Influence du sexe sur l'intelligence

L'influence du sexe sur l'intelligence pose la question des différences éventuellement trouvées entre les garçons et filles ou les hommes et femmes, dans une population donnée, lorsque les résultats collectifs aux tests d'intelligence sont comparés. 

La recherche de différence de performance intellectuelle entre des populations diverses remonte au XIXe siècle et est liée au courant du déterminisme biologique, qui cherche à établir des hiérarchies fondées sur des critères biologiques entre les races, les genres et les classes sociales.

Certaines études ont mis en évidence des différences sur les scores généraux d'intelligence mais les disparités entre les chercheurs dépendent essentiellement de la méthode[1] et des tests utilisés[2]. Les tests d'intelligence sont formés de plusieurs sous-tests mesurant une large gamme de capacités cognitives. Des études nombreuses mais contestées ont montré des différences significatives entre garçons et filles ou hommes et femmes sur certaines capacités spécifiques.

Perspectives historiques[modifier | modifier le code]

Avant le XXe siècle, l'idée que les hommes seraient intellectuellement supérieurs aux femmes était très répandue[3],[4]. En 1801, Thomas Gisborne disait que les femmes étaient naturellement adaptées au travail domestique mais pas aux domaines propres aux hommes tels que la politique, la science ou les affaires. Selon lui, les femmes ne possédaient pas le même niveau de pensée rationnelle que les hommes et auraient des capacités naturellement supérieures dans les compétences liées au soutien familial[5].

En 1875, Herbert Spencer disait que les femmes étaient incapables de penser de manière abstraite et ne pouvaient pas comprendre les problématiques de justice, et étaient seulement capables de comprendre les questions relatives aux soins[6]

En 1925, Sigmund Freud a aussi déclaré que les femmes étaient moralement moins développées concernant le concept de justice, et que, contrairement aux hommes, elles étaient plus influencées par les sentiments que par la pensée rationnelle[6]. Si Freud se révèle conservateur en la matière, c'est qu'il identifie l'idéal de la femme à celui de la mère (notamment dans le cadre de résolution de l’œdipe), tout en reconnaissant une certaine insatisfaction à ce sujet[7], et sans pour autant faire de la différence des sexes un naturalisme, d'autant que l'inconscient est fondamentalement bisexuel, le féminin étant tout autant du registre universel que le masculin[8],[7]. Jacques Lacan résoudra l'aporie freudienne en séparant la mère de la femme, pour restituer le caractère subversif de son désir[7].

Un courant idéologique rattaché au déterminisme biologique cherche au XIXe siècle à expliquer la supposée différence de performance entre hommes et femmes en la fondant sur des critères biologiques et scientifiques. Cette approche cherche également en parallèle à établir des hiérarchies fondées sur des critères biologiques entre les races, les sexes et les classes sociales. Elle est particulièrement en vogue au XIXe siècle avec la théorie de la phrénologie et la craniologie[9].

Les premières études du cerveau comparant la masse et le volume entre les sexes ont conclu que les femmes étaient intellectuellement inférieures parce qu'elles avaient des cerveaux plus petits et plus légers[10]. En 1861 par exemple, l'anatomiste Paul Broca en France utilise des données d'autopsie pour calculer le poids moyen du cerveau des hommes (1325g) et celui des femmes (1144g). Il réalise notamment des expériences en remplissant des boites craniennes à partir de grenaille de plomb pour en déduire la taille du cerveau humain[11]. La différence de la taille moyenne entre le cerveau des femmes et celui des hommes est selon lui causée[Information douteuse] par à moindre intelligence et la faiblesse des femmes à partir de ses présupposés idéologiques.

Au XIXe siècle, le consensus était ainsi qu'il existait des différences sexuelles dans la taille du cerveau, conduisant à une moyenne légèrement plus élevée des hommes en intelligence générale (par exemple, Darwin, 1871)[12].

D'autres ont voulu établir que cette différence de taille rendait les femmes excitables, émotives et sensibles, et donc inadaptées à la politique[13]. Au XIXe siècle, la question de savoir si les hommes et les femmes avaient la même intelligence a été considérée par beaucoup comme une condition préalable à l'octroi du droit de vote[13]. Leta Hollingworth (en) argumenta que les femmes ne pouvaient pas réaliser pleinement leur potentiel, puisqu'elles étaient cantonnées à l'éducation des enfants et aux tâches ménagères.

Au début du XXe siècle, le consensus scientifique s'est rangé à l'idée que le sexe n'avait aucune influence sur l'intelligence[14]. Dans son étude de 1916 sur le QI des enfants, le psychologue Lewis Terman a conclu que « l'intelligence des filles, au moins jusqu'à 14 ans, ne diffère pas significativement de celle des garçons »[réf. nécessaire]. Il a cependant trouvé des différences « plutôt marquées » sur une minorité de tests. Par exemple, il a trouvé que les garçons étaient « nettement meilleurs » en raisonnement arithmétique, tandis que les filles étaient « supérieures » sur les questions de compréhension. Il a également suggéré que la discrimination, le manque d'opportunités, les responsabilités des femmes dans la maternité, ou des facteurs émotionnels pouvaient être liés au fait que peu de femmes faisaient carrière dans les domaines intellectuels[15].

L'amélioration des techniques psychométriques et d'imagerie cérébrale a conduit à une nouvelle vague d'études et a relancé le débat sur ce sujet[12].

Catherine Vidal, chercheuse en neuroscience qui s'intéresse à la plasticité du cerveau notamment pour expliquer que la variabilité entre individus due à la plasticité du cerveau est plus importante que la variabilité entre hommes et femmes[16],[11], soutient dans ses ouvrages que le courant du déterminisme biologique revient de manière récurrente dans les médias et l'opinion publique, malgré l'absence de fondements scientifiques pour l'établir[9]. Dans les milieux académiques, ce courant focalise au XXe siècle ses efforts en psychologie évolutionniste, en neuroscience et en génétique, avec les travaux par exemple de Doreen Kimura (en)[17],[18] et Steven Pinker[19]. En 2005, Lawrence Summers, président de l'université Harvard, s'exprime au National Bureau of Economic Research sur le sujet de la diversité de genre dans le milieu des sciences et de l'ingénierie. Il dit notamment : « Cela pourrait être en partie expliqué, me semble-t-il, en considérant une hypothèse relativement simple. Il est apparent que, pour de très nombreux et divers attributs humains — la taille, le poids, la tendance à la criminalité, le QI global, les facultés mathématiques et scientifiques — les preuves indiquent de manière relativement claire que, quelles que soient les différences de moyennes — lesquelles peuvent être débattues — il existe une différence d'écarts-types et de variabilité entre les populations mâles et femelles. »[20],[21],[9]. Ces propos controversés lui valurent une motion de censure émise par la faculté d'Harvard, à la suite de laquelle il démissionna du poste de président[22].

Intelligence générale mesurée par des tests d'intelligence[modifier | modifier le code]

Validité des tests d'intelligence[modifier | modifier le code]

Selon le rapport de 1994, Intelligence: Knowns and Unknowns, de l'Association américaine de psychologie, « La plupart des tests standards de l'intelligence ont été construits afin qu'il n'y ait pas de différence de score global entre les femmes et les hommes ». Toutefois, l'analyse par fonctionnement différentiel d'items a montré que les chercheurs n'ont pas éliminé les différences entre les groupes, dû aux différences de capacités, mais supprimé quelques questions lorsque des participants de différents groupes se comportaient différemment alors qu'ils avaient a priori les mêmes aptitudes[23]. Par contre, des différences ont été trouvées dans des domaines spécifiques tels que les mathématiques et l'habileté verbale[24].

Lors du développement des tests de QI standardisés, au début du XXe siècle, les filles avaient généralement des scores plus élevés que les garçons jusqu'à 14 ans, la courbe des filles passant ensuite au-dessous de celle des garçons[15],[25]. Quand la méthodologie des tests a été révisée, des efforts ont été faits pour égaliser les performances entre les sexes[25],[26],[27].

Les scores de QI moyen entre les hommes et les femmes varient peu[24],[28],[29],[30],[31]. Cependant, la variabilité des scores des hommes est plus grande que celle des femmes, ce qui entraîne une plus forte présence des hommes en haut et en bas de la distribution des valeurs de QI par rapport aux femmes[32].

Études suggérant l'absence de différence selon les sexes et genres[modifier | modifier le code]

En 2000, les chercheurs Roberto Colom et Francisco J. Abado ont mené une vaste étude sur 10 475 adultes sur cinq tests de QI, et n'ont trouvé aucune différence significative, ou presque[Passage contradictoire], entre les sexes. Les tests portaient sur les quatre thèmes du test PMA (Primary Mental Abilities) : vocabulaire, habileté visuo-spatiale, fluence verbale et raisonnement inductif, plus le test espagnol Monedas[33]. Roberto Colom a trouvé en 2002 que le QI des hommes était supérieur de 3,16 points au test WAIS III, mais qu'il n'y avait pas de différence sur l'intelligence générale (facteur g) et a ainsi expliqué que les différences étaient dues à des facteurs non-g, telles que les spécificités des groupes étudiés ou des tests eux-mêmes[31].

En réponse aux conclusions de Richard Lynn en 2002, les chercheurs Roberto Colom et Oscar Garcia Lopez ont proposé que le facteur g soit la variance des corrélations entre plusieurs tests de QI et non pas la somme des résultats des groupes comme Lynn l'a fait dans ses études[34]. En mesurant la variance dans l'étude de Colom portant sur 4 072 diplômés de l'école secondaire, ils ont trouvé que les filles surpassaient les garçons sur les aptitudes mentales inductives primaires, que les garçons dominaient sur les tests des matrices progressives de Raven, et n'ont trouvé aucune différence dans le test Culture Fair de Cattell ; ils ont donc conclu qu'il n'y avait pas de différence en intelligence générale[34].

En 2006, les chercheurs Sophie van der Sluis, Conor V Dolan et Roberto Colom ont constaté que le facteur g ne pouvait pas expliquer les différences entre les sexes par rapport au test WAIS III[1]. Ces mêmes chercheurs, plus tard dans l'année, ont conclu que les différences sexuelles sur Wais sont dues à des facteurs primaires, comme la mémoire de travail et l'organisation perceptive, et non au facteur g[35]. Une étude menée par James R. Flynn et Lilia Rossi-Case (2011) a permis de constater que les hommes et les femmes ont obtenu des scores de QI à peu près égaux sur les matrices progressives de Raven après avoir examiné de récents échantillons provenant de cinq nations[36],[37].

Mis à part les tests de QI traditionnels, comme celui de Raven et WAIS, les chercheurs ont également utilisé d'autres tests qui explorent plus la théorie Cattell-Horn-Caroll de l'intelligence en ce qui concerne l'égalité des sexes. La conclusion d'une étude menée par Timothy Keith en 2008 a confirmé la théorie de Lynn d'après laquelle les hommes se développent plus lentement, mais n'a pas pu reproduire les résultats que les hommes, après 16 ans, devraient avoir un facteur g plus élevé. Le chercheur principal, Timothy Keith suggère que des chercheurs passés, comme Lynn, avaient utilisé des données pour calculer le facteur g qui ne sont pas précises, car les théories les plus intelligentes définissent le facteur g comme une variable latente et non discernable[38],[39].

En 2007, Johnson et Bouchard (2007) ont mené 40 à 60 tests mentaux qui n'étaient pas construits pour éliminer l'influence des sexes et n'ont également constaté aucune différence entre les sexes vis-à-vis de l'intelligence générale. Une autre étude publiée dans le Journal of Psychoeductional Assessment n'a également constaté aucune différence entre les sexes dans le facteur g chez 744 anciens participants de 5 à 85 ans du Wide Range Intelligence Test[40]. Une étude de 2009 publiée dans Archives of Clinical Neuropsychology n'a également constaté aucune différence entre les sexes concernant l'intelligence fluide, sauf les femmes qui ont 8 points d'avance sur l'écriture, et les hommes qui ont 4 points d'avance en mathématiques, chez les anciens participants de 22 à 90 ans dans un échantillon de 500 participants[41],[42].

Études suggérant un facteur g plus élevés chez les individus de sexe masculin[modifier | modifier le code]

Les tests d'intelligence ont été créés de telle sorte qu'il ne devrait pas y avoir de différence entre les deux sexes en ce qui concerne le facteur g. Cependant le chercheur Richard Lynn a défendu l'idée que les hommes ont un cerveau plus grand que les femmes (proportionnellement à leur corps), et il y a peu ou pas de différences entre les sexes jusqu'à l'âge de 16 ans parce que les hommes ont une maturation plus lente durant leur développement[43]. Une méta-analyse de Richard Lynn et Paul Irwing publiée en 2005 a trouvé que le QI moyen des hommes était supérieur à celui des femmes d'au plus 5 points sur le test des matrices progressives de Raven[44],[45]. Les conclusions de Lynn ont été débattues dans une série d'articles pour Nature[46],[47]. Douglas N. Jackson et J. Philippe Rushton ont trouvé que les hommes avaient, entre 17 et 18 ans, en moyenne 3,63 points de QI de plus que leurs homologues féminines sur le Scholastic Assessment Test[48]. En 2012, Paul Irwing a trouvé une avance de 3 points de QI pour les hommes sur le facteur g, avec un panel américain âgé de 16 à 89 ans en utilisant le test WAIS III ; le bénéfice revenait aux hommes sur l'information, l'arithmétique et la recherche de symboles, les femmes avaient l'avantage pour la vitesse de réflexion[49]. Une étude publiée en 2007 par Ian Deary, Paul Irwing, Geoff Der et Timothy Bates, utilisant le test ASVAB (utilisé pour le recrutement de l'armée américaine), a montré une variabilité beaucoup plus importante dans les scores des hommes, plaçant plus de deux fois plus d'hommes que de femmes dans les 2 % des meilleurs. L'étude a également révélé un très léger avantage moyen (avec une taille d'effet d'environ 0,07, soit moins de 7 % de l'écart type) des hommes en facteur g sur ce même test[50].

