HMS Royal Oak (08)

HMS Royal Oak
Photo en noir et blanc d'un cuirassé au mouillage vu de trois-quarts avant
Le HMS Royal Oak en 1937.

Type Cuirassé
Classe Revenge
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Chantier naval Devonport Dockyard
Quille posée
Lancement
Armé
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 908 à 997 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 190,3 m
Maître-bau 27 m
Tirant d'eau 8,70 m
Déplacement 28 000 long tons (28 448 t)
À pleine charge 31 000 long tons (31 496 t)
Propulsion 4 turbines à engrenage Parsons
18 chaudières Yarrow
Puissance 40 000 ch
Vitesse 22 nœuds (41 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 102 à 330 mm
Cloisons : 102 à 152 mm
Pont : jusqu'à 130 mm
Tourelles : 127 à 330 mm
Barbettes : 102 à 254 mm
Château : 279 mm
Armement (au lancement du navire) :
4 × 2 canons de 381 mm
14 canons de 152 mm
2 canons de 76 mm AA
4 canons de 47 mm
4 TLT de 533 mm
Rayon d'action 4 200 milles marins (7 800 km) à 10 nœuds (19 km/h)
(3 400 t de fioul)
Carrière
Indicatif 08
Localisation
Coordonnées 58° 55′ 51″ nord, 2° 59′ 00″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Orcades
(Voir situation sur carte : Orcades)
HMS Royal Oak
HMS Royal Oak

Le HMS Royal Oak (08) est un cuirassé de classe Revenge appartenant à la Royal Navy. Lancé en 1914 et armé en 1916, il intègre la Grand Fleet avec laquelle il participe à la bataille du Jutland. Après la guerre, il fait successivement partie de l'Atlantic Fleet, de la Home Fleet puis de la Mediterranean Fleet. Lorsque la Seconde Guerre mondiale débute, le navire est relégué en seconde ligne à cause de son âge et de sa lenteur.

Le , il est coulé au mouillage en rade de Scapa Flow par l'Unterseeboot 47, alors commandé par Günther Prien ; celui-ci est accueilli en héros à son retour en Allemagne, et se voit décerner la croix de chevalier de la croix de fer.

Conception[modifier | modifier le code]

Illustration du HMS Revenge — similaire au Royal Oak — selon son plan de 1916.

Histoire[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Scapa Flow[modifier | modifier le code]

Fin du Royal Oak[modifier | modifier le code]

Attaque à Scapa Flow.

Le Royal Oak fut coulé pendant une attaque du U-47. L'amiral Dönitz, souhaitant démontrer l'utilité de ses sous-marins auprès de l'état major allemand, étudia l'idée d'introduire un sous-marin allemand dans la rade de Scapa Flow en Écosse, sanctuaire de la flotte britannique. Il confia ainsi cette mission risquée au lieutenant de vaisseau Günther Prien qui appareilla le pour sa deuxième patrouille.

Cinq jours plus tard, le U-47 s'engagea en pleine nuit dans le chenal nord de Scapa Flow, mais le commandant fut surpris de n'y trouver que deux navires (la flotte manœuvrait en mer du Nord) : le transport d'hydravions Pegasus et le cuirassé HMS Royal Oak (que Prien prit pour le Repulse). Le U-47 lança alors quatre torpilles sur le Royal Oak sans qu'aucune n'atteigne le navire. Prien organisa alors une manœuvre de retournement pour utiliser (sans succès) le tube lance-torpilles arrière le temps du rechargement des tubes avant. Une nouvelle salve de quatre torpilles fut lancée et trois d'entre elles touchèrent le Royal Oak qui coula en quelques minutes (en entraînant 833 morts parmi les 1234 membres de son équipage). Le U-47 tenait son exploit et regagna très vite la haute mer poursuivi par des destroyers britanniques.

Conséquences[modifier | modifier le code]

La perte du Royal Oak, navire obsolète, ne mettait pas en cause la supériorité maritime britannique mais démontrait la capacité des sous-marins allemands à porter le combat jusque dans les eaux britanniques.

Son épave, considérée comme une tombe de guerre (war grave), demeure tête en bas par 30 mètres de fond, sa coque montant jusqu'à 5 mètres de la surface. Tous les ans, une cérémonie a lieu à l'emplacement précis.

Postérité[modifier | modifier le code]


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Royal Oak Oil Removal Programme », sur Briggs Marine (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
  • (en) Robert K. Massie, Castles of Steel : Britain, Germany and the winning of the Great War at sea, Londres, Vintage Random House, (1re éd. 2003), 865 p. (ISBN 978-0-099-52378-9)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]