Institut national des jeunes aveugles

Institut national des jeunes aveugles - Louis Braille

Description de cette image, également commentée ci-après
Histoire et statut
Fondation 1785
Type Institut d'éducation sensorielle
Protection Logo monument historique Classé MH (1984)
Administration
Directeur Stéphane Gaillard
Localisation
Ville 7e arrondissement de Paris
Pays Drapeau de la France France
Site web inja.fr
Coordonnées 48° 50′ 50,5″ nord, 2° 18′ 55,6″ est
Géolocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 7e arrondissement de Paris)
Institut national des jeunes aveugles
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Institut national des jeunes aveugles

L'Institut national des jeunes aveugles (INJA) est un Institut d'éducation sensorielle (IES) français situé à Paris. Il s'agit d'un institut médico-social destiné à accueillir et former les jeunes aveugles et à faciliter leur insertion dans la vie active.

Historique[modifier | modifier le code]

Plaque en hommage à Louis Braille 2 rue des Écoles (Paris), où se trouvait l'Institut national des jeunes aveugles entre 1816 et 1843.
Statue de Valentin Haüy dans la cour d'honneur.

En 1784, Valentin Haüy démontre l'efficacité de son approche, en apprenant à lire à François Lesueur, avec le soutien de la Société philanthropique[1]. En 1785, il ouvre à ses frais une école située rue Coquillière à Paris[2]. C'est la date retenue par l'historienne de la cécité en France, Zina Weygand, comme date de fondation de l'INJA[3]. Face aux progrès réalisés par les élèves, la Société philanthropique décide de louer à son compte un bâtiment rue Notre-Dame-des-Victoires en 1786, et y établit l’Institution des Enfants Aveugles, qu'elle place sous la direction de Valentin Haüy. Elle est la première institution française à s'occuper de l'éducation des jeunes aveugles. Il s'agit à l'époque d'un réel progrès concernant les aveugles, l'hôpital des Quinze-Vingts se consacrant davantage à l'accueil qu'à la formation. Le , c'est à Louis XVI qu'Haüy présente ses méthodes et résultats. Il obtient alors un financement royal pour l'accueil de 120 enfants, son école étant renommée Institution royale des jeunes aveugles[4].

En 1791, elle devient l’Institution nationale des jeunes aveugles par décret de l’Assemblée constituante et se déplace dans le couvent des Célestins, puis dans la maison des filles de Sainte Catherine.

De 1800 à 1815, elle est rattachée à l'hôpital des Quinze-Vingts et se nomme Institut national des aveugles travailleurs.

Sous la Restauration, elle reprend le nom d’Institution royale des jeunes aveugles, s'installe dans le séminaire Saint-Firmin. En 1844, elle s'installe définitivement au no 56 boulevard des Invalides.

L'INJA offre aux jeunes un enseignement conforme au programme de l'Éducation nationale des classes primaires à la terminale et les forme au métier d'accordeur de piano.

Description[modifier | modifier le code]

L'architecte Pierre Philippon[5] conçut le bâtiment, qui fut construit de 1839 à 1844[6]. Quant aux peintures de la chapelle, elles furent réalisées par Henri Lehman. En face de l'entrée se trouve une statue de Valentin Haüy, un enfant assis à ses pieds, ainsi qu'un buste de Louis Braille. Une de ses salles, la salle André Marchal, sert régulièrement comme décor de film[7].

Vue générale de l'institut en 2012.

Les façades, les toitures et le décor intérieur de la chapelle font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [8].

Principaux directeurs et enseignants[modifier | modifier le code]

Élèves célèbres[modifier | modifier le code]

  • Louis Braille : enseignant, musicien et inventeur éponyme du système d’écriture tactile ;
  • Joseph Bucciali : organiste et compositeur ;
  • Marius Gueit : organiste, violoncelliste et compositeur ;
  • Jean Langlais : organiste, improvisateur, pédagogue et compositeur ;
  • Louis Lebel : organiste, professeur et compositeur[6] ;
  • Gaston Litaize : organiste, improvisateur, professeur et compositeur ;
  • André Marchal : organiste, professeur, improvisateur ;
  • Adolphe Marty : organiste, improvisateur, compositeur et pédagogue  ;
  • Gilbert Montagné : auteur, compositeur et interprète ;
  • Claude Montal : accordeur et facteur de piano. Légion d'honneur (1851) ;
  • Jean-Baptiste Penjon : mathématicien, premier aveugle licencié de l'université (1821) ;
  • Antoine Reboulot : organiste, pianiste, improvisateur, conférencier, professeur et compositeur ;
  • Maurice Simon : musicien, organiste et compositeur
  • Raymond Thiberge : pédagogue, créateur de l'Institut pédagogique Raymond-Thiberge (1930) et de l'Institut de pédagogie musicale (1934)[11]
  • Louis Thiry : organiste, improvisateur, professeur et compositeur ;
  • Henri Victor Tournaillon : organiste et compositeur ;
  • Louis Vierne : compositeur, organiste titulaire du grand orgue de la cathédrale Notre-Dame de Paris ;
  • Jean Wallet : organiste, improvisateur et professeur.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Site par défaut - Historique - Valentin Haüy », sur www.inja.fr (consulté le )
  2. « Notre histoire », association Valentin Haüy,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Zina Weygand, « Les aveugles dans la société française, Abstract », Revue d'éthique et de théologie morale, no 256,‎ , p. 65–85 (ISSN 1266-0078, lire en ligne, consulté le )
  4. « HAÜY, Valentin Essai sur l’éducation des aveugles, ... « The first printed book ... », sur Librairie Camille Sourget (consulté le )
  5. « Notice de Pierre François Nicolas Philippon - Cote LH//2142/18 », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. a et b Denis Havard de la Montagne, « L'Institut national des jeunes aveugles et la musique », sur musimem.com - Musica et memoria (consulté le )
  7. « Paris : l’Institut national des jeunes aveugles ouvre ses portes », leparisien.fr,‎ 2017-03-08cet17:20:11+01:00 (lire en ligne, consulté le )
  8. Notice no PA00088786, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  9. Maurice de la Sizeranne J. Guadet, Paris, 1885.
  10. Google Livre "Undauted by blindness", 2e édition par Clifford E. Olstrom, 2011.
  11. « Raymond Thiberge Methode d'apprentissage syllabique », sur Raymond Thiberge (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]