Irakli Garibachvili

Irakli Garibachvili
ირაკლი ღარიბაშვილი
Illustration.
Irakli Garibachvili en 2023.
Fonctions
Président du Rêve géorgien
En fonction depuis le
(2 mois et 19 jours)
Prédécesseur Irakli Kobakhidze

(2 ans, 1 mois et 15 jours)
Prédécesseur Bidzina Ivanichvili
Successeur Guiorgui Kvirikachvili
Premier ministre de Géorgie

(2 ans, 11 mois et 17 jours)
Président Salomé Zourabichvili
Gouvernement Garibachvili II
Prédécesseur Maïa Tskitichvili (intérim)
Guiorgui Gakharia
Successeur Irakli Kobakhidze

(2 ans, 1 mois et 10 jours)
Président Guiorgui Margvelachvili
Gouvernement Garibachvili I
Prédécesseur Bidzina Ivanichvili
Successeur Guiorgui Kvirikachvili
Ministre de la Défense

(1 an, 5 mois et 14 jours)
Premier ministre Guiorgui Gakharia
Gouvernement Gakharia
Prédécesseur Levan Izoria
Successeur Juansher Burchuladze
Ministre de l'Intérieur

(1 an et 23 jours)
Premier ministre Bidzina Ivanichvili
Gouvernement Ivanichvili
Prédécesseur Eka Zgouladze (intérim)
Successeur Alexandre Chikaidze
Biographie
Date de naissance (41 ans)
Lieu de naissance Tbilissi, RSS de Géorgie (URSS)
Nationalité Géorgienne
Parti politique Rêve géorgien
Diplômé de Université d'État de Tbilissi
Université Panthéon-Sorbonne
Religion Christianisme orthodoxe

Signature de Irakli Garibachviliირაკლი ღარიბაშვილი

Irakli Garibachvili Irakli Garibachvili
Premiers ministres de Géorgie
Ministres de l'Intérieur de Géorgie

Irakli Garibachvili (en géorgien : ირაკლი ღარიბაშვილი)[Note 1], né le à Tbilissi, est un homme politique, membre de Rêve géorgien. Il est Premier ministre de Géorgie du au , et à nouveau du au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Irakli Garibachvili (forme géorgienne d'Héraklès) Garibachvili est diplômé en relations internationales de l'université Panthéon-Sorbonne (2002-2004) et l'université d'État de Tbilissi (1999-2004).

À partir de 2005, il travaille auprès de l'homme d'affaires Bidzina Ivanichvili. Il a dirigé la fondation caritative du milliardaire et travaillé dans sa banque, ainsi que pour la maison de disque de son fils[1].

Député et ministre[modifier | modifier le code]

Dans le sillage de son mentor, Irakli Garibachvili entre en politique en 2012 et rejoint sa coalition Rêve géorgien qui remporte les élections législatives d'. Élu député, Garibachvili est désigné ministre de l'Intérieur dans le nouveau gouvernement formé par Ivanichvili.

Premier ministre[modifier | modifier le code]

Premier gouvernement[modifier | modifier le code]

Irakli Garibachvili en 2015.

Le , Irakli Garibachvili est choisi par Ivanichvili pour être son successeur au poste de Premier ministre[1] et il est investi par le Parlement le suivant.

Il présente sa démission le [2]. Une semaine plus tard, Guiorgui Kvirikachvili lui succède.

Second gouvernement[modifier | modifier le code]

Iraкli Garibashvili avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, 24 octobre 2022.

En février 2021, Irakli Garibachvili est de nouveau désigné Premier ministre de Géorgie à la suite de la démission de Guiorgui Gakharia.

Il est régulièrement critiqué par les associations de défense des droits de l'homme et des libertés individuelles. Il lui est notamment reproché d'attaquer la liberté de la presse, de s'opposer à la tenue de la marche LGBT, ou encore de tolérer les agissements de groupes d'extrême droite violents[3].

À la suite d'une visite du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin en octobre 2021, un nouveau programme d'entraînement militaire d'une durée de six ans est signé avec les États-Unis[4].

Dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022, et alors que l'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne a été mis en suspens, notamment en raison de son retard en raison de son manque de progrès sur le respect des droits de l'homme, il affronte des manifestations contre un projet de loi à partir de mars 2023, concernant le vote d'une nouvelle loi sur les agents étrangers considérée comme pro-russe puisque inspirée d'une loi en vigueur en Russie[5],[6]. Les critiques disent que le projet de loi représente un virage autoritaire et pourrait nuire à ses espoirs d'adhésion à l'Union européenne. Ils considèrent que la loi étouffe la liberté de la presse. La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, a apporté son soutien aux manifestants, affirmant que « la voie de l'intégration européenne doit être protégée. »[7] Elle annonce son intention d'opposer son veto au projet de loi controversé, adopté le 6 mars en première lecture, avec 76 voix pour et 13 contre, au parlement[8]. Le projet de loi est finalement retiré par le gouvernement le [9].

Il annonce sa démission le [10]. Garibachvili redevient président de Rêve géorgien le et est remplacé au poste de Premier ministre le suivant par Irakli Kobakhidze, ancien chef du Rêve géorgien, ancien président du Parlement et proche de Bidzina Ivanichvili, ce dernier ayant annoncé son retour en politique en décembre 2023[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La transcription en langue française des patronymes géorgiens a été stable jusqu’à la fin du XXe siècle : les règles constituées par l’intermédiation de la langue russe, confirmées par la Légation de la République démocratique de Géorgie en France (1921-1933) et proches de la prononciation en langue géorgienne, étaient utilisées sans exception ; elles le sont encore aujourd’hui par le ministère français des Affaires étrangères et par la plupart des universitaires français s’intéressant à la Géorgie. L’usage a progressivement changé avec l’intermédiation de la langue anglaise et la définition d’une translittération latine proche de la transcription anglaise (2002). Ainsi ირაკლი ღარიბაშვილი donne Irakli Garibachvili en transcription française et Irakli Garibashvili en transcription anglaise (et en translittération latine).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Géorgie : le Premier ministre démissionnaire désigne son successeur », La Libre Belgique, 2 novembre 2013
  2. Le premier ministre géorgien démissionne, Le Figaro, 23 décembre 2015
  3. « Indignation en Géorgie après la mort d’un journaliste lynché par des militants d’extrême-droite », sur Libération,
  4. Vadim Kamenka, « Mer Noire Les États-Unis renforcent leur présence militaire », sur L'Humanité,
  5. «Agents étrangers»: les Géorgiens dans la rue pour contrer «la loi russe», sur LEFIGARO, (consulté le )
  6. « En Géorgie, plusieurs milliers de manifestants défilent contre la loi sur les « agents étrangers » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Cette loi digne de l’ère soviétique déclenche des manifestations monstres en Géorgie », sur Le HuffPost, (consulté le )
  8. « Manifestations en Géorgie contre une loi controversée : la présidente soutient les manifestants », sur France 24, (consulté le )
  9. « Géorgie : le parti au pouvoir retire son projet de loi sur les "agents de l'étranger" », sur France 24, (consulté le )
  10. « Géorgie : le premier ministre annonce sa démission », sur Le Figaro, (consulté le )
  11. « En Géorgie, le puissant oligarque Bidzina Ivanichvili revient officiellement dans la vie politique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Biographie sur le site officiel du gouvernement géorgien