Isabelle Falque-Pierrotin

Isabelle Falque-Pierrotin
Isabelle Falque-Pierrotin en 2010.
Fonctions
Présidente
Autorité nationale des jeux
depuis le
Charles Coppolani (d)
Présidente
Commission nationale de l'informatique et des libertés
-
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Isabelle Marie Agnès BoulinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Thierry Falque-Pierrotin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions

Isabelle Falque-Pierrotin, née Boulin le [1], est une haute fonctionnaire française. Conseillère d'État, elle est présidente de l'Autorité nationale des jeux depuis le 16 juin 2020[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est diplômée de l'École des hautes études commerciales (HEC) en 1982, sort de l'École nationale d'administration (ENA) (Promotion Denis Diderot) en 1986 et de l'Institut Multi-médias en 1990.

Elle entre au Conseil d'État en 1986. Elle est directrice auprès de la présidence de Bull de 1991 à 1993. Elle est nommée directrice adjointe au cabinet de Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la communication, de 1993 à 1995.

Elle est nommée experte auprès de l'OCDE de 1996 à 1997 en matière de développement de la coopération internationale sur l'Internet.

À partir de 1998, elle est rapporteur générale de la Section du rapport et des études du Conseil d'État. Elle coordonne le rapport du Conseil d'État publié en 1998 sur l'Internet et les réseaux numériques[3].

En décembre 2000, elle est chargée de mettre en place le Forum des droits sur l'internet, dont elle devient la déléguée générale et la présidente du Conseil d'orientation depuis . Le , l'Assemblée générale extraordinaire de l'association du Forum des droits sur l'internet annonce sa dissolution anticipée, l'État n'ayant pas renouvelé pour 2011 la subvention du FDI qui la faisait vivre à 80 %.[réf. nécessaire]

Elle était membre du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique[4].

CNIL[modifier | modifier le code]

En , elle devient vice-présidente de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL)[5]. La rémunération de la présidence de la CNIL est estimée à 160 891 € brute annuelle, soit 13.407 euros par mois[6],[7].

Le , elle est élue comme présidente de la CNIL[8], en remplacement d'Alex Türk, appelé à démissionner en raison de l'application de la loi sur le cumul des mandats. Elle est réélue à la tête de la CNIL le pour un mandat de 5 ans[9], d'une courte tête : neuf voix contre huit pour son rival, Philippe Lemoine, favori de l'exécutif[10].

Durant son mandat de présidence, elle supervise l'entrée en vigueur du RGPD, le nouveau règlement européen sur la protection des données[11]. Pour l'application du texte, elle déclare « La CNIL fera preuve de souplesse et de pragmatisme »[12] et considère que le texte « est une vraie chance pour les entreprises »[13].

Fin 2018, des amendes significatives sont appliquées à Bouygues Télécom[14] et Uber[15] pour des failles de sécurité. De même, début 2019, une amende record de 50 millions d'euros est infligé à Google selon le motif de ne pas informer suffisamment clairement ses utilisateurs sur l'exploitation de leurs données personnelles[16].

Autorité nationale des jeux[modifier | modifier le code]

Isabelle Falque-Pierrotin a été chargée en octobre 2019 par le Premier ministre d’une mission de préfiguration de l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ). Elle a été nommée Présidente de l’ANJ par décret du Président de la République pour un mandat de six ans à compter du 16 juin 2020.

Fonctions parallèles[modifier | modifier le code]

Le , elle est élue présidente du G29[17], soit le Groupe de travail de l'Article 29 sur la protection des données, qui regroupe les autorités de protection des données de l'Union européenne.

Le , elle est élue à Hong Kong présidente de la Conférence mondiale des autorités de protection de données (Conference of Data Protection and Privacy Commissioners)[18].

En , elle devient l'une des cinq personnes « garantes » du grand débat national organisé pour répondre à la crise résultant du mouvement des Gilets jaunes[19]. Elle est réintégrée dans ses fonctions et à son rang au Conseil d’État à compter du (arrêté du )

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle est la fille de Philippe Boulin, X-Mines, ancien directeur général de Creusot-Loire, ainsi que l'épouse de l'homme d'affaires Thierry Falque-Pierrotin[20].

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Biographie sur le site de l'UNESCO
  2. Décret du 15 juin 2020 portant nomination des membres du collège de l'Autorité nationale des jeux (lire en ligne)
  3. Internet et les réseaux numériques : étude adoptée par l'Assemblée générale du Conseil d'État le 2 juillet 1998 Bibliothèque des rapports publics de la Documentation Française, janvier 1998.
  4. La biographie d'Isabelle Falque-Pierrotin sur le site du Forum des droits sur Internet mentionne cependant que ce statut a débuté en décembre 2002.
  5. « cnil.fr/la-cnil/qui-sommes-nou… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  6. « Combien gagnent les présidents de l'AMF, de la CNIL et du CSA? », sur Challenges.fr, (consulté le ).
  7. « Les chers salaires des présidents d’autorités administratives indépendantes », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  8. « cnil.fr/la-cnil/actu-cnil/arti… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  9. 2e mandat http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/02/04/97002-20140204FILWWW00168-isabelle-falque-pierrotin-elue-a-la-tete-de-la-cnil.php
  10. « L'exécutif échoue à remplacer la présidente de la CNIL », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  11. « Isabelle Falque-Pierrotin : Protection des données : « le nombre de plaintes a explosé » », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  12. « Isabelle Falque-Pierrotin : Données personnelles : « La CNIL fera preuve de souplesse et de pragmatisme » », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  13. « Protection des données : « Le RGPD est une vraie chance pour les entreprises », estime Isabelle Falque-Pierrotin », sur europe1.fr, (consulté le ).
  14. « La Cnil condamne Bouygues Télécom à une amende de 250.000 euros pour une faille de sécurité », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  15. « La Cnil condamne Uber à 400.000 euros après le piratage de ses données », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  16. « Données personnelles : la Cnil punit (très) sévèrement Google », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  17. Article d'actualité sur le site de la CNIL annonçant l'élection d'Isabelle Falque Pierrotin à la tête du G29
  18. « Isabelle Falque-Pierrotin va coordonner les Cnil mondiales », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « "Grand débat" : Matignon choisit Jean-Paul Bailly et la cheffe de la CNIL comme garants », sur europe1.fr, (consulté le ).
  20. « Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la Cnil », francetvinfo.fr, 21 septembre 2011.
  21. Décret du 31 décembre 2006 portant promotion et nomination
  22. Décret du 15 mai 2015 portant promotion et nomination
  23. Décret du 14 novembre 2002 portant promotion et nomination
  24. (en) Electronic Privacy Information Center, « EPIC - EPIC Gives International Privacy Award to Isabelle Falque-Pierrotin, Carole Cadwalladr », sur epic.org (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]