Histoire de la monarchie belge

La révolution libérale de 1830 fonda un État centralisé, séparé de l'Église (Constitution adoptée en 1831). Elle instaura une monarchie dont Léopold Ier fut élu par le Congrès national.

C'est un cas rare de monarchie démocratiquement instaurée et héréditaire, mais d'emblée constitutionnelle et parlementaire (sans passer par l'absolutisme). Chaque héritier, lors du décès ou de l'abdication de son prédécesseur, doit prêter serment devant les chambres législatives réunies. Membre et chef du pouvoir exécutif, le roi des Belges s'impose pour longtemps comme le centre du pouvoir politique en Belgique, tout en jouant le jeu de la Constitution libérale conçue pour limiter ses prérogatives tout en le rendant incontournable pour refuser ou accepter de signer les lois dans le cadre d'une démocratie censitaire.

Premier choix : Louis d'Orléans, duc de Nemours[modifier | modifier le code]

Le , le Congrès national belge choisit d'instaurer une monarchie constitutionnelle plutôt qu'une République jugée, à l'époque, moins stable qu'un Royaume.

Les deux premiers scrutins (), concernant l'élection d'un roi à la tête de la Belgique, désignèrent Louis d'Orléans, le fils du roi des Français, comme roi des Belges.

La situation internationale tendue qui en découla (en particulier l’opposition du Royaume-Uni qui craignait de voir le port d’Anvers devenir un « pistolet sur la tempe de l’Angleterre ») obligea son père à refuser cet honneur à sa place. La nécessité d'avoir néanmoins un chef de l'État poussa à choisir, en attendant, un régent du Royaume de Belgique : ce fut Surlet de Chokier.

L’Angleterre imposa finalement son candidat qui devait devenir Léopold Ier ; Prince allemand chargé à la fois de rassembler autour de sa personne un peuple qu’il fallait écarter de tentations par trop francophiles et chargé de forger autour de sa dynastie une nouvelle nation indépendante.

Second choix : Léopold Ier (1831-1865)[modifier | modifier le code]

Léopold II (1865-1909)[modifier | modifier le code]

Albert Ier (1909-1934)[modifier | modifier le code]

Neveu du précédent, Albert Ier, à la faveur de Première Guerre mondiale, fait opérer à la monarchie une remontée fantastique en prestige moral et pouvoir. Henri Pirenne écrira dans l'Encyclopédie française que

« L'autorité morale du souverain lui permet d'user plus largement que ses prédécesseurs de ses pouvoirs constitutionnels[1]. »

En vingt ans de règne, Albert Ier se permet de démissionner deux Premiers Ministres, autant que ses prédécesseurs. La lecture de ses Carnets de guerre (1914-1918) (Duculot, Gembloux, 1991), révèle que c'est lui qui gouverne. Luc Schepens, important historien flamand, va jusqu'à écrire d'Albert Ier, confirmant les propos de Pirenne :

« Les deux grandes victimes de la guerre [14-18] en Belgique semblent être la Constitution et la démocratie parlementaire. Et cela n'alla pas sans conséquences. Pendant la suite du règne d'Albert Ier, et également sous celui de Léopold III, le roi a exercé au sein du pouvoir exécutif un rôle hors de proportion avec ce qui avait été de coutume avant la Première Guerre mondiale (...) Ce n'est qu'après que cette situation s'est normalisée[2]. »

Léopold III (1934-1951)[modifier | modifier le code]

Albert Ier a donc amplifié ce pouvoir royal, à la faveur de la guerre et son fils, Léopold III, en hérite.

La Question royale[modifier | modifier le code]

Cependant, ces mêmes ministres entrent en grave conflit avec le roi dès le , au moment où l'armée belge livre bataille sur la Lys à l'armée allemande. Léopold III considère que la Belgique est neutre et doit se contenter de défendre le territoire belge sans se lier à la France et au Royaume-Uni. Il capitule le comme chef de l’armée, pour les raisons qu'on vient de dire et pour des raisons de politique intérieure : les comportements des régiments flamands et wallons divergent à ce point que le roi craint que les Allemands n'en tirent prétexte pour reprendre leur politique de séparatisme de 1914 à 1918[3]. Le jour même, le Premier ministre Hubert Pierlot estime que le roi « a rompu le lien qui l'unissait à son peuple ». C’est le début de la Question royale. Robert Devleeshouwer juge sévèrement le Testament politique de début 1944 où le roi justifie sa politique de guerre[4].

