Henry Miller

Henry Miller
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Henry Miller par Carl Van Vechten, en 1940.
Naissance
Yorkville, Manhattan (New York)
Décès (à 88 ans)
Pacific Palisades (Californie)
Activité principale
Romancier
Conjoint
  • Beatrice Sylvas Wickens, 1917-1924
  • June Edith Smith (en), 1924-1934[note 1]
  • Janina Martha Lepska, 1944-1952
  • Eve McClure, 1953-1960
  • Hoki Tokuda, 1967-1977
Famille

3 enfants :

  • de Béatrice Wickens : Barbara (1919)
  • de Janina Lepska : Tony et Valentine
Auteur
Langue d’écriture Anglais
Genres
Roman, essai

Œuvres principales

Signature de Henry Miller

Henry Valentine Miller [ˈhɛnɹi ˈvæləntaɪn ˈmɪlɚ][1] est un romancier et essayiste américain né le à New York et mort le à Pacific Palisades (Californie).

Il est connu pour avoir rompu avec les formes littéraires existantes, développant un nouveau type de roman semi-autobiographique qui mêle l'étude de caractère, la critique sociale, la réflexion philosophique, le langage explicite, le sexe, la libre association surréaliste et le mysticisme. Ses œuvres les plus caractéristiques à cet égard sont Tropique du Cancer, Printemps noir, Tropique du Capricorne et la trilogie de La Crucifixion en rose, qui sont fondées sur ses expériences à New York et à Paris (et qui ont toutes été interdites aux États-Unis jusqu'en 1961). Il a écrit aussi des mémoires de voyage et des critiques littéraires, et a peint des aquarelles et des gouaches.

Miller s'est lui-même qualifié de « Roc heureux »[2].

Henry Miller a été durant sa jeunesse un grand admirateur de l’écrivain Knut Hamsun ainsi que de Blaise Cendrars, qui fut également son ami et un des premiers écrivains de renom à reconnaître son talent littéraire. Sur son lit de mort, Henry Miller dira que s'il a tellement écrit sur sa vie, ce fut uniquement par amour sincère des gens et non pour la gloire, la renommée ou la célébrité[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Petite enfance[modifier | modifier le code]

Né au domicile familial du 450 East 85th Street, dans le quartier Yorkville de Manhattan, New York City, Henry Miller était le fils de parents allemands luthériens, Louise Marie Neiting et Heinrich Miller[4]. Enfant, il a vécu neuf ans au 662 Driggs avenue à Williamsburg (Brooklyn)[5], connu à cette époque (et souvent mentionné dans ses œuvres) comme le « quatorzième quartier ».

En 1900, sa famille déménage au 1063 Decatur Street (que lui-même nomme « rue des premiers Chagrins »), dans la section Bushwick de Brooklyn[6]. Après avoir terminé l'école primaire, bien que sa famille soit restée à Bushwick, Miller fréquenta l'Eastern District High School (en) à Williamsburg[7]. En tant que jeune homme, il était membre actif du Parti socialiste d'Amérique (son « idole de quondam » était le socialiste noir Hubert Harrison (en))[8]. Il a fréquenté le City College of New York pendant un semestre[9].

New York[modifier | modifier le code]

Henry Miller est le fils d'Heinrich Miller, un tailleur américain[10] d'origine bavaroise et de Louise Marie Neiting. Il grandit à Brooklyn[10],[11], dans un environnement familial protestant non pratiquant. Sa jeunesse est marquée par l'errance : il enchaîne les petits boulots, entame de brèves études au City College of New York[10]. Il devient ensuite directeur du personnel d'une importante société télégraphique, la Western Union Telegraph. En 1924, dans un dance palace[12], il rencontre June Edith Smith (en) qui deviendra sa deuxième épouse[10]. June Miller sera sa muse littéraire[10] : dans ses romans autobiographiques, elle apparaît sous le nom de Mona, notamment dans la trilogie La Crucifixion en rose[13],[14]. C'est sous son impulsion qu'il abandonne son travail afin de se consacrer totalement à l'écriture. De 1924 à 1925, il vit au 91 Remsen Street dans le quartier de Brooklyn Heights.

