Jamblique Ier

Jamblique Ier
Titre de noblesse
Prince
Biographie
Décès
Famille
Père
Enfant

Jamblique Ier (en grec ancien : Ίάμβλιχος / Iámblikhos ; en latin : Iamblichus), mort en 31 av. J.-C., était l'un des phylarques (du grec ancien : φύλαρχος, « prince ») des Éméséniens[1],[note 1], de la dynastie des Sampsigéramides. Il était fils de Sampsigéram Ier[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est mentionné pour la première fois dans une dépêche que Cicéron a expédiée de Rome en Cilicie en 51 av. J.-C. et dans laquelle il écrit que Jamblique lui a envoyé des renseignements sur les mouvements des armées parthes. Cicéron parle de Jamblique comme d'un monarque bien disposé envers la République romaine[4]. D'après Strabon, après que son père Sampsigéram se fut soumis à la République romaine et à Pompée[2],[note 2], il s'était allié ainsi que son père à Quintus Caecilius Bassus contre Jules César en 47 av. J.-C.[5].

Dans la guerre civile entre Octave et Marc Antoine en 31 av. J.-C., Jamblique a soutenu la cause de ce dernier. Mais après que Cnaeus Domitius Ahenobarbus fut passé dans le camp d'Octave, Marc Antoine devint méfiant concernant les risques de trahison[6]. Par conséquent, à la veille de la bataille d'Actium, il le fit exécuter ainsi que plusieurs autres[6].

Les soupçons d'Antoine étaient apparemment entretenus contre Jamblique par son propre frère, Alexandre, qui obtint la souveraineté sur la principauté des Sampsigéramides après l'exécution de son frère[7]. Mais peu de temps après, Octave emmena Alexandre à Rome pour l'exposer lors de son triomphe, à la suite duquel il fut exécuté[8]. Plus tard, vers 20 av. J.-C., son fils, Jamblique II, obtint d’Octave devenu Auguste son rétablissement sur les territoires de son père, comme roi client des Romains[9].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Antoine Letronne a noté qu'« il est singulier que Strabon ne dise pas un mot d'Émèse »[2]. Selon Henri Seyrig, il semblerait que Posidonios, d'après lequel Strabon a « probablement » rapporté l'alliance des phylarques des Éméséniens à Quintus Caecilius Bassus, « regardât les Éméséniens comme une simple tribu, gouvernée par ses cheikhs, et encore dépourvue d'une véritable existence urbaine »[3].
  2. Pour cette raison, par dérision Cicéron avait appelé Pompée « Sampsiceramus » dans ses lettres à Atticus (2.14, 2.16, 2.17, 2.23)[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Strabon XVI, p. 753.
  2. a b c et d Strabon, p. 209.
  3. Henri Seyrig, p. 187.
  4. Cic. ad Fam. xv. 1.
  5. Strabon, p. 209 ; Henri Seyrig, p. 187.
  6. a et b Dion Cass. I.13.
  7. Maurice Sartre.
  8. Dion Cass. II, 2.
  9. Dion Cass. liv. 9.