Jean-Claude Mézières

Jean-Claude Mézières
Jean-Claude Mézières en 2007.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Claude René André MézièresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Fratrie
Autres informations
Site web
Distinctions

Jean-Claude Mézières, ou au début de sa carrière JC Mézi[N 1], né le à Paris[1] et mort le [2], est un dessinateur français de bande dessinée. Il est le créateur de la série de science-fiction Valérian et Laureline, avec un ami d'enfance, Pierre Christin (scénariste), et sa sœur, Évelyne Tranlé (coloriste).

Parallèlement à son métier d'auteur de bande dessinée, il est aussi illustrateur et travaille pour la communication d'entreprise et la publicité. il a exercé les activités de photographe et a collaboré à la conception de plusieurs films pour la télévision et le cinéma, entre autres pour le film de Luc Besson Le Cinquième Élément. Il fut, pendant un temps, enseignant à l'université Paris-VIII.

Guy Vidal, rédacteur en chef de Pilote, décrit Jean-Claude Mézières comme « un artisan passionné, qui pousse l'élégance jusqu'à être dénué du moindre sens de l'esbroufe […], c'est aussi un assez rare casse-pieds. Le fait d'être exigeant vis-à-vis de soi, vous autorise naturellement à l'être vis-à-vis des autres »[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Découverte de la bande dessinée[modifier | modifier le code]

Jean-Claude Mézières est né dans une famille qui avait le goût des arts : son père, expert automobile puis comptable dans un ministère, pratiquait l'aquarelle, sa mère, « femme au foyer », peignait sur soie, et son frère ainé dessinait pour son plaisir des bandes dessinées[4]. Pendant la guerre, après être partis en exode dans la région de Bordeaux, ils habitent à Saint-Mandé, en région parisienne. Lors des alertes aériennes, la famille Mézières et la famille Christin, des voisins, se retrouvent dans l'abri d'une cave. C'est comme cela que Jean-Claude fait la connaissance de Pierre Christin, et Pierre d'Évelyne, la sœur cadette de Jean-Claude : les amis d'enfance s'étaient rencontrés[5].

Dans les années 1945-1946, c'est en lisant les illustrés de son frère, OK Magazine[N 2], qu'il découvre la bande dessinée, principalement Arys Buck d'Albert Uderzo ou Kaza le Martien de Kline[N 3]. Vers l'âge de dix ans, il a une véritable « révélation » quand sa marraine lui offre sa première BD, un album de Tintin, Le Lotus bleu[5]. Le petit Jean-Claude apprend à dessiner en finissant les bandes dessinées de son frère ou en s'inspirant de ses personnages. En 1950, à onze ans, Jean-Claude réalise un premier cinq pages, Mic et Max en Afrique.

Débuts prometteurs[modifier | modifier le code]

Les débuts officiels de Mézières comme dessinateur datent du Salon de l'enfance en . Le Figaro édite, pendant la durée du salon, un journal pour les jeunes fait par des jeunes et qui s'appelle évidemment le Journal des Jeunes. Jean-Claude Mézières en est le dessinateur-illustrateur. Philippe Labro, âgé de 15 ans ½, fait office de rédacteur en chef [6]. C'est toujours en 1952 qu'il réalise Tintin en Californie, une histoire de 11 pages mises en couleurs, avec un Tintin au corps d'Arys Buck en personnage principal, faisant ainsi la synthèse de ses premières lectures de bandes dessinées[7]. En 1953, inspiré cette fois par Roy Rogers, Lucky Luke et surtout Les Chapeaux noirs de Franquin, mais aussi par les films de cow-boys, il réalise une nouvelle histoire, La Grande Poursuite, de 16 pages en couleurs. Mais cette fois-ci, l'histoire ne va pas rester dans ses cartons, il confectionne un album qu'il envoie à « Monsieur Casterman[N 4] », en fait Hergé, qui lui répond par lettre à l'entête des Studios Hergé « Vous avez quinze ans : c'est-à-dire tout le temps pour développer les dons que révèle, à mon avis, cette première expérience »[7].

À la rentrée scolaire de 1953, Mézières entre à l'École des arts appliqués pour apprendre un métier, celui de dessinateur pour tissus et papiers peints. En 1955, il réussit à faire accepter par le journal Cœurs vaillants trois planches : Bill le shérif, M. Babouin et Mic. Fort de ces premiers succès, il réalise sa vraie première histoire à suivre Les 13 marches, 16 planches en noir et blanc, qui paraissent dans Fripounet et Marisette du no 31 au no 42. Il publie ensuite sans discontinuer des illustrations et des planches sur ses propres scénarios ou sur ceux de Guy Hempay, en fait Jean-Marie Pélaprat[8]. C'est avec ce dernier qu'il réalise une histoire d'anticipation, Expédition Noachis, où déjà les déplacements se faisaient à 3 000 kilomètres par seconde[9]. Il dessine aussi deux planches pour le no 1078 du journal de Spirou, sur un scénario de Octave Joly, une histoire de l'oncle Paul, La première crèche[10].

Aux « Arts-A », Mézières rencontre Jean Giraud et Patrick Mallet. Il les entraine aux éditions Fleurus, où ils commencent aussi leur carrière de dessinateur de bande dessinée[7]. C'est en leur compagnie qu'il rend visite à Jijé, à Champrosay (près de Draveil), et, accompagné de Mallet, il fait le voyage de Bruxelles pour rencontrer Franquin[11]. En 1956, pendant que Giraud part retrouver sa mère au Mexique[12],[N 5], il renoue une amitié avec Christin qui fait maintenant des études littéraires à Paris. Ils ont deux passions communes, le cinéma et le jazz[N 6], qui les mènent à vouloir réaliser un film en 8 mm, La Vie d'un rêve ; dix minutes seulement sont réalisées[12]. Au retour de Giraud du Mexique et des États-Unis, Giraud, Mézières et deux autres copains se lancent dans la réalisation d'un western en dessin animé. Giraud fait les décors et les personnages, mais le projet ne dépasse pas les quarante-cinq secondes[12]. En 1958, l'appel sous les drapeaux, le service militaire en France et en Algérie, mettent fin à ce début de carrière.

Maquettiste, illustrateur et dessinateur publicitaire[modifier | modifier le code]

À la fin de son service militaire, en 1961, Mézières trouve par petites-annonces un travail de maquettiste aux studios Hachette. Il s'agit de franciser une Histoire des civilisations. Il faut refaire à la gouache les illustrations de cette histoire d'origine italienne. Le travail étant particulièrement bien payé, il recommande Jean Giraud qui se joint alors à l'équipe. Mais cette production au texte insipide ne trouve pas son lectorat et s'achève en 1963 avec le cinquième volume[11]. En même temps que son travail chez Hachette, Giraud n'a jamais abandonné la bande dessinée, il encre les planches de Jijé pour la série Jerry Spring. C'est l'occasion d'un renvoi d'ascenseur, Giraud le recommande au fils de Jijé, Benoît Gillain, qui crée justement une agence de publicité. Mézières embauché, fait toute la partie artistique, rough (esquisses), maquettes, prises de vues, etc. et quelquefois avec l'aide de Jijé[11],[N 7]. C'est alors qu'il collabore, avec Benoît Gillain, au numéro zéro de Total Journal, un journal publicitaire, pour la société TOTAL[13].

En 1964, Giraud repart nourrir son imaginaire « aux Amériques », et cette fois-ci Mézières va le rejoindre[14]. C'est un ami belge de Gillain installé à Houston (Texas) qui lui permet d'obtenir, en 1965, un visa professionnel d'un an comme dessinateur industriel de charpente métallique. Mais arrivé aux États-Unis, Giraud est rentré en France, et Mézières prend alors la direction de l'ouest pour aller voir les vrais cow-boys loin des charpentes métalliques[15].

Cow-boy dans l'Utah[modifier | modifier le code]

Comme pour la première période de sa vie avec l'album Mézi avant Mézières, Mézières nous laisse plusieurs témoignages graphiques de cette période : peu après son retour, il réalise un article rédactionnel illustré de photos dans le Pilote no 380 du Far-west 67, l'aventure d'un cow-boy parisien ; en 1974, dans le no 4 de Pilote mensuel, une histoire en 8 planches, Mon Amérique à moi[16], nous explique l'attrait et la découverte des États-Unis par un enfant de banlieue qui confronte son rêve à la réalité ; en 1979, sa seule participation au journal de Tintin, sur le modèle des belles histoires de l'oncle Paul, il dessine 3 planches, les vieilles histoires de tonton J.-C., petit guide pratique à l'usage des apprentis cow-boys…[17], Mézières nous présente la réalité du dur métier de cow-boy à des lieues de la mythologie hollywoodienne. En 1999, c'est une double page dans Géo Quand un petit français part jouer au cow-boy[18]. En fin un album souvenirs/témoignage Adieu, rêve américain à quatre mains dans la série Les correspondances de Pierre Christin[19]. Tous ces témoignages sont soit dessinés soit illustrés et accompagnés de photographies car en même temps qu'il découvre l'Ouest américain, il prend un goût certain pour la photographie. Par la suite, il comblera les temps libres entre deux histoires de Valérian et Laureline en retournant aux États-Unis pour faire des reportages photos.