Paris (1930-1939)[modifier | modifier le code]

En 1930, Henry Miller décide de quitter les États-Unis pour ne plus y retourner : il embarque pour la France et vit à Paris. Ses premières années de bohème sont misérables ; le couple lutte contre le froid et la faim. Dormant chaque soir sous les porches, courant après les repas offerts. La chance se présente enfin en la personne de Richard Osborn, un avocat américain qui lui offre une chambre dans son propre appartement. Chaque matin, Osborn laisse un billet de 10 francs à son intention sur la table de la cuisine [14],[15],[16],[17]. Il retrouve, notamment au Dôme, ses amis, comme Anaïs Nin, ou encore Eva Kotchever, propriétaire du Eve's Hangout de New York, qui venait d'être expulsée des États-Unis[18].

Grèce (1939-40)[modifier | modifier le code]

Après neuf années, il quitte Paris pour la Grèce à l'invitation de Lawrence Durrell, un ami écrivain habitant Corfou. Il y reste presque une année, voyageant dans le Péloponnèse, Corfou, la Crète et l'Attique avant de rentrer aux États-Unis à l'aube du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Henry Miller a décrit son périple grec dans Le Colosse de Maroussi, écrit chez son ami[10],[14]. Il évoque aussi dans cet ouvrage la personnalité charismatique du poète et scientifique Theodore Stephanides, qu'il rencontra à Corfou.

Californie (1942-80)[modifier | modifier le code]

En 1940, Miller retourne à New York. Après un voyage d'un an à travers les États-Unis (ce voyage fournira la matière pour Le Cauchemar climatisé[19]), il s'établit en Californie en , résidant d'abord à l'extérieur d'Hollywood, avant de se fixer à Big Sur en 1944[20]. Pendant que Miller s'installe à Big Sur, ses romans Tropique du cancer et Tropique du Capricorne, encore interdits aux États-Unis, sont publiés en France par la Obelisk Press, un éditeur anglophone établi à Paris, et plus tard par la Olympia Press. Ces deux œuvres acquièrent progressivement une certaine notoriété, tant auprès des lecteurs européens que des divers groupes d'exilés américains. Importées clandestinement aux États-Unis, ces éditions auront une influence majeure sur la nouvelle génération Beat des écrivains américains, en particulier Jack Kerouac[21], le seul écrivain dont Miller se soit vraiment occupé.

En 1942, peu de temps avant de s'installer en Californie, Miller commence à écrire Sexus, premier roman de la trilogie Rosy Crucifixion, un récit fictif racontant les six années de sa vie à Brooklyn, lorsqu'il était tombé amoureux de June et où il luttait pour devenir écrivain. Comme plusieurs de ses autres œuvres cette trilogie achevée en 1959 est d'abord interdite aux États-Unis ; elle n'est publiée qu'en France et au Japon. Dans d'autres ouvrages écrits pendant son séjour en Californie Miller critique le consumérisme en Amérique, notamment dans Un dimanche après la guerre (1944) et Le Cauchemar climatisé (1945). Enfin, Big Sur et les Oranges de Jérome Bosch, publié en 1957, est un recueil d'histoires sur sa vie et ses amis de Big Sur[22].

En 1944, Miller rencontre celle qui deviendra la même année sa troisième épouse, Janina Martha Lepska (1923-2017), étudiante en philosophie de 30 ans sa cadette. Ils auront deux enfants : Tony et Valentine. Ils divorcent en 1952. L'année suivante, Miller épouse l'artiste Eve McClure, de 37 ans sa cadette. Ils divorcent en 1960, et Eve meurt en 1966[23]. En 1961, Miller organise une rencontre à New York avec June, son ex-femme et sujet principal de la trilogie Rosy Crucifixion. Ils ne s'étaient pas revus depuis près de trente ans. En 1959, Miller écrit une nouvelle qu'il affirme être « son histoire la plus singulière » : une fiction intitulée Le Sourire au pied de l'échelle.

En , Miller s'installe au 444 Ocampo Drive, Pacific Palisades (Los Angeles) en Californie, où il passera les 17 dernières années de sa vie. En 1967, il épouse sa cinquième femme, Hoki Tokuda. En 1968, Miller signe l'engagement de "Writers and Editors War Tax Protest", s'engageant à ne pas payer ses impôts en signe de protestation contre la guerre du Vietnam. Après son installation à Ocampo Drive, il organise des dîners pour les personnalités artistiques et littéraires de l'époque[24]. Son assistant, la jeune artiste et mannequin Twinka Thiebaud (en), écrira plus tard un livre sur ces conversations du soir[14].

