Jacques Garcia

Jacques Garcia
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Biographie
Naissance
Nationalité
Française
Formation
Activité
Architecte décorateur
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Distinctions
Œuvres principales

Jacques Garcia, né le à Paris, est un architecte d'intérieur et décorateur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le , Jacques Garcia a des parents commerçants avant que son père Adolphe Garcia, fils d'émigré espagnol, ne devienne chauffagiste à la gare de l'Est. Sa mère, Jeannette Maitrat, est sympathisante communiste et comptable, issue d'une famille du Bourbonnais[1],[2]. Le jeune Jacques Garcia apprend à chiner avec son père aux marchés aux puces de la porte de Vanves et de Montreuil. Il découvre vite ses facilités pour le dessin et sa fascination pour les œuvres d'art.

En 1966, son père l'inscrit comme boursier de Penninghen, prestigieuse école d'arts graphiques parisienne, dont il ressort diplômé[1].

Adulte, il se dirige vers une école[Laquelle ?] d’architecture d’intérieur qu’il complète par une formation aux métiers d'art. Dans le cadre de l’agence de décoration où il débute, il se spécialise dans l’architecture contemporaine, en réalisant notamment les concepts intérieurs de la tour Montparnasse, des hôtels du groupe Méridien ou encore du Royal Monceau à Paris et de l’hôtel La Mamounia à Marrakech. Il a aussi une âme de collectionneur et chine afin de rassembler ce que la Révolution française a dispersé, dans une collection de meubles et d’objets royaux[3].

En 1980, il acquiert l'hôtel de Sagonne, no 28 rue des Tournelles à Paris, qu'il restaure et décore « à la manière de ». La publication des photos de sa restauration dans un magazine de décoration lance sa carrière qui voit affluer les commandes de clients privés[1].

Dès les années 1980, il conduit des projets de décoration pour des clients comme les d’Ornano, Bouygues ou Mauboussin. Dans les années 1990, il rénove de nombreux établissements du groupe hôtelier Lucien Barrière. Son registre créatif diversifié s’étend alors du « minimalisme zen à la surcharge néo gothique, de l’exotisme du retour d’Égypte à la folie Napoléon III »[4].

La rénovation de l'hôtel particulier parisien du sultan de Brunei, place Vendôme, lui permet de s'offrir en 1992 le château du Champ-de-Bataille au Neubourg[1]. Il a pour cela été contraint de vendre l'hôtel de Sagonne ainsi que le château de Menou, situé dans le Nivernais[5].

De 1994 à 2004, il collabore avec Bernard Quentin au réaménagement intérieur de l'Hôtel de Chambon, où il met en valeur les collections de son nouveau propriétaire, l'acteur Gérard Depardieu[6].

En 2006, Jacques Garcia redécore entièrement l'hôtel Odéon Saint Germain, une bâtisse du XVIe siècle située à Saint-Germain-des-Prés, (Paris), et membre de la chaîne Exclusive Hotels.

Début 2014, il participe à la mise en place de « period rooms », au musée du Louvre à Paris, qui présente des salles d'époque meublées reconstituées, dont certaines parties sont des créations entièrement originales, présentant les différents styles de l'Ancien Régime au XVIIIe siècle[7], dont la réception critique a pu susciter des réserves[8].

À Paris, il a notamment été chargé de la décoration du Grand Café, de La Belle Armée, de Ladurée, de L'Avenue, de L'Esplanade, du Ruc, du Paris, du Royal Monceau, de l'hôtel La Reserve, de la Maison Souquet, ainsi que de La Mamounia à Marrakech, du NoMad à New York et de l'hôtel Danieli à Venise[5].

Le château du Champ-de-Bataille[modifier | modifier le code]

Devenu l'architecte d'intérieur des restaurants et hôtel Costes, hôtel Majestic ou encore du Fouquet's à Paris, il acquiert le château du Champ-de-Bataille dans l'Eure et entreprend de le restaurer selon son style. Après douze ans de travaux et d'investissements, le château est également devenu un musée. À l'extérieur, le parc est planté de 60 000 buis, 10 000 charmilles, 35 000 ifs, 2 500 tilleuls et d'une centaine de palmiers[9].

Y installant de nombreuses œuvres d'art du Grand Siècle, il entreprend, déclare-t-il, de « rassembler dans une collection de meubles et d’objets royaux ce que la Révolution française a dispersé »[5].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Alain Stella (photogr. Eric Sander), Jacques Garcia - Vingt ans de passion, le château du Champ-de-Bataille, Paris, Flammarion, , 396 p. (ISBN 9782081300170)
  • Alain Stella (photogr. Bruno Ehrs), Jacques Garcia - Villa Elena, un rêve sicilien, Paris, Flammarion, , 276 p. (ISBN 978-2081515185)

Distinctions[modifier | modifier le code]

L'hôtel Odéon Saint Germain à Paris, décoré par Jacques Garcia.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Marie-Dominique Lelièvre, « Bien dans le décor », sur liberation.fr, .
  2. Éric Jansen, « Jacques Garcia, grandeur nature », sur Les Échos,
  3. Jacques Garcia.
  4. a et b « Éléments biographiques de Jacques Garcia », Pro Helvetica,‎ , p. 8.
  5. a b et c Jean-René van der Plaetsen, « Jacques Garcia, le soleil du Champ-de-Bataille », Le Figaro Magazine, semaine du , pages 60-68.
  6. Reuters.
  7. Éric Biétry-Rivierre, « Le Louvre remet les arts décoratifs XVIIIe en lumière », Le Figaro, encart « Culture », jeudi , page 26.
  8. Didier Rykner, « La réouverture des salles d’objets d’art du Louvre, de Louis XIV à Louis XVI », in La Tribune de l’Art, .
  9. Les jardins sur le site de son domaine sur duchampdebataille.com.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Garcia, gentleman décorateur (52 min), film documentaire réalisé par Francis Blaise

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]