Une étude conduite par Richard Lynn au Soudan a trouvé pour les hommes âgés de 16 à 18 ans 5 points de plus sur les tests des matrices progressives de Raven[51]. Une autre étude du chercheur Jianghong Liu a également constaté des scores masculins supérieurs de 3 points sur le WISC (version pour enfants du WAIS III). Il a expliqué une meilleure performance masculine sur ces tests parce qu'ils se concentrent sur les capacités visuospatiales, dans lesquelles les hommes sont généralement meilleurs que les femmes[52].

Le psychologue et psychométricien Steve Blinkhorn a publié une critique dans la revue Nature contre Richard Lynn et Paul Irwing sur leur méta-analyse des différences entre les sexes, dans laquelle il a souligné leur défaillance avec l'exclusion d'une étude de l'intelligence au Mexique, qui représentait près de 45 % des données. Il a affirmé que si elle n'avait pas été exclue, aucune différence sur le sexe n'aurait été trouvée[46].

En 2019, David Arribas-Aguila et al. réexaminent la théorie du développement de Richard Lynn qui prédit, en fonction de la taille du cerveau, un avantage moyen des filles (ou des différences sexuelles nulles) en matière d'intelligence jusqu'à l'âge de 15 ans, car celles-ci mûrissent plus tôt que les garçons, puis un avantage pour les hommes adultes d'environ de 4 points de QI à partir de cette période. Selon Arribas-Aguila et al., les résultats rapportés par Lynn sont cohérents avec la théorie, mais les problèmes de mesure de base n'ont pas été résolus. Ils examinent dans une étude 10 335 individus (4 992 garçons et 5 343 filles) dans une tranche d'âge de 12 à 18 ans, selon des tests intitulés TEA Ability Battery (BAT-7). Les résultats observés sont en accord avec la théorie du développement : il existe des différences nulles entre les sexes à 12 ans, mais il y a une différence moyenne en faveur des garçons équivalente à 5 points de QI à 18 ans[53].

Études suggérant un facteur g plus élevé chez les individus de sexe féminin[modifier | modifier le code]

Une étude a trouvé un certain avantage pour les femmes âgées[54], tandis qu'une autre a montré que l'avantage des hommes sur certains tests cognitifs n'était pas si important si l'on tenait compte des facteurs socio-économiques[55].

Certaines études ont conclu qu'il existe une variabilité plus importante des résultats masculins par rapport aux résultats féminins, ce qui entraîne un plus grand nombre d'hommes que de femmes au sommet et au bas de la distribution du QI[32],[56]. Cela reste cependant sujet à controverse[57], L'hypothèse de variabilité de Steven Spinker, tenant de la perspective de la psychologie évolutionniste a inspiré les propos qualifiés de sexistes de Laurence Summers en 2005[58]. Ces propos ont généré un débat entre Steven Spinker et Elizabeth Spelke, qui réfute l'idée d'une différence cognitive. car ses propres expériences n'ont révélées aucune difflérences des capacités mentales entre des enfants de sexe masculin et féminin pour un âge compris entre 5 mois et 7 ans[59].

Performances cognitives spécifiques[modifier | modifier le code]

Capacités spatiales[modifier | modifier le code]

Un homme jouant à un jeu vidéo au Japan Media Arts Festival. Les capacités spatiales peuvent être affectées par des expériences telles que les jeux vidéo, ce qui complique la recherche sur l'influence des sexes concernant les capacités spatiales.

Les méta-études montrent un avantage masculin en rotation mentale et dans l'évaluation de l'horizontalité et de la verticalité[24],[60] et un avantage féminin en mémoire spatiale[61],[62]. Une hypothèse proposée est que les capacités mentales des hommes et des femmes ont évolué différemment pour s'adapter à leurs différents rôles dans la société. Cette explication suggère que les hommes peuvent avoir évolué avec plus d'aptitudes spatiales à la suite de certains comportements, tels que la chasse. De même, cette hypothèse suggère que les femmes peuvent avoir évolué pour avoir consacré davantage de ressources mentales pour se souvenir de l'emplacement et d'autres caractéristiques, afin de recueillir de la nourriture[63].

Un certain nombre d'études ont montré que les femmes ont tendance à se baser davantage sur l'information visuelle que les hommes dans un certain nombre de tâches spatiales liées à l'orientation[64], [65]. Une autre hypothèse suggère que la « dépendance visuelle » accrue chez les femmes ne se généralise pas à tous les aspects du traitement spatial, mais est probablement attribuable à des différences tâches spécifiques dans la façon dont les cerveaux des hommes et des femmes traitent l'information spatiale multisensorielle[66].

Les résultats des études menées dans l'environnement physique ne sont pas concluants à propos des différences entre les sexes. Par exemple, des études ne montrent aucune différence pour trouver un chemin entre deux points[67]. Une étude a révélé que les hommes étaient plus susceptibles de déclarer avoir un bon sens de l'orientation et sont plus confiants pour trouver leur chemin dans un nouvel environnement, mais l'étude ne déclare pas que les hommes ont de meilleures compétences en lecture de carte[68]. Il a été remarqué que les femmes, le plus souvent, utilisent des repères pour décrire un itinéraire[69]. En outre, une étude conclut que les femmes se rappellent où les objets sont situés dans un environnement physique[68]. Les femmes possèdent une plus grande compétence au recours de repères distinctifs lors de la navigation, alors que les hommes comptent plutôt sur une carte mentale globale[70].

