James Horner

James Horner
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
James Roy HornerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Royal College of Music
USC Thornton School of Music (en)
Verde Valley School (en)
Université de Californie à Los Angeles (maîtrise ès arts et doctorat)
American Film Institute
UCLA Herb Alpert School of Music (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Père
Fratrie
Christopher Horner (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Emily Horner (d)
Becky Horner (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Label
MCA Records (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse
Genre artistique
Sites web
Distinctions
Discographie
Discographie de James Horner (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

James Horner, né le à Los Angeles (Californie) et mort le près de Santa Barbara (Californie), est un compositeur de musique de films américain.

Il est connu pour avoir introduit des éléments musicaux électroniques et des chœurs dans nombre de ses partitions musicales. Durant sa carrière, il a plusieurs fois collaboré avec le réalisateur James Cameron[1],[2].

La musique qu'il a composée pour Titanic lui a valu plusieurs récompenses, dont deux Oscars, un Golden Globe et deux Grammy Awards[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

James Horner, fils d'un couple d'immigrés autrichiens, Joan (née Fraenkel) et Harry Horner.

Ce dernier exerçait des fonctions de chef décorateur, scénariste et occasionnellement réalisateur de film[4].

Il commença à jouer du piano à l'âge de cinq ans puis passa ses jeunes années à Londres où il fréquenta le Royal College of Music. Il rejoignit plus tard le lycée de Verde Valley à Sedona en Arizona. Il obtint ensuite un diplôme de premier cycle à l'université de Californie du Sud puis un master. Il commença alors à travailler son doctorat à l'université de Californie à Los Angeles où il étudia entre autres avec Paul Chihara. Après plusieurs compositions pour l'American Film Institute au cours des années 1970, il cessa d'enseigner la théorie musicale à l'UCLA et se tourna vers la composition de bandes originales.

Œuvre[modifier | modifier le code]

En 1979, James Horner compose sa première musique de film pour Les Mercenaires de l'espace réalisé par Jimmy T. Murakami, produit par Roger Corman. En 1982, il crée la musique originale du film Star Trek 2 : La Colère de Khan, devenant ainsi un compositeur de première importance.

Parmi ses œuvres fondatrices, il faut citer les partitions de Brainstorm, La Foire des ténèbres et Krull, toutes trois composées en 1983 et qui l'amènent très vite à travailler sur de grosses productions telles que Aliens, le retour de James Cameron ou bien encore Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud en 1986.

Son style musical s'affirme avec la partition de Glory en 1989 puis Les Experts en 1992, où il s'oriente vers une orchestration plus mesurée et subtile. À ce titre, l'une de ses plus belles réussites est sa composition pour le film Braveheart en 1995, qui lui vaut une reconnaissance publique et un succès critique.

En 1997, il compose la musique de Titanic ainsi que la chanson titre My Heart Will Go On chantée par Céline Dion, qui bat le record précédent en restant 16 semaines à la première place du Top 200 des albums de Billboard, et qui lui vaut un Oscar de la meilleure musique en 1998. La bande originale du film s'est vendue à plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde.

Il a à son actif plus de 150 musiques de films parmi lesquels Cocoon, Willow, Apollo 13 (Ron Howard), Le Masque de Zorro (Martin Campbell), Troie (Wolfgang Petersen), et plus récemment le blockbuster Avatar pour lequel il collabore une nouvelle fois avec James Cameron.

Après son éviction de Roméo et Juliette (2013) au terme de l'enregistrement de la musique et sa non-reconduction sur la franchise The Amazing Spider-Man, James Horner prend un peu de recul par rapport au cinéma. Il profite de cette année sabbatique pour se consacrer à des œuvres de concert (dont un double concerto pour violoncelle et orchestre créé en première mondiale le par Mari et Hakon Samuelsen avec l'Orchestre philharmonique royal de Liverpool placé sous la direction de Vasily Petrenko) puis préparer le concert Titanic qui a lieu en première mondiale les 13, 14 et au KKL de Lucerne en Suisse, puis le au Royal Albert Hall de Londres.

Controverses[modifier | modifier le code]

L'œuvre de James Horner fait débat dans la communauté de la musique de films, certains de ses détracteurs l'accusant de plagier certains compositeurs classiques comme Sergueï Prokofiev[5] ou Dmitri Chostakovitch, voire ses contemporains (Jerry Goldsmith), ainsi que cela lui était demandé par les producteurs des films en question, notamment au début de sa carrière[réf. nécessaire], influence dont il s'émancipa assez rapidement.

La musique pour Willow est un exemple à charge : Willow's Theme ressemble ostensiblement au début du premier mouvement de la Symphonie no 3 en mi bémol majeur de Robert Schumann. Introduit dans Escape from the Tavern, le thème est orchestré dans un style musical évoquant celui des compositions de Erich Wolfgang Korngold pour les scènes d'action des films de cape et d'épée des années 1940. Le thème joué à la flûte dans Elora Danan est emprunté à Mir Stanke le (Chant de moisson thrace), popularisé par le chœur Le Mystère des voix bulgares. Ces « emprunts » ne sont pas crédités au générique du film, ce sont pourtant ces deux thèmes que l'on retient de la musique du film.

D'autres[Qui ?] ne voient en lui qu'un compositeur répétant à l'infini les mêmes techniques de composition, comme l'utilisation qu'il fait des quatre mêmes notes pour représenter le danger (que l'on peut retrouver dans Willow, Troie, En pleine tempête, Stalingrad, Le Masque de Zorro, Avatar, Star Trek ou Titanic[6]), et surnommé le « Danger Motif » par le musicologue Nicholas Kmet. Ce dernier soutient que le motif du danger est tout droit inspiré du premier mouvement de la Symphonie No. 1 Op.13 en Ré mineur de Sergueï Rachmaninov. Bien que l'on trouve également ces même quatre notes dans l’opéra Parsifal de Richard Wagner, lors d'un air de Kundry à l’acte II[7],[8].