Pendant l'hiver 1965/66, il retrouve son ami d'enfance Pierre Christin, qui enseigne à l'université de Salt Lake City (Utah). Il y rencontrera sa future femme, Linda, étudiante de Christin. Il profite de ce temps de repos pour faire des illustrations dans un magazine pour jeunes mormons, Children's friend. Sur un scénario de Pierre Christin, il réalise un film en 16 mm, Ghetto, produit par S. Holbrook pour la N.A.A.C.P. - National Association for the Advancement of Colored People - qui dénonce la ségrégation des Saints-des-derniers-jours envers la communauté noire de Salt Lake City. Ce film et l'action qui l'entoure oblige la chaine de télévision locale - KUTV - à aborder un sujet jusqu'alors soigneusement ignoré[20].

Le visa professionnel de Mézières touche à sa fin en 1966, il va falloir penser au billet de retour, c'est alors que Christin lui propose de réaliser une bande dessinée. Et Mézières de dessiner sous le nom de Mézi, 9 ans plus tard, une nouvelle histoire de 6 planches en noir et blanc dans le style très américain du journal Mad, Le Rhum du Punch sur un scénario de Linus, Pierre Christin. Une histoire débridée de trafic de rhum entre les colonies américaines et les Antilles où intervient, à la fin, Sean Connery sous les traits de James Bond. Sitôt réalisée, sitôt envoyée à Jean Giraud qui travaille alors chez Pilote sur Blueberry avec mission de caser la bande où il pouvait. Mézières laisse le soin de dessiner les dernières cases à Giraud, qui fait intervenir Blueberry à la tête de la cavalerie américaine. Il propose le travail achevé à Goscinny qui le publie dans le Pilote no 335 du [14]. Devant le bon accueil, Linus et Mézi produisent une deuxième histoire de 6 planches, en noir et blanc tramé, Comment réussir en affaire en se donnant un mal fou, du xe degré qui nous conte l'histoire de Jonathan Stocker/Frankenstein et du comte Drakustein/Superman. L'histoire, envoyée par le même canal, est publiée dans le no 351 de Pilote du [14].

Dessinateur à Pilote[modifier | modifier le code]

De retour en France avec un billet d'avion payé par le produit de ces deux premières histoires dans Pilote, Mézières se présente à Goscinny, alors rédacteur en chef. L'accueil est bon et Mézières se voit offrir une place de dessinateur à Pilote qui se traduit immédiatement par une troisième histoire Linus/Mézi toujours dans le même style, Le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions. encore une histoire en 6 planches, en noir et blanc tramé, paraissant dans le no 371 du [14].

S'enchaînent ensuite toutes sortes de travaux pour le journal, comme le signale Mézières « nous étions payés pour apprendre »[21]. La première collaboration de Mézières avec un autre scénariste que Christin, est une histoire en 3 planches scénarisée par Fred, La vengeance du pharaon, parue dans le no 388 du [21]. Le travail suivant est une histoire à suivre. Toujours sur un scénario de Fred très dessiné, ce qui gêne beaucoup Mézières qui a déjà besoin d'une liberté de composition du récit narratif, il dessine L'extraordinaire et troublante aventure de M. Auguste Faust. Cette histoire de 28 planches bi-color parait du no 390 du au no 403 du [21].

La carrière de dessinateur de bande dessinée est cette fois-ci assez bien entamée pour ne plus s'arrêter.

Parallèlement à son activité de dessinateur, Mézières reprend Total journal dont il avait fait avec Gillain le numéro zéro. Comme rédacteur en chef, il y fait travailler tous ses amis de Pilote, à commencer par Pierre Christin qui a repris en France son métier de professeur.

Valérian et Laureline[modifier | modifier le code]

Dans le même temps où René Goscinny, rédacteur en chef[22], recherche du sang neuf pour Pilote[23], Greg, rédacteur en chef de Tintin[24] mais aussi collaborateur à Pilote, scénarise et fait paraître, dessiné par Eddy Paape, Luc Orient en [25].

Jean-Claude Mézières et Pierre Christin cherchent justement de leur côté le sujet d’une histoire à suivre dite aujourd’hui "série". Mézières était attiré, à la suite de son séjour aux États-Unis comme cowboy[26], par le genre western. Mais celui-ci est déjà brillamment représenté[27],[28] dans Pilote par Jean Giraud avec Blueberry, mais aussi dans Spirou par Morris avec Lucky Luke, et par Jijé avec Jerry Spring, et dans Tintin par Tibet avec Chick Bill. Après avoir pensé à un sujet moyenâgeux, puis XIXe siècle style Arsène Lupin[29] ou « un peu fantastique genre Sherlock Holmes »[27], ce sera donc une série de science-fiction[28], genre littéraire apprécié par Christin et Mézières[27] tous deux lecteurs de revues comme Fiction ou Galaxy Science Fiction[30],[31].

Christin était lecteur assidu de John Wyndham, A. E. van Vogt, Isaac Asimov, Poul Anderson, Jack Vance, Dan Simmons[31], Ray Bradbury, René Barjavel ou Theodore Sturgeon[29]. Dans science-fiction, Christin préfère le mot fiction à celui de science, il déclare ne pas aimer la science-fiction scientifique en provenance de l'Est, préférerant la notion de « logique-fiction »[32]. Mézières était un lecteur moins assidu de science-fiction mais il a lu tous les grands auteurs classiques du genre comme Isaac Asimov, A. E. van Vogt[29], Philip K. Dick ou Jack Vance[30].

À l'époque de la première publication de Valérian et Laureline, les séries de science-fiction sont encore peu nombreuses et réalisées par de rares précurseurs d'avant-guerre :

Viennent ensuite à partir de 1945 en France :

Série Valérian et Laureline, par Mézières et Christin.

« La science-fiction n'était pas le domaine favori [de Goscinny], mais il avait un désir d'innover, de proposer dans son journal des travaux originaux. Il a vu […] ce que Valérian pourrait apporter »[42],[43]. Pour s’acclimater au genre et avec un nouveau style de dessin[29], les premières aventures, signées J.C. Mézi pour Jean-Claude Mézières et Linus pour Pierre Christin, se déroulent au XIe siècle (Valérian contre les mauvais rêves[N 11]) et au XXe siècle (La Cité des eaux mouvantes et Terres en flammes), imposant ainsi d’office le thème du voyage dans le temps[29]. C’est à partir de la quatrième aventure L'Empire des mille planètes que la série devient pleinement une série de science-fiction avec le thème du voyage dans l'espace. Christin et Mézières conforment les aventures de Valérian et Laureline à leurs inclinations politiques[44] plutôt situées à gauche[32],[45],[46] mais ils souhaitent que les histoires soient non directement ou ouvertement politiques comme il pouvait y en avoir dans Charlie Hebdo[32]. Christin et Mézières ne considèrent pas Galaxity comme une cité idéale puisque c'est la capitale d'un empire[47] où les sentiments pas tout blancs qui font agir les hommes, « plutôt l'homme blanc américain » dans le monde réel, envers les extraterrestres, « plutôt des Bantous », qui eux ne sont pas tout noirs[47].

Concernant la création de Valérian, Jean-Claude Mézières choisit de s'inspirer de la tête de Hugues Aufray, un chanteur très populaire à l'époque. En créant la série Valérian et Laureline qui est « à la fois un classique du 9e art et un chef-d'œuvre de la science-fiction »[48],[49] vendue à plus de 2 500 000 exemplaires, Mézières ajoute une dimension particulière au genre codifié du space opera ouvrant ainsi la porte à toutes les séries actuelles de science-fiction, d'anticipation et d’heroic fantasy, comme l'indique Stan Barets en introduction de l’Intégrale no 1, la série Valérian et Laureline « c'est l'archétype originel d'où tout procède »[48]. Jean-Claude Mézières est l'un des premiers auteurs à avoir sa dalle, un shingouz, sur le parvis hall of fame de la CNBDI - cité internationale de la bande dessinée et de l'image - d'Angoulême

Style graphique[modifier | modifier le code]

Jean-Claude Mézières en 2017.

Les premières aventures dessinées par Jean-Claude Mézières étaient dans le style de Mad, sa seule référence à la bande dessinée américaine déclare-t-il[50],[51], mâtinées de Franquin[52],[N 12] avec des influences de Jijé[53],[N 13], Morris[54] et Jean Giraud[30],[N 14]. À l'origine Mézières « faisait de la ligne claire » actuellement son graphisme « a toujours ce vieux fond, mais en le maîtrisant mieux, le côté comique n'est plus un poids mais un avantage »[55]. « La conception de chaque planche est toujours très claire, la construction est simple ce qui donne un résultat d'une grande lisibilité sans sophistication inutile »[56]. Mézières indique, « je fais toujours des crobards pour quatre ou cinq pages, c'est griffonné sur des petites feuilles, mais c'est primordial, je me fais une mini mise en page en partant du scénario de Christin, pour trouver le rythme qui convient le mieux. Je respecte l'histoire et les dialogues mais pas tout le découpage que mon scénariste me donne […]. Je me fais donc ma mise en page préparatoire de manière à ce que ça coule, qu'il y ait les grandes images nécessaires, les points forts, que ce soit lisible facilement. Quand je cherche un dessin, c'est moins pour son graphisme que pour sa limpidité à la lecture »[56]. En fait Mézières aime accompagner son lecteur tout au long d'une histoire avec un dessin traduisant une lecture la plus linéaire possible avec une mise en page structurée par les exigences du scénario[57]. À partir des crayonnés longtemps travaillés, il réalise ses planches en noir et blanc[58] en utilisant la plume et le pinceau[59], « aujourd'hui une planche de Valérian me prend une semaine » déclare Mézières[60] et « plus je noircis mes planches plus mon dessin est réaliste »[61]. Il lui arrive de redessiner complètement une case en découpant celle-ci dans la feuille et en recollant une « rustine » mais jamais il n'utilise la table lumineuse car, selon lui, reproduire un dessin de cette façon c'est avoir la certitude de le déformer et de perdre la spontanéité (même si elle est très travaillée) de son trait[59]. Il n'a pas « un dessin fulgurant […] par contre, il est toujours cadré dans le sens du récit »[62].

