Jan Fischer

Jan Fischer
Illustration.
Jan Fischer en mai 2010.
Fonctions
Premier vice-président du gouvernement tchèque
Ministre des Finances

(6 mois et 9 jours)
Président du gouvernement Jiří Rusnok
Gouvernement Rusnok
Prédécesseur Karel Schwarzenberg (1er VP)
Miroslav Kalousek (Finances)
Successeur Andrej Babiš
Président du gouvernement tchèque

(1 an, 3 mois et 4 jours)
Président Václav Klaus
Gouvernement Fischer
Législature Ve
Coalition ODS-ČSSD-SZ (2009-2010)
ODS-ČSSD (2010)
Prédécesseur Mirek Topolánek
Successeur Petr Nečas
Président de l'Office tchèque des statistiques

(7 ans, 3 mois et 3 jours)
Prédécesseur Marie Bohatá
Successeur Iva Ritschelová
Biographie
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Prague (Tchécoslovaquie)
Nationalité Tchèque
Parti politique KSČ (1980-1989)
SE (depuis 1989)
Diplômé de École supérieure
d'économie de Prague
Profession Statisticien

Jan Fischer Jan Fischer
Présidents du gouvernement tchèque
Ministres tchèques des Finances

Jan Fischer, né le à Prague est un statisticien et homme d'État tchèque.

En , alors qu'il dirige l'Office tchèque des statistiques, il est nommé président du gouvernement et prend la direction d'un exécutif composé de techniciens pour conduire la présidence tchèque de l'Union européenne. Son mandat s'achève après les élections législatives de 2010.

Candidat à l'élection présidentielle de 2013, il est longtemps considéré comme l'un des favoris du scrutin mais il termine à la troisième place lors du premier tour.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Il est issu d'une famille de mathématiciens d'origine juive. Son père était un employé scientifique de l'Institut des mathématiques de Prague, au sein duquel il se consacrait à des applications statistiques dans le domaine de la génétique, de la reproduction et de la médecine.

Il achève ses études supérieures en 1974 en décrochant un diplôme de statistiques et d'économétrie de l'université de sciences économiques de Prague. Il rejoint alors l'Office des statistiques de Tchécoslovaquie, où il travaille comme employé de recherche à l'Institut de recherche sur l'information socio-économique jusqu'au début des années 1980. En 1985, il obtient un doctorat de sciences statistiques à l'École supérieure d'économie de Prague.

Il continue ensuite à travailler au sein de l'Office fédéral des statistiques, dont il devient vice-président en 1990. Avec la partition de la Tchécoslovaquie et l'indépendance de la République tchèque, il est nommé vice-président de l'Office tchèque des statistiques en 1993.

Dans les années 1990, il dirige plusieurs équipes chargés de comptabiliser les résultats électoraux lors des élections législatives et municipales, et fait la liaison avec l'Office européen des statistiques (Eurostat). Il rejoint en 2000 le secteur privé en prenant la tête du département « production » de la société Taylor Nelson Sofres Factum, mais fait son retour dans l'administration publique dès 2002 en tant que directeur des installations de recherche de la faculté d'informatique et de statistiques de l'École supérieure d'économie de Prague.

Il est nommé directeur de l'Office tchèque des statistiques le .

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts au sein du KSČ[modifier | modifier le code]

Membre du Parti communiste de Tchécoslovaquie de 1980 à 1989, il n'appartient plus à aucun parti politique par la suite.

Président du gouvernement[modifier | modifier le code]

Le , Jan Fischer est nommé président du gouvernement par le président Václav Klaus[1], quinze jours après l'adoption d'une motion de censure contre le cabinet de centre-droit de Mirek Topolánek[2]. Son cabinet, constitué d'indépendants désignés par le Parti démocratique civique (ODS), le Parti social-démocrate tchèque (ČSSD) et le Parti Vert (SZ), entre officiellement en fonction le 8 mai suivant. Le 7 juin, il remporte sans difficulté le vote de confiance à la Chambre des députés par 156 voix sur 194, avec un mandat devant s'achever en octobre[3]. Toutefois, au mois de septembre, la Cour constitutionnelle censure la loi relative aux élections législatives anticipées, obligeant le gouvernement à aller au terme de la législature[4].

Il démissionne le , au lendemain de la séance inaugurale de la Chambre des députés issue des élections législatives des 28 et 29 mai[5], nettement remportées par trois formations de centre droit.

Élection présidentielle de 2013[modifier | modifier le code]

Le , il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de janvier 2013, qui se tiendra pour la première fois au suffrage universel direct. Il annonce, le 27 août suivant, avoir recueilli plus de 50 000 parrainages citoyens, seuil minimum pour pouvoir se présenter. N'ayant le soutien d'aucun parti, il reçoit l'appui, le 12 septembre, de l'universitaire Jan Švejnar, candidat contre Václav Klaus au scrutin indirect de 2008[6]. Le ministère de l'Intérieur valide, le 23 novembre, 77 387 signatures d'électeurs, confirmant sa présence au premier tour. Alors qu'il faisait figure de favori, il remporte 16,4 % des suffrages exprimés, pour un taux de participation de 61 %, se plaçant ainsi troisième, derrière Miloš Zeman et Karel Schwarzenberg, et juste devant Jiří Dienstbier[7].

Bien que déçu et concédant la défaite, il ne donne aucune consigne de vote et affirme que la République tchèque a « besoin d'un changement en profondeur »[8]. Le 21 janvier, il apporte, de manière indirecte, son soutien à Zeman, après la prise de position de Schwarzenberg au sujet des décrets Beneš[9].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Marié en secondes noces avec son ancienne secrétaire, il est père de trois enfants, dont l'aîné, Jakub, venu au monde en 1978, est vice-doyen de la faculté d'informatique et de statistiques de l'École supérieure d'économie de Prague.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

(cs) (en) Site officiel du gouvernement de la République tchèque