Jacqueline Audry

Jacqueline Audry
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Naissance
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PoissyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Fratrie

Jacqueline Audry est une réalisatrice française, née le à Orange, et morte le à Poissy (Yvelines).

Biographie[modifier | modifier le code]

Issue d'une famille d'origine protestante ayant pris ses distances avec la religion, Jacqueline Audry est née le à Orange dans le Vaucluse[1]. Elle est élève au lycée Molière de Paris, comme sa sœur aînée, la romancière Colette Audry[2].

D'abord antiquaire puis scripte, elle débute au cinéma à la fin des années 1930 comme assistante de Georg Wilhelm Pabst, Jean Delannoy ou Max Ophuls. Elle réalise un court métrage en 1943, Les Chevaux du Vercors, puis, en 1945, un premier long métrage, Les Malheurs de Sophie[3], d'après la Comtesse de Ségur.

Grande admiratrice de Colette, elle adapte plusieurs de ses romans entre 1949 et 1956 : Gigi, L'Ingénue libertine et Mitsou. Après Colette, elle porte à l'écran Huis clos de Jean-Paul Sartre en 1954. Elle filme également une troisième adaptation cinématographique de La Garçonne en 1958. On lui doit aussi Les Fruits amers d'après la pièce Soledad de sa sœur Colette Audry, pour lequel elle reçoit le Grand prix du cinéma français[4]. Elle réalise à la fin des années 1960 Le Lis de mer d'après André Pieyre de Mandiargues.

La plupart de ses films sont dialogués par son mari, Pierre Laroche.

En 1960, elle apparaît dans le court-métrage Le Rondon d'André Berthomieu.

Jacqueline Audry est une des rares réalisatrices françaises de la première partie du XXe siècle, à l'instar d'Alice Guy, Germaine Dulac, Solange Térac, Lucie Derain, Renée Carl, Juliette Bruno-Ruby ou Marie-Anne Colson-Malleville. Elle est la première réalisatrice à faire partie du jury du festival de Cannes, en 1963[5].

Elle meurt en des suites d'un accident de la route en région parisienne[4].

Commentaire[modifier | modifier le code]

Selon sa biographe Brigitte Rollet,

« c'est sans doute la première cinéaste qui se soit à ce point adressée aux femmes du public dans ses films en permettant une identification très positive. Elle-même est construite et présentée dans la presse de cinéma populaire de l'époque comme une sorte de modèle implicite de “femme qui réussit dans un métier d'hommes”, malgré les obstacles qu'elle rencontre[5]. »

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisatrice[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Assistante-réalisatrice[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives du Vaucluse, commune d'Orange, acte de naissance no 148, année 1908 (vue 60/82) (avec mention marginale de décès).
  2. « Jacqueline Audry (1908-1977), la disparue du cinéma français », sur France Culture (consulté le )
  3. « Jacqueline AUDRY », sur Premiere.fr (consulté le )
  4. a et b Yannick Resch, 200 femmes de l'histoire des origines à nos jours, Eyrolles, , p. 203.
  5. a et b Brigitte Baronnet et Léa Bodin, « Alice Guy, Jacqueline Audry, Hedy Lamarr… Ces femmes de cinéma que l’Histoire a tenté de faire oublier », sur Allociné.fr, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Brigitte Rollet, Jacqueline Audry, la femme à la caméra, Presses universitaires de Rennes, 2015 [présentation en ligne]
  • Patrick Cabanel, « Jacqueline Audry », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 114-115 (ISBN 978-2846211901)

Liens externes[modifier | modifier le code]