Et Pierre Christin de préciser sur le mode humoristique « on peut soutenir que son style se situe plutôt à l'arrière-garde de cette avant-garde qui a révolutionné la bande dessinée dans les années 1960-1970 : des innovations nombreuses, certes, mais dans le strict respect de la tradition […] on peut même avancer que ce dessin appartient au domaine de l'évidence incontournable : cadrage précis, refus du détail inutile, dépouillement ornemental volontaire, tout concourt à en faire l'archétype du dessin simple, trop simple peut être au goût de ceux qu'éblouissent toujours les maniérismes passagers. Et pourtant… Que de virtuosité technique dans ce graphisme épuré à mille lieues de toute naïveté »[63].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Photographe[modifier | modifier le code]

Sa femme étant américaine, Jean-Claude Mézières retourne régulièrement en famille aux États-Unis. Passionné de photographie, il a hésité un moment entre la photographie et la bande dessinée, il profite de ses voyages pour réaliser des reportages sur l'american way of life (le mode de vie américain) qu'il place, à son retour, auprès d'agences photographiques.

Enseignant[modifier | modifier le code]

Jean-Claude Mézières en 1973.

Au début des années 1970, sous l'impulsion de Claude Moliterni, il donne des cours sur la bande dessinée à l'Université de Vincennes-Paris VIII. Il a comme étudiants André Juillard, Régis Loisel ou encore Serge Le Tendre.

Cinéma et filmographie[modifier | modifier le code]

Avec sa vision graphique et son style de narration graphique, il est naturel que Jean-Claude Mézières s'intéresse au cinéma. Plusieurs fois le cinéma a fait appel à son imagination.

Out of Time[modifier | modifier le code]

En 1984, le metteur en scène Jeremy Kagan souhaite adapter le roman de René Barjavel, La nuit des temps. Il rencontre à Paris Mézières pour lui demander qu'il lui fasse des esquisses de décors. Mézières travaille avec Kagan et produit un certain nombre d'esquisses. Malheureusement faute de crédits le projet s'arrête et il ne reste plus du film que les projets de décors imaginés par Mézières[64].

Un Dieu rebelle[modifier | modifier le code]

C'est en que le réalisateur allemand Peter Fleischmann contacte Mézières pour une grande production de science-fiction germano-franco-soviétique alors qu'il travaille sur Lady Polaris. Il s'agit d'adapter à l'écran le roman des frères Strougatski, Il est difficile d'être un Dieu.

Il rejoint Fleischmann à Moscou pour visiter les repérages réalisés par l'équipe russe en Ouzbékistan dans le sud de la mer d'Aral. Malheureusement les Russes n'avaient réalisé que des photos en plan serré et les murailles de la ville de Khiva sont inexploitables comme décors naturels du fait de la présence d'éléments insolites.

De retour d'Ouzbékistan, Mézières travaille trois mois à Munich sur les esquisses de décors et de costumes à partir d'un script réalisé par Jean-Claude Carrière. De grosses difficultés de budget bloquent le montage financier et tout s'arrête en . Les décors prévus aux studios Dovjenko à Kiev sont repoussés au moment où la centrale nucléaire de Tchernobyl, à une centaine de kilomètres de là, explose ; Mézières va pouvoir reprendre son travail à Paris sur Lady Polaris.

Une fois le montage financier assuré, le tournage commence en 1989 aux studios de Yalta sur le bord de la mer Noire. L'équipe soviétique qui réalise les décors et les costumes s'inspire d'assez loin du travail de Mézières, reconnaissable dans le résultat final. Le film sort en pleine perestroïka et ce qui devait être un évènement cinématographique germano-franco-soviétique passe inaperçu[65].

Le Cinquième Élément[modifier | modifier le code]

Le travail de Mézières sur le film Le Cinquième Élément de Luc Besson représente un magistral clin d’œil à la bande dessinée Valérian et Laureline et la bande dessinée va influer de façon significative sur le film.

C’est à Noël 1991 que Luc Besson demande à Jean Giraud/Moebius et à Jean-Claude Mézières de travailler avec son chef décorateur Dan Weil aux décors du film qu’il a en projet : Zaltman Bléros. Pendant toute l’année 92, Mézières met de côté l’histoire sur laquelle il avait commencé à travailler, Les Cercles du pouvoir, pour se consacrer au projet. Il introduit dans les croquis de décors[N 15] qu'il réalise des éléments qu'il emprunte aux Cercles du pouvoir. Pour une scène qui doit se passer à la bibliothèque publique, les personnages se déplacent en métro aérien, et Mézières agrémente la scène de ses taxis volants et des « limouzingues » des Cercles du pouvoir.

Le projet de Besson connaît un coup d'arrêt début 1993. Mézières reprend donc le dessin des Cercles du pouvoir et lors de la sortie de l'album en 1994, il dédicace un album et un dessin de ses taxis à Besson. Après le succès de Léon, Besson reprend son projet et réalise ce qui s'appelle désormais Le Cinquième Élément en utilisant dans une large mesure les dessins de Mézières pour ses décors. Mais surtout il va modifier son scénario en s'inspirant fortement de l'album ; le héros n'est plus Zaltman Bléros mais Korben Dallas, il n'est plus travailleur dans une usine d'assemblage de fusées mais chauffeur de taxi comme l'un des personnages des Cercles du pouvoir S'tracks plus pourri que tous les taxis du Bronx et surtout les taxis volants et les « limouzingues » tiennent maintenant un rôle principal dans le film[66].

Il est toujours difficile de savoir, dans la bande dessinée, qui influence qui. Mézières et Giraud ont travaillé ensemble sur le Cinquième Élément et il est intéressant, à ce sujet, de rapprocher une aventure de Giraud/Moebius sur un scénario de Dan O'Bannon qui date de 1976, The Long Tomorrow[67], avec sa ville organisée en niveaux et parcourue par des voitures volantes, de l'atmosphère des Cercles du pouvoir, du Cinquième Élément, ou encore de Blade Runner de Ridley Scott.

Lors de ses visites aux studios de Pinewood en 1996, Jean-Claude Mézières déclare ressentir une « émotion rare pour un artiste graphique, que de voir son travail à la fois scrupuleusement respecté et magnifié par la magie toujours intacte du cinéma à grand spectacle »[68].

L’Histoire de la page 52[modifier | modifier le code]

Fin 2012, le réalisateur Avril Tembouret contacte Jean-Claude Mézières pour lui proposer d'être le sujet d'un documentaire qui s'attacherait à retranscrire son cheminement artistique durant la réalisation d'une planche entière de Valérian et Laureline. Au départ, le réalisateur pensait, comme tout le monde à l'époque, que la série était achevée : le dernier tome, L'Ouvretemps, était sorti en 2010, annonçant officiellement la fin des aventures de Valérian. Puis en rencontrant Mézières dans son atelier, le réalisateur découvrit que celui-ci travaillait en secret à un prochain album, dont il avait déjà réalisé de nombreuses planches. L'idée de L'Histoire de la page 52 partit de cette rencontre.

L'Histoire de la page 52 est un film documentaire réalisé par Avril Tembouret en 2013, avec Jean-Claude Mézières et Pierre Christin. Il retrace l’intégralité de création d’une planche de Valérian et Laureline (la page 52 de l’album Souvenirs de Futurs), du scénario de Pierre Christin jusqu’aux retouches finales de Jean-Claude Mézières sur la planche achevée. On y voit Jean-Claude Mézières au travail dans l’intimité de son atelier parisien. Case après case, durant plusieurs jours, il questionne son métier et livre en filigrane une leçon de bande dessinée « en temps réel ».

Le film a été présenté en avant-première à la rétrospective « Les grands espaces de JC Mézières » en septembre 2013, puis en première au 41e Festival International de la Bande dessinée d'Angoulême.

Une suite est sortie en 2016, consacrée à la mise en couleurs de la page 52 et intitulée Les Couleurs de la page 52, avec Jean-Claude Mézières et la coloriste de Valérian et Laureline, Evelyne Tranlé.

Valérian, histoire d'une création[modifier | modifier le code]

Valérian, histoire d'une création est un film documentaire réalisé par Avril Tembouret, sorti en 2017 sur OCS.

Le film retrace l'épopée de la série Valérian depuis sa création dans le journal Pilote dans les années 60, et met à jour comment l'œuvre de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin a bouleversé la science-fiction en bande dessinée.