La rotation mentale est affectée par les attentes dues aux différences de sexe[10], [71]. Par exemple, les études montrent que le fait de dire avant le test que les hommes effectuent généralement mieux, ou que les tâches telles que l'ingénierie ou l'aviation sont en général associées à des hommes, par rapport aux emplois tels que la mode qui est typiquement associée aux femmes, aura une incidence négative sur la performance des femmes lors d'une rotation spatiale et influencera positivement lorsque les propos énoncés sont contraires[72], [73], [74], [75]. Des expériences comme jouer à des jeux vidéo augmentent également la capacité de rotation mentale d'une personne[67], [76]. Une étude de l'Université de Toronto a montré que les différences de capacité se réduisent après avoir joué à des jeux vidéo nécessitant une rotation mentale complexe. L'expérience a montré que jouer à ces jeux crée des gains plus importants en cognition spatiale chez les femmes que chez les hommes. Cependant, les participants masculins réalisent toujours des scores plus élevés que les participantes femmes avant, et après l'entraînement[77].

Les femmes adultes qui ont été exposées à des niveaux anormalement élevés d'androgènes dans l'utérus en raison de l'hyperplasie congénitale des surrénales ont des résultats nettement supérieurs aux tests de capacité spatiale[78],[79]. Cependant, la relation est complexe[80],[81].

Langage[modifier | modifier le code]

Intelligence émotionnelle[modifier | modifier le code]

Intelligence animale[modifier | modifier le code]

Résultats scolaires et professionnels[modifier | modifier le code]

Succès scolaire et résultats scolaires généraux[modifier | modifier le code]

En 2014, une méta-analyse portant sur les différences entre les sexes dans les résultats scolaires publiés dans la revue Psychological Bulletin a trouvé que les femmes dépassent les hommes dans les résultats scolaires tout au long de leur cursus au Nouveau-Brunswick[82]. Une autre étude de 2015 réalisée par les chercheurs Gijsbert Stoet et David C. Geary dans Intelligence a constaté que dans l'ensemble, l'éducation des filles est meilleure dans 70 pour cent des 47 à 75 pays qui ont participé au programme PISA[83]. Stoet et Geary ont conclu que les différences de sexe dans les résultats scolaires ne sont pas liées de façon fiable à l'égalité des sexes[83].

Mathématiques[modifier | modifier le code]

Des scouts girl participant à l'expérience scientifique USS de Californie à la Naval Surface Warfare. En 2008, la National Science Foundation a rapporté que, en moyenne, les filles réussissent aussi bien que les garçons sur les tests mathématiques.

De grandes études représentatives des étudiants américains montrent qu'il n'existe aucune différence de sexe en ce qui concerne la compréhension en mathématiques avant l'école secondaire. D'autre part, une différence de performance en mathématiques sur le SAT existe en faveur des garçons[84],[85].

Dans une étude de 2008 financée par la National Science Foundation aux États-Unis, les chercheurs ont constaté que « les filles réussissent aussi bien que les garçons sur les tests de mathématiques standardisés. Bien que, il y a 20 ans, les garçons du secondaire avaient de meilleurs résultats que les filles en mathématiques, la raison est simple : les filles suivaient moins de cours de mathématiques par rapport aux garçons, mais maintenant, ils en ont tout autant[86],[87]. Une méta-analyse datant de 2011 avec 242 études de 1990 à 2007 avec 1 286 350 personnes, n'a trouvé aucune différence globale entre les sexes en performance en mathématiques. La méta-analyse a également révélé que bien qu'il n'y ait pas de différence globale, une petite différence favorisant les hommes dans la résolution de problèmes complexes est toujours présente durant l'école secondaire[88].

Principales théories expliquant les différences observées[modifier | modifier le code]

Rapidité du développement[modifier | modifier le code]

Caractéristiques physiologiques du cerveau[modifier | modifier le code]

La théorie du développement des différences sexuelles dans l'intelligence (DT-SDI) énoncée par Richard Lynn en 1994 puis mise à jour en 2017, sur la base des volumes cérébraux moyens plus élevés des hommes et de la maturation prématurée chez les femmes, prédit un avantage intellectuel pour les femmes (ou des différences sexuelles nulles) au début de l'adolescence, mais un avantage pour les hommes à la fin de l'adolescence. Étant donné que les différences individuelles de volume cérébral sont en corrélation avec les différences d'intelligence, les hommes adultes devraient afficher en moyenne des scores d'intelligence plus élevés[53].

Les différences dans la physiologie du cerveau entre les sexes ne se rapportent pas nécessairement à des différences d'intellect. Haier et al. ont trouvé dans une étude de 2004 qu' « hommes et femmes ont apparemment obtenu des résultats de QI similaires avec différentes régions du cerveau, ce qui suggère qu'il n'y a pas de structure neuroanatomique sous-jacente à l'intelligence générale [...]. Pour les hommes, le volume de substance grise dans les lobes frontaux et pariétaux du cerveau est en corrélation avec le QI ; pour les femmes, le volume de matière grise dans le lobe frontal et l'aire de Broca (qui est utilisée dans le traitement du langage) est en corrélation avec le QI »[89].

Bien que les hommes aient des cerveaux de plus grande taille, ce qui est en partie expliqué par leurs plus grands organismes, les femmes ont une plus grande épaisseur corticale, le cortex cérébral et la surface cérébrale qui compense la petite taille du cerveau[90]. La méta-analyse et les études ont montré que la taille du cerveau explique seulement 6-12 % de la variance de l'intelligence individuelle tandis que l'épaisseur cérébrale en explique 5 %[91],[92].

Une étude publiée en 2012 dans Intelligence par les chercheurs Miguel Burgaleta et Richard Haier conclut en une incapacité à étayer les revendications selon lesquelles la plus grande taille du cerveau des hommes expliquerait que le facteur g soit plus élevé que pour les femmes. Il est cependant lié aux capacités visuospatiales. L'étude n'a également constaté aucune différence entre les sexes dans le facteur g parmi les 100 participants[93].

En revanche une étude de 2017 utilisant les données d'IRM et de tests cognitifs du projet Human Connectome a examiné les différences sexuelles dans l'intelligence générale (g) et les caractéristiques du « cerveau molaire » (molar brain). Le volume total du cerveau, la surface corticale et la matière blanche et grise étaient corrélés de 0,1 à 0,3 avec g pour les deux sexes, tandis que l'épaisseur corticale et le rapport matière grise/blanche montraient des associations moins cohérentes avec g. Les hommes ont affiché des scores plus élevés sur la plupart des caractéristiques cérébrales, même après correction de la taille corporelle, et ont également obtenu environ un quart d'un écart-type plus élevé sur g. La sélection d'un échantillon d'hommes et de femmes appariés sur g suggère en outre que des cerveaux plus gros, en moyenne, conduisent à un g plus élevé, alors que des niveaux similaires de g n'impliquent pas nécessairement des tailles de cerveau égales[12].

