Iota Horologii

Iota Horologii
Description de cette image, également commentée ci-après
À l'aide du spectrographe HARPS monté sur le télescope de 3,6 m de l'ESO à La Silla, les astronomes ont pu étudier très précisément l'étoile Iota Horologii.
Credit: Digital Sky Survey/VirGO.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 02h 42m 33,4665s[1]
Déclinaison −50° 48′ 01,056″[1]
Constellation Horloge
Magnitude apparente +5,40

Localisation dans la constellation : Horloge

(Voir situation dans la constellation : Horloge)
Caractéristiques
Type spectral G0Vp
Indice B-V 0,57
Variabilité aucune
Astrométrie
Vitesse radiale +16,934 km/s[2]
Mouvement propre μα = +333,826 mas/a[1]
μδ = +219,488 mas/a[1]
Parallaxe 57,714 3 ± 0,053 7 mas[1]
Distance 17,326 7 ± 0,016 1 pc (∼56,5 al)[1]
Magnitude absolue 4,27
Caractéristiques physiques
Masse 1,25 ± 0,01 M[3]
Rayon 1,5 R[4]
Luminosité 1,8 L[4]
Température 6 125 ± 30 K
Métallicité [Fe/H] = 0,14-0,19[3]
Rotation 8,6 jours
Âge 625 ± 5 millions a[3]

Désignations

ι Hor, HR 810, HD 17051, HIP 12653, GJ 108, CD-51 641, CPD-51 330, LTT 1322[5]

Iota Horologii (ι Hor / ι Horologii) est une étoile naine jaune jumelle du Soleil, située à environ 56,5 années-lumière[1] dans la constellation de l'Horloge. L'étoile est classée comme naine de type spectral G0Vp[4] (elle était auparavant classée comme sous-géante [IV] de type spectral G3). Elle possède une masse et un rayon supérieurs à ceux du Soleil et est environ 50 % plus lumineuse.

En 1998, une exoplanète a été découverte en orbite autour de Iota Horologii. Comme l'orbite de cette planète est voisine d'une orbite terrestre, Iota Horologii a été placée 69e dans la liste des candidates pour le projet de mission de la NASA Terrestrial Planet Finder. En 2000, la découverte d'un disque de poussières autour de l'étoile a été annoncée, mais cela s'est rapidement avéré n'être qu'un artéfact instrumental.

Distance et visibilité[modifier | modifier le code]

Iota Horologii (ι) dans la constellation de l'Horloge.

Comme Iota Horologii est située dans la constellation mineure de l'Horloge et que sa luminosité est faible, elle n'a pas reçu de nom traditionnel. Dans la constellation, Iota Horologii est située entre les étoiles Mu Horologii (en) et R Horologii (sans être proche d'elles en termes de distance).

Des analyses spectroscopiques indiquent que l'étoile s'est formée en même temps que les étoiles de l'amas des Hyades (il y a environ 625 millions d'années) mais s'est ensuite lentement éloignée, étant maintenant à plus de 130 années-lumière de son lieu de naissance. Cela signifie également que la quantité de métaux présente dans l'étoile est celle du nuage où elle s'est formée et non celle de matériaux planétaires qu'elle aurait absorbés[3].

Dans sa position actuelle, Iota Horologii est la plus proche voisine de l'étoile Chi Eridani (une sous-géante jaune), à environ 7 années-lumière. Les systèmes planétaires les plus proches de Iota Horologii sont HD 10647 (une naine jaune) située à environ 9 années-lumière et Epsilon Reticuli (une sous-géante orange), à environ 16 années-lumière. D'autres systèmes planétaires proches de Iota Horologii comprennent Nu Phoenicis et Zeta Reticuli.

Système planétaire[modifier | modifier le code]

Caractéristiques des planètes du système Iota Horologii
Planète Masse Demi-grand axe (ua) Période orbitale (jours) Excentricité Inclinaison Rayon


 Iota Horologii b  ≥2,24 ± 0,13 MJ   0,91   311,3 ± 1,3   0,22 ± 0,06 

Depuis 1998, on sait que Iota Horologii possède une exoplanète de la taille de Jupiter. La découverte de cette planète appelée Iota Horologii b est le résultat d'un programme d'observation à long terme de quarante étoiles de type solaire commencé en [6].

Des observations de Iota Horologii en semblaient montrer un disque de poussières autour de l'étoile à une distance de 65 ua, similaire à la ceinture de Kuiper du système solaire. Cependant, des analyses complémentaires ont montré que le disque de poussières était un artéfact instrumental et l'annonce fut retirée.

Une analyse de stabilité révèle que les orbites de planètes de taille terrestre situées aux points de Lagrange de la planète seraient stables sur une longue période de temps[7].

Sur la base d'irrégularités de la courbe de la vitesse radiale, l'existence d'une planète sur une orbite excentrique avec une période d'environ 600 jours a été proposée, cependant elle n'a pas été confirmée et il semble probable que l'effet observé provienne de l'activité de l'étoile elle-même.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  3. a b c et d (en) S. Vauclair et al., « The exoplanet-host star iota Horologii: an evaporated member of the primordial Hyades cluster. », version ?, ., annoncé dans Emily Baldwin, « The Drifting Star » (consulté le )
  4. a b et c « Iota Horologii », SolStation (consulté le )
  5. (en) * iot Hor -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. Kürster et al., « An extrasolar giant planet in an Earth-like orbit. Precise radial velocities of the young star iota Horologii = HR 810 », Astronomy and Astrophysics, vol. 353, no 3,‎ , L33–L36 (lire en ligne)
  7. R. Schwarz, R. Dvorak, Á. Süli, and B. Érdi, « Survey of the stability region of hypothetical habitable Trojan planets », Astronomy & Astrophysics, vol. 474,‎ , p. 1023-1029 (DOI 10.1051/0004-6361:20077994) : HD 93083, HD 17051, HD 28185, HD 27442, HD 188015 (en), HD 99109 (en), HD 221287 (en)
  • (en) Han et al., « Preliminary astrometric masses for proposed extrasolar planetary companions », The Astrophysical Journal Letters, vol. 548, no 1,‎ , L57–L60 (DOI 10.1086/318927, lire en ligne)
  • (en) Endl, M., Kürster, M., Els, S., Hatzes, A. P., Cochran, W. D., Dennerl, K., Döbereiner, S., « The planet search program at the ESO Coudé Echelle spectrometer III. The complete Long Camera survey results », Astronomy and Astrophysics, vol. 392,‎ , p. 671 – 690 (lire en ligne)
  • (en) J. Sanz-Forcada et al. 2019 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]