Le film est tourné alors que Luc Besson prépare le long-métrage Valérian et la Cité des Mille planètes. On y voit d'ailleurs Jean-Claude Mézières et Pierre Christin en visite sur le plateau et dans les ateliers de création à la Cité du Cinéma. On voit également Jean-Claude Mézières au travail sur les dernières pages de l'ultime album de Valérian, L'Avenir est avancé, paru en 2019[69].

Séries de télévision[modifier | modifier le code]

Jean-Claude Mézières, dont le style donne la prépondérance à la narration graphique, recherchant toujours la mise en page la plus efficace, ne pouvait qu'être attiré par le média télévisuel.

Valérian et Laureline[modifier | modifier le code]

Mézières et Pierre Christin ont fait plusieurs recherches et tentatives pour transposer pour ce média la série Valérian et Laureline, mais finalement, ils ont cédé les droits pour une série télévisuelle d'animes japonais au dessin dans le style mangas :

  • 1976, Jean-Claude Mézières fait ses premiers essais de dessin animé en Suisse et au Centre Pompidou mais sans suite ;
  • 1982, deuxième essai avec l’aide de la société Dargaud. Jean-Claude Mézières fait des dessins en couleurs directes pour réaliser une animation au banc-titres. Quelques minutes réalisées en six mois de travail mais il en reste Les Astéroïdes de Shimballil[70] ;
  • 1992, Jean-Claude Mézières et Pierre Christin réalisent un pilote sans suite[71].

Billet doux[modifier | modifier le code]

En 1984, Mézières est approché pour réaliser la couverture d'un album de bande dessinée et la publicité sur les lieux de vente pour un feuilleton de télévision Billet doux.

Un personnage du feuilleton, Canaveral, est un dessinateur de bande dessinée. Une des premières scènes représente le lancement d'un album de cet auteur, Kopula, fille du diable. Mézières réalise donc la couverture du faux album de bande dessinée et le personnage de Kopula grandeur nature pour la publicité. Comme le lancement de l'album est suivi d'une séance de dédicaces, Mézières prépare aussi des dédicaces que l'acteur n'a qu'à repasser pour les dessiner[72],[N 16]

Expositions[modifier | modifier le code]

La notoriété de Jean-Claude Mézières lui permet de se présenter d'une autre façon au public en réalisant des expositions axées sur Valérian et Laureline ou sur la science-fiction (liste non exhaustive) :

  • en 1985, dans le cadre du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, la reconstitution grandeur nature de l'astronef de Valérian et Laureline accueille une exposition du travail de Mézières et Christin, création de l'affiche du festival ;
  • en 1996, au musée Destré de Charleroi, capitale de la bande dessinée franco-belge, rétrospective pour les trente ans de la série ;
  • en 1997, Jean-Claude Mezières collabore aux côtés de 4 autres auteurs majeurs de la BD de science-fiction française (Moebius, Caza, Vatine et Beb-Deum) à l'exposition : Météorites… Mégalithes ! produite par la société Pavillon noir de Pascal Dejax. À cette occasion, le nid à Shingouzs est recré[73]. L'exposition sera présentée dans les festivals BD de Colomiers, Chambéry, Illzach, Darnetal, au festival de SF de Roanne et dans 13 autres villes françaises.
  • en 1998, première apparition publique des taxis volants des Cercles du pouvoir, grandeur nature, au festival de la bande dessinée de Colomiers ;
  • en 1999, exposition Mézières au Musée d’art contemporain de Lyon avec création de l'affiche du festival La Bande dessinée de science-fiction - cent millions d'étoiles qui regroupait les œuvres des plus grands dessinateurs de science-fiction[N 17] ;
  • en 2001, 18e Festival BD de Sierre, Exposition Valérian-Mézières ;
  • en 2002, Festival international de science-fiction Utopiales à Nantes, Exposition Mézières ;
  • en 2005, 23e fête de la BD du Pays de Montbéliard à Audincourt, Rétrospective Valérian et Mézières ;
  • en 2008, XXVe salon de printemps de Ozoir-la-Ferrière, exposition rétrospective Jean-Claude Mézières ;
  • en 2009, Rencontres du 9e art d'Aix-en-Provence, exposition Dans l'univers de Mézières ;
  • en 2013, Les grands espaces de JC Mézières, Rétrospective, Bfm, Limoges ;
  • en 2014, Zoom sur la bande-dessinée, La Celle-Saint-Cloud ;
  • en 2014, JC Mézières, Sous le vent des étoiles, Rétrospective, Quai des bulles, Saint-Malo
  • en 2015, parrain de la 17e édition du festival Des Calanques et des Bulles[74]
  • en 2021 : L'art de Mézières, Espace Carpeaux, Courbevoie[75]

Manifestations artistiques[modifier | modifier le code]

Jean-Claude Mézières a réalisé des scénarisations dans le cadre de manifestations artistiques :

  • en 1985, la ville d'Angoulême demande, en plus de l'affiche du salon, à Jean-Claude Mézières, qui a été Grand Prix de la Ville l'année précédente, un décor pour la ville. Il s'agira d'un mur peint représentant un atterrissage raté de l'astronef de Valérian et Laureline dans le pignon d'une maison. Ce mur peint sera réalisé par les établissements Dauphin[76] ;
  • en 2004, la ville de Lille a été élue capitale européenne de la culture pour l’année 2004. La municipalité de la ville confie à Jean-Claude Mézières une mise en décor. Celui-ci propose de transformer une rue du centre-ville en astroport. La rue Faidherbe est choisie pour devenir Le Chemin des étoiles, constitué de quatorze piliers formés de cinq éléments courbes qui forment au-dessus de la rue sept arches de 10 mètres de haut. L’inauguration du premier astroport français a lieu le [77].
    Jean-Claude Mézières reprendra son idée pour dessiner le Port-du-Gouffre au bord du Grand Rien.

Récompenses[modifier | modifier le code]

Jean-Claude Mézières et la série Valérian et Laureline ont été plusieurs fois distingués ou récompensés dans des salons ou des manifestations françaises et étrangères :

  • 1970 : Prix Phénix, catégorie science-fiction pour Valérian Agent spatio-temporel ;
  • 1970 : Grand Prix « spécial » du dessin de presse ;
  • 1972 : Grand Prix du syndicat des dessinateurs de presse pour Valérian Agent spatio-temporel ;
  • 1984 : Grand prix de la ville d'Angoulême, pour l'ensemble de son œuvre[78] ;
  • 1987 : European Science Fiction Society, Special Award pour Valérian Agent spatio-temporel ;
  • 1997 : 24e Salon International de la Bande Dessinée du Festival d'Angoulême, prix Tournesol pour Otages de l'Ultralum ;
  • 2006 : Prix Inkpot, pour l'ensemble de sa carrière ;
  • 2007 : Lauriers d'Hadrien d'or à Pierre Christin, Jean-Claude Mézières et Évelyne Tranlé, Salon de la bande dessinée de Vaison-la-Romaine ;
  • 2011 : Prix Haxtur de l'« auteur que nous aimons », pour l'ensemble de sa carrière ;
  • 2013 : Eléphant d'or pour l'ensemble de son œuvre au 37e festival international de la bande dessinée de Chambéry ;
  • 2014 : Prix Adamson du meilleur auteur international (avec Pierre Christin) pour l'ensemble de son œuvre ;
  • 2018 :

Cette liste n’est pas exhaustive.

Nominations[modifier | modifier le code]

Œuvre[modifier | modifier le code]

Œuvres publiées[modifier | modifier le code]

Histoires complètes[modifier | modifier le code]