En 1972, il publie On Turning Eighty chez Capra Press en collaboration avec Yes! Press. Tiré à seulement 200 exemplaires, c'est le premier volume de "Yes! Capra". Le livre contient trois essais sur des sujets comme le vieillissement ou le fait de vivre une vie qui ait du sens quand on a atteint l'âge de 80 ans.

Il apparaît dans le film Reds (1981)[25], film qu'interprète et réalise Warren Beatty. Faisant partie d'une série de « témoins », il évoque ses souvenirs sur John Reed et Louise Bryant. Le film sort dix-huit mois après la mort de Miller.

Au cours des quatre dernières années de sa vie, Miller a entretenu une correspondance de plus de 1 500 lettres avec Brenda Venus (en), une jeune playmate du magazine Playboy, actrice et danseuse. Cette correspondance a été publiée en 1986[26].

Miller meurt de complications d'une insuffisance veineuse à son domicile de Pacific Palisades le , à l'âge de 88 ans. Son corps est incinéré et ses cendres partagées entre son fils Tony et sa fille Val[27],[28].

L'écrivain[modifier | modifier le code]

La villa Seurat à Paris 14e.

À l'automne 1931, Miller obtient un premier emploi de correcteur d'épreuves pour un journal américain, le Chicago Tribune, grâce à son ami Alfred Perlès qui y travaille déjà. Il en profite pour soumettre des articles signés sous le nom de Perlès (car seuls les membres de l'équipe éditoriale peuvent proposer un papier). Il écrit la même année son Tropique du Cancer au no 18 villa Seurat[29],[30], située à proximité du parc Montsouris dans le 14e arrondissement, et qui sera publié en 1934. C'est ce roman qui entraîna aux États-Unis des procès pour obscénité, selon les lois contre la pornographie en vigueur à l'époque. Ce choix de Miller de lutter contre le puritanisme fit cependant beaucoup pour libérer des tabous sexuels la littérature américaine, à la fois d'un point de vue moral, social, et légal[31].

Miller continue à écrire des romans, tous censurés aux États-Unis pour obscénité. Il publie Printemps noir (1936), puis Tropique du Capricorne (1939) qui parviennent à se diffuser sous le manteau aux États-Unis, contribuant à forger sa réputation d'écrivain underground. Il retourne à New York en 1940, puis s'installe à Big Sur (Californie) en 1944[10], où il continue à produire une littérature puissante, colorée et socialement critique ; il peint également[10].

La publication de Tropique du Cancer en 1961 lui vaut une série de procès pour obscénité[10], tant son livre mettait à l'épreuve les lois et la morale américaines sur la pornographie. En 1964, la Cour suprême casse le jugement de la Cour d'État de l'Illinois en affirmant la valeur littéraire de l'œuvre de Miller[32]. Ce jugement représenta une avancée majeure dans la naissance de ce qui sera plus tard connu sous l'appellation « révolution sexuelle ». Elmer Gertz, l'avocat qui a brillamment défendu le cas Miller lors de la parution du livre en Illinois, est par la suite devenu un des plus proches amis de l'écrivain. Des volumes entiers de leur correspondance ont été publiés. À sa mort, Miller fut incinéré et ses cendres dispersées à Big Sur[33].

À la périphérie de l'œuvre littéraire[modifier | modifier le code]

Miller était également un honorable pianiste amateur. En dehors de l'écriture romanesque proprement dite, il entretint d'abondantes correspondances avec nombre d'écrivains, artistes et autres personnalités de son temps[34],[35],[36],[37],[38]. De multiples recueils de ces lettres ont été publiés après sa mort et proposent autant de « clés » permettant de comprendre les multiples facettes de sa personnalité. La correspondance la plus connue, la plus caractéristique mais aussi la plus évocatrice, est celle échangée avec Anaïs Nin. Une correspondance nourrie qui débute dans les années 1930 et durera plus d'une vingtaine d'années. Ces échanges épistolaires ont fait notamment l'objet d'une publication sous le titre Correspondance passionnée[33].

