HMS Arethusa (1913)

HMS Arethusa
illustration de HMS Arethusa (1913)
Le HMS Arethusa en 1914

Type Croiseur léger
Classe Arethusa
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Commandé
Quille posée
Lancement
Armé
Statut Coulé
Équipage
Équipage 282
Caractéristiques techniques
Longueur 133 m
Maître-bau 12 m
Tirant d'eau 4,1 m
Déplacement 3 500 t
Port en lourd 4 400 t
Propulsion 4 turbines à vapeur
8 chaudières Yarrow
Puissance 40 000 ch
Vitesse 28,5 nœuds (53 km/h)
Profondeur 3 200 milles marins à 16 nœuds (30 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture blindée : 38 mm
Pont : 25 mm
Château : 152 mm
Armement 2 canons de marine de 6 pouces BL Mk XII
6 canons de marine de 4 pouces QF Mk IV, XII, XXII
1 canon de marine de 3 livres QF
2x2 TLT de 533 mm
Localisation
Coordonnées 53° 58′ 00″ nord, 6° 42′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : mer du Nord
(Voir situation sur carte : mer du Nord)
HMS Arethusa
HMS Arethusa

Le HMS Arethusa est un croiseur léger de classe Arethusa de la Royal Navy.

Histoire[modifier | modifier le code]

L’Arethusa est lancé le en tant que deuxième navire de la classe et est le premier à entrer en service en . Il remplace le croiseur HMS Amethyst en tant que navire amiral de la Force de Harwich et le croiseur éclaireur HMS Amphion, qui a coulé le , en tant que leader de la 3e flottille de destroyers (en). Le commandant de la Force de Harwich, le commodore Reginald Tyrwhitt, avait demandé le remplacement de son navire amiral, car il ne pouvait pas suivre la vitesse des destroyers. L’Arethusa, arrivé à Harwich le , est immédiatement utilisé dans la compagnie contre les avant-postes allemands, ce qui aboutit à sa participation à la bataille de Heligoland[1].

Le 27 août, Tyrwhitt va sur l’Arethusa avec 16 destroyers modernes de classe L de la 3e flottille, suivi du capitaine Wilfred Blunt sur le HMS Fearless avec 16 destroyers plus anciens. Vers h, l’Arethusa et ses destroyers découvrent le torpilleur allemand SMS G 194 dans la position attendue des navires allemands. Avec une visibilité de moins de trois milles marins, le Fearless et les destroyers de la 1re flottille sont à environ deux milles marins derrière et les six croiseurs de la 1re escadre de croiseurs légers sont à environ 13 km plus loin. Le G 194 court vers Heligoland et informe par radio le contre-amiral Leberecht Maass, qui informe le commandant des forces de reconnaissance et croiseurs de combat, Franz von Hipper. Hipper ignore l'ampleur de l'attaque britannique et ordonne aux croiseurs SMS Stettin et SMS Frauenlob de défendre la ligne d'avant-poste. Six autres croiseurs doivent soutenir les défenseurs le plus rapidement possible : le Mainz depuis l'Ems, les SMS Straßburg, Cöln, Ariadne, Stralsund et Kolberg depuis Jade ainsi que les Danzig et München depuis Brunsbüttel.

Tyrwhitt ordonne à quatre destroyers autour du HMS Laurel de poursuivre le G 194. Le bruit de la bataille conduit plus de torpilleurs allemands sur le champ de bataille, certains sont immédiatement touchés par les tirs britanniques. Tout le monde essaie d'atteindre Heligoland et la protection des batteries locales, mais elles n'interviennent pas, elles ne peuvent pas distinguer les bateaux. À h 58, le Stettin et le Frauenlob arrivent et les destroyers britanniques se replient à côté de leurs croiseurs Arethusa et Fearless. Le Frauenlob se bat avec l’Arethusa, tandis que le Stettin se retire avec les torpilleurs.

En théorie, l’Arethusa est supérieur, mais son équipage est inexpérimenté et ses nouveaux canons Mk V sont sujets aux avaries. Deux sont bloqués et un troisième est touché. La Frauenlob touche plusieurs fois l’Arethusa avant le que britannique réplique et détruit son pont. 37 hommes et le commandant sont blessés, cinq hommes sont morts. Le Frauenlob, frappé dix fois au total, se retire à Heligoland puis à Wilhelmshaven avec le torpilleur SMS V 3, qui remorquait le bateau gravement endommagé SMS T 33.

À partir de h 12, Tyrwhitt court vers l'ouest et rencontre six autres torpilleurs allemands. Le SMS V 187 est coulé avant que le Stettin ne puisse intervenir. L’Arethusa gravement endommagé retrouve le Fearless à 11 h 17 et les deux croiseurs s'arrêtent pendant 20 minutes pour effectuer les réparations nécessaires.

Le Straßburg, le premier des croiseurs alertés à arriver de Jade, découvre l’Arethusa et l'attaque avec de l'artillerie et des torpilles. Les destroyers qui les accompagnent chassent le Straßburg avec des attaques de torpilles, tout comme le Cöln qui est arrivé par la suite avec le contre-amiral Maass à bord. Tyrwhitt demande des renforts à Beatty. À 12 h 30, la formation de Tyrwhitt est attaquée par le Mainz. Les croiseurs de Goodenough arrivent qu'après 20 minutes de combats et font fuir le Mainz. À 13 h 20, le Mainz est abandonné par son commandant. Le destroyer britannique Lurcher rejoint le Mainz et sauve une grande partie de l'équipage avant qu'il coule[1]. Le Straßburg et le Cöln tentent une attaque conjointe, qui se termine avec l'arrivée de Beatty et des croiseurs de guerre.

L’Arethusa gravement endommagé est remorqué par le croiseur blindé HMS Hogue. 11 membres de son équipage sont morts et 17 blessés[2].

Lorsque les croiseurs de combat allemands bombardent pour la première fois la côte britannique à Gorleston et Yarmouth le , l’Arethusa réparé recherche les croiseurs allemands, sans succès.

Il participe à l'attaque de bases de zeppelins à Cuxhaven le [3].

L’Arethusa participe ensuite à la bataille du Dogger Bank. À la fin de la bataille, l’Arethusa touche le SMS Blücher avec deux torpilles[4] et sauve 260 survivants du croiseur blindé allemand[3].

En , il devient le vaisseau amiral de la nouvelle 5e escadrede croiseurs légers et reste le navire amiral de Tyrwhitt. Dans ce rôle, il est l'une des forces de sécurité pour l'attaque d'hydravions sur Borkum en juillet. Comme beaucoup de ses sister-ships, il participe à la recherche du croiseur allemand SMS Meteor. En , l’Arethusa arrête quatre chalutiers allemands.

Un remorqueur le long de l'épave.

Le , l’Arethusa au large de Felixstowe touche une mine[3] probablement posée la veille par le sous-marin minier allemand SM UC-7. L'explosion tue six marins et immobilise la propulsion. Une grande quantité d'eau s'infiltre. 300 personnes sont sauvées[5]. La tentative de remorquer le navire échoue. En août, après que l'épave se soit entretemps cassée en deux parties, les tentatives de sauvetage sont abandonnées et seuls les objets utilisables sont récupérés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « L'héroïque carrière de l’Arethusa », La Presse, vol. 82, no 8586,‎ , p. 1-2 (lire en ligne)
  2. Diaz de Soria, Affaire d'Héligoland (28 août 1914), École supérieure de guerre navale (Paris), , 35 p. (lire en ligne), p. 24
  3. a b et c « La fin de l’Aréthuse », L'Intