Immunotoxicologie

L'immunotoxicologie est la discipline qui étudie le dysfonctionnement immunitaire résultant de l'exposition d'un organisme à un xénobiotique.

Le dysfonctionnement immunitaire peut prendre la forme d'une immunosuppression, d'une allergie ou d'une réaction d'auto-immunité.

Parce que le système immunitaire joue un rôle essentiel dans la résistance à la maladie ainsi que dans l'homéostasie de l'organisme hôte, l’identification du risque immunotoxique est importante dans la protection de la santé humaine et animale[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Bernardino Ramazzini est souvent considéré comme le père de l'immunotoxicologie[2].

Évaluation des risques[modifier | modifier le code]

En santé publique, il est possible d'évaluer les effets immunotoxiques de xénobiotiques à partir d'études épidémiologiques, de modèles animaux ou d'étude in vitro. Cependant les résultats obtenus sont parfois difficiles à extrapoler à la population générale à partir de populations particulières (isolats géographiques exposés ou populations exposées professionnellement par exemple)[1].

En effet, « l’évaluation du risque immunotoxique d’un xénobiotique particulier chez l’humain est une démarche extrêmement difficile quand elle n’est pas impossible, en raison surtout de la présence d’un mélange de facteurs d’origine endogène ou exogène qui interviennent dans la réponse des individus à une lésion toxique. »[3]

Néanmoins, les problèmes sanitaires liés à l'amiante[4], les médicaments[5], les pesticides[6]etc. ont amplifié les recherches dans ce domaine.

L'immunotoxicologie du développement (en anglais : Developmental ImmunoToxicity ou DIT) - qui étudie les perturbations induites par les polluants sur le développement immunitaire normal de l'embryon, du fœtus, du nouveau-né, de l'enfant et de l'adolescent - se développe concomitamment[7].

Par ailleurs la génomique appliquée à l'immunotoxicologie a donné naissance à la toxicogénomique (en)[8],[9].

Mécanismes de l’immunotoxicité[modifier | modifier le code]

Immunosuppression[modifier | modifier le code]

Allergie[modifier | modifier le code]

Auto-immunité[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) WHO Collaborating Centre for Immunotoxicity and Hypersensitivity, « Guidance for immunotoxicity risk assessment », sur Organisation mondiale de la santé, (consulté le ).
  2. Philibert Patissier et Bernardino Ramazzini (trad. Antoine François de Fourcroy), Traité des maladies des artisans et de celles qui résultent des diverses professions, J.B. Baillière, , 433 p. (lire en ligne) — Numérisé le 9 juil. 2008
  3. « L'immunotoxicologie », International Labour Organization (consulté le ).
  4. (en) Jean C. Pfau, Kinta M. Serve, et Curtis W. Noonan, « Autoimmunity and Asbestos Exposure », Autoimmune Diseases,‎ (résumé).
  5. Hélène Paradis, Daniel J.G. Thirion et Luc Bergeron, « Les allergies croisées aux antibiotiques : comment s’y retrouver ? », Pharmactuel, vol. 1,‎ , p. 22-33 (lire en ligne [PDF])
  6. (en) Darrell R. Boverhofa et al., « Approaches and considerations for the assessment of immunotoxicity for environmental chemicals: A workshop summary », Regulatory Toxicology and Pharmacology, vol. 68, no 1,‎ , p. 96–107 (DOI 10.1016/j.yrtph.2013.11.012, lire en ligne).
  7. (en) Rodney R. Dietert, « Developmental Immunotoxicity, Perinatal Programming, and Noncommunicable Diseases: Focus on Human Studies », Advances in Medicine,‎ (lire en ligne).
  8. (en)The National Academies Press: Communicating Toxicogenomics Information to Nonexperts A Workshop Summary (2005)
  9. Hamadeh HK, Afshari CA, Toxicogenomics : Principles and Applications, Hoboken, NJ, Wiley-Liss, (ISBN 0-471-43417-5)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

(en) Emanuela Corsini et Henk Van Loveren, Molecular Immunotoxicology, John Wiley & Sons, , 420 p. (présentation en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]