Jacques Lacour-Gayet

Jacques Lacour-Gayet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
SeengenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jules Paul Marie Jacques Lacour-GayetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Fratrie
Robert Lacour-Gayet (en)
Georgette ElgeyVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction

Jacques Lacour-Gayet, né à Paris le et mort le [1] à Seengen, est un historien et patron français, impliqué dans de nombreux syndicats patronaux des années 1930 à sa mort, et auteur d'ouvrages d'histoire économique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Jacques Lacour-Gayet est le fils de l'historien Georges Lacour-Gayet, le petit-fils du philosophe Paul Janet, le frère de Robert Lacour-Gayet (en), inspecteur général des Finances et écrivain, et le demi-frère de l'historienne Georgette Elgey. Admis à l'École normale supérieure, il est reçu à l'agrégation d'histoire en 1905[2].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après la Première Guerre mondiale, il est actif dans les milieux d'affaires, s'engage dans plusieurs groupements et associations patronaux, en particulier le Groupement d'études des Grands Magasins, qu'il fonde en 1919, la Fédération des entreprises à commerces multiples ; « il s'impose comme le représentant des grands magasins de 1919 à 1953[3] ». Il anime le Comité d'action économique et douanière, fondé en 1925. C'est une association à la fois libérale et proeuropéenne. Lacour-Gayet la dote en 1937 d'une maison d'éditions, Spid, dont il devient le gérant en 1952[4].

Il participe en 1931 à la fondation de Radio-Luxembourg, dont il est le vice-président délégué. Il enseigne durant ces années à l'École libre des sciences politiques, dans le cadre d'un cours fruit d'une collaboration entre l'école, l'École polytechnique et l'École centrale Paris[5].

Sous le régime de Vichy, il est l'un principaux acteurs du Comité général d'organisation du commerce (CGOC) ; il prend néanmoins ses distances avec le dirigisme de l'État français[6]. En 1946, il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques (section générale).

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Chemins de fer de Tunisie, Paris, Philippe Renouard, 1912 (extrait de la Revue des Deux Mondes du [7]).
  • Les chemins de fer de l'Algérie, Paris, éditions de la Revue financière universelle, 1912 (extrait de la Revue financière universelle).
  • Les chemins de fer du Canada, Paris, éditions de la Revue financière universelle, 1912 (extrait de la Revue financière universelle, ).
  • Le chemin de fer de l'Ouenza, Paris, Bureaux de la Revue politique et parlementaire, 1912.
  • La réforme douanière, Paris, Comité d'action économique et douanière, 1926.
  • Arbitrage et prohibition douanières, Paris, Éditions internationales, 1928 (extrait de la Revue de droit international, janvier-février-).
  • El Goléa, Rose des sables, Paris, Louis de Soye, 1929 (extrait du Correspondant du [8]).
  • Le Congrès de la radiodiffusion, 1930 (extrait du Correspondant).
  • Les charges sociales et fiscales des entreprises à commerces multiples, Paris, Comité d'action économique et douanière, 1939.
  • Un essai d'économie orientée, Paris, impr. Chaix, 1939[9].
  • Commerce et économie dirigée, Paris-Lyon, Spid, 1942 (préface de Jean Bichelonne).
  • L'ordonnance du Roi Jean sur les prix et les métiers (1351), Paris, Imprimerie Union, 1944[10],[11].
  • Platon et l'économie dirigée, Paris, Imprimerie Union, 1945[12],[11].
  • Notice sur la vie et les travaux du marquis de Lillers, 1881-1941, Paris, Firmin-Didot et Cie, 1947[13].
  • Morale et économie dirigée, Paris, Spid, 1947[14],[15].
  • Projets et essais d'union douanière dans le cadre européen, Paris, Imp. Union, 1947[16].
  • Propos d'un libéral, Paris, Spid, 1948[15].
  • De Platon à la Terreur, Paris, Spid, 1948 (avec Robert Lacour-Gayet) [11].
  • Le débordement législatif 1935-1949, Paris, Impr. Union, 1949 (extrait de la Revue des Deux Mondes du )[17].
  • Le Roi Bilalama et le juste prix, Paris, Spid, 1949 (extrait de la Revue des Deux Mondes, )[17].
  • Histoire du commerce, en six volumes, Paris, Spid, 1950-1955 (sous la direction de Jacques Lacour-Gayet):
    • Tome 1: La terre et les hommes, Paris, Spid, 1950 (avec André Journaux, Pierre Benaerts, Michel David, Andrée Gobert).
    • Tome 2: Le commerce de l'ancien monde jusqu'à la fin du XVe siècle, Paris, Spid, 1950 (avec Maxime Lemosse, Marguerite Boulet).
    • Tome 3: Le commerce extra-européen jusqu'aux temps modernes, Paris, Spid, 1953 (avec Henri Labouret, Jean Canu, Jean Fournier, Georges Bonmarchand).
    • Tome 4: Le commerce du XVe siècle au milieu du XIXe siècle, Paris, Spid, 1951 (avec Claude-Joseph Gignoux, Andrée Gobert, Jean Canu).
    • Tome 5: Le commerce depuis le milieu du XIXe siècle, Paris, Spid, 1952 (avec Maurice Baumont, Paul Naudin).
    • Tome 6: Compléments de bibliographies, table générale des matières, index alphabétique, Paris, Spid, 1955 (avec Andrée Gobert).
  • Vingt ans de capitalisme d'État, Paris, 1951 (extrait de la Revue des Deux Mondes, )[18],[17].
  • Monnaie d'hier et de demain (contient: Avons-nous une Monnaie? par Jacques Lacour-Gayet, L'expérience de 1926 et le franc d'aujourd'hui par Charles Rist, Stabilité monétaire et monnaie-or par Alfred Pose, Commerce et monnaie internationale par Edmond Giscard d'Estaing, Demain le franc-or? par Jacques Rueff), Paris, Spid, 1952[17].
  • Techniques nouvelles de vente, Paris, Impr. Union, 1952 (extrait de la Revue des Deux Mondes, )[19],[17].
  • Pour l'étalon-or, Paris, Impr. Union, 1952 (discours prononcé devant le Conseil économique le ) [17].
  • Communications, équipement de l'Union française, Paris, Productions françaises export, 1952.
  • Nouveaux propos d'un libéral, Paris, Spid, 1953 [17].

