Jean-François Escudier

Jean-François Escudier
Fonction
Député français
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
ToulonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Jean-François Escudier, né le à Solliès-Toucas (Var), mort le à Toulon, est un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-François Escudier naît le 16 décembre 1759 à Solliès-Toucas[1]. Il est le fils de Jean Escudier et de Cécile Ramel.

Mandat à la Convention[modifier | modifier le code]

En septembre 1792, Escudier, alors juge de paix à Toulon, est élu député du département du Var, le premier sur huit, à la Convention nationale[2].

Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple. Il est absent au dernier appel nominal sur le sursis à l'exécution[3]. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat[4]. En mai de la même année, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[5].

En août 1793, il rejoint aux côtés du député Gasparin les armées des Alpes et d'Italie. Il participe ainsi au siège de Toulon au sein de l'armée du général Carteaux et fait globalement preuve de modération au cours de sa mission. Cependant, alors que le général anglais Charles O'Hara fait pendre chaque jour des Toulonnais, Escudier le prévient qu'en cas de poursuite de ces exécutions, il agira de même avec les officiers anglais prisonniers.

Lors de son retour à la Convention, il s'oppose avec François Granet aux démolitions d'édifices ordonnées par Louis Fréron à Toulon et Marseille, et obtient gain de cause.

Après la chute de Robespierre, Escudier rejoint les rangs des « derniers Montagnards ». Lors de l'insurrection du 12 germinal an III (1er avril 1795), il signe la demande d'appel nominal. Il est décrété d'arrestation le 8 prairial (27 mai)[6]. Il bénéficie de l'amnistie décrétée lors de la séparation de la Convention.

Mise en retrait et exil[modifier | modifier le code]

Jean-François Escudier se tient dès lors totalement à l'écart des affaires publiques, se contentent d'exercer la profession d'intendant de la santé à Toulon. Veuf de Marie-Anne Lemoine en 1807, il se marie en secondes noces, le 18 janvier 1809 à Toulon, avec Marguerite Agnès Pourquier[7].

Son passé le rattrape cependant en 1815 avec la Restauration. La loi du 12 janvier 1816 le condamne à l'exil comme régicide ayant soutenu les Cent-Jours. Il tente de s'installer en Italie, mais en est vite chassé. Il doit alors trouver refuge au-delà de la Méditerranée, à Tunis.

Une ordonnance royale de décembre 1818 lui permet finalement de rentrer en France. Il revient s'installer à Toulon, où il meurt peu après, le 14 avril 1819[8], à l'âge de 59 ans.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Registre des baptêmes, mariages, sépultures de Solliès-Toucas (1749-1769), cote 1MIEC693 (Acte de baptême de Jean-François Escudier), Archives départementales du Var, 273 p. (lire en ligne), p. 138
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 60.
  3. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 535.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 71.
  6. Françoise Brunel, « Les derniers Montagnards et l'unité révolutionnaire », Annales historiques de la Révolution française, vol. 229, no 1,‎ , p. 385–404 (DOI 10.3406/ahrf.1977.1009, lire en ligne, consulté le )
  7. Registre des mariages de la ville de Toulon (1809), cote 7 E 146_45 (Acte de mariage entre Jean-François Escudier et Marguerite Agnès Pourquier), Archives départementales du Var, 161 p. (lire en ligne), p. 22
  8. Registre des décès de la ville de Toulon (1819), cote 7 E 146_83 (Acte de décès de Jean-François Escudier), Archives départementales du Var, 312 p. (lire en ligne), p. 100

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]