Jacques Daget

Jacques Daget
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Jacques Daget, né le à Vineuil près de Blois (Loir-et-Cher) et mort le , est un ichtyologiste français, professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né au hameau des Nouelles[1]à Vineuil (quelques kilomètres au sud-est de Blois), Jacques Daget est le troisième et dernier enfant de Charles Daget et Élisabeth Blanvillain, famille de vignerons aisés de la vallée de la Loire.

Il fait de brillantes études secondaires à Blois, et avec une dispense il « présente conjointement les deux baccalauréats Math-Élém. et Philo » qu'il obtient à 16 ans en 1935[2]. Il entre en 1938 à l'École polytechnique, mais elle ferme en 1939 en raison de la guerre ; il est mobilisé dans l'Armée de l'air, et il devra en attendre la réouverture en pour terminer sa seconde année, puis il s'inscrit à la Sorbonne en zoologie et en botanique et commence à fréquenter le laboratoire du Muséum d'histoire naturelle.

Lors d'un congé dans sa famille à Pâques 1944, il est pris dans une rafle, incarcéré à Blois puis envoyé en Tchécoslovaquie occupée pour travailler dans une filature. De retour en 1945, il reprend non sans quelque difficulté[2] ses activités au Muséum ; le Pr Jean Piveteau lui propose d'effectuer un séjour d'étude sur les polyptères au Soudan (futur Mali), à Diafarabé, où il passera quatorze mois. À son retour, au laboratoire des « Pêches Coloniales », dirigé par Théodore Monod, il prépare sa thèse[3] et obtient sa titularisation dans la fonction publique.

En 1950, il s'installe à Diafarabé au Mali à la demande de Théodore Monod pour la création d'un laboratoire d’hydrobiologie[4] dans le cadre de l'IFAN, puis dans un nouveau laboratoire construit en 1960 à Mopti après le démantèlement de l'IFAN. Il rejoint alors l'ORSTOM (aujourd’hui IRD) mais, en raison de la détérioration des relations entre la France et le Mali, il est déplacé à Fort-Lamy (devenu N'Djamena), en pour des recherches dans le bassin du Chari et le lac Tchad.

En 1975, il devient directeur du laboratoire d’ichtyologie générale et appliquée du Muséum (succédant à Théodore Monod), poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite en 1984.

Œuvres[modifier | modifier le code]

De 1947 à 2006, Jacques Daget a publié plus de 200 articles[5] dans des revues scientifiques ainsi que plusieurs dizaines d'ouvrages scientifiques[5]. Les listes ci-dessous sont non exhaustives.

Publications scientifiques[modifier | modifier le code]

  • La pêche dans le delta central du Niger, 1946-1947, in Journal de la Société des Africanistes, 1949, 19(1): 1-79.
  • Les passes à poissons en Afrique occidentale, 1952, Institut Français d'Afrique Noire, Dakar, 8 p.
  • Les poissons du Fouta Dialon et de la Basse Guinée, 1962, Mémoires de l’Institut Français d'Afrique Noire, 65: 1-210.
  • Le Crâne des Téléostéens, 1964, Mémoires du Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris, sér. A, Zool., 31(1): 161-340.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Les Modèles mathématiques en écologie, 1979, Masson, Paris, coll. Écologie, 8, 172 p, (ISBN 2-225-44055-7)
  • Catalogue raisonné des mollusques bivalves d'eau douce africains, 1998, Backhuys (Leiden (Pays-Bas)), 329 p, (ISBN 2-7099-1363-1) (BNF 37041957)

Ouvrages en collaboration[modifier | modifier le code]

  • La Collection de poissons d'eau douce de l'IFAN, Théodore Monod et Jacques Daget, 1948
  • Les barques du Moyen Niger, Albert Pitot et Jacques Daget, 1948
  • Poissons de Côte d'Ivoire : eaux douces et saumâtres, André Iltis et Jacques Daget, 1965
  • L'Empire peul du Mâcina, Amadou Hampâté Bâ et Jacques Daget, Les Nouvelles Éditions africaines, Abidjan, 1984

Autobiographie[modifier | modifier le code]

  • Des bords de Loire aux rives du Niger : souvenirs autobiographiques (1919-1964), Jacques Daget, Paris, L’Harmattan, coll. « Les Tropiques entre mythe et réalité », 542 p.

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Un bateau-laboratoire destiné aux recherches sur lac Tchad fut baptisé le « Jacques Daget » en 1969[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les Noëls, orthographe moderne qu'il conteste ; il explique l'étymologie de l'ancienne graphie dans son autobiographie Des bords de Loire aux rives du Niger.
  2. a et b Cybium, Revue internationale d'ichtyologie, Cybium 2009, 33(2): 91-93. nécrologie rédigée par Didier Paugy.
  3. Révision des affinités phylogénétiques des Polyptéridés, thèse soutenue le 18 juin 1949.
  4. Selon la FAO, ce laboratoire fut créé en juillet 1946.
  5. a et b Paugy, D. 2009. La vie et l'œuvre de Jacques Daget, une osmose avec l'Afrique. 4e Rencontres de l'Ichtyologie en France, Paris, 24-27 mars 2009. Éditions IRD, 34 p.
  6. L'odyssée du M/S Jacques Daget, Jean-Jacques Troubat (préface de Jacques Daget), La Revue Maritime, 1996, (443), p. 39-60. sur le site de l'IDR

Liens externes[modifier | modifier le code]

Daget est l’abréviation habituelle de Jacques Daget en zoologie.

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