Le Gouvernement belge à Londres[modifier | modifier le code]

Après une période d'hésitation consécutive à la défaite française, quatre des principaux ministres belges (Hubert Pierlot, Paul-Henri Spaak, Camille Gutt et Albert de Vleeschauwer) se retrouvent à Londres en et décident de continuer la guerre aux côtés des Britanniques. Le ministre des Colonies Albert de Vleeschauwer était déjà à Londres depuis le . Ils s'opposaient ainsi à la politique du roi mais en protestant néanmoins de leur fidélité. Ils considéraient le roi comme dans l'impossibilité de régner du fait de l’occupation, ce qui correspondait au statut de prisonnier de guerre que Léopold III revendiquait.

Prisonnier, le roi cherchera cependant à rencontrer Hitler par l'entremise de sa sœur la princesse Marie-José, épouse du prince héritier d'Italie Umberto : cette réunion, qui restera secrète, aura lieu le à Berchtesgaden. Léopold III fait essentiellement des demandes humanitaires en faveur des prisonniers de guerre belges et du ravitaillement de la population civile. Il demande également des garanties quant à l'indépendance future du pays. Hitler refusera d'accéder à ces demandes. D'après l'historien Jean Stengers, ce refus de Hitler et sa décision de laisser cette réunion secrète ont sans doute sauvé l'avenir du roi qui aurait en effet pris alors des positions politiques opposées à celles de son gouvernement à Londres. Par la suite, de 1941 à 1944, le roi s'enfermera dans le silence, ignorant de manière délibérée l'action de son gouvernement.

Toujours prisonnier, le roi se marie cependant en 1941 avec Lilian Baels, mariage qui fut annoncé en Belgique en décembre 41. Cette annonce dans un pays occupé fut mal reçue et constitua sans doute la première étape de la rupture entre le souverain et l'opinion publique (ou au moins une partie de cette opinion).

Le roi est transféré en Allemagne en (après le Débarquement du ). Après, dès avril ou , entre en jeu l'opinion publique populaire défavorable au roi qui va déclencher ultérieurement les graves événements de . Notons cependant que d’autres monarchies ont connu des difficultés dans les mêmes circonstances[5].

Charles, le prince Régent (1944-1950)[modifier | modifier le code]

Baudouin (1951-1993)[modifier | modifier le code]

Le pouvoir du roi est surtout cette capacité d’influence difficile à mesurer et « dérobée » (comme le dit Pirenne), puisque les conversations du roi sont couvertes par le secret constitutionnel. Deux journalistes flamands, sous la direction de l’historienne Else Witte, ont recueilli, sous le couvert de l’anonymat, les confidences de hautes personnalités sur ce thème[6]. Léopold III, par exemple, même après son abdication a pesé de tout son poids sur son fils. Dans la politique intérieure : ministres imposés ou refusés, mise à l'écart de plusieurs des adversaires de 1950, tentative de révocation du Premier ministre Eyskens en 1960, etc. À l’extérieur : refus d'assister aux funérailles de George VI, assassinat de Patrice Lumumba, leader nationaliste congolais et Premier ministre à l’indépendance du Congo (1960), en 1961. Dans cette affaire en particulier, une Commission parlementaire d'enquête reconnaît que le roi pouvait être reconnu comme moralement responsable ce qui peut être envisagé comme atténuant les choses, mais, constitutionnellement, le roi (article 106 de la Constitution), ne peut être reconnu responsable ni politiquement ni juridiquement[7], etc.

