Hans-Rudolf Stalder

Hans-Rudolf Stalder
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Hans-Rudolf Stalder (né le à Zurich, décédé le ) est un clarinettiste classique suisse, notamment sur cor de basset et clarinette de basset. Il est considéré comme le fondateur de l'école suisse de la clarinette qui a combiné la tradition germanique avec la virtuosité française et l'expressivité italienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hans-Rudolf Stalder s'est formé au Conservatoire de Zurich en recevant des leçons d'Emil Fanghänel, puis il se perfectionne auprès de Gustav Steinkamp et de Louis Cahuzac à Bagnères-de-Luchon[1]. Il se consacre intensément à l'étude de l'interprétation avec des critères historiques à partir des traités de Vanderhagen, Backofen et Lefèvre. En 1968, à Augsbourg, il donne pour la première fois une interprétation du concerto pour clarinette de Mozart avec clarinette de basset en la moderne (fabriquée par Rudolph Uebel mais marquée F. Arthur Uebel)[1],[2].

Il a été clarinette solo de l'orchestre symphonique de Saint-Gall de 1953 à 1955. Il occupe ensuite le poste de première clarinette de l'orchestre de la Tonhalle de Zurich entre 1955 et 1986. Stalder a enseigné au Conservatoire de Zurich de 1960 à 1970[3] puis il est nommé professeur à la Schola Cantorum Basiliensis à Bâle de 1975 à 1996[4]. Il a formé et accompagné toute une génération de clarinettistes comme Sabine Meyer, Paul Meyer, Hans Deinzer, Philippe Cuper, Charles Neidich (en)...

Il est l'un des pionniers de l'interprétation musicale avec des clarinettes historiques[5].

Hans-Rudolf Stalder pratiquait également la musique contemporaine et a travaillé avec Pierre Boulez[3]. Il a joué la première du Concerto de chambre pour clarinette et cordes de Karl Amadeus Hartmann ainsi que celle de la Ballade de Frank Martin dans l'arrangement que le compositeur avait fait pour lui pour cor de basset et orchestre.

Il a fondé ses propres ensembles, le Stalder Quintet (1955-1990) et le « Zürcher Klarinetten-Trio » (fondé en 1976) avec Heinz Hofer, clarinette basse du Tonhalle Orchester, et Elmar Schmid (en), pour lesquels de nombreuses œuvres ont été écrites[3],[6].

Stalder a été membre de nombreux jurys de concours de clarinette, y compris le Concours international de musique de l'ARD[3].

Stalder savait jouer les deux systèmes de clétage de clarinettes Boehm et Oehler à un niveau professionnel, ainsi que sur clarinettes historiques[3]. Sa collection de clarinettes historiques a été confiée au musée de la Musique de Bâle.

Hans-Rudolf Stalder est membre honoraire de l'International Clarinet Association depuis 1993.

Discographie sélective[modifier | modifier le code]

Hans-Rudolf Stalder a réalisé plus d'une vingtaine d'enregistrement[7], notamment :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Pamela Weston, « Grove Music Online », Université d'Oxford (consulté le )
  2. (en) Albert R. Rice, « The Basset Clarinet:Instruments, Makers, and Patents », dans Laurence Libin, Instrumental Odyssey: A Tribute to Herbert Heyde, Hillsdale, New York, Pendragon Press, , 318 p. (ISBN 978-1576472521), p. 157-178.
  3. a b c d et e (en) Philippe Cuper, « In memoriam 2017 - Hans Rudolf Stalder | A tribute from Philippe Cuper », sur wka-clarinet.org, (consulté le ).
  4. (en) « Hans-Rudolf Stalder », sur discogs.com (consulté le )
  5. (en) Mueller Matthias, « Hans Rudolf Stalder passed away last week », Deutschen Klarinetten-Gesellschaft, (consulté le )
  6. (de) Thomas Grass et Dietrich Demus, Das Bassetthorn: seine Entwicklung und seine Musik, BoD – Books on Demand, , 244 p. (ISBN 978-3831144112).
  7. (en) « Discography », sur hans-rudolf-stalder-discography.weebly.com, (consulté le ).
  8. Septembre 1968, Hans-Rudolf Stalder avec le Kölner Kammerorchester sous la direction d'Helmut Müller-Brühl
  9. [vidéo] Mozart / Hans Rudolf Stalder, 1968: Clarinet Concerto in A Major KV 622- Koln Chamber Orchestra sur YouTube (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]