Isabel Sarli

Isabel Sarli
Isabel Sarli dans les années 1950.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
Buenos AiresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Hilda Isabel Gorrindo Sarli
Pseudonyme
CocaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Jorge Amando Bo (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata

Hilda Isabel Gorrindo Sarli, dite la Coca, née le à Concordia et morte le à Buenos Aires[1], est une actrice argentine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hilda Isabel Sarli Gorrindo Tito est née à Concordia, dans la province d'Entre Ríos, dans une famille très pauvre. Elle est une des filles d'Antonio Gorrindo et de María Elena Sarli. Son père quitte la famille à l'âge de 3 ans. Ceux qu’il a laissés, notamment Isabel et sa mère, se sont ensuite installés à Buenos Aires. Son plus jeune et unique frère est décédé à l'âge de cinq ans. Bien que, des années plus tard, son père ait essayé de la contacter, elle a refusé de lui répondre.

Sarli est formée pour devenir secrétaire[2] et, à la fin de cette formation, commence à travailler pour une agence de publicité afin de soutenir sa mère. Ensuite, elle travaille comme modèle et remporte un tel succès qu'elle décide de démissionner de son travail de secrétariat. Elle remporte un prix en tant que « modèle le plus photographié »[réf. nécessaire].

Dans les années 1950 et 1960, Isabel Sarli est considérée comme un sex-symbol dans son pays. Elle est la partenaire d'Armando Bo qui la fait tourner dans plusieurs films sensuels.

En 1955, elle est choisie Miss Argentine et rencontre le président argentin Juan Domingo Peron.

En , elle rencontre Armando Bo dans une émission télévisée qui lui offre plus tard l’opportunité de jouer dans El trueno entre las hojas (Tonnerre dans les feuilles)[3]. Bo a convaincu Sarli d'être nue dans une scène dans laquelle elle se baigne dans un lac. Le film est le premier à présenter la nudité frontale dans le cinéma argentin. Elle est ensuite devenue une star internationale latino-américaine et a fait la une des médias internationaux pour la scène de nu. Elle est apparue dans Time, Life et Playboy Magazines et est la première actrice argentine à avoir accompli cet exploit. Bo et Sarli deviennent amoureux et elle devient la vedette principale de ses films jusqu'à sa mort en 1981. Pendant ce temps, Sarli refuse de nombreuses offres de travail avec un autre réalisateur, à l'exception de Leopoldo Torre Nilsson sur Setenta veces siete et Dirk DeVilliers sur The Virgin Goddess, son seul film anglais.

Les films étaient controversés à l'époque et la plupart d'entre eux ont été interdits, mais cette interdiction leur a permis d'avoir encore plus de succès. Des films comme Fuego[4] (1969) et Fiebre (1970) ont atteint les marchés américain et européen.

Elle reçoit des offres de travail aux États-Unis avec Robert Aldrich, ainsi qu'en Angleterre, pour figurer dans la production de Hammer Film, Les deux visages de Dr Jekyll et la coproduction américaine The Guns of Navarone, mais elle les décline. Cependant, elle travaille en Amérique latine, toujours sous la direction de Bo. Elle réalise La diosa impura au Mexique, Lujuria tropical au Venezuela, Desnuda en la Arena au Panamá, La burrerita de Ypacaraí au Paraguay et Favela et La Leona au Brésil.

Après la mort de Bo en 1981, Sarli se retire complètement de l'industrie du cinéma, mais revient au milieu des années 90 pour le film picaresque de Jorge Polaco, La dama regresa (1996). Le film est inspiré en grande partie par sa vie et son image publique. En 2009, elle collabore de nouveau avec Polaco dans Arroz con leche.

En 2011, elle joue dans le film Mis días con Gloria, où elle interprète un personnage basé sur elle-même. Le film est son premier rôle principal depuis La dama regresa en 1996. Dans une interview à la radio, Sarli déclare que le film ne s'est pas bien passé en raison de la faible promotion qu'il a reçue.

En 2007, le critique de cinéma argentin Diego Curubeto réalise le documentaire Carne sobre carne - Intimidades de Isabel Sarli (La chair en chair - Les affaires personnelles d'Isabel Sarli), avec la collaboration d'Isabel Sarli, de l'acteur argentin Gastón Pauls et du réalisateur espagnol Alex de la Iglesia. C'est un hommage bien reçu qui comprend des scènes supprimées de ses films, du matériel censuré, des répétitions, des anecdotes et des interviews.

Le film Fuego est présenté en 2010 au Lincoln Center de New York, où il est montré avec des sous-titres anglais.

Le réalisateur John Waters déclare que les films d'Isabel Sarli ont inspiré certains de ses propres films. En , John Waters a présenté Fuego en Argentine[5] et a rencontré Sarli.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Isabel Sarli dans India (1959).
Isabel Sarli et Armando Bó dans El sexo y el amor (1974).
  • 1958 : El trueno entre las hojas
  • 1959 : Sabaleros
  • 1959 : India
  • 1960: ...Y el demonio creó a los hombres
  • 1961 : Favela
  • 1962 : La burrerita de Ypacaraí
  • 1962: Soixante-dix fois sept (Setenta veces siete)
  • 1964 : Lujuria tropical
  • 1964: La leona
  • 1964: La diosa impura
  • 1965 : La mujer del zapatero
  • 1966 : Días calientes
  • 1966: La tentación desnuda
  • 1967 : La señora del intendente
  • 1968 : La mujer de mi padre
  • 1968 : Carne
  • 1968 : Fuego
  • 1969 : Desnuda en la arena
  • 1969 : Embrujada
  • 1969 : Éxtasis tropical
  • 1972 : Fiebre
  • 1973 : Furia infernal
  • 1974 : Intimidades de una cualquiera
  • 1974 : El sexo y el amor
  • 1975 : La diosa virgen
  • 1977 : Una mariposa en la noche
  • 1979 : Último amor en Tierra del Fuego
  • 1979 : Insaciable
  • 1980 : Una viuda descocada
  • 1996 : La dama regresa
  • 2004 : Floricienta
  • 2007 : Carne sobre carne
  • 2009 : Arroz con leche
  • 2010 : Mis días con Gloria

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nombre completo : Hilda Isabel Gorrindo Sarli
  2. (es) Por Alfredo Serra, « Vida y obra de Isabel Sarli: de la niña abandonada por su padre a la actriz tímida que triunfó en el cine erótico », sur infobae (consulté le )
  3. (es) Francis Saint-Dizier, Cinemas D Amerique Latine, Presses Univ. du Mirail, (ISBN 978-2-85816-839-2)
  4. Cahiers du cinéma - Numéros 564 à 569, Éditions de l'Étoile,
  5. John Waters presente Fuego, de Armando Bó avec Isabel Sarli.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Victoria Ruetalo, Violated Frames: Armando Bó and Isabel Sarli's Sexploits, Univ of California Press, 2022.
  • Gustavo Geirola, Elocuencia del cuerpo. Ensayos en homenaje a Isabel Sarli, Argus-a Artes y Humanidades/Arts & Humanities, 2020.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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