Homonculus sensitif

Schéma topique de l’homoncule sensitif.

L’homonculus sensitif, ou homonculus somesthésique correspond aux aires corticales de la somesthésie.

Description[modifier | modifier le code]

Il existe au niveau de ce territoire, sur le gyrus post-central (circonvolution pariétale ascendante) une topographie qui correspond à la forme distordue de notre corps (on parle de somatotopie sensitive qui est comparable à celle de l'homonculus de Wilder Penfield). Une surface de cortex correspond à une surface du corps, mais la représentation d'une partie du corps est d’autant plus étendue sur le cortex que la sensibilité est fine, complexe, riche dans la zone corporelle considérée : par exemple la représentation (imagée) des pieds est plus grande que celle des jambes.

Ainsi, la sensibilité générale du corps se projette au niveau du lobe pariétal du cortex cérébral, en arrière du sillon central (scissure de Rolando). On distingue à son niveau trois territoires successifs :

  • l’aire 3 correspond à la réception primaire, localisée au niveau de la circonvolution pariétale ascendante (gyrus post-central) ;
  • et les aires 1 et 2 correspondent aux aires psychiques.

Révision en perspective[modifier | modifier le code]

Le , le Dr Christian Kell et ses collègues de Francfort et Hambourg ont rectifié une erreur historique lors du Congrès de la Société de cartographie du cerveau humain, à Toronto. L’erreur datait des expériences de stimulations électriques effectuées en 1950 par Penfield et Rasmussen lors d’opérations de neurochirurgie. Kell et coll. ont utilisé une stimulation tactile et l’IRM fonctionnelle. L'homonculus comportait depuis un demi-siècle une projection des organes génitaux dans la face médiale des hémisphères cérébraux, soit au-delà du pied, et non à la place attendue, c’est-à-dire sur la convexité du gyrus central postérieur[1].

En 2011, cependant, Barry Komisaruk de l'université Rutgers a non seulement montré que le clitoris et le pénis se projetaient effectivement au-delà du pied, mais que les mamelons de la femme y étaient également projetés[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Damien Mascret, « L'homunculus retrouve son pénis », Le Généraliste no 2340, 9 septembre 2005.
  2. (en) Komisaruk BR, Wise N, Frangos E, Liu WC, Allen K, Brody S, « Women's Clitoris, Vagina, and Cervix Mapped on the Sensory Cortex: fMRI Evidence », J Sex Med,‎ (PMID 21797981, DOI 10.1111/j.1743-6109.2011.02388.x).

Voir aussi[modifier | modifier le code]