Dans le même ordre d'idées, certains passages musicaux du film 48 heures sont repris quasiment à l'identique dans Commando ou Danger immédiat.

Pour ses partisans[Qui ?], il s'agit en revanche de développer et parfaire des idées de composition, la différence notable avec ses confrères étant que James Horner n'hésite pas, de façon cyclique, à poursuivre et parfaire ses idées de film en film, parfois jusqu'à l'obsession comme l'atteste le recours fréquent aux quatre notes[9], déclamées comme une métaphore de la mort ou du châtiment.

Décès[modifier | modifier le code]

Considéré comme un pilote expérimenté, James Horner est mort le dans le crash de l'un de ses avions, un S-312 Tucano dans la banlieue de Los Angeles[10],[11]. L'enquête du conseil national de la sécurité des transports indique que l'accident est dû à une erreur de pilotage durant le vol en basse altitude, en rajoutant que Horner avait pris du butalbital (en) et de la codéine, des médicaments qui altèrent les conditions physiques et mentales[12]. Le dernier film sur lequel il a contribué, Les Sept Mercenaires du réalisateur Antoine Fuqua, lui est d'ailleurs dédié.

un Short Tucano

Les projets sur lesquels il devait travailler sont alors confiés à d'autres compositeurs, notamment John Debney et Rupert Gregson-Williams pour le film Tu ne tueras point, réalisé par Mel Gibson ainsi que La Grande Muraille[13],[14],[15]. James Horner devait également poursuivre sa collaboration avec le réalisateur James Cameron sur les quatre suites du film Avatar prévues entre 2022 et 2028[16].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Années 1970[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Années 1990[modifier | modifier le code]

Années 2000[modifier | modifier le code]

Années 2010[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

  • 1981 : Angel Dusted (téléfilm)
  • 1981 : A Few Days in Weasel Creek (téléfilm)
  • 1982 : Un piano pour Mrs. Cimino (téléfilm)
  • 1982 : Rascals and Robbers: The Secret Adventures of Tom Sawyer and Huck Finn (téléfilm)
  • 1983 : Between Friends (téléfilm)
  • 1985 : Surviving (téléfilm)
  • 1985 : Faerie Tale Theatre (série) (1 épisode)
  • 1985 : Histoires fantastiques (Amazing Stories) (série) (1 épisode)
  • 1985 : In Her Own Time (documentaire)
  • 1990 : Les Contes de la crypte (série) (1 épisode)
  • 1990 : Extreme Close-Up (téléfilm)
  • 1992 : Fish Police (série) (1 épisode)
  • 1999 : Michelle Kwan Skates to Disney's Greatest Hits (téléfilm)
  • 2000 : Freedom Song (téléfilm)
  • 2000 : Krull: Marvel Comics Video Adaptation (vidéo)
  • 2001 : Unmasking Zorro (documentaire)
  • 2004 : Le nom de la rose (documentaire)
  • 2004 : Star Trek: New Voyages (série télévisée) (1 épisode)
  • 2006 : CBS Evening News with Katie Couric (série)
  • 2012 : Reflections on Titanic (documentaire)
  • 2015 : One Day in Auschwitz (documentaire)
  • 2015 : Living in the Age of Airplanes (documentaire)

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-François Houben, 1 000 Compositeurs de cinéma, coll. 7e Art, éd. Cerf-Corlet, 2002, p. 356.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. AlloCine, « Mort de James Horner, le compositeur oscarisé d’Avatar et de Titanic », sur AlloCiné, (consulté le )
  2. Prisma Média, « James Cameron: « j'ai fondu en larmes » - Gala », sur Gala.fr, (consulté le )
  3. AlloCine, « Prix et nominations de James Horner », sur AlloCiné (consulté le )
  4. [1]
  5. (en) Laurence MacDonald, The Invisible Art of Film Music, Scarecrow Press, 2013, p. 352 : « Walter Hill's Red Heat features Horner's highly dramatic main-title with a choir singing in russian. Horner's music at times strongly resembles the choral sounds of Prokofiev's vocal music. »
  6. « James Horner's Danger Theme » (consulté le )
  7. « Le thème du danger dans la musique des films de James Horner - MAXXI Classique » (consulté le )
  8. « James Horner, Rachmaninov, Wagner et le "motif du danger" », sur France Musique, (consulté le )
  9. Technique initiée semble-t-il par Richard Wagner et reprise de nombreuses fois tout au long de l'histoire de la musique par Sergueï Rachmaninov, Johannes Brahms, Claude Debussy ou encore Miklós Rózsa[réf. nécessaire].
  10. « James Horner tué dans le crash de son avion », sur 20 minutes,
  11. (en) « James Horner Dies in Plane Crash », The Hollywood Reporter.
  12. (en) « After the Accident: A Titanic Tragedy », sur Plane and Pilot Mag,
  13. (en) « James Horner Revealed as Original Composer for ‘The Great Wall’ », sur filmmusicreporter.com (consulté le ).
  14. « Loading... », sur soundtracksandtrailermusic.com (consulté le ).
  15. (en) « HACKSAW RIDGE – Rupert Gregson-Williams », sur MOVIE MUSIC UK, (consulté le ).
  16. « James Cameron sortira 4 suites d’Avatar entre 2022 et 2028 », sur linternaute.fr, (consulté le ).
  17. « IFMCA: the International Film Music Critics Association | IFMCA Award Composer Stats », sur filmmusiccritics.org (consulté le )
  18. « Hollywood in Vienna », sur hollywoodinvienna.com (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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