Jacques Bompaire

Jacques Bompaire
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Fonctions
Président
Société de l'histoire du protestantisme français
-
François Méjan (d)
Président
Université Paris-Sorbonne
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
Le ChesnayVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Marianne Bompaire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Marc Bompaire
Jenny Grand d'Esnon (d)
Claire Bompaire-Évesque (d)
Frédéric Bompaire (d)
Sylvie Franchet d'Espèrey (d)
Évelyne Micheli (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Jacques Bompaire, né le à Angers, mort le au Chesnay (Yvelines), est un helléniste et un professeur des universités de langue et littérature grecques de la période romaine et byzantine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (promotion 1943), il s'engage en 1944 pour le restant de la Deuxième Guerre mondiale.

Reçu premier à l'agrégation de lettres classiques en 1947, il est membre de l'École française d'Athènes en 1948. Il consacre sa recherche doctorale à Lucien de Samosate, et soutient en 1956 une thèse d'État intitulée Lucien écrivain. Imitation et création[1]. Sa thèse complémentaire, soutenue la même année, est consacrée quant à elle aux Praktika de Xéropotamou, il y édite et commente des actes de recensement concernant le domaine foncier du couvent Xéropotamou au Mont Athos à l'époque byzantine[2].

L'année suivante, il est élu professeur de philologie classique à l'université de Rennes. Il est ensuite nommé recteur de l'académie de Nantes, puis recteur-adjoint de celle de Paris, après un passage de deux ans par celle de Nancy où il fait face à Mai 68, en particulier les événements des 5,6 et , au cours desquels les étudiants occupent les bâtiments des filles de la résidence universitaire. À sa demande, les policiers les empêchent d’accéder aux locaux et leur demandent d’évacuer les lieux sur le champ[3].

Il devient professeur à l'université Paris IV, dont il préside l'Institut de grec à partir de 1973. De 1981 à 1988, il est président de cette université, en succession de Raymond Polin. Il appartient à l'équipe « archives de l'Athos » du Centre de recherche d'histoire et civilisation de Byzance (chaire 23 du Collège de France/UMR 8167 du CNRS).

Il préside l'association Guillaume-Budé de 1989 à 1996, puis en devient le président d'honneur, jusqu'à sa mort. Il est président de la Société de l'histoire du protestantisme français de 1982 à 1990.

Membre fondateur de l'Union nationale inter-universitaire, il a été membre du GRECE et du comité de patronage de Nouvelle École[4].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Ouvrages en tant qu'auteur[modifier | modifier le code]

  • 1974 : La paléographie grecque et byzantine, introduction en collaboration avec Jean Irigoin, Colloques internationaux du CNRS, no 559, Paris, 21-
  • 1981 : « Photius et la Seconde Sophistique, d'après la Bibliothèque », dans Travaux et Mémoires, t. VIII, p. 79-86.
  • 1993 : « Diplomatique et rhétorique à l'époque de Michel VIII Paléologue, 1258-1282 », dans Jean-Pierre Bardet et Madeleine Foisil (sous la direction de), La vie, la mort, la foi, le temps, mélanges offerts à Pierre Chaunu, Presses universitaires de France, p. 671-681
  • (fr) Lucien écrivain. Imitation et création (trad. du grec ancien), Paris, Éditions Robert Laffont, (1re éd. 1958), 1248 p. (ISBN 978-2-221-10902-1)

Ouvrages en tant qu'éditeur scientifique[modifier | modifier le code]

Œuvres de Lucien de Samosate[modifier | modifier le code]

  • Œuvres, texte établi et traduit en français par Jacques Bompaire, Paris, Les Belles Lettres, Collection des universités de France:
    • Tome 1, 2003, (contient Phalaris A, Phalaris B, Hippias, Dionysos, Héraclès , À propos de l'ambre ou des cygnes, Éloge de la mouche, Nigrinos, Vie de Démonax et La salle).
    • Tome 2, 2003, (contient Éloge de la patrie, Les « longue-vie », Histoires vraies A, Histoires vraies B, Qu'il ne faut pas croire à la légère à la calomnie, Le jugement des voyelles, Le banquet ou les Lapithes, Le pseudosophiste ou le soléciste, La traversée pour les enfers ou le tyran et Zeus confondu).
    • Tome 3, 2003, (contient Zeus tragédien, Le songe ou le coq, Prométhée, Icaroménippe ou l'homme qui va au-dessus des nuages et Timon ou le misanthrope).
    • Tome 4, 2008, (contient Charon ou les observateurs, Les vies des philosophes à l'encan, Les ressuscités ou les pêcheurs et La double accusation ou les tribunaux).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Thèse de lettres, notice Sudoc, consultée en ligne le 3.07.15.
  2. Thèse complémentaire de lettres, notice Sudoc, consultée en ligne le 3.07.15.
  3. "Ce feu qui brûle encore: Itinéraire d'un enfant du Pays-Haut lorrain" par Marc Zamichiei, Éditions de l'Atelier, 2019 [1]
  4. « Quand l’extrême droite se met en culture (suite) », sur samizdat.net (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Opôra, la belle saison de l'hellénisme: Études de littérature antique. Études de littérature antique offertes au recteur Jacques Bompaire, Presses de l'université Paris-Sorbonne, Paris, 2001 (bibliographie complète insérée).

  • Patrick Cabanel, « Jacques Bompaire », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 359-360 (ISBN 978-2846211901)

Liens externes[modifier | modifier le code]