  • 1955, Expédition Noachis, scénario Guy Hempay, 1 planche dans Fripounet et Marisette no 53
  • 1956, En plongée, 1 planche dans Fripounet et Marisette no 24
  • 1957 :
    • Le perroquet et le chef de gare, 1 planche dans Fripounet et Marisette no 17
    • Sous le signe de dame Carcasse, 1 planche dans Fripounet et Marisette no 27
    • La piste, 1 planche dans Fripounet et Marisette no 129
  • 1958, La première crèche, scénario Octave Joly, 2 planches dans « Les belles histoire de l'oncle Paul », Spirou no 1078
  • 1959, Rodéo, 2 planches dans Fripounet et Marisette du no 16
  • 1966 :
    • Le rhum du Punch, (3 cases de Jean Giraud) scénario Linus, 6 planches noir et blanc dans Pilote no 335
    • Comment réussir en affaires en se donnant un mal fou, scénario Linus, 6 planches noir et blanc dans Pilote no 351
    • Le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions, scénario Linus, 6 planches noir et blanc dans Pilote no 371
  • 1967 :
    • La vengeance du pharaon, scénario Fred, 3 planches noir et blanc dans Pilote no 388
    • Oh non ! Pas eux, 2 planches noir et blanc dans Pilote no 399
    • La méprise, 3 planches noir et blanc dans Pilote no 400
    • Un jeu pour passer le temps (quand il pleut), scénario Fred, 2 planches noir et blanc dans Pilote no 388
    • Les plages, scénario Reiser, 4 planches noir et blanc dans Pilote no 404
    • Une leçon de natation, scénario Jacques Lob, 1 planche noir et blanc dans Pilote no 407
    • Comment transporter un château aux USA, 2 planches noir et blanc dans Pilote no 409
    • Quand l'avais ton âge, scénario René Goscinny, 2 planches noir et blanc dans Pilote no 415
    • Les incorrigibles, 2 planches noir et blanc dans Pilote no 426
    • Star à Hollywood, scénario Linus, 6 planches pour Total journal no 11
  • 1968 :
    • La télévision pop scolaire, 2 planches noir et blanc dans Pilote no 442
    • La paix en campant, 3 planches noir et blanc dans Pilote no 459
    • La première bande dessinée de Hal l'ordinateur, 1 planche noir et blanc dans Pilote no 468
    • Nos objets d'art au musée de l'an 6000, scénario Gébé, 1 planche noir et blanc dans Pilote no 474
  • 1969 :
  • 1970 :
    • Ils reviennent, 1 planche noir et blanc avec Alexis dans Pilote no 541
    • Petits pois, 7 nouvelles recettes, 2 planches noir et blanc dans Pilote no 551
    • Une femme à la mer, 1 planche noir et blanc dans Pilote no 579
    • Un jour, j'écrirai, scénario Guy Vidal, 6 planches pour Total journal no 27
  • 1971 :
    • Pas de panique, 2 planches noir et blanc dans Pilote no 593
    • Venez découvrir Pilote World, 2 planches noir et blanc dans Pilote no 600
    • Tous dans le bain, 2 planches noir et blanc dans Pilote no 602
    • Les riches heures heures du paysan, 2 planches noir et blanc avec Stanislas dans Pilote no 607
  • 1972 :
    • Bons baisers d'Europe, 2 planches noir et blanc dans Pilote no 679 (republiée en 1979 dans Pilote mensuel no 61)
    • La neige est sale, 1 planche noir et blanc dans Pilote no 683
  • 1974, Mon Amérique à moi, 8 planches couleurs dans Pilote mensuel no 4
  • 1975, Naissance d'une nation, scénario Guy Vidal, 5 planches couleurs dans Pilote mensuel no 18
  • 1976 :
  • 1978, Pendant ce temps là à Landerneau, 2 planches noir et blanc pour (À suivre) no 5
  • 1979 :
    • Les vieilles histoires de tonton Jean-Claude, 3 planches couleurs avec photos pour Tintin spécial western
    • Zoom, scénario Bruno Léandri, 5 planches noir et blanc pour Fluide Glacial no 34
    • Retour à la nature, 8 planches couleurs pour Métal Hurlant
  • 1980 :
    • Coup dur à Stalingrad, 2 planches noir et blanc pour Métal Hurlant no 50
    • Les baroudeurs de l'espace, 8 planches couleur pour Métal Hurlant no 57 (réédition)
    • Planche réalisée au musée, 1/2 planche noir et blanc pour BD Bulle no 6
  • 1981, La BD témoin de son temps, 1 planche pour BD Bulle no 7
  • 1983, Valérian et Laureline, ont marché sur la Lune, 1 planche noir et blanc pour (À Suivre) spécial Hergé
  • 1987, Le bien, le mal et le reste, scénario pour le film le plus cher du monde, 2 planches de scénarimage couleurs pour Pilote & Charlie no 22
  • 1996, Opération Branche d'olivier, 2 planche couleurs pour Le Courrier de l'Unesco no 12

Histoires à suivre[modifier | modifier le code]

  • 1955, Les 13 marches, 16 planches dans Fripounet et Marisette du no 31 au 42
  • 1957 :
    • Kass Too et Khan Asson, scénario Guy Hempay, 23 planches dans Fripounet et Marisette du no 23 au 45
    • Mystère à Dixon city, 16 planches dans Fripounet et Marisette du no 30 au 37
  • 1967, L'extraordinaire et troublante aventure de M. Auguste Faust, scénario Fred, 28 planches dans Pilote du no 390 au 403

Série Valérian et Laureline[modifier | modifier le code]

Œuvres éditées[modifier | modifier le code]

Série Valérian et Laureline[modifier | modifier le code]

Tous ces albums de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières sont édités par Dargaud.

Autres albums[modifier | modifier le code]

Tirages de tête/Tirages de luxe[modifier | modifier le code]

  • 1985, Les spectres d'Inverloch/Les foudres d'Hypsis - 1350 exemplaires numérotés et signés sous emboitage, avec lithographie, Dargaud - (ISBN 2-205-03150-3)
  • 2013, Les grands espaces de JC Mézières - 130 exemplaires numérotés et signés, comprenant le dvd du film L'Histoire de la page 52, Galerie Oblique
  • 2015, Valérian et Laureline, Portfolio - 120 exemplaires numérotés et signés, Galerie Oblique
  • 2016, Les Couleurs de la page 52 - Portfolio + dvd, 170 exemplaires numérotés et signés, Galerie Oblique / Delastre Films
  • 2016, L'Empire des mille planètes - 495 exemplaires numérotés et signés, Editions du Grand Vingtième
  • 2016, Les Oiseaux du Maître - 499 exemplaires numérotés et signés, Editions Caurette
  • 2017, Métro Châtelet direction Cassiopée - 499 exemplaires numérotés et signés, Editions Caurette
  • 2020, Valérian, Histoire d'une création - Portfolio + dvd, 50 exemplaires numérotés et signés, Delastre Films
  • 2021, Brooklyn Station Terminus Cosmos - 499 exemplaires numérotés et signés, Editions Caurette

Autres œuvres[modifier | modifier le code]

Œuvres non publiées[modifier | modifier le code]

  • 1950, Mic et Max, 5 planches noir et blanc
  • 1952, Tintin en Californie, 11 planches couleurs (pastiche)
  • 1953, La grande poursuite, 16 planches couleurs (envoyée à Hergé)
  • 1967, Une bombe, ça fait boum, scénario de Fred, 2 planches noir et blanc
  • 1969, Olivier chez les cow-boys, livre de Pierre Christin, photos de Jean-Claude Mézières, illustrations de Jean Giraud, jamais distribué par Dargaud
  • 1982 :
    • Heroic fantasy, 2 planches couleur
    • L'Atlas de la planète Xio, pour Temps Futurs
  • 1985, illustrations pour un projet de magazine de science-fiction américain

Illustrations et dessins de presse[modifier | modifier le code]

  • 1951, plusieurs illustrations pour Le journal des jeunes (Le Figaro) Salon de l'Enfance
  • 1955 et 1957, plusieurs illustrations pour Cœurs vaillants
  • 1955 à 1958, plusieurs illustrations pour Fripounet et Marisette
  • 1961 à 1962, nombreuses illustrations pour Histoire des civilisations, Hachette
  • 1965, plusieurs illustrations pour Children's friends (États-Unis)
  • 1967 à 1970, plusieurs illustrations pour Total journal
  • 1967 à 2008, nombreuses illustrations pour Pilote, Super Pocket Pilote, Pilote mensuel, Pilote & Charlie et Pilote spécial
  • 1968, couverture La Cité des eaux mouvantes pour Pilote no 455
  • 1969 :
    • couverture Terres en flammes pour Pilote no 492
    • couverture L'empire des mille planètes pour Pilote no 522
  • 1970 :
  • 1971 :
    • couverture Bienvenue sur Alflolol pour Pilote no 632
    • caricature de Georges Pompidou dans Pilote no 598
  • 1972 :
    • couverture Valérian et Laureline pour Schtroumpf, les cahiers de la bande dessinée réédition no 7
    • plusieurs illustrations pour Séjour en France, livre de Pierre Christin et P. Lefèbvre
  • 1974 :
  • 1976 :
    • couverture pour Pilote spécial SF de novembre
    • illustration pour Razar le lâche de Corben, Universal Press
    • autoportrait et plusieurs illustrations pour Best of LPMQNAPPDG-FOLATOFF
    • illustration pour M. Schulz et les Peanuts livre de Guy Vidal, col. Graffiti, Albin Michel
  • 1977 :
  • 1978 :
    • couverture et poster pour Futurs no 1
    • couverture et illustrations pour Le futur est en marche arrière, livre de Pierre Christin
    • couverture pour Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, nouvelle de Pierre Christin, éditions Encre
    • couverture pour L'île sur l'océan nuit, livre de M. Grimaud, col. L'Âge des étoiles, Éditions Robert Laffont
  • 1980 :
    • plusieurs illustrations pour Le Point
    • Cherchez la femme, illustration pour Le Monde
  • 1981, autoportrait pour l'expo Dityvon, 59 auteurs de BD, Futuropolis
  • 1982, illustration pour Années-lumière, années de guerre, livre de Gerrold, Temps Futur
  • 1983, illustration Le retour du Jedi pour Pilote mensuel no 113
  • 1985, illustrationLes nouvelles machines à remonter le temps pour Pilote mensuel no 135
  • 1986, couverture Omnibus pour Spot BD
  • 1987 :
    • Dis monsieur, dessine moi un monstre, illustration pour Casus Belli no 37
    • Lady Polaris, illustration double page pour Télérama no 1943
    • Laureline, BD Strip illustration pour Playboy
  • 1988, Les 60 ans de Mickey, illustration pour Le Figaro
  • 1989, illustration Bunker Palace Hôtel pour Pilote
  • 1992 :
    • Heures locales, plusieurs illustrations pour Le Monde
    • Tintin, illustration pour les 10 ans de la mort d'Hergé pour le magazine Lire
  • 1994, illustrations pour Le serpent à plumes no 24
  • 1995, Hommage à Pratt, illustration pour Libération
  • 1996 :
  • 1997, Pétition contre les lois Debré, illustration pour Libération
  • 1998 :
    • plusieurs illustrations pour Le Monde
    • Kasparov contre Deep Blue, quatre illustrations pour Le Nouvel Observateur
  • 1999, illustration et photos pour Géo no 242
    • visite guidée du quartier des Gobelins, illustrations pour L'Express
  • 2000, Le surfeur galactique, illustration pour Le Nouvel Observateur no HS41

