Institut Max-Planck de chimie biophysique

Institut Max-Planck de chimie biophysique
Institut Max-Planck de chimie biophysique, en mai 2006
Histoire
Fondation
Dissolution
Successeur
Cadre
Type
Domaine d'activité
Siège
Pays
Coordonnées
Organisation
Effectif
env. 700
Organisation mère
Sites web
Carte

L'Institut Max-Planck de chimie biophysique également connu sous le nom Institut Karl-Friedrich-Bonhoeffer (en allemand : Max-Planck-Institut für biophysikalische Chemie ou Karl-Friedrich-Bonhoeffer-Institut) est un institut de recherche extra-universitaire faisant partie de la Société Max-Planck pour le développement des sciences (MPG). Il a son siège à Göttingen. Lors de sa création en 1971, l'institut était orienté vers la physico-chimie ; dans les années qui ont suivi, il a été élargi pour inclure des domaines de recherche orientés vers la neurobiologie, la biochimie et la biologie moléculaire.

L'Institut Max-Planck de médecine expérimentale et l'Institut Max Planck de chimie biophysique, ont fusionné le 1er janvier 2022 ; le nouvel institut a pour nom Max-Planck-Institut für Multidisziplinäre Naturwissenschaften (Institut Max-Planck de sciences multidisciplinaires)[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'Institut a été fondé en 1971 à l'initiative du prix Nobel Manfred Eigen, qui était à l'époque le directeur de l'Institut Max-Planck de chimie physique, par unification avec l'Institut Max-Planck de spectroscopie de Göttingen. L'Institut porte aussi le nom de Karl Friedrich Bonhoeffer. Quatre prix Nobel sont liés à l'instiut :. En 1967, Manfred Eigen (alors directeur de l'Institut Max-Planck de chimie physique) a reçu le Prix Nobel de chimie. En 1991, Erwin Neher et Bert Sakmann ont reçu le Prix Nobel de physiologie ou médecine et en 2014, Stefan Hell a reçu le prix Nobel de chimie pour le développement de la microscopie à fluorescence à haute résolution[2].

Thèmes de recherche[modifier | modifier le code]

L'institut étudie les mécanismes de base qui régulent et contrôlent les processus de la vie  : comment l'information génétique est traduite en protéines et comment les cellules nerveuses communiquent entre elles, comment le transfert d'énergie opère au niveau moléculaire, comment la logistique cellulaire est contrôlée ou comment les agrégats de protéines endommagent les cellules[3]. L'institut se veut le noyau du développement de nouvelles méthodes de mesure et d'analyse améliorées[4].

En 2019, l'Institut compte environ 700 membres[5]. La directrice exécutive est alors Marina Rodnina[6]. Depuis la fusion avec l'Institut Max-Planck de médecine expérimentale, l'organisation est modifiée. La description ci-dessous a donc surtout un intérêt historique, même si la fusion ne signifie pas la suppression : ainsi, le nouvel institut a plus de 1000 membres, et plus de groupes de recherche.

Départements et groupes de recherche[modifier | modifier le code]

Départements[modifier | modifier le code]

En 2019, l'Institut compte 12 départements:

  • Patrick Cramer – Biologie moléculaire
  • Gregor Eichele – Gènes et comportement
  • Dirk Görlich – Logistique cellulaire
  • Christian Griesinger – Biologie structurelle et imagerie par résonance magnétique
  • Helmut Grubmüller – Biophysique théorique et computationnelle'
  • Stefan W. Hell – Nanobiophotonique
  • Jochen Rink – Dynamique des tissus et régénération
  • Marina Rodnina – Biochimie physique
  • Melina Schuh – Méiose
  • Holger Stark – Dynamique structurelle
  • Alec M. Wodtke – Dynamique des surfaces
  • Claus Ropers

Groupes de recherche[modifier | modifier le code]

L'institut possède un nombre important de 20 groupes de recherche indépendants[7].

Groupes des émérités[modifier | modifier le code]

Les directeurs de l'Institut peuvent poursuivre leur recherche à l'Institut, après avoir atteint l'âge de la retraite, dans le cadre de ce qui est appelé Emeritiertengruppe (« groupes d'émérites ») :

  • Reinhard Jahn – Laboratoire de neurobiologie
  • Thomas Jovin – Laboratiore de dynamique cellulaire
  • Reinhard Lührmann – Biohimie des cellules
  • Erwin Neher – Biophysique des membranes
  • Jürgen Troe – Spectroscopie et cinétiique photochimique
  • Herbert Jäckle – Biologie moléculaire du développement
  • Stefan H. E. Kaufmann

Résonance magnétique nucléaire biomédicale[modifier | modifier le code]

Le groupe de recherche biomédicale en RMN a été fondé en 1993 en tant que centre de recherche indépendant intitulé Biomedizinische NMR Forschungs GmbH sous la direction de Jens Frahm. L'objectif est de développer des techniques d'imagerie par résonance magnétique nucléaire (RMN) et de les appliquer à des investigations non invasives du système nerveux central des animaux et des humains[8]. Une méthode appelée FLASH (Fast Low-Angle Shot) développée au milieu des années 1980 a permis une application plus large de l'IRM dans le diagnostic médical[9],[10].

Coopérations[modifier | modifier le code]

L'Institut Max-Planck de chimie biophysique coopère étroitement avec l'Université de Göttingen, également dans le cadre du Göttingen Campus (de). Cela se traduit par une participation active à l'enseignement et par divers projets et instituts de recherche communs tels que le European Neuroscience Institute Göttingen, le pôle d'excellence Mikroskopie im Nanometerbereich und Molekularphysiologie des Gehirns (CNMPB) et le Réseau Bernstein.

International Max Planck Research Schools[modifier | modifier le code]

Deux écoles internationales de recherche Max-Planck (IMPRS) ont été créées en 2000, en commun avec l'université de Göttingen, l'Institut Max-Planck de médecine expérimentale et le Centre allemand des primates : la IMPRS for Molecular Biology et la IMPRS for Neurosciences (avec la participation de l'Institut Max-Planck de dynamique et d'auto organisation et de l'ENI Göttingen). Depuis 2008, une troisième école est la IMPRS for Physics of Biological and Complex Systems.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Max-Planck-Institut für physikalische Chemie / Max-Planck-Institut für biophysikalische Chemie (Karl-Friedrich-Bonhoeffer-Institut) (CPTS / BMS) », dans Eckart Henning et Marion Kazemi (éditeurs), Handbuch zur Institutsgeschichte der Kaiser-Wilhelm-/ Max-Planck-Gesellschaft zur Förderung der Wissenschaften 1911–2011 – Daten und Quellen, vol. 1 : Institute und Forschungsstellen A–L, Berlin, (lire en ligne), p. 289–317 (Chronologie de l'Institut)

Liens externes[modifier | modifier le code]