Le roi Baudouin prend de l’importance : il administre une dure leçon au monde politique en 1979[réf. nécessaire]. Il nomme Wilfried Martens comme Premier Ministre en 1982 et met en quarantaine son rival politique Léo Tindemans[réf. nécessaire]. Il agit de même avec José Happart, alors député autonomiste wallon très populaire[8]. Il fait envoyer des paras au Rwanda en 1990 : l'indiscrétion d'un ministre révéla que la position du roi sur cette politique avait été déterminante[9]. Il refuse de signer la loi dépénalisant partiellement l'avortement la même année. La non signature de la loi sur l'avortement n’a pas de conséquence juridique. Certains ont considéré comme une entourloupe[10] ou un stratagème constitutionnel le fait que le roi ait été considéré comme dans l’impossibilité de régner. Ceci lui permettait de ne pas signer la promulgation de la loi qui lui donne effet et que le Gouvernement la promulgue en tant que Chef de l’État collectif en cette circonstance). Robert Senelle, Emile Clément, Edgard Van de Velde estiment en revanche que le recours à la notion d'impossibilité de régner était conforme à l'esprit de la Constitution. Ils ajoutent cependant que trois autres solutions, plus conformes au texte constitutionnel auraient pu être envisagées en 1990: l'abdication du souverain, la désignation d'un régent et la démission du gouvernement, mais ces trois solutions auraient posé des problèmes politiques aigus et plus exactement une crise de régime. En effet, dans le premier cas (abdication), rien ne permettait de penser que le successeur du roi Baudouin Ier n'aurait pas adopté la même attitude, ce qui aggravait évidemment la crise. La deuxième solution (désignation d'un régent), nécessitant la réunion des chambres réunies (pour l'élire) aurait provoqué l'étalement de la crise dans le temps et le pourrissement de la situation. Quant à la troisième (démission du gouvernement), elle aurait mené à des élections, ce qui aurait eu pour effet que la personne du roi aurait été au cœur d'un débat électoral qui aurait revêtu un caractère plébiscitaire[11]

Albert II (1993-2013)[modifier | modifier le code]

Albert II, frère de Baudouin Ier et son successeur, est éminemment populaire. Contrairement à ses prédécesseurs, il règne sur un État fédéral et considère que le premier rôle du roi des Belges est désormais de maintenir l'unité du pays et la bonne entente entre les régions, les communautés et l'État fédéral.

Dans le domaine social, le roi Albert II et la reine Paola ont choisi de mener sur le long terme un combat contre la traite des êtres humains, la pédophilie et la pédopornographie. Il a par exemple géré avec beaucoup de doigté le discrédit du monde officiel belge dans l'Affaire Dutroux en 1996 notamment en présidant une Table ronde entre les parents des victimes et les responsables politiques à la veille de la Marche blanche et en militant pour la création à Bruxelles du centre Child Focus pour enfants disparus et sexuellement exploités. Comme son frère le roi Baudouin, il dénonce le racisme et la xénophobie dans ses discours et ne reçoit jamais en audience les hommes politiques de l'extrême-droite (Front National et Vlaams Belang).

En politique étrangère, le roi Albert II est un Européen convaincu et soutient toutes les initiatives en faveur de la construction européenne. Il accorde aussi beaucoup d'importance à l'image de la Belgique à l'étranger et dans les anciennes colonies en Afrique centrale.

Son règne est marqué par deux crises profondes dans lesquelles il a dû jouer son rôle moral de "Père de la Nation" : l'affaire Dutroux en 1996 et l'impossibilité de former un gouvernement fédéral en 2007.

Philippe (2013)[modifier | modifier le code]

Inviolabilité du Roi[modifier | modifier le code]

Le Roi est irresponsable : le Parlement ne peut le mettre en cause, tous ses actes politiques étant contresignés par un ministre qui par là même s'en rend responsable, selon les termes de la Constitution belge. Cette immunité politique se prolonge par une immunité juridique (et pénale) en quelque sorte absolue. Une Commission parlementaire en 1949 a statué sur le sens à donner à cette immunité en ces termes :

« Au point de vue civil, l'immunité (...), en raison de sa généralité, protège le Roi contre toute action devant la juridiction civile. Un correctif est apporté à la rigueur du principe en ce qui concerne les obligations de droit privé qui ont trait au patrimoine du roi. Aussi admet-on, en cette matière, la possibilité d'une action en justice, l'immunité ne se manifestant que par le fait que le roi ne peut être attrait personnellement en justice, mais y est représenté par l'intendant ou l'administrateur de la Liste civile[12]. »

Selon la Commission Soenens :

« L'inviolabilité n'ayant d'autre but que d'assurer la permanence et l'hérédité de la monarchie en protégeant le titulaire de la fonction royale, ce privilège ne s'étend pas aux membres de la Famille royale[13]. »

Ce privilège leur est tout de même quelque peu étendu par le code pénal[réf. nécessaire], sauf si, par arrêté royal, le ministre de la Justice en décide autrement, ce qui vient de se passer avec le prince Laurent dans l'affaire des détournements à la Marine belge qui auraient pu profiter à l'aménagement de sa villa (affaire jugée à partir du à Hasselt)[réf. nécessaire].