Bien que la recherche ait montré que les hommes et les femmes excellent dans des domaines différents, les mathématiques et la science peuvent être une exception[94].

Menace du stéréotype[modifier | modifier le code]

Il a été démontré que la menace du stéréotype affecte les performances et la confiance en mathématiques pour les hommes comme pour les femmes[10],[84]. Dans une autre expérience conduite sur 80 étudiants de l'Université Cornell, les participants ont appris à réaliser une nouvelle tâche soit dans des conditions avantageant le genre masculin soit dans des conditions neutres. Dans les conditions privilégiant le genre masculin, on disait aux participants : « les hommes sont généralement meilleurs sur ces tests ». Bien que les résultats étaient identiques pour les deux groupes, les femmes qui faisaient partie du groupe privilégiant les hommes sous-évaluaient largement leurs compétences par rapport au groupe neutre, et disaient même être moins intéressées par les tâches associées[95].

Les femmes en condition de menace du stéréotype avaient des difficultés à encoder des informations mathématiques relatives à la mémoire, et par conséquent à apprendre des règles mathématiques. La menace du stéréotype réduit les capacités des femmes, mais pas celles des hommes, à apprendre des règles mathématiques abstraites et à appliquer ces règles. Les chercheurs ont conclu que les stéréotypes négatifs sur les femmes en mathématiques réduisent leur niveau d'apprentissage, ce qui conduit alors à une performance moins efficace dans des domaines négativement stéréotypés[96].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Sophie van der Sluis, Danielle Posthuma, Conor V. Dolan, Eco J. C. de Geus, Roberto Colom et Dorret I. Boomsma, « Sex differences on the Dutch Wais-III », Intelligence, vol. 34, no 3,‎ , p. 273–289 (DOI 10.1016/j.intell.2005.08.002, lire en ligne)
  2. Roberto Colom, Sergio Escorial et Irene Rebollo, « Sex differences on the Progressive Matrices are influenced by sex differences on spatial ability », Personality and Individual Differences, vol. 37, no 6,‎ (année?), p. 1289–1293 (DOI 10.1016/j.paid.2003.12.014, lire en ligne)
  3. (en) Hilary M. Lips, Sex & Gender : An Introduction, Mountain View, Calif., Mayfield, , 3e éd., 513 p. (ISBN 1-55934-630-2), p. 40
  4. (en) Florence L. Denmark et Michele A. Paludi, Psychology of Women : A Handbook of Issues and Theories, Westport, Conn., Praeger, , 2e éd., 7–11 p. (ISBN 978-0-275-99162-3 et 0-275-99162-8, lire en ligne)
  5. Thomas Gisborne, An enquiry into the duties of the female sex, 1801.
  6. a et b Judith Worell, Encyclopedia of women and gender: sex similarities and differences and the impact of society on gender, Volume 1, Elsevier, 2001, (ISBN 0-12-227246-3 et 978-0-12-227246-2)[source insuffisante]
  7. a b et c Markos Zafiropoulos, « Conclusion », dans La question féminine, de Freud à Lacan, Paris, Presses Universitaires de France, (ISBN 9782130585282, lire en ligne), p. 143-167
  8. Elisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Fayard, coll. « La Pochothèque », (1re éd. 1997) (ISBN 978-2-253-08854-7), « Sexualité féminine », p. 398-409
  9. a b et c Catherine Vidal, Sexe & Genre, de la biologie à la sociologie, Paris, Éditions Matériologiques, « Sciences & philosophie »,, (ISBN 9782373612127), Chapitre 6. Le sexe du cerveau : au delà des préjugés, 81 à 93
  10. a b et c (en) Cordelia Fine, Delusions of Gender : how our minds, society, and neurosexism create difference, New York, W. W. Norton, , 338 p. (ISBN 978-0-393-06838-2 et 0-393-06838-2)
  11. a et b Catherine Vidal, « Le cerveau, le sexe et l’idéologie dans les neurosciences », L'orientation scolaire et professionnelle, nos 31/4,‎ , p. 495–505 (ISSN 0249-6739, DOI 10.4000/osp.3389, lire en ligne, consulté le )
  12. a b et c (en) Dimitri van der Linden, Curtis S. Dunkel et Guy Madison, Sex differences in brain size and general intelligence (g), Intelligence, 19 avril 2017, doi.org/10.1016/j.intell.2017.04.007
  13. a et b Margarete Grandner, Austrian women in the nineteenth and twentieth centuries: cross-disciplinary perspectives, Berghahn Books, 1996, (ISBN 1-57181-045-5 et 978-1-57181-045-8)
  14. C. L. Burt et R. C. Moore, « The mental differences between the sexes », Journal of Experimental Pedagogy, vol. 1, nos 273–284,‎ , p. 355–388
  15. a et b (en) Lewis M. Terman, The measurement of intelligence: an explanation of and a complete guide for the use of the Stanford revision and extension of the Binet-Simon intelligence scale, Boston, Houghton Mifflin, , 68–72 p. (OCLC 186102)
  16. « Catherine Vidal, Quand l`idéologie envahit la science du cerveau », sur studylibfr.com, (consulté le )
  17. (en) Doreen Kimura, « Sex, sexual orientation and sex hormones influence human cognitive function », Current Opinion in Neurobiology, vol. 6, no 2,‎ , p. 259–263 (ISSN 0959-4388, DOI 10.1016/S0959-4388(96)80081-X, lire en ligne, consulté le )
  18. Kimura, Doreen., Sex and cognition, MIT Press, (ISBN 0-585-08769-5, 978-0-585-08769-6 et 0-262-61164-3, OCLC 42856228, lire en ligne)
  19. « Edge: THE SCIENCE OF GENDER AND SCIENCE », sur www.edge.org (consulté le )
  20. « Full Transcript: President Summers' Remarks at the National Bureau of Economic Research, Jan. 14 2005 | News | The Harvard Crimson », sur www.thecrimson.com (consulté le )
  21. (en) Suzanne Goldenberg, « Why women are poor at science, by Harvard president », sur the Guardian, (consulté le )