Affiches et sérigraphies[modifier | modifier le code]

  • 1983, affiche pour le festival de l'insolite de La Garde-Freinet
  • 1984 :
    • Valérian, sérigraphie tirée de Brooklyn station terminus cosmos, édition Atalante
    • Le train, affiche pour la SNCF
  • 1985, Les bâtisseurs de rêves, affiche et couverture du programme pour le festival d'Angoulême
  • 1987 :
    • Lady Polaris, sérigraphie, édition Escale, 120 ex. non signée
    • Valérian et Laureline, offset, club bédéphile de Colmar, 250 ex. non signé
    • Les bâtisseurs de rêves, sérigraphie reprenant l'affiche du festival d'Angoulême, édition Scopic, 120 ex. non signée
    • Valerian et Laureline, lithographie accompagnant le tirage de tête du diptyque Inverloch/Hypsis, Dargaud, 1350 ex. non signée
    • Les survivants, sérigraphie, éd. Anagraphis, 200 ex. signée
    • Cavalier du soleil, lithographie, éd. T. Borocco, 120 ex. non signée
  • 1988 :
    • Sur les frontières, sérigraphie, éd. Escale, 199 ex. non signée
    • affiche pour l'exposition Mézières à L'Escale à Paris
  • 1990, affiche et couverture du programme pour le festival Bédéciné d'Illzarch
  • 1991 :
    • affiche et couverture du programme pour le festival de la bande dessinée de Chambéry
    • affiche pour les journées de la BD à Chartres
  • 1994 :
    • Les cercles de pouvoir, sérigraphie, éd. L'Atelier, 350 ex. non signée
    • Nos rêves sont sans limite pour construire notre avenir, affiche pour le salon de la BD de Lys-lez-Lannois reprise d'un poster pour l'agence Torrent
    • affiche pour le festival du film fantastique de Bruxelles
  • 1995 :
  • 1996, invitation pour l'exposition J.-C. Mézières, Valérian et Cie à Clichy-sous-Bois
  • 1997 :
    • affiche pour le festival de Laval
    • Les voyageurs du rêve, offset reprenant l'affiche du festival de Laval, éd. LDC, 300 ex. non signé
    • affiche pour le festival de Québec
    • Valérian et Laureline au pays des outardes, sérigraphie reprenant l'affiche du festival de Québec, 75 ex. non signée
  • 1998, lithographie reprenant des vignettes de L'Orphelin des astres, éd. on a marché sur ma bulle, Amiens, 200 ex. non signée
  • 1999 :
    • Les conquérants des nouveaux mondes, sérigraphie reprenant la carte pour Test & Technologie, 299 ex. non signée
    • Paris sera toujours Paris, sérigraphie, éd. Totem, 120 ex. non signée
    • En attendant le retour du spationaute, reprenant l'affiche pour l'exposition Ils rêve le monde, Images sur l'an 2000
  • 2001, affiche pour le salon de la BD de Brassillac
  • 2002 :
    • affiche pour le cadre du festival international de science-fiction Utopiales à Nantes
    • sérigraphie reprenant l'affiche du festival international de science-fiction Utopiales de Nantes
  • 2004 :
    • Chemin des étoiles, sérigraphie éditée à 100 exemplaires, signée par l'artiste
    • affiche pour le salon de la BD de Sérignan
  • 2004, « Valérian et Laureline » Sérigraphie 100 ex numérotés signés, Atelier Alain Buyse.
  • 2005 :
    • affiche pour le festival La bulle-Escoublac à La Baule reprenant la couverture de Spot BD
    • affiche pour la fête de la BD du Pays de Montbéliard à Audincourt
  • 2007, affiche pour le salon BD d'Auvers-sur-Oise
  • 2008, affiche pour le salon de printemps d'Ozoir-la-Ferrière
  • 2009, affiche pour le salon BD d'Arheim (Pays-Bas) reprenant l'affiche d'Audincourt

Collectors[modifier | modifier le code]

  • 1984, portofolio Le dernier train supplémentaire, édition A. Beaulet, 370 ex. non signé
  • 1986, Célébration de la visite de l'impératrice Akaniah, sérigraphie/puzzle de 24 pièces, édition A. Beaulet, 490 ex. non signé
  • 1994 :
    • ex-libris Les Cercles du pouvoir :
    • pour le club bédéphile de Colmar ALBD 12 non signé (tirage inconnu) ;
    • pour Durango à 250 ex. non signé ;
    • pour Espace BD à 300 ex. signé ;
    • pour Fantasmagories à 250 ex. non signé ;
    • pour Forbiden World à 110 ex. non signé.
    • pour la galerie J.A. Schoofs à 45 ex. non signé ;
  • 1994, timbre Les Cercles du pouvoir pour Nation à 200 ex. signé.
  • 1996 :
    • ex-libris Otages de l'Ultralum :
    • pour Alpha BD à 100 ex. non signé ;
    • pour Bulle en Stock à 230 ex. non signé ;
    • pour Dargaud non signé (tirage inconnu) ;
    • pour Durango à 250 ex. non signé ;
    • pour Espace BD à 300 ex. non signé ;
    • pour Fantasmagories à 250 ex. non signé ;
    • pour Nation à 100 ex. signé des 3 auteurs (avec mise en couleurs originale).
  • 1998 :
    • ex-libris L'Orphelin des astres :
    • pour Espace BD à 300 ex. non signé ;
    • pour Fantasmagories à 300 ex. non signé ;
    • pour Raspoutine 2 modèles à 50 ex. chaque non signé ;
    • pour Super Héros signé (tirage inconnu).
  • 2000, ex-libris Les Habitants du ciel 2 pour Espace BD signé non numéroté (tirage inconnu).
  • 2005, estampe "Festival d'Audincourt" à 70 ex. signé ;
  • 2007, ex-libris L'Ordre des pierres pour Nation/BDnet à 250 ex. signé ;
  • 2010, ex-libris L'OuvreTemps pour Nation/BDnet à 250 ex. signé ;
  • 2013, puzzle Les grands espaces de JC Mézières, à 150 ex numérotés et signés ;
  • 2013, dvd du film L'Histoire de la page 52, à 1000 ex. non numérotés avec ex-libris ;
  • 2013, dvd du film L'Histoire de la page 52, à 50 ex. numérotés et signés avec ex-libris signé ;
  • 2014, ex-libris L'Histoire de la page 52, à 120 ex. numérotés et signés ;
  • 2017, sérigraphie Valérian et Laureline pour Expérience sérigraphie à 150 ex. signés ;
  • 2020, dvd du film "Valérian, histoire d'une création", à 250 ex. avec ex-libris signé ;
  • 2021, estampe pigmentaire "Point Central", à 39 ex. signé ;
  • 2021, estampe pigmentaire "Le bain de Laureline", à 50 ex. signé ;
  • 2021, estampe pigmentaire "Valérian dans le vaisseau", à 45 ex. signé ;
  • 2021, ex-libris pour l'exposition "L'Art de Mézières", à 75 ex. signé ;
  • 2021, estampe pigmentaire "Valérian, histoire d'une création", à 12 ex. signé.


Publicités et documents institutionnels[modifier | modifier le code]