Vers la fin de sa vie, Miller s'adonne également à la peinture[39]. Une activité créatrice et artistique qu'il considère comme le prolongement direct de son œuvre littéraire. Il est notamment très proche du peintre français Grégoire Michonze. Sa passion tardive pour la peinture trouve de nombreux échos dans ses écrits, notamment dans son essai Peindre, c'est aimer à nouveau. À propos de la peinture, Miller disait : « Ma définition de la peinture, c’est qu’elle est une recherche, comme n’importe quel travail créateur. En musique, on frappe une note qui en entraîne une autre. Une chose détermine la suivante. D’un point de vue philosophique, l’idée est que l’on vit d’instant en instant. Ce faisant, chaque instant décide du suivant. On ne doit pas être cinq pas en avant, rien qu’un seul, le suivant. Et si l’on s’en tient à cela, on est toujours dans la bonne voie. »

Œuvre[modifier | modifier le code]

Tour d'horizon[modifier | modifier le code]

L'œuvre d'Henry Miller est proprement inclassable. Ni roman, ni « nouveau roman », ni autobiographie proprement dite, ni journal personnel. Apparentée au roman picaresque avec des accents rabelaisiens[40], elle est l'expression de l'impossibilité d'un écrivain à exister dans une société hyperpositiviste et fonctionnaliste. Elle peut également se définir comme un « roman de formation » qui ne trouvera sa réalisation et sa reconnaissance sociale qu'à partir de la publication de Miller à Paris. Ses écrits retracent l'itinéraire d'un homme en marge du système, cherchant une réalisation de soi par un idéal de culture autodidacte et qui doit sans cesse lutter pour obtenir les moyens de poursuivre l'écriture de son œuvre. En ce sens, sa trilogie majeure (La Crucifixion en rose : Sexus, Plexus, Nexus) est l'expression d'une littérature postmoderne, de l'écrivain maudit ayant pour compagnon de route des femmes en quête d'un même idéal antimatérialiste, et des hommes qui acceptent de le soutenir dans sa recherche teintée de solipsisme. C'est aussi la raison pour laquelle il est devenu, tant aux États-Unis qu'en France, dans les années 1950-70, une sorte d'écrivain générationnel, surtout de la Beat Generation, comme Jack Kerouac et William S. Burroughs, qui refusaient de « reproduire le système » par conformisme social. De cette errance et de cette odyssée, on ne retient souvent que l'apologie d'une sexualité à la Wilhelm Reich, qui s'est heurtée à l'establishment judiciaire américain, celui-ci ayant longtemps empêché la publication de ses livres en raison de leur « pornographie » (bien légère au regard des standards de notre temps). En ce sens, son œuvre et sa personnalité ont été les précurseurs de la révolution sexuelle des années 1960. Dans la seconde partie de son existence, il mène une vie d'ermite californien, dans une maison proche de la côte pacifique, à Big Sur, devenant une sorte d’anti-modèle d'une société américaine lancée à la poursuite de ses rêves effrénés de consommation[41],[42],[43],[44].

Les « mezzotintes »[modifier | modifier le code]

En 1924, alors qu'Henry, en manque d'argent, se débattait avec sa nouvelle vie d'écrivain, il s'essaya à l'auto-édition. L'idée originale serait venue d'un ami d'Henry, Joe O'Reagan. Miller pouvait y enserrer aussi bien des écrits originaux que des matériaux issus de sa propre réserve de vieilles lettres et de morceaux de prose non publiés. Il ne créait qu'un document de 250 mots par semaine (une demi-page A4). Chaque pièce sera imprimée sur du papier cartonné coloré, en quantité limitée[45],[46].

Miller décida d'appeler ces courts écrits mezzotint, probablement par analogie aux gravures noires ou mezzo-tinto. En effet, l'aspect fini d'une mezzotint est en quelque sorte impressionniste, très pixélisé et granuleux. Miller se dit avoir été influencé par Whistler[47], peut-être comme une allusion à son style impressionniste, la métaphore pouvant être que Miller écrit ses propres « impressions ».