  22. (en-US) ALAN FINDER, PATRICK D. HEALY et KATE ZERNIKE, « President of Harvard Resigns, Ending Stormy 5-Year Tenure », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  23. (en) Akihito Kamata et Brandon K. Vaughn, « An Introduction to Differential Item Functioning Analysis », Learning Disabilities: A Contemporary Journal, vol. 2, no 2,‎ (année?), p. 49–69 (ISSN 1937-6928, lire en ligne)
  24. a b et c Ulric Neisser, Gwyneth Boodoo, Thomas J., Jr. Bouchard, A. Wade Boykin, Nathan Brody, Stephen J. Ceci, Diane F. Halpern, John C. Loehlin et Robert Perloff, « Intelligence: Knowns and Unknowns », American Psychologist, vol. 51, no 2,‎ , p. 77–101 (DOI 10.1037/0003-066X.51.2.77)
  25. a et b (en) Elizabeth A. Rider, Our Voices : Psychology of Women, Belmont, California, Wadsworth, , 608 p. (ISBN 0-534-34681-2), p. 202
  26. John Archer, Barbara Bloom Lloyd, Sex and Gender, Cambridge University Press, 2002, (ISBN 0-521-63533-0 et 978-0-521-63533-2)[source insuffisante]
  27. Robert J. Sternberg, Handbook of Intelligence, Cambridge University Press, 2000, (ISBN 0-521-59648-3)[source insuffisante]
  28. (en) Roy F Baumeister, Social psychology and human sexuality : essential readings, Psychology Press, , 354 p. (ISBN 978-1-84169-019-3, lire en ligne)
  29. (en) Roy F. Baumeister, Is there anything good about men? : how cuflourish by exploiting men, Oxford University Press, , 306 p. (ISBN 978-0-19-537410-0)
  30. L. Hedges et A Nowell, « Sex differences in mental test scores, variability, and numbers of high-scoring individuals », Science, vol. 269, no 5220,‎ , p. 41–5 (PMID 7604277, DOI 10.1126/science.7604277, Bibcode 1995Sci...269...41H)
  31. a et b R Colom, LF García, M Juan-Espinosa et FJ Abad, « Null sex differences in general intelligence: Evidence from the WAIS-III », The Spanish journal of psychology, vol. 5, no 1,‎ , p. 29–35 (PMID 12025362, DOI 10.1017/s1138741600005801)
  32. a et b Ian J. Deary, Paul Irwing, Geoff Der et Timothy C. Bates, « Brother–sister differences in the g factor in intelligence: Analysis of full, opposite-sex siblings from the NLSY1979 », Intelligence, vol. 35, no 5,‎ , p. 451–6 (DOI 10.1016/j.intell.2006.09.003)
  33. « Negligible Sex Differences in General Intelligence », sur ResearchGate (DOI 10.1016/S0160-2896(99)00035-5, consulté le )
  34. a et b Roberto Colom et Oscar Garcı́a-López, « Sex differences in fluid intelligence among high school graduates », Personality and Individual Differences, vol. 32, no 3,‎ , p. 445–451 (DOI 10.1016/S0191-8869(01)00040-X, lire en ligne)
  35. Conor V. Dolan, Roberto Colom, Francisco J. Abad, Jelte M. Wicherts, David J. Hessen et Sophie van de Sluis, « Multi-group covariance and mean structure modeling of the relationship between the Wais-III common factors and sex and educational attainment in Spain », Intelligence, vol. 34, no 2,‎ , p. 193–210 (DOI 10.1016/j.intell.2005.09.003, lire en ligne)
  36. Jim Flynn et Lilia Rossi-Casé, « Modern women match men on Raven's Progressive Matrices », Personality and Individual Differences, vol. 50, no 6,‎ , p. 799–803 (DOI 10.1016/j.paid.2010.12.035)
  37. Emily Savage-McGlynn, « Sex differences in intelligence in younger and older participants of the Raven’s Standard Progressive Matrices Plus », Personality and Individual Differences, vol. 53, no 2,‎ , p. 137–141 (DOI 10.1016/j.paid.2011.06.013, lire en ligne)
  38. Matthew R. Reynolds, Timothy Z. Keith, Kristen P. Ridley et Puja G. Pate, « Sex differences in latent general and broad cognitive abilities for children and youth: Evidence from higher-order MG-MACS and MIMIC models », Intelligence, vol. 36, no 3,‎ (année?)l, p. 236–260 (DOI 10.1016/j.intell.2007.06.003, lire en ligne)
  39. Timothy Z. Keith, Matthew R. Reynolds, Lisa G. Roberts, Amanda L. Winter et Cynthia A. Austin, « Sex differences in latent cognitive abilities ages 5 to 17: Evidence from the Differential Ability Scales—Second Edition », Intelligence, vol. 39, no 5,‎ , p. 389–404 (DOI 10.1016/j.intell.2011.06.008, lire en ligne)
  40. J. Shields, « Validity of the Wide Range Intelligence Test: Differential Effects across Race/Ethnicity, Gender, and Education Level », Journal of Psychoeducational Assessment, vol. 22, no 4,‎ (année?), p. 287–303 (DOI 10.1177/073428290402200401, lire en ligne)
  41. A. S. Kaufman, J. C. Kaufman, X. Liu et C. K. Johnson, « How do Educational Attainment and Gender Relate to Fluid Intelligence, Crystallized Intelligence, and Academic Skills at Ages 22-90 Years? », Archives of Clinical Neuropsychology, vol. 24, no 2,‎ (année?), p. 153–163 (DOI 10.1093/arclin/acp015, lire en ligne)
  42. Caroline Scheiber, Matthew R. Reynolds, Daniel B. Hajovsky et Alan S. Kaufman, « Gender differences in achievement in a large, nationally representative sample of children and adolescents », Psychology in the Schools, vol. 52, no 4,‎ (année?), p. 335–348 (DOI 10.1002/pits.21827, lire en ligne)
  43. Helmuth Nyborg, « A conversation with Richard Lynn », Personality and Individual Differences, vol. 53, no 2,‎ , p. 79–84 (DOI 10.1016/j.paid.2011.02.033).
  44. Paul Irwing et Richard Lynn, « Sex differences in means and variability on the progressive matrices in university students: A meta-analysis », British Journal of Psychology, vol. 96, no 4,‎ , p. 505–24 (PMID 16248939, DOI 10.1348/000712605X53542)
  45. Richard Lynn et Paul Irwing, « Sex differences on the progressive matrices: A meta-analysis », Intelligence, vol. 32, no 5,‎ , p. 481–498 (DOI 10.1016/j.intell.2004.06.008)
