Janira Hopffer Almada

Janira Hopffer Almada
Illustration.
Fonctions
Présidente du Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert

(6 ans, 4 mois et 4 jours)
Prédécesseur José Maria Neves
Successeur Vacant
Biographie
Nom de naissance Janira Isabel Fonseca Hopffer Almada
Date de naissance (45 ans)
Lieu de naissance Praia (Cap-Vert)
Nationalité Cap-verdienne
Parti politique PAICV
Diplômée de Université de Coimbra

Janira Hopffer Almada, née le , est une femme politique capverdienne, qui a été une jeune députée, une jeune ministre. En 2014, elle a pris la tête du Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert (PAICV), marquant le renouvellement de la direction de ce parti appartenant à l’Internationale socialiste, et qui a accepté l’alternance démocratique au pouvoir avec le parti libéral capverdien, le MPD.

Biographie[modifier | modifier le code]

Janira Hopffer Almada est née à Praia, sur l’île de Santiago, le . Janira Almada complète ses études au Portugal, à la faculté de droit de l’université de Coimbra[1].

De retour au Cap-Vert en 2002, elle devient professeur à l'université Jean Piaget du Cap-Vert entre 2003 et 2006. Elle est également avocate dans le privé, membre du Conseil Consultatif de l'Ordre des avocats du Cap-Vert et membre du conseil d'administration de l'Association des femmes avocates du Cap-Vert[1].

En 2008, elle devient adjointe municipale. En 2011, elle est élue députée aux élections législatives, mais n'a pas le temps de siéger au parlement. Elle est en effet appelée au gouvernement, avant que ce nouveau parlement ne se réunisse. Elle devient ministre de la jeunesse, et des affaires parlementaires. Elle est la plus jeune du gouvernement dirigé par José Maria Neves, mais qui est contraint de cohabiter avec le nouveau président de la République Jorge Carlos Fonseca[1].

Elle devient ensuite ministre de la jeunesse, de l'emploi et du développement des ressources humaines, dans un nouveau gouvernement toujours dirigé par José Maria Neves. En , Janira Hopffer Almada est élue chef du parti PAICV avec 51,24 % des voix, succédant ainsi à José Maria Neves. Elle devient la première femme et, à 35 ans, le cinquième et le plus jeune président du PAICV[2]. En , elle démissionne de ses fonctions de ministre, pour se consacrer en tant que chef de parti, à la préparation des élections de 2016[3],[4].

Aux législatives de , le Mouvement pour la démocratie (MPD), parti libéral au pouvoir dans les années 1990, l’emporte avec plus de 53 % des voix devant le PAICV, qui détenait l’exécutif depuis 2001. En tant que dirigeante du PAICV, Janira Hopffer Almada reconnait sa défaite dès la soirée de dépouillement, acceptant le souhait d’alternance exprimé par l’électorat capverdien et confortant ainsi le fonctionnement démocratique et pluraliste[5]. Les résultats sociaux, économiques et l’usure du pouvoir après quinze ans de gouvernement ont pesé sur le résultat du PAICV, bien que ce parti ait choisi de renouveler ses dirigeants peu avant l’élection[6].

En , elle conduit une délégation du PAICV invitée au congrès du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), les deux partis étant liés dans l’histoire de la lutte contre le colonialisme et pour l’indépendance. En marge du congrès, des rencontres sont organisées entre des participants du PAICV, du MPLA, du Parti socialiste portugais, dirigé par son président, Carlos César, et d'autres organisations amies[7]. Sur le terrain politique capverdien, après les législatives perdues en mars 2016, le PAICV est à nouveau en retrait aux municipales du , l’électorat restant, à quelques mois d’intervalle, dans la même logique que pour les législatives. Le parti décide alors de ne pas présenter de candidat aux élections présidentielles qui suivent (il était prévu initialement que José Maria Neves soit son candidat). Le , le président sortant du Cap-Vert, Jorge Carlos Fonseca, est réélu, à l’issue d’un scrutin marqué par une abstention de plus de 60 %[8]. Un congrès extraordinaire du PAICV est provoqué par Janira Hopffer Almada en [9].

Elle dirige le PAICV lors des élections législatives de 2021, mais le Mouvement pour la démocratie (MPD) du premier ministre Ulisses Correia e Silva reste majoritaire. Devant ses partisans, elle reconnaît cette défaite, félicite son adversaire politique, le premier ministre sortant et annonce sa prochaine démission de la tête de son parti[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (pt) « Janira Hopffer Almada – Formar, apoiar e capacitar as novas gerações », Nos Genti,‎ (lire en ligne)
  2. (pt) « Janira Hopffer Almada elected leader of PAICV », Ocean Press,‎ (lire en ligne [archive du ])
  3. (pt) « Janira Hopffer Almada pede exoneração do cargo de Ministra », A Semana,‎ (lire en ligne)
  4. (pt) « Janira Hopffer Almada deixa Governo », Expresso da Silhas,‎ (lire en ligne)
  5. « Élections législatives au Cap-Vert, petit pays modèle de démocratie en Afrique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Didier Niewiadowski, « Cap-Vert, les élections législatives, un nouveau rendez-vous avec la démocratie », Diploweb.com,‎ (lire en ligne)
  7. (pt) « Janira Hopffer Almada participa no VII congresso ordinário do MPLA », A Naçã,‎ (lire en ligne)
  8. « Cap-Vert : le président Fonseca réélu dès le premier tour », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. « Cap-Vert: après ses défaites aux législatives et locales, le PAICV (ancien parti au pouvoir) anticipe son congrès », Africa Posts,‎ (lire en ligne)
  10. « Cap-Vert : le parti au pouvoir remporte les élections législatives », Le Monde,‎ (lire en ligne)