Monarchie et fédéralisme[modifier | modifier le code]

Le fédéralisme belge (initié en 1980), introduit cependant une nouvelle donnée : le processus de la décision politique dans les Régions et les Communautés échappe en partie tant au roi qu'aux responsables fédéraux. Car les pouvoirs cumulés de chaque entité (assimilée en pratique à un État fédéré) peuvent être considérés comme couvrant maintenant plus de 50 % des compétences étatiques belges[14] selon des modalités qui font du fédéralisme belge un fédéralisme à part, notamment pour la raison que les compétences des Etats fédérés sont réellement des Compétences exclusives et parce que ces compétences valent équivalemment au sein de la Fédération belge et sur la scène internationale[15].
Même au sein de cette structure fédérale, la monarchie belge jouit d'un réel prestige auprès d'une grande partie de la population (80 % des sondés en cas d’enquêtes sur le sujet en Flandre et en Wallonie).

Comparaison internationale[modifier | modifier le code]

Raymond Fusilier, qui a comparé les six « petites » monarchies parlementaires d'Europe (Suède, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Luxembourg et Belgique), voit à la source de la Question royale de 1940-1950, un vice constitutif de la monarchie belge du fait de son écart par rapport à la Constitution de 1831, notamment à cause de l'existence autour du roi d’un cabinet, sorte de gouvernement parallèle qui n'a pas encore entièrement disparu. Pour lui, la monarchie belge a plus de pouvoir que les autres monarchies européennes. L'ouvrage date, seule le cas de l'Espagne n’étant pas traité, du fait qu'à l'époque Franco en restait le Régent.

Popularité en Flandre, Bruxelles et Wallonie[modifier | modifier le code]

Un roi est-il nécessaire en Belgique (Sondage)[16] (1990)
Région / Royaume Nécessaire Pas nécessaire Sans avis
Région flamande 62,1 % 23 % 14,9 %
Région wallonne 59,6 % 20,3 % 20,2 %
Région de Bruxelles-Capitale 63,4 % 20,1 % 16,5 %
Belgique 61,4 % 21,8 % 16,7 %

Un sondage plus récent des journaux du groupe Vers l'Avenir, datant du , donnait ces résultats (seules la Flandre et la Wallonie sont prises en compte) :

  • Question : Si votre Région devient un État indépendant, souhaitez-vous qu'elle soit une république ? :
    • Flandre : une république à 40 %
    • Wallonie : une république à 36 %
  • Question : Si votre Région devient un État indépendant, souhaitez-vous qu’elle soit une monarchie ?
    • Flandre : une monarchie à 47 %
    • Wallonie : une monarchie à 46 %

73 % de Wallons veulent garder la famille royale contre 55 % de Flamands : seule cette question engendre un écart significatif.

Titres portés par les princes de la famille royale[modifier | modifier le code]

Prince de Belgique[modifier | modifier le code]

Le titre de Prince et Princesse de Belgique est attribué à la descendance masculine et directe de feu S.M. Léopold Ier (arrêté royal du ). À partir de 1991, avec l'abolition de la loi salique, le titre fut accordé en ligne directe, aussi bien féminine que masculine de S.A.R. le prince Albert, prince de Liège, prince de Belgique (arrêté royal du )[17],[18]. À partir de 2015, pour éviter la prolifération du titre, seuls les enfants et les petits-enfants du Souverain, ainsi que les enfants et les petits-enfants de l'héritier au trône, recevront le titre (arrêté royal du )[19],[20].

Titres dynastiques[modifier | modifier le code]

Les titres dynastiques sont accordés par tradition. Les titulaires peuvent être mineurs, et aucun arrêté royal n'est nécessaire. Mathilde d'Udekem d'Acoz est devenue automatiquement Duchesse de Brabant sans l'approbation du Gouvernement. Pour le titre de Princesse de Belgique un arrêté est nécessaire.

Le titre de Duc de Brabant est attribué au fils aîné du roi, prince héritier du royaume (arrêté royal du )[21].

