Harry Jay Moors

Harry Jay Moors (1854-1926), est un homme d'affaires du XIXe siècle qui devient le plus proche ami de son voisin Robert Louis Stevenson, début 1890, lorsque ce dernier s'installe définitivement à Vailima, en investissant tout son patrimoine[1] dans une parcelle de jungle de 1,6 kilomètre carré[1], à quatre kilomètres au sud de Apia, la capitale des Samoa. Moors possède au début du XXe siècle des plantations dans plusieurs îles du Pacifique et devient le plus important contribuable de l'archipel des Samoa[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Detroit en 1854[3] dans un milieu modeste[4], Harry Jay Moors devient agent du bureau de l'immigration à Hawaï[3], et se rend aux îles Gilbert et Marshall aux environs de 1880 pour recruter des salariés pour les plantations de sucre de Hawaï[3]. En 1883, il s'installe à Apia, la capitale des Samoa, où il devient l'agent de la compagnie allemande Grevsmühl & Co[4], puis s'installe à son propre compte en 1886[4].

Il se lie d'amitié avec Robert Louis Stevenson pendant cinq ans (1889-1894)[3]. C'est lui qui fait venir des matériaux de construction de Nouvelle Zélande lorsque l'écrivain se fait construire une somptueuse demeure près d'Apia[2].

Harry Jay Moors est recensé comme le plus important contribuable de Samoa en 1907[4],[2], grâce à ses plantations, les secondes de l'archipel en importance[4], et ses activités de négoce avec les autres zones du Pacifique.

En 1910, il publie un livre consacré à Stevenson ("With Stevenson in Samoa"), selon lui souhaité par son ex-ami et consacré à sa propre vie[3]. Il a écrit deux autres livres, parmi lesquels "Tapu: A Tale of Adventure in the South Seas is one", qui n'ont pas été publiés[3]. Son petit-fils dirige l'hôtel Betty's à Apia[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Alex Capus, Voyageur sous les étoiles, Éditions Actes Sud, , p. 30
  2. a b c et d Alex Capus, Voyageur sous les étoiles, Éditions Actes Sud,
  3. a b c d e et f Pacific Manuscripts Bureau [1]
  4. a b c d et e Selected Letters of Robert Louis Stevenson, page 414 [2]