Hemeria

HEMERIA
Création 2019
Fondateurs Philippe Gautier, Jean-Yves Rivière
Siège social Toulouse
Drapeau de la France France
Président Philippe Gautier
Directeurs Nicolas Multan (Directeur Général)

Aymeric BESSIERE (Directeur Général Délégué)

Activité Spatial et Défense
Produits Nanosatellites, harnais spatiaux, MLI, structures satellites, EOTS
Effectif 250
Site web https://www.hemeria-group.com

Chiffre d'affaires 45 millions d'euros

Hemeria est une entreprise spécialisée dans la conception, la fabrication et l'assemblage des équipements et systèmes à forte intensité technologique et sécurité de fonctionnement pour deux marchés exigeants : l'industrie spatiale (dont des satellites de petite taille) et la dissuasion française. Elle a été créée en 2019 par la reprise des activités spatiales et défense de la société Nexeya à la suite du rachat de cette dernière par la société allemande Hensoldt[1].

Historique et organisation[modifier | modifier le code]

En avril 2019, les actionnaires principaux de la société Nexeya décident de vendre la société au groupe allemand Hensoldt, ancien établissement d'Airbus spécialisé dans l'électronique de défense détenu par le fonds d'investissement américain KKR. Toutefois, les activités spatiales et une part des activités de défense, en particulier celles concernant la Dissuasion nucléaire, sont conservées dans une nouvelle structure baptisée Hemeria, du nom de sa gamme de nanosatellites, créée le [2].

En août 2020, Hemeria annonce le rachat de la société Eolane Les Ulis (10 millions de chiffre d'affaires et 36 salariés) qui deviendra Hemeria Services[3].

En septembre 2020, Nicolas Multan, Directeur Général de Hemeria, reçoit le prix du manager de l'année 2020 dans le Spatial[4].

En octobre 2022, Hemeria acquiert l'entreprise CNIM Air Space, qui est renommée Hemeria Airship.

En avril 2023, Hemeria Airship a été sélectionnée pour fournir les cellules d'hélium gazeux du premier modèle du dirigeable géant LCA60T de Flying Whales. Cette importante commande entraînera la construction d'un nouveau bâtiment à proximité de l'usine historique, dans le sud de Toulouse, représentant un investissement d'un million d'euros[5].

Implantations[modifier | modifier le code]

Le siège social de Hemeria est situé à Toulouse. La société a deux établissements secondaires situés à Villebon-sur-Yvette (Hemeria Services) et Angoulême[6].

Activités[modifier | modifier le code]

Spatial[modifier | modifier le code]

Hemeria conçoit et produit des structures satellites, des harnais spatiaux et des protections thermiques, et notamment ceux de la constellation Iridium Next[7].

Hemeria développe également une gamme de nanosatellites, nommés Hemeria[8], qui a ensuite donné le nom de la société. Angels, le premier nanosatellite français industriel issu de sa gamme et développé avec le Cnes, est mis en orbite fin 2019 avec succès[9],[10].

Hemeria fournira également à Kineis les 25 nanosatellites de la 1re constellation de satellites européenne de nanosatellites dédiée à l’internet des objets pour un lancement en 2023[11],[12].

Hemeria a investi dans la start-up rennaise Unseenlabs, avec la DGA, BPI France et Breizh Up pour un projet innovateur de surveillance maritime par nanosatellites[13],[14].

En octobre 2020, Hemeria investit dans la start-up Prométhée dont l'objectif est de concevoir les démonstrateurs d'une constellation de nanosatellites d'observation de la Terre et d'une plateforme d'analyse des données dédiés aux pays en développement[15].

Fin 2020, Hemeria se voit confier par le CNES le projet YODA, une mission militaire de démonstration qui vise à mettre en orbite géostationnaire deux nanosatellites d'ici 2023 pour surveiller l'espace depuis l'espace pour détecter et alerter en cas de manœuvre suspecte voire hostile[16],[17].

En mai 2021, Hemeria rejoint l'Alliance NewSpace France, une nouvelle alliance qui fédère les acteurs français du New Space[18].