« Faire un Mezzotint un après-midi comme ça, c'était comme réussir un puzzle. Il me faudra des jours pour rogner mon poème en prose jusqu'à la longueur requise. Deux cent cinquante mots étaient le maximum qu'on pouvait imprimer. J'en écrivais d'habitude deux ou trois mille, puis j'en faisais une coupe à la hache. »

— Henry Miller, Plexus[47]

« Le plus stupéfiant [...], c'est que le premier poème en prose que j'écrivis pour ce projet fut inspiré par la Bowery Savings Bank. Ce fut l'architecture de son nouvel immeuble, non l'or dans les chambres fortes, qui enflamma mon enthousiasme. Je l’intitulais Le Phénix de Bowery. »

— Henry Miller, Plexus[47]

Bien que "A Bowery Phoenix" ait été publiée dans le "Pearson's Monthly Review" en février 1925, le projet de Miller de vendre des abonnements en séries fut un échec. Pour s'assurer que son travail serait lu, Miller eût même recours à l'envoi de copies à des personnes au hasard dans l'annuaire téléphonique.

En 1927, un ami artiste d'Henry du nom de Hans Stengel a pensé qu'il pourrait illustrer la collection de mezzotintes et la faire publier par Knopf ou Liveright. Le suicide de Stengel peu de temps après mit fin à ce projet.

Au printemps 1935, Miller signale à Emil Schnellock qu'il a déjà créé 35 titres en format mezzotint.

Mais l'ouverture avec June d'un speakeasy à Greenwich Village[48] devint une option plus fiable pour gagner quelques subsides, de sorte que le projet « mezzotint » s'arrêta brusquement.

Romans, nouvelles, textes courts[modifier | modifier le code]

Années 20 et 30
  • Clipped Wings (1922, inédit). Seuls quelques fragments demeurent et certains passages furent recyclés dans Tropique du Cancer.
  • Moloch: or, This Gentile World (1928), publié seulement en 1992 en anglais et en 1998 en français (Moloch, 10/18).
  • Tropique du Cancer (1934) (Tropic of Cancer).
  • Aller-Retour New York (1935). Une relation tragi-comique d'un voyage rocambolesque.
  • Printemps noir (1936) (Black Spring)
  • Max et les Phagocytes (1938) (Max and the White Phagocytes), traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947. Recueil de six nouvelles : Max, Via Dieppe-Newhaven, L'ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, Mademoiselle Claude, Réunion à Brooklyn, Crucifixion en rose (en 3 parties)
  • L'Argent, son évolution (1938) (Money and How It Gets That Way)
  • Tropique du Capricorne (1938 ou 1939) (Tropic of Capricorn), traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1946.
  • L'Œil du cosmos (1939) (The Cosmological Eye)
Années 40
  • Le Colosse de Maroussi (1941) (The Colossus of Maroussi). Relation d'un voyage en Grèce, qui dévie peu à peu vers une ode au cosmos et à la vie, à travers le portrait de quelques personnages.
  • La Sagesse du cœur (1941) (The Wisdom of the Heart), trad. fr. Guillaume Villeneuve, Paris, Éditions Bartillat, 238 p., 2016 (ISBN 978-2841006045)
  • Opus Pistorum (1941) Ouvrage pornographique écrit à la suite d'une commande d'un admirateur anonyme de l'époque.
  • Dimanche après la guerre (1944) (Sunday after the War)
  • Varda, le Constructeur (1944) (Varda, the Master Builder)
  • La Grande misère de l'artiste aux États-Unis (1944) (The Plight of the Creative Artist in USA)
  • Qu'allez-vous faire pour Alf (1944) (What are you going to do about Alf ?). Court texte destiné à soutenir un ami en difficulté.
  • Reflets d'un passé fervent (1944) (Semblance of a Devoted Past)
  • Le Cauchemar climatisé (1945) (The Air-Conditioned Nightmare). Portrait de l'Amérique, pamphlet contre le confort et la bourgeoisie.
  • L'Obscénité et la Loi de la réflexion (1945) (Obscenity and the Law of Reflection) (également dans Souvenirs souvenirs)
  • Maurizius pour toujours (1946) (Maurizius for Ever)
  • Souvenirs, souvenirs (1947) (Remember to Remember)
  • Le Sourire au pied de l'échelle (1948) (The Smile at the Foot of the Ladder). Assez à part dans son œuvre, un « quasi roman » autour d'un clown.
  • Courtes histoires américaines (HM et alii – 1948)
  • Sexus (1949) (1er volet de La Crucifixion en rose / The Rosy Crucifixion I), traduction par Roger Giroux.
Années 50
  • Plexus (1952) (2e volet de La Crucifixion en rose / The Rosy Crucifixion II)
  • Amours sans importance (1955) (Night of Love and Laughter)
  • Jours tranquilles à Clichy (1956)
  • Un diable au paradis (1956) (A Devil in Paradise, the Story of Conrad Moricand)
  • Hamlet (1956) (Hamlet, a philosophical Correspondence with Michael Fraenkel).
  • Lire aux cabinets (trad. de l'anglais), Paris, Allia, , 64 p. (ISBN 2844850367, lire en ligne) (1957)
  • Big Sur et les Oranges de Jérôme Bosch (1957) (Big Sur and the Oranges of Hieronymus Bosch)
  • Le Carnet rouge (1959) (The Red Notebook)
Années 60
  • Nexus (1960) (3e volet de La Crucifixion en rose / The Rosy Crucifixion III)
  • Peindre c'est aimer à nouveau (1960)
  • Water Color, Drawings and his Essay, the Angel is my Watermark ! (1962)
  • Reste immobile comme un colibri (1962)
  • Transit (Just Wild about Harry) (1963). Sa seule pièce de théâtre.
Années 70
  • Ma vie et moi (1971). Un condensé succinct et rapide des mémoires de Miller, par lui-même.
  • Virage à 80 (1973)
  • Insomnia ou le diable en liberté, traduction de Georges Belmont et Hortense Chabrier, Éditions Stock, Paris, 1974
  • Le livre des amis (1976)
  • J'suis pas plus con qu'un autre (Éditions Alain Stanké, 1977). Le seul livre de Miller écrit directement en français et publié sous forme de manuscrit.
  • Jours tranquilles à Brooklyn (1978)
  • The Theatre & Other Pieces (1979). Tirage confidentiel (500 exemplaires) et jamais traduit en français, cet ouvrage traite du théâtre (plusieurs essais et une nouvelle).
Années 90 et 2000
  • Crazy Cock (Belfond, 1991)
  • Aquarelles (1999). Le bonheur facile de Miller avec l'aquarelle narré à son ami Emil Schnellock.
  • Nexus 2 (140p.) Suite du premier Nexus et dernier volet inachevé de La Crucifixion en rose (coll. Autrement dit, 2004)
  • L'Œil qui voyage (2005)
  • (fr + en) Henry Miller (trad. Henri Fluchère), Le 14e District : Nouvelles américaines [« The Fourteenth Ward »], Éditions Gallimard, coll. « folio Bilingue », (1re éd. 1936), 92 p. (ISBN 9782070423163). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Essais[modifier | modifier le code]