  • 1972, l'album L'Empire des mille planètes édité broché pour la société Elf
  • 1974, 3 illustrations pour des boîtes d'allumettes pour la SIETA
  • 1976, illustrations pour des brochures pour Air France
  • 1983 :
    • illustrations pour la plaquette du rapport social de la société Alsthom Atlantique
    • affiche pour la régie publicitaire France-Rail
  • 1985 :
    • affiche pour les albums du diptyque Inverloch/Hypsis reprenant la couverture de Pilote mensuel no 110 pour Dargaud
    • illustrations pour le catalogue de la librairie Palissade
  • 1986 :
    • diplôme de formation de Pilote pour l'action commerciale pour la Caisse Nationele de Prévoyance Pour la Vie
    • Graine de pro, illustration pour un portofolio pour la Caisse d'Épargne l'Écureuil
  • 1987 :
    • illustration pour le calendrier La passion des mots du dictionnaire Le Robert
    • affichette et illustrations pour une brochure pour le salon Lyon Eurexpo Ipharmex
    • affichette pour les aspirateurs Tornado
    • illustration pour un portofolio Dargaud pour le salon du livre de Paris, 999 ex.
  • 1988 :
    • Les grands prix d'Angoulême, un des 12 timbres-poste pour La Poste
    • illustrations pour une campagne de publicité Dargaud-box pour les ventes par correspondance de Dargaud (la campagne n'a pas vu le jour)
    • illustration pour la couverture d'Animonde, un jeu de rôle, pour les éditions Croc
  • 1989 :
    • 4 affichettes pour le PMU
    • pochette du disque Story Teller et affiche pour P. Saisse
  • 1990, Gardien de l'espace, histoire dessinée en 2 planches reprenant le personnage du timbre des grands prix d'Angoulême pour la revue Message no 396 de La Poste
  • 1991, Nos rêves sont sans limites pour construire votre avenir, affiche pour l'Agence Torrent
  • 1992 :
    • Captain métal, illustrations pour une brochure pour AFORP - Association de formation pour les adultes - à la demande du GIM - Groupement des industries métallurgiques
    • Les éléphants, cartes postales pour le chocolat Côte d'Or
  • 1993 :
    • Lumières du cinéma, diplôme d'honneur pour les techniciens du cinéma pour Kodak
    • La vengeance du capitaine, BD publicitaire en 3planches pour la GMF - Groupement des Mutuelles de France
  • 1994 :
    • Les aventures de Gluglu, techno-spécialiste, une planche dessinée pour le magazine mensuel des abonnés à Canal +
    • histoire dessinée pour une brochure publicitaire pour la Banque Directe
    • affichette pour la campagne pour le pain du collectif Épi
  • 1995 :
    • enveloppe prêt-à-poster reprenant le timbre des grands prix d'Angoulême pour La Poste
    • Shingouz, carte à gratter Tribolo pour la Loterie Suisse
    • étiquette pour le vin Johannisberg de Joseph Vocat et fils
  • 1996 :
    • Les Habitants du ciel, PLV et dossier de presse pour l'album Otages de l'Ultralum pour Dargaud
    • Valérian agent spatio-temporel, reprise de trois histoires courtes pour la société Sony
  • 1997 :
    • Laureline, carte à gratter Tribolo pour la Loterie Suisse
    • carte de vœux pour l'agence Thierry Taittinger Conseil
  • 1998 :
    • carton d'invitation pour la société Siemens
    • carte postale promotionnelle pour l'album L'Orphelin des astres pour le magazine Télé-Poche
  • 1999, carte de vœux pour le groupe de presse Tests et Technologies (réalisée avec Moebius
  • 2000 :
    • une première série de 4 timbres poste sur les Terres australes pour La Poste
    • La banque dont vous êtes le héros, affiche et carte postale pour une campagne publicitaire de la Caisse d'Épargne l'Écureuil
  • 2001 :
    • une deuxième série de 4 timbres poste sur les Terres australes pour La Poste
    • couverture pour la revue des télécommunications de la société Alcatel

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Jusqu'en 1969 Jean-Claude Mézières signe ses planches JC Mézi, tous les albums qui paraissent dès 1970 sont crédités de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin qui pourtant signait Linus jusqu'en 1973.
  2. C'est à l'âge de 14 ans que, Jacques, le frère ainé de Jean-Claude, publie un dessin dans le tout nouveau journal illustré OK Magazine.
  3. Ces deux auteurs vont le marquer chacun à leur manière, rapidement, les héros « bodybuldés » d'Uderzo, et beaucoup plus tard, Mars et la science-fiction de Kline.
  4. Mézières à 15 ans ne connait pas le milieu de la bande dessinée et confond le dessinateur de Tintin avec l'éditeur de ses albums. Hergé fait suivre l'album de Mézières à un certain monsieur Goujon du journal Tintin, qui, à la grande désillusion de Mézières, ne fera pas paraître l'histoire, pas plus que Casterman ne l'éditera.
  5. Pendant un temps Mézières avait envisagé de retrouver Giraud « aux Amériques », mais ses parents s'y opposent, c'est reculer pour mieux sauter
  6. Pierre Christin est un bon pianiste de jazz, plus tard il jouera pour se payer ses études à l'université
  7. Mézières cite une publicité pour un jeu le Tiercé Tide où Mézières assure le dessin du paquet de lessive, la prise de vue des pièces d'or à gagner et la mise en page. Mais c'est Jijé qui dessine les chevaux du tiercé (Mézi avant Mézières (1981) p. 64).
  8. Mézières, fidèle lecteur, dans sa jeunesse, de OK Magazine, déclare avoir gardé un vif souvenir de cette bande dessinée totalement inspirée de Flash Gordon. Mais le héros de OK qui marque le plus le jeune Mézières est Arys Buck de Uderzo, au point qu'un des premiers essais aboutis de bande dessinée est une histoire de Tintin au physique avantageux d'Arys Buck (O. Maltret DBD (2001) p. 10)
  9. « Mézières aime évoquer Barbarella, "cette grand-mère spirituelle de Laureline" » (S. Barets, Intégrale 1(2007) p. 8)
  10. Mézières déclare avoir été impressionné par Les Naufragés du temps dont il avait découvert des extraits ainsi que de Barbarella dans Les Chefs-d'œuvre de la bande dessinée, une anthologie réunie par Jacques Sternberg, Michel Caen et Jacques Lob et éditée par la revue Planète (C. Quillien, Pilote (2004) p. 121)
  11. Mézières considère que Les Mauvais Rêves sont plutôt de la « fantaisie épique ». (J. Glénat, Schtroumpf (1970) p. 4)
  12. « Mézières raconte qu'encore jeune étudiant à l'école des Arts appliqués, il a fait le voyage de Bruxelles accompagné de Pat Mallet pour rencontrer Franquin.
  13. C'est avec Jean Giraud et Pat Mallet qu'il fait le déplacement de Champrosay (près de Draveil) pour rencontrer Jijé. Au retour de son service militaire, Mézières devait travailler dans le studio de publicité de Benoit Gillain, fils de Jijé. (P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 4)
  14. C'est à l'école des Arts appliqués que Jean-Claude Mézières rencontre Jean Giraud et Pat Mallet. (O. Maltret (2001) p. 4-8)
  15. Mézières après avoir dessiné New York sous les eaux dans La Cité des eaux mouvantes, imagine cette fois-ci un New York au milieu des terres par l'assèchement de l'Hudson River
  16. Le lancement de l'album se passe au Pavillon du Bois de Boulogne avec huit danseuses habillées en Kopula. Mézières glisse à Pierre Mondy qui joue le rôle de l'éditeur : « Vous me donnez une idée : je vais demander à mon éditeur de lancer mon prochain Valérian ici ». « L'humour lui a un peu échappé. Peut-être pensait-il que c'est réellement ainsi que se passait la sortie d'une BD » (O. Maltret DBD (2001) p. 26
  17. C'est lors de cette exposition que les gardiens de l'ordre moral de l'association lyonnaise Action pour la dignité humaine, ont porté plainte contre 6 planches accrochées sur 400 pour « atteinte à l'ordre public et incitation à la débauche ». Les organisateurs ayant refusé de décrocher les planches visées, le musée a été condamné en référé (« article de Marianne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )). Les planches visées étaient celles d'Ailleurs (Robert Gigi), Port Nawak (David Prudhomme), The Pact (un fanzine de Reedman et Brun), L'Imploseur (Stan, Vince et Benoît Delépine) et Urban Games (Christophe Raufflet) (« la censure en BD »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ))

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Site Mézières - Bio rapide », sur www.noosfere.org (consulté le )
  2. « Jean-Claude Mézières nous a quittés... », Dargaud, 23 janvier 2022.
  3. de l'autre côté des étoiles (1985) p. 3
  4. P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 3
  5. a et b O. Maltret DBD (2001) p. 5
  6. Mezi (1981) p. 1
  7. a b et c Mezi (1981) p. 2
  8. O. Maltret DBD (2001) p. 35-36
  9. C. Quillien Pilote (2004) p. 120
  10. O. Maltret DBD (2001) p. 36
  11. a b et c Mezi (1981) p. 4
  12. a b et c Mezi (1981) p. 3
  13. O. Maltert (2001) p. 9
  14. a b c et d Mézi (1981) p. 64
  15. O. Maltert (2001) p. 9-10
  16. Mézières et Christin avec… (1983) p. 41-48
  17. Mézières et Christin avec… (1983) p. 49-51
  18. Géo (1999) p. 108-109
  19. P. Christin et J.-C. Mézières (2002)
  20. P. Christin et J.-C. Mézières (2002) p. 24-25
  21. a b et c ..... p. .
  22. P. Gaumer (2004) p. 355
  23. H. Filippini (1977) p. 141
  24. P. Gaumer (2004) p. 366
  25. P. Gaumer (2004) p. 499
  26. O. Maltret (2001) p. 9-10
  27. a b et c O. Maltret (2001) p. 11
  28. a et b N. Anspach Auracan (1998) p. 23
  29. a b c d et e J. Glénat (1983) p. 4
  30. a b et c O. Maltret (2001) p. 18
  31. a et b S. Barets, Intégrale 2 (2008) p. 6
  32. a b et c Boris Schtroumpf (1970) p. 15
  33. P. Gaumer (2004) p. 118
  34. P. Gaumer (2004) p. 109
  35. P. Gaumer (2004) p. 299
  36. P. Gaumer (2004) p. 322
  37. P. Gaumer (2004) p. 633
  38. P. Gaumer (2004) p. 453
  39. P. Gaumer (2004) p. 47
  40. P. Gaumer (2004) p. 580
  41. P. Gaumer (2004) p. 491
  42. O. Maltret (2001) p. 12
  43. P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 12
  44. P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 56
  45. P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 15
  46. N. Anspach (1998) p. 25
  47. a et b P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 60
  48. a et b S. Barets, Intégrale 1 (2007) p. 5
  49. P. Gaumer (2004) p. 822
  50. O. Maltret (2001) p. 10
  51. P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 12-13
  52. BoDoï no 78 (2004) p. 38
  53. P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 5
  54. P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 7
  55. D. Poncet (1984) p. 32
  56. a et b D. Poncet (1984) p. 34
  57. P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 19
  58. O. Maltret (2001) p. 20
  59. a et b P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 22
  60. O. Maltret (2001) p. 13
  61. D. Poncet, PLGPPUR (1984) p. 33
  62. P. Wurm et J.-P. Willems (2006) p. 23
  63. Mézières et Christin avec… (1983) p. 3
  64. Les Extras (1995) p. 46-51
  65. Les Extras (1995) p. 52-71
  66. Les Extra 2 (1998)
  67. Métal Hurlant (1976) no 7 et 8
  68. Les Extra 2 (1998) p. 3-6
  69. « Valérian, le documentaire "histoire d'une création" à la TV le 25 juillet », sur Ligne Claire, (consulté le )
  70. D. Poncet (1984) p. 31
  71. O. Maltret (2001) p. 25-26
  72. O. Maltret DBD (2001) p. 26
  73. Catalogue Clermont FilmFest97, Sauve qui peut le court métrage, coll. « Clermont FilmFest » (no 19), (lire en ligne), p. 14
  74. « Des Calanques et des Bulles »
  75. « Exposition "L'Art de Mézières" », sur www.ville-courbevoie.fr (consulté le )
  76. Les Extras de Mézières (1995) p. 10-11
  77. BoDoï no 69 (2003) décembre 2003
  78. « Festival d'Angoulême », sur Encyclopédie Larousse (consulté le )
  79. Didier Pasamonik et Charles-Louis Detournay, « Jean-Claude Mézières Grand Prix Saint-Michel 2018 », sur Actua BD,
  80. Nathalie Piernaz, « Twin's : Le Retour », BoDoï, no 49,‎ , p. 12.

