James E. Webb

James E. Webb
James E. Webb en 1966.
Fonctions
Administrateur de société
Smithsonian Institution
-
Administrateur de la National Aeronautics and Space administration
-
Directeur du Bureau de la gestion et du budget
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
WashingtonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
James Edwin WebbVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
John Frederick Webb (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Arme
Grade militaire
Second lieutenant (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par
John F. Kennedy Presidential Library and Museum (#304)
Smithsonian Institution Archives (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

James Edwin Webb ( - ) est le deuxième administrateur de la NASA, du au .

Durant les vingt-cinq premières années de sa vie professionnelle, il fait carrière sous l'étiquette démocrate dans les hautes sphères de l'administration publique américaine. Il est choisi en 1961 par Lyndon B. Johnson pour occuper le poste d'administrateur de l'agence spatiale fondée peu de temps avant et qui doit relever les défis de la course à l'espace. Il joue un rôle essentiel dans la réussite du programme Apollo grâce à ses talents d'organisateur et sa connaissance des rouages administratifs et politiques. Il se retire en 1968 peu avant le premier vol habité du programme Apollo. Il démissionne de son poste lorsque le président Lyndon Johnson, dont il était proche, annonce qu'il ne se représenterait pas.

Le télescope spatial James-Webb (ou JWST), lancé le par la NASA, l'Agence spatiale européenne et l'Agence spatiale canadienne sur lanceur Ariane 5, est nommé en hommage à sa personne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Son père est surintendant des écoles du comté de Granville[1]. James E. Webb est diplômé de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Il étudie le droit à l'université George-Washington.

Formation[modifier | modifier le code]

James Edwin Webb naît le à Tally Ho en Caroline du Nord. Son père est inspecteur des écoles. Webb fait ses études supérieures à l'université de Caroline du Nord à Chapel Hill, où il décroche une licence en éducation en . De à , il sert en tant que pilote d'avion avec le rang de sous-lieutenant dans les Marines. Il étudie le droit à l'université George-Washington de à et est admis au barreau du district de Columbia en . Il épouse Patsy Aiken Douglas dont il a eu deux enfants : Sarah Gorham et James Edwin Junior[2].

Carrière dans l'administration publique[modifier | modifier le code]

Sous l'étiquette démocrate, James E. Webb entame une longue carrière dans l'administration publique en tant que secrétaire du membre du Congrès Edward W. Pou (en) représentant de la Caroline du Nord de 1932 à 1934. Il est par la suite assistant du procureur et ancien gouverneur de Caroline du Nord Oliver Max Gardner (en) entre 1934 et 1936. En 1936, il est nommé directeur du personnel, puis vice-président de la société Sperry Corporation à Brooklyn (New York). En 1944, il réintègre le corps des Marines pour servir dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. À la fin de la guerre, il retourne à Washington en tant que chef de cabinet de O. Max Gardner à l'époque sous-secrétaire du Trésor avant d'être nommé directeur du bureau du budget au Bureau Exécutif du Président des États-Unis poste qu'il occupe jusqu'en 1949. Il est nommé sous-secrétaire d’État en 1949 par le président Harry S. Truman poste qu'il occupe jusqu'à la fin de l'administration Truman en 1953. Il quitte alors Washington pour travailler dans la société Kerr-McGee à Oklahoma City dans l'état d'Oklahoma[2].

Administrateur de la NASA[modifier | modifier le code]

James E. Webb est choisi le par le vice-président démocrate Lyndon B. Johnson de la nouvelle administration Kennedy pour diriger l'agence spatiale de la NASA qui a été créée en 1958 pour prendre en charge l'ensemble de l'activité spatiale civile en pleine expansion depuis le lancement de Spoutnik. Le président Kennedy annonce le , lors du Special Message to the Congress on Urgent National Needs, le lancement du programme Apollo. L'objectif assigné à la NASA est de débarquer un homme sur la Lune avant la fin de la décennie. À la date du discours, l'agence n'a pas encore envoyé une mission habitée en orbite. Le défi est à la fois organisationnel, financier et technique. Tout au long de son mandat, James Webb va manœuvrer à Washington et utiliser différents artifices pour aplanir les difficultés notamment financières susceptibles d'entraver le projet en utilisant sa profonde connaissance des rouages de l'administration de Washington et en construisant un réseau de soutien au sein de la classe politique. Lorsque la tragédie d'Apollo 1 () frappe, il demande au président Johnson de diriger la commission d'enquête en promettant de faire toute la lumière sur les origines de l'incident et ses responsables et d'appliquer les mesures adéquates pour remettre le programme sur les rails. Bien que directement mis en cause par les résultats de l'enquête, il réussit à détourner en grande partie l’opprobre de l'agence et de l'administration Johnson. Il quitte son poste en peu de temps avant la première mission réussie du programme Apollo lorsque le président Johnson décide de ne pas se représenter pour un deuxième mandat[2].

Fin de vie[modifier | modifier le code]

Après son départ, James Webb demeure à Washington, où il siège dans différents comités et occupe le poste de régent de la Smithsonian Institution. Il meurt en et est enterré au cimetière national d'Arlington[2].

Hommage[modifier | modifier le code]

En , le télescope spatial qui doit prendre la suite du télescope Hubble est baptisé par la NASA James Webb Space Telescope (JWST), pour honorer son rôle dans le succès du programme Apollo.

Polémique autour du nommage du télescope spatial James Webb[modifier | modifier le code]

En , une pétition signée par 1 200 personnes dont au moins quatre astronomes vient contester l'hommage ainsi rendu car on reproche à James Webb sa participation, en tant que sous-secrétaire d'État dans le gouvernement Truman entre 1949 et 1952, à la peur violette, soit la chasse aux employés homosexuels de l'administration américaine ainsi que l'exclusion d'un salarié de la NASA sous sa direction. La NASA répond en octobre avoir effectué des recherches approfondies sur le sujet dans ses archives et dans celles du gouvernement et n'avoir pas trouvé de motif pour changer l'appellation du télescope spatial[3]. Webb est en réalité confondu avec John Emil Peurifoy, « sous-secrétaire », non nommé dans un livre servant de référence à toute la polémique[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jim Sumner, « Tar Heels in Space » [archive du ], NC Museum of History.
  2. a b c et d (en) « JAMES E. WEBB », sur hq.nasa.gov (consulté le ).
  3. (en) Alexandra Witze, « NASA won’t rename James Webb telescope — and astronomers are angry », Nature,‎ (DOI 10.1038/d41586-021-02678-1, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Hakeem Oluseyi (en), « Was NASA’s Historic Leader James Webb a Bigot? », sur Medium (site web), .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]