  • Le monde du sexe (1940)
  • Blaise Cendrars (1951)
  • Rimbaud (1952). Traduit en français par F. Roger-Cornaz
  • Les Livres de ma vie (1952)
  • Le Temps des assassins (1956) (The Time of the Assassins : A Study of Rimbaud). Réédition du Rimbaud de 1952. Traduit en français par F.-J. Temple
  • Art et Outrage : Essais Tome 1 (1959)
  • Le Monde de D. H. Lawrence. Une appréciation passionnée, traduit par A. Catineau (1986)
  • L'Oiseau mouche : Essais Tome 2 (1997)

Entretiens et correspondances[modifier | modifier le code]

  • Réunion à Barcelone (1959) (Reunion in Barcelona, a Letter to Alfred Perles)
  • Correspondance privée avec Lawrence Durrell (1963)
  • Lettres à Anaïs Nin (1967)
  • Entretiens de Paris avec son traducteur en français Georges Belmont (1970). Entretiens radiophoniques.
  • Correspondance privée avec Wallace Fowlie (1975)
  • Flash-back, entretiens de Pacific Palisades (1976)
  • From your Capricorn Friend - Henry Miller and the Stroker 1978-1980 (1984). Correspondance avec Irving Stettner
  • Lettres d'amour à Brenda Vénus (1991)
  • Lettres à Emil (1991). Les débuts laborieux de Miller avec l'écriture entre 1922 et 1934 racontés à son ami Emil Schnellock.
  • Correspondance privée avec John Cowper Powys (1994)
  • Correspondance avec Blaise Cendrars (1995)
  • Correspondance avec Lawrence Durrell 1935-1980 (2004)

Œuvres visuelles[modifier | modifier le code]

Entrée du Henry Miller Art Museum à Big Sur.
Deux musées exposent plusieurs de ses peintures

À Paris, la Dorothy's Gallery présente en permanence une collection importante de ses œuvres graphiques.