Du fait de l'abolition de la loi salique en 1991, le titre fut attribué à la princesse Élisabeth, fille mineure, héritière de son père Philippe, qui porte donc le titre de Duchesse de Brabant.

Auparavant, le titre de Comte de Flandre était attribué au second fils du roi (arrêté royal du ), et le titre de Comte de Hainaut au fils aîné de l'héritier du trône (arrêté royal du ). Le titre de Prince de Liège a aussi été attribué (arrêté royal du ). Ces titres font référence aux anciens titres médiévaux, qui étaient en vigueur jusqu'à la Révolution et l'annexion à la France en 1795. Depuis 2001, seul le titre de Duc de Brabant peut encore être attribué[17],[18].

  • Duc de Brabant :
    • 1840-1865 : Léopold (1835-1909), futur roi Léopold II ()
    • 1865-1869 : Léopold (1859-1869), fils du roi Léopold II
    • 1909-1934 : Léopold (1901-1983), futur roi Léopold III
    • 1934-1951 : Baudouin (1930-1993), futur roi Baudouin
    • 1993-2013 : Philippe (1960-), futur roi Philippe
    • 2013- : Élisabeth (2001-), fille du roi Philippe
  • Comte de Flandre :
    • 1840-1905 : Philippe (1837-1905), frère du roi Léopold II et père du roi Albert Ier ()
    • 1910-1983 : Charles (1903-1983), frère du roi Léopold III et Régent de 1944 à 1950 ()
  • Comte de Hainaut :
    • 1859-1865 : Léopold (1859-1869), fils du roi Léopold II ()
    • 1930-1934 : Baudouin (1930-1993), futur roi Baudouin
  • Prince de Liège :
    • 1934-1993 : Albert (1934-), futur roi Albert II ([22])

Préséance protocolaire[modifier | modifier le code]

Le titre dynastique a toujours préséance dans tous les documents et traditions. On parle par exemple du Palais du Comte de Flandre et pas du Palais du Prince Philippe. Règle pour la préséance protocolaire des titres : les titres allemands venaient après les titres belges ; le titre de duc de Brabant, comte de Flandre, etc., précède celui de prince de Belgique.

Exemple de titulature complète d'un prince de Belgique avant la Première Guerre mondiale (lorsque les titres allemands étaient encore utilisés) : S.A.R. Philippe, comte de Flandre, prince de Belgique, duc en Saxe[23], prince de Saxe-Cobourg et Gotha.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tome VI, Paris, 1933, no 10, 68, p. 12.
  2. Luc Schepens, Léopold III et le gouvernement Broqueville, Duculot, Gembloux, 1983, p.230.
  3. Francis Balace écrit dans « Fors l’honneur. Ombres et clartés sur la capitulation belge », in Jours de Guerre, t. 4, Jours de défaite, II, Crédit Communal, Bruxelles, 1991, pp. 23-24 :

    « Ce qui est également important dans la pensée du roi (...) c'est de ne pas permettre à l'ennemi de tirer argument des défections de certaines unités, on aura compris qu’il s’agissait de certains bataillons de régiments flamands, pour mener une politique favorisant le séparatisme et niant le fait belge. »