Sources bibliographiques[modifier | modifier le code]

  • Stan Barets (2007) « Comment tout a commencé » dans Valérian et Laureline, l'intégrale volume 1, Dargaud, Paris
  • Stan Barets (2008) « C'est la Lune final » dans Valérian et Laureline, l'intégrale volume 2, Dargaud, Paris
  • Stan Barets (2009) « Mézières ou l'art de la bande dessinée » dans Valérian et Laureline, l'intégrale volume 3, Dargaud, Paris
  • Pierre Christin et Jean-Claude Mézières (1983) Mézières et Christin…, Dargaud, Paris
  • Pierre Christin et Jean-Claude Mézières (1991) Les Habitants du ciel, Atlas cosmique de Valérian et Laureline, Dargaud
  • Pierre Christin et Jean-Claude Mézières (2000) Les Habitants du ciel 2, Atlas cosmique de Valérian et Laureline, Dargaud
  • Collectif Auracan (1998) « Mézières la carrière » dans La BD a son Dieu, Auracan, no 21, avril-, éditions Graphic Strip asbl, Jodoigne, Belgique
  • Collectif BoDoï (2003) « Lille au trésors » dans BoDoï, no 69,
  • Collectif BoDoï (2004) « Mézières, là où va Valérian » dans BoDoï, no 78,
  • Collectif BoDoï (2004) « Repasse-moi le ciel ! » dans BoDoï, spécial no 11, sept/oct/
  • Collectif DBD (2001) « Mézières » dans Les dossiers de DBD, BFB éditions, Paris
  • Collectif Étoiles (1985) « Mézières, de l'autre côté des étoiles » dans le catalogue de l'exposition du Festival d'Angoulême, Dargaud, Paris
  • Collectif PLGPPUR (1984) « Mézières, plein la page » dans PLGPPUR, no 15, hiver 1984
  • Collectif Schtroumpf (1970) « Linus-Mézières » dans Les Cahiers de la bande dessinée - Schtroumpf, no 7, éditions Jacques Glénat, Grenoble
  • Jorgue Domenech et Sacha (1979) Le Vaisseau errant, Goldorak dans Téléjunior, no 26,
  • Henri Filippini (1977) Histoire du journal Pilote et des publications des éditions Dargaud, éditions Jacques Glénat, Grenoble
  • Patrick Gaumer (2004) Larousse de la BD, Larousse, Paris
  • (en) Gil Kane et Gary Groth (2004) « Recognition: A Conversation with Jean-Claude Mézières » in The Comics Journal, Fantagraphics Books, May/June 2004
  • Arnaud Malherbe (2001) « Tu enfanteras dans la couleur » dans L'Express, no 2586 du 25/1/2001
  • Olivier Maltret (2001) Les dossiers de DBD - Mézières, BFB éditions, Paris
  • Jean-Claude Mézières (1995) Les Extras de Mézières, Dargaud, Paris
  • Jean-Claude Mézières (1998) Les Extras de Mézières, mon cinquième élément, Dargaud, Paris
  • (en) Luc Pomerleau (1989) « Pierre Christin and Enki Bilal, Called to Comics » in The Comics Journal, Fantagraphics Books, May 1989
  • C. Quillien Pilote (2004) « Le Passé du futur » dans Pilote, numéro spécial Noël, Dargaud, Paris
  • Philippe Wurm et Jean-Pierre Willems (2006) À Propos de Valérian, éditions À Propos, Incourt (Belgique)

Documentation[modifier | modifier le code]

Magazines et fanzines[modifier | modifier le code]

Dossiers[modifier | modifier le code]

  • Schtroumpf no 7, (1970) (réédition 1973) - dossier + couverture et illustrations
  • Documents BD no 9, (1983) - dossier + couverture et illustrations
  • PLGPPUR no 15, (1983) - dossier « Mézières Plein la Page » par Poncet, Emmanuel Moynot, Morin et Jamet + couverture et illustrations
  • Sapristi no 18, (1988) - dossier « Mézières à la trace » + couverture et illustrations
  • On a marché sur la bulle no 6, (1995) - dossier et illustrations

Articles[modifier | modifier le code]

  • Nyarlathop no 3, (1970) - article + couverture
  • Phénix no 26, (1973) - table ronde sur la science-fiction avec Druillet
  • Ran Tan Plan no 30, (1974) - article « La Terre à l'heure galactique » par Jean-Pierre Dupont + couverture
  • Spot BD no 5 (1986) - article « Valérian : des Inédits en librairie »
  • Continuum no 4, (1996) - article « Coup de Châpeau à Valérian par Phil Corona
  • Phylactères, (1997) - article « Entretien avec Mézières » par Emmanuel Rigaldies
  • Auracan no 21, (1998) - article « Mézières : La Carrière » par Nicolas Anspach et Benoît Mouchart

Interviews[modifier | modifier le code]

  • Ran Tan Plan no 19, (1970) - interview par Henri Filippini
  • Horizons fantastiques no 30, (1974) - interview
  • Horizons fantastiques no 32 et 33, (1975) - interview
  • Tresadenn no 9, (1977) - interview + illustration
  • Neutron no 3, (1980) - interview
  • Solaris no 47 et 48, (1982) - interview
  • Auracan no 11, (1995) - interview
  • BoDoï no 4, (1998) p. 109-111 - interview « Mézières c'était demain » par Frédéric Vidal
  • Jean-Claude Mézières (interviewé par Olivier Maltret), « Le Chevalier du ciel », DBD, no 12 (cahier n°2),‎ , p. 3-32.
  • [vidéo] RT, Interdit d'interdire / Culture : numéro 241 sur YouTube, - interview de Jean-Claude Mézières par Frédéric Taddeï dans l'émission Interdit d'interdire.

Bibliographies[modifier | modifier le code]

  • Ludovic Clément, « Bibliographie », DBD, no 12 (cahier n°2),‎ , p. 33-40.

Documentaires, reportages et apparitions télévisuelles[modifier | modifier le code]

  • 1995 - Valérian et Laureline, entretiens avec Jean-Claude Mézières et Pierre Christin, réalisateur Jean-Loup Martin (26 min), le à 14 h 40, sur la chaîne de télévision Planète. Producteurs : Cendrane Films / 8 Mont Blanc Télévision / Les Films Grain de Sable.
  • 1996 - Trente ans d'espace-temps, entretiens avec Jean-Claude Mézières et Pierre Christin (23 min), réalisation Jean-François Dars et Anne Papillault, production CNRS Images / media FEMIS.
  • 2004 - Documentaire Jean-Claude Mézières, L'Ambassadeur des étoiles de Julien Perrin (21 min)
  • 2007 - Interview de Jean-Claude Mézières par Jean-Philippe Lefèvre le à 23h00 dans l'émission Un monde de bulles (30 min) sur la chaîne de télévision Public Sénat.
  • 2007 - Interview de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin par Geneviève de Cazaux et Jean-Michel Chappes pour le 13 heures de TF1 le .
  • 2013 - L'Histoire de la page 52, film documentaire réalisé par Avril Tembouret (Kanari Films, 43 min).
  • 2016 - Les Couleurs de la page 52, film documentaire réalisé par Avril Tembouret (Delastre Films, 18 min)
  • 2017 - Valérian, Histoire d'une création, film documentaire réalisé par Avril Tembouret (Rosebud Productions / Delastre Films, 54 min)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]