Bibliographie autour de Miller et de son œuvre[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Irène Blanc, Sage Miller et folle L.A (2001)
  • Brassaï, Henry Miller, grandeur nature (Grandeur nature Tome I) (1975)
  • Brassaï, Henry Miller, rocher heureux (Grandeur nature Tome II) (1978)
  • Béatrice Commengé, Henry Miller - Ange, Clown, Voyou (1991)
  • Mary Dearborn, Henry Miller (1991)
  • Robert Ferguson, Henry Miller (1994)
  • Michael Fraenkel, Défense de Tropique du Cancer (1947)
  • Daniel Gallagher, D'Ernest Hemingway à Henry Miller : Mythes et réalités des écrivains américains à Paris (1919 - 1939) (2011)
  • Valentine Imhof, Henry Miller - La rage d'écrire (2017)
  • Erica Jong, Henry Miller ou le diable en liberté (1997)
  • Dominique Lacout, Henry Miller : désir et vie (1973)
  • Clément Lépidis, Mille Miller (1981)
  • Alfred Perlès, Mon ami, Henry Miller (1956)
  • Gérald Robitaille, Le père Miller (1971)
  • Walter Schmiele, Henry Miller (1970)
  • Robert Snyder, Henry Miller par lui-même (1977)
  • Philippe Sollers, « Libertés d'Henry Miller » dans La Guerre du goût (1994)
  • Frédéric Jacques Temple, Henry Miller (1965)
  • Pascal Vrebos, Une folle semaine avec Henry Miller (1983)
  • François-Xavier Freland, Henry Miller, un rêve parisien, (présentation en ligne)

Thèses[modifier | modifier le code]

  • [PDF] (en) John Frank Weld, The moral vision of Henry Miller (La vision morale d'Henry Miller) : A Thesis Submitted to the Faculty of the department of english, Tucson, AZ, University of Arizona, , 76 p. (lire en ligne).

Articles[modifier | modifier le code]

  • Henry Miller, L’homme et son message, Planète no 16 (1970)
  • Henry Miller, le verbe en liberté, La Cause Littéraire [49]

Films[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • Jean Lespert & Alain Bauguil, Le Sourire au pied de l’échelle, Paris (2005) avec Danielle Marty
  • Pascale Roger, Henry Miller et Anaïs Nin, artistes de la vie, Paris (2005) avec Florence Boog et Jacques Lallié
  • Michael Zugowski, Le Sourire au pied de l’échelle, Aix-en-Provence (2007) avec Michael Zugowski
  • Delphine de Malherbe, Une passion, Paris (2009/2010) avec Évelyne Bouix et Laurent Grevill

Mention dans le texte d'une chanson[modifier | modifier le code]

Henry Miller est mentionné dans les paroles de la chanson L'Aérogramme de Los Angeles, de l'album Raconte-toi, sorti en 1975, de l'auteur-compositeur-interprète Yves Simon : « […] De ces collines / Où tu m'attends / À Los Angeles. / Sur ces collines / Près de la mer, / J'ai vu Henry Miller. […] »[50].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Autres noms de June Edith Smith : Juliet Edith Smerth, June Mansfield, June Smith.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Brassaï, « Henry Miller, Happy Rock », sur The University of Chicago Press (consulté le ).
  3. « Henry Miller - Dernière interview », sur Youtube.com (consulté le ).
  4. Dearborn, The Happiest Man Alive, pp. 20–22.
  5. Jake Mooney, " 'Ideal Street' Seeks Eternal Life, " The New York Times , 1er mai 2009.
  6. Dearborn, The Happiest Man Alive, p. 36.
  7. Dearborn, The Happiest Man Alive, p. 38.
  8. Introduction de A Hubert Harrison Reader , University Press of New England
  9. Dearborn, The Happiest Man Alive, p. 42.
  10. a b c d e f g h et i Henry Miller 2011, p. 131.
  11. Michel Gresset, Vie et Oeuvre d'Henry Miller. La République des Lettres, 2012, 64 p..
  12. Discothèque de l'époque.
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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Georges Wickes. Henry Miller and the critics. Southern Illinois Univ. Press, 1963, 220 p. : lire en ligne

Crédit d'auteurs[modifier | modifier le code]