En juin 2021, Hemeria et Telnet annoncent la signature d'un accord franco-tunisien dans le spatial et portant plus particulièrement sur les nanosatellites à l'occasion de la visite du Premier Ministre français à Tunis[19].

En juillet 2021, le CNES lance un programme d'accélération SpaceFounders pour les start-ups spatiales. Philippe Gautier, Président de Hemeria, devient membre du comité SpaceFounders France[20],[21]. Ce même mois, Nicolas Multan, Directeur Général de Hemeria est nommé membre du conseil d'administration du Club Galaxie[22].

Défense[modifier | modifier le code]

Hemeria réalise le maintien en conditions opérationnelles (MCO) de radars militaires et de systèmes électroniques de sous-marins nucléaires pour la DGA, TechnicAtome, ArianeGroup, Naval Group, le ministère des Armées ou Thales. Depuis l'intégration d'Eolane Les Ulis, la société entretient également les systèmes d'atterrissage aux instruments des avions et renforce son activité MCO militaire[3].

En février 2020, la DGA confie à Hemeria le développement, la fourniture et le MCO de ses nouveaux systèmes de trajectographie optique[23].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Les actionnaires historiques de Nexeya créent Hemeria (nanosatellites) », sur La Tribune (consulté le ).
  2. Stefan Barensky, « Nexeya se recentre sur le spatial avec Hemeria », sur Aerospatium, .
  3. a et b « Hemeria se renforce dans la défense avec Eolane Les Ulis », sur Les Echos, (consulté le ).
  4. « Space Forum : la filière spatiale "migre vers une économie de la donnée" », sur La Tribune (consulté le ).
  5. « Spatial : Hemeria Airship remporte un contrat majeur pour les ballons de Flying Whales », sur La Tribune, (consulté le ).
  6. « Moyens », sur Hemeria (consulté le ).
  7. Marina Angel, « Le développement de Nexeya passe par Toulouse », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Hemeria, fer de lance de la filière nanosatellites française », sur Techniques de l'Ingénieur (consulté le ).
  9. « Cnes and Nexeya’s Angels nanosatellite on course for launch next year », sur spacenewsfeed.com (consulté le ).
  10. « New Space : lancement industriel du premier nanosatellite Made in France (Cnes, Nexeya) », sur La Tribune (consulté le ).
  11. « CLS va créer une constellation de nanosatellites », sur lesechos.fr (consulté le ).
  12. « Spatial : CLS (Cnes) attend un nouvel actionnaire majoritaire en 2019 », sur La Tribune (consulté le ).
  13. « Definvest, Nexeya et Breizh Up placent en orbite Unseenlabs, la start-up rennaise qui surveille les mers depuis l'espace », sur Sofimac Investment Managers, (consulté le ).
  14. « Definvest, Nexeya et Breizh Up placent en orbite Unseenlabs, la start-up rennaise qui surveille les mers depuis l’espace » (consulté le ).
  15. « Prométhée prépare une constellation de nanosatellites d'observation pour les PVD », sur Les Echos, (consulté le ).
  16. « Yoda, futur garde du corps des satellites militaires français », sur Challenges (consulté le ).
  17. « La guerre de l'espace renforce l'activité du Centre spatial de Toulouse », sur Les Echos, (consulté le ).
  18. « Une nouvelle alliance fédère les acteurs français du New Space », sur Les Echos, (consulté le ).
  19. « Espace: Signature d’un accord entre HEMERIA et TELNET », sur African Manager, (consulté le ).
  20. « La France et l'Allemagne lancent leur programme d'accélération pour les start-ups spatiales », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Le CNES s'engage davantage au côté des start-up spatiales », sur Les Echos, (consulté le ).
  22. « Catherine Lambert, Club Galaxie », sur La LettreM, (consulté le ).
  23. Hemeria, « HEMERIA se voit confier par la Direction générale de l’armement (DGA) le développement, la fourniture et le MCO de ses nouveaux systèmes de trajectographie optique. », sur hemeria-group.com, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]