la Caravelle Zéro G et qui permettra au CNES de poursuivre les campagnes de vol en micropesanteur, avec des expériences à bord, aussi bien françaises qu'européennes.

En , il est chargé de mission pour les Affaires spatiales[pas clair] auprès de l'ambassade de France à Moscou. Parallèlement, il est chargé d'assurer l'interface entre le centre de contrôle russe de Kaliningrad et l'équipage de la station Mir pendant toute la mission Mir 95.

En , il est désigné comme suppléant de la mission Pégase.

Mission Perseus (1998-1999)[modifier | modifier le code]

En , sélectionné comme membre du corps européen des astronautes de l’Agence spatiale européenne, Jean-Pierre Haigneré est mis à la disposition du CNES comme spationaute expérimentateur et ingénieur de bord de l'équipage titulaire désigné pour la mission franco-russe Soyouz TM-29, baptisée « Perseus ».

Cette mission de longue durée (186 jours) a lieu à bord de la station spatiale Mir du 22 février au . Elle comporte une sortie extravéhiculaire d'une durée de h 19 min, à laquelle il participa[2].

Cette mission fait de lui l'astronaute non russe qui a passé le plus de temps dans la station[3].

À l'issue de ce vol, Jean-Pierre Haigneré rejoint le centre des astronautes européens de Cologne en Allemagne en tant que chef des astronautes de l'ESA.

Années 2000[modifier | modifier le code]

Jean-Pierre Haigneré est général de brigade de l'Armée de l'Air[4], grade qu'il a déjà lorsqu'il épouse, le , Claudie André-Deshays[5].

En 2002, il devient chef du programme de l'ESA chargé de la construction d'une base de lancement pour le lanceur Soyouz sur le site du Centre spatial guyanais de Kourou[6].

Depuis 2005, Jean-Pierre Haigneré est membre fondateur et président de l’Astronaute Club Européen, une association qui s’est fixé pour objectif de favoriser la participation du public à toutes les activités ayant un rapport avec l’exploration spatiale.

En 2009, il fait une apparition dans le film de Riad Sattouf Les Beaux Gosses, dans le rôle du professeur de technologie.

Décorations[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Jean-Pierre Haigneré », sur Eurospace, .
  2. « Mission franco-russe Perseus », Air Actualités, no 522,‎ , p. 9 (ISSN 0002-2152)
  3. Jacques Villain, Mir : le voyage extraordinaire, 1986-2001, Paris, Le cherche midi, coll. « Ciels du monde », , 140 p. (ISBN 978-2-86274-884-9 et 2-862-74884-6, OCLC 468640165, BNF 37647349), p. 19
  4. Bibliographie de Jean-Pierre Haigneré whoswho.fr (consulté le 22 juillet 2019)
  5. Biographie de Claudie HAIGNERÉ
  6. [1] Franceculture.fr (consulté le 22 septembre 2021)