Préfaces et introductions[modifier | modifier le code]

  • Edmond Giscard d'Estaing, Faillite du dirigisme, Paris, Spid, 1946 (préface de Jacques Lacour-Gayet).
  • Albert Calmès, Luxembourg et Occident européen, Paris, Spid, 1946 (introduction de Jacques Lacour-Gayet).
  • Louis Baudin, Daniel Villey, André Marchal, Louis Fromont, Pierre Benaerts, René Courtin, etc., Pour une économie libérée, Paris, Spid, 1946 (introduction de Jacques Lacour-Gayet)[15].
  • Daniel Serruys, Raoul Dautry, René-Louis Peulvey, Louis Saillant, Jacques Rueff, Lucien Febvre, etc., Liens entre Nations, Paris, Spid, 1947 (introduction de Jacques Lacour-Gayet)[15].
  • Paul Naudin, Commerce et civilisation, Paris, Spid, 1949 (préface de Jacques Lacour-Gayet).
  • Albert Marcellin, La Publicité qui porte et rapporte, éléments de psychologie publicitaire, Paris, Librairie d'économie commerciale, 1953 (préface de Jacques Lacour-Gayet).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice biographique sur patronsdefrance.fr
  2. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1950 », sur Ressources numériques en histoire de l'éducation (consulté le ).
  3. Laurence Badel, « Le grand commerce français (1925-1948) » note bleue du ministère de l'Économie et des Finances
  4. Elle publie des études à destination des milueux du commerce, et des textes défendant le libéralisme économique. Son fils Michel en a été le directeur de 1946 à 1951: « Biographie de Michel Lacour-Gayet »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?). Elles seront plus tard rachetées par Dunod
  5. Pierre Rain, L'École Libre Des Sciences Politiques, Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0033-9, lire en ligne)
  6. L. Badel, op. cit.
  7. Chemins de fer de Tunisie in la Revue des Deux Mondes, LXXXIe année, 6e période, t. III, 15 mai 1911, p. 359-379 est en ligne sur Gallica.
  8. El Goléa, Rose des sables in Le Correspondant, t. 280, 25 septembre 1929, p. 837-851 est en ligne sur Gallica.
  9. Communication faite le 14 janvier 1939 à l'Académie des sciences morales et politiques.
  10. Communication faite le 26 juin 1943 à l'Académie des sciences morales et politiques
  11. a b et c L'ordonnance du Roi Jean sur les prix et les métiers, Platon et l'économie dirigée, ainsi que d'autres textes, sont repris dans De Platon à la Terreur (1948).
  12. Communication faite le 6 novembre 1944 à l'Académie des sciences morales et politiques.
  13. Lue dans la séance du 2 juin 1947 de l'Académie des sciences morales et politiques.
  14. Allocution prononcée devant la Fédération nationale des entreprises à commerces multiples, le 7 mai 1947.
  15. a b c et d Morale et économie dirigée, les introductions à Pour une économie libérée ( en ligne) et Liens entre Nations, ainsi que d'autres textes, sont repris dans Propos d'un libéral (1948).
  16. Communication faite le 20 octobre 1947 à l'Académie des sciences morales et politiques
  17. a b c d e f et g Le débordement législatif, Le Roi Bilalama et le juste prix, Vingt ans de capitalisme d'État, Techniques nouvelles de vente, Avons-nous une Monnaie?, Pour l'étalon-or, ainsi que d'autres textes, sont repris dans Nouveaux propos d'un libéral (1953).
  18. Communication faite le 21 mai 1951 à l'Académie des sciences morales et politiques.
  19. Communication faite le 3 mars 1952 à l'Académie des sciences morales et politiques.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Laurence Badel, Un milieu libéral et européen: Le grand commerce français 1925-1948, Institut de la gestion publique et du développement économique, 1999