  4. Robert Devleeshouwer, Henri Rolin, éd. de l'ULB, Bruxelles, 1994, pp. 364-365.
  5. Tage Kaarsted, Paskekrisen (With an English Summary), 1929, Universiteitsforlaget I Aargus, 1968.
  6. De Kroon Ontbloot (« La couronne mise à nu »), Kritak, Leuven, 1991.
  7. Outre l’ouvrage de Ludo De Witte (L’assassinat de Lumumba, éditions Karthala, Bruxelles, 2001) sur ce sujet, paru d’abord en néerlandais en 1999, il faut citer Colette Braeckman, Lumumba un crime d’Etat, Aden, Bruxelles, 2002 et les conclusions de la Commission parlementaire fédérale belge réunie sur cette question et qui conclut à une responsabilité morale de Baudouin Ier (novembre 2001). Le site de la Chambre des représentants en donne le texte. Des participants à cette Commission en tant qu'historiens et d'autres historiens (Jules Gérard-Libois, Philippe Raxhon, Luc Devos, Emmanuel Gerard) ont publié Les secrets de l’affaire Lumumba, Racine, Bruxelles, 2005.
  8. Hugo De Ridder, Sire, donnez-moi cent jours, Duculot, Gembloux, 1989, p.143.
  9. Robert Senelle, Emile Clément, Edgard Van de Velde, À l’attention de Sa Majesté le Roi, Mols, Bruxelles, 2006, p. 333 et suivantes.
  10. Jean Stengers L'action du Roi en Belgique depuis 1831, Duculot, Gembloux, 1992, p.9
  11. Robert Senelle, Emile Clément, Edgard Van de Velde, À l’attention de Sa Majesté le Roi, op. cit., pp.177-178
  12. Rapport de la Commission Soenens, Moniteur belge, 6 août 1949, p. 7591 cité par Robert Senelle, Emile Clément, Edgard Van de Velde, A l’attention de Sa Majesté le Roi, Mols, Bruxelles, 2006, p. 477. La Liste civile est le budget que l’État belge met à la disposition du roi pour l’exercice de ses fonctions de par la Constitution.
  13. Rapport Soenens, ibidem.
  14. Cf. Charles-Étienne Lagasse, Les nouvelles institutions politiques de la Belgique et de l’Europe, Erasme, Namur, 2003 p. 289 : estimation de l’importance des compétences étatiques et leur aspect international, p.143
  15. Philippe Suinen, Une première mondiale in Le Monde dioplomatique, octobre 2000 [1]
  16. B. Maddens, « De Monarchie en de publieke opinie in België » in Res Publica, 1991/1, pp. 135-137. Enquête universitaire menée par la KUL et tirée du numéro spécial de la revue De monarchie in een parlementaire stelsel qui examine les autres monarchies.
  17. a et b Stéphane Guiot, « Titres royaux en Belgique », sur Heraldica, (consulté le ).
  18. a et b Valentin Dupont, « Les titres de la famille royale belge », sur Royalement Blog, (consulté le ).
  19. Antoine Clevers, « Le Roi limite l'octroi du titre de prince de Belgique », sur La Libre, (consulté le ).
  20. « Arrêté royal relatif à l'octroi du titre de Prince ou Princesse de Belgique du 12 novembre 2015 », sur Moniteur belge, (consulté le ).
  21. Un héritier présomptif (héritier qui pourrait être déchu de sa position en cas de naissance d'une autre personne mieux placée que lui dans l'ordre de succession) ne porte pas le titre de Duc de Brabant. Ce fut le cas par exemple du prince Philippe, frère du roi Léopold II, à partir de 1869, année de la mort du fils unique du Roi.
  22. Albert aurait pu se voir attribuer le titre de Comte de Flandre, mais celui-ci était déjà attribué au prince Charles.
  23. « Les titres allemands étaient celui de Duc en Saxe ou de Duchesse en Saxe (et non Duc de Saxe réservé à la branche aînée de la Maison de Saxe). », cf. Valentin Dupont, « Les titres de la famille royale belge », sur Royalement Blog, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Outre les ouvrages cités, signalons (liste non exhaustive) :

  • Jean Stengers, L’action du roi en Belgique depuis 1831, Duculot, Paris Louvain-la-Neuve, 1992.
  • Jean Stengers, Léopold III et le gouvernement. les deux politiques belges de 1940, Éditions Racine, Bruxelles, 2002 (2e édition).
  • Laurence van Ypersele, Le Roi Albert, Histoire d'un mythe, Ottignies - Louvain-la-Neuve (Quorum), 1995,
  • Jacques A.-M. Noterman, La république du roi, Collet, Bruxelles, 1999.
  • José-André Fralon, Baudouin - l'homme qui ne voulait pas être roi, Fayard, 2001.
  • Léopold III, Pour l’histoire, Racines, Bruxelles, 2001
  • M. Vandenwÿngaert, L. Beullens, D. Brants, Pouvoir et monarchie, Pire, Bruxelles, 2002
  • Christian Laporte, Albert II, Premier roi fédéral, Racines, Bruxelles, 2003
  • Guy Polspoel et Pol Vandendriessche. Jacques Van Ypersele de Strihou (le chef de cabinet du roi), Luc Pire. 2003.
  • Vincent Leroy, Chroniques du règne d'Albert II, éditions Azimuts, 2006

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]