  46. a et b Steve Blinkhorn, « Intelligence: A gender bender », Nature, vol. 438, no 7064,‎ , p. 31–2 (PMID 16267535, DOI 10.1038/438031a, Bibcode 2005Natur.438...31B, lire en ligne)
  47. Paul Irwing et Richard Lynn, « Intelligence: Is there a sex difference in IQ scores? », Nature, vol. 442, no 7098,‎ , E1; discussion E1–2 (PMID 16823409, DOI 10.1038/nature04966, Bibcode 2006Natur.442E...1I)
  48. Douglas N. Jackson et J. Philippe Rushton, « Males have greater g: Sex differences in general mental ability from 100 000 17 to 18 year-olds on the Scholastic Assessment Test », Intelligence, vol. 34, no 5,‎ , p. 479–486 (DOI 10.1016/j.intell.2006.03.005)
  49. Paul Irwing, « Sex differences in g: An analysis of the US standardization sample of the WAIS-III », Personality and Individual Differences, vol. 53, no 2,‎ , p. 126–31 (DOI 10.1016/j.paid.2011.05.001)
  50. (en) Ian J. Deary, Paul Irwing, Geoff Der et Timothy C. Bates, « Brother-Sister Differences in the g Factor in Intelligence: Analysis of Full, Opposite-Sex Siblings from the NLSY1979 », Intelligence, vol. 35, no 5,‎ 2007/00/00, p. 451–456 (ISSN 0160-2896, DOI 10.1016/j.intell.2006.09.003, lire en ligne, consulté le )
  51. Salaheldin Farah Attallah Bakhiet, Bint-Wahab Muhammad Haseeb, Inas Fatehi Seddieg, Helen Cheng et Richard Lynn, « Sex differences on Raven's Standard Progressive Matrices among 6 to 18 year olds in Sudan », Intelligence, vol. 50,‎ , p. 10–13 (DOI 10.1016/j.intell.2015.01.013, lire en ligne)
  52. Jianghong Liu et Richard Lynn, « Chinese sex differences in intelligence: Some new evidence », Personality and Individual Differences, (PMID 25506114, PMCID 4261186, DOI 10.1016/j.paid.2014.11.002), p. 90–93
  53. a et b (en) David Arribas-Aguila, Francisco J Abad, Roberto Colom, Testing the developmental theory of sex differences in intelligence using latent modeling: Evidence from the TEA Ability Battery (BAT-7), Personality and Individual Differences, février 2019, 138(5):212-218. DOI:10.1016/j.paid.2018.09.043
  54. Timothy Z. Keith, Matthew R. Reynolds, Puja G. Patel et Kristen P. Ridley, « Sex differences in latent cognitive abilities ages 6 to 59: Evidence from the Woodcock–Johnson III tests of cognitive abilities », Intelligence, vol. 36, no 6,‎ , p. 502–25 (DOI 10.1016/j.intell.2007.11.001)
  55. Anthony F. Jorm, Kaarin J. Anstey, Helen Christensen et Bryan Rodgers, « Gender differences in cognitive abilities: The mediating role of health state and health habits », Intelligence, vol. 32,‎ , p. 7–23 (DOI 10.1016/j.intell.2003.08.001)
  56. Jonathan Wai, Megan Cacchio, Martha Putallaz et Matthew C. Makel, « Sex differences in the right tail of cognitive abilities: A 30year examination », Intelligence, vol. 38, no 4,‎ , p. 412–423 (ISSN 0160-2896, DOI 10.1016/j.intell.2010.04.006)
  57. Spelke, E., « Sex differences in intrinsic aptitude for mathematics and science?: A critical review », American Psychologist, vol. 60,‎ , p. 950–958 (PMID 16366817, DOI 10.1037/0003-066X.60.9.950, lire en ligne)
  58. « PSYCHOANALYSIS Q-and-A: Steven Pinker | News | The Harvard Crimson », sur www.thecrimson.com (consulté le )
  59. The New York Times, Jan 24, 2005 https://www.nytimes.com/2005/01/24/science/24women.html?pagewanted=print&position=
  60. (en) Joan C Chrisler et Donald R. McCreary, Handbook of Gender Research in Psychology, Springer, 2010 (ISBN 978-1-4419-1464-4)
  61. Halpern, Diane F., Sex differences in cognitive abilities, Psychology Press, 2000, (ISBN 0-8058-2792-7 et 978-0-8058-2792-7)[source insuffisante]
  62. Ellis, Lee, Sex differences: summarizing more than a century of scientific research, CRC Press, 2008, (ISBN 0-8058-5959-4 et 978-0-8058-5959-1)[source insuffisante]
  63. J. New, M. M Krasnow, D. Truxaw et S. J.C Gaulin, « Spatial adaptations for plant foraging: Women excel and calories count », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 274, no 1626,‎ , p. 2679–2684 (DOI 10.1098/rspb.2007.0826)
  64. H. A. Witkin, H. B. Lewis, M. Hertzman, K. Machover, P. B. Meissner, S. Wapner, Personality Through Perception, 1954
  65. Marcia C. Linn et Anne C. Petersen, « Emergence and Characterization of Sex Differences in Spatial Ability: A Meta-Analysis », Child Development, vol. 56, no 6,‎ , p. 1479–98 (PMID 4075870, DOI 10.2307/1130467, JSTOR 1130467)
  66. M. Barnett-Cowan, R. T. Dyde, C. Thompson et L. R. Harris, « Multisensory determinants of orientation perception: Task-specific sex differences », European Journal of Neuroscience, vol. 31, no 10,‎ , p. 1899–907 (PMID 20584195, DOI 10.1111/j.1460-9568.2010.07199.x)
  67. a et b Ann Sloan Devlin, Mind and maze: spatial cognition and environmental behavior, Praeger, 2001, (ISBN 0-275-96784-0 et 978-0-275-96784-0)[source insuffisante]
  68. a et b Daniel R. Montello, Kristin L. Lovelace, Reginald G. Golledge et Carole M. Self, « Sex-Related Differences and Similarities in Geographic and Environmental Spatial Abilities », Annals of the Association of American Geographers, vol. 89, no 3,‎ , p. 515–534 (DOI 10.1111/0004-5608.00160)
  69. Leon K. Miller et Viana Santoni, « Sex differences in spatial abilities: Strategic and experiential correlates », Acta Psychologica, vol. 62, no 3,‎ , p. 225–35 (PMID 3766198, DOI 10.1016/0001-6918(86)90089-2)
  70. National Geographic - My Brilliant Brain Make Me a Genius
  71. Paula J. Caplan, Gender differences in human cognition, Oxford University Press US, 1997, (ISBN 0-19-511291-1 et 978-0-19-511291-7)[source insuffisante]
  72. N. S. Newcombe (2007).
  73. « Spatial cognition and gender Instructional and Stimulus Influences on Mental Image Rotation Performance », Psychology of Women Quarterly, vol. 18,‎ (année?), p. 413–425 (DOI 10.1111/j.1471-6402.1994.tb00464.x)
  74. Matthew S. McGlone et Joshua Aronson, « Stereotype threat, identity salience, and spatial reasoning », Journal of Applied Developmental Psychology, vol. 27, no 5,‎ , p. 486–493 (DOI 10.1016/j.appdev.2006.06.003)
  75. Markus Hausmann, Daniela Schoofs, Harriet E.S. Rosenthal et Kirsten Jordan, « Interactive effects of sex hormones and gender stereotypes on cognitive sex differences—A psychobiosocial approach », Psychoneuroendocrinology, vol. 34, no 3,‎ , p. 389–401 (PMID 18992993, DOI 10.1016/j.psyneuen.2008.09.019)
  76. Isabelle D. Cherney, « Mom, Let Me Play More Computer Games: They Improve My Mental Rotation Skills », Sex Roles, vol. 59, nos 11–12,‎ , p. 776–86 (DOI 10.1007/s11199-008-9498-z)
  77. J. Feng, I. Spence et J. Pratt, « Playing an Action Video Game Reduces Gender Differences in Spatial Cognition », Psychological Science, vol. 18, no 10,‎ , p. 850–5 (PMID 17894600, DOI 10.1111/j.1467-9280.2007.01990.x)
  78. Susan M. Resnick, Sheri A. Berenbaum, Irving I. Gottesman et Thomas J. Bouchard, « Early hormonal influences on cognitive functioning in congenital adrenal hyperplasia », Developmental Psychology, vol. 22, no 2,‎ , p. 191–198 (DOI 10.1037/0012-1649.22.2.191)
  79. Jeri S. Janowsky, Shelia K. Oviatt et Eric S. Orwoll, « Testosterone influences spatial cognition in older men », Behavioral Neuroscience, vol. 108, no 2,‎ , p. 325–32 (PMID 8037876, DOI 10.1037/0735-7044.108.2.325)
  80. C Gouchie et D Kimura, « The relationship between testosterone levels and cognitive ability patterns », Psychoneuroendocrinology, vol. 16, no 4,‎ , p. 323–34 (PMID 1745699, DOI 10.1016/0306-4530(91)90018-O)
  81. H. Nyborg, « Sex Differences in the Brain - the Relation Between Structure and Function », Progress in brain research, vol. 61,‎ , p. 491–508 (ISBN 978-0-444-80532-4, PMID 6396713, DOI 10.1016/S0079-6123(08)64456-8)
  82. Daniel Voyeur, « Gender Differences in Scholastic Achievement: A Meta-Analysis », Psychological Bulletin, vol. 140,‎ , p. 1174–1204 (DOI 10.1037/a0036620, lire en ligne)
  83. a et b Gijsbert Stoet et David C. Geary, « Sex differences in academic achievement are not related to political, economic, or social equality », Intelligence, vol. 48,‎ , p. 137–151 (DOI 10.1016/j.intell.2014.11.006, lire en ligne)
  84. a et b Ann M. Gallagher, James C. Kaufman (en), Gender differences in mathematics: an integrative psychological approach, Cambridge University Press, 2005, (ISBN 0-521-82605-5 et 978-0-521-82605-1)[source insuffisante]
  85. C. Benbow et J. Stanley, « Sex differences in mathematical reasoning ability: More facts », Science, vol. 222, no 4627,‎ , p. 1029–31 (PMID 6648516, DOI 10.1126/science.6648516)
  86. Tamar Lewin (25 juillet 2008)
  87. J. S. Hyde, S. M. Lindberg, M. C. Linn, A. B. Ellis et C. C. Williams, « Diversity: Gender Similarities Characterize Math Performance », Science, vol. 321, no 5888,‎ , p. 494–5 (PMID 18653867, DOI 10.1126/science.1160364)
  88. Sara M. Lindberg, Janet Shibley Hyde, Jennifer L. Petersen et Marcia C. Linn, « New Trends in Gender and Mathematics Performance: A Meta-Analysis », Psychological Bulletin, vol. 136, no 6,‎ , p. 1123–1135 (ISSN 0033-2909, PMID 21038941, PMCID 3057475, DOI 10.1037/a0021276, lire en ligne)
  89. Kelly P. Cosgrove, Carolyn M. Mazure et Julie K. Staley, « Evolving Knowledge of Sex Differences in Brain Structure, Function, and Chemistry », Biological Psychiatry, vol. 62, no 8,‎ , p. 847–55 (PMID 17544382, PMCID 2711771, DOI 10.1016/j.biopsych.2007.03.001)
  90. (en) Sex difference in the human brain, their underpinnings and implications, Elsevier, , 216 p. (ISBN 978-0-444-53631-0, lire en ligne)
  91. Jakob Pietschnig, Lars Penke, Jelte M. Wicherts, Michael Zeiler et Martin Voracek, « Meta-analysis of associations between human brain volume and intelligence differences: How strong are they and what do they mean? », Neuroscience & Biobehavioral Reviews, vol. 57,‎ , p. 411–432 (PMID 26449760, DOI 10.1016/j.neubiorev.2015.09.017, lire en ligne)
  92. Stuart J. Ritchie, Tom Booth, Maria del C. Valdés Hernández, Janie Corley, Susana Muñoz Maniega, Alan J. Gow, Natalie A. Royle, Alison Pattie et Sherif Karama, « Beyond a bigger brain: Multivariable structural brain imaging and intelligence », Intelligence, vol. 51,‎ , p. 47–56 (ISSN 0160-2896, PMID 26240470, PMCID 4518535, DOI 10.1016/j.intell.2015.05.001, lire en ligne)
  93. Miguel Burgaleta, Kevin Head, Juan Álvarez-Linera, Kenia Martínez, Sergio Escorial, Richard Haier et Roberto Colom, « Sex differences in brain volume are related to specific skills, not to general intelligence », Intelligence, vol. 40, no 1,‎ (année?), p. 60–68 (DOI 10.1016/j.intell.2011.10.006, lire en ligne)
  94. Diane F. Halpern, Camilla P. Benbow, David C. Geary, Ruben C. Gur, Janet Shibley Hyde et Morton Ann Gernsbacher, « The Science of Sex Differences in Science and Mathematics », Psychological Science in the Public Interest, vol. 8,‎ , p. 1–51 (DOI 10.1111/j.1529-1006.2007.00032.x)
  95. S.J. Correll, « Constraints into preferences: Gender, status, and emerging career aspirations », American Sociological Review, vol. 69, no 1,‎ , p. 93–113 (DOI 10.1177/000312240406900106)
  96. R.J. Rydell, M.T. Rydell et K.L. Boucher, « The effect of negative performance stereotypes on learning », Journal of Personality & Social Psychology, vol. 99, no 6,‎ , p. 883–896 (DOI 10.1037/a0021139)

Voir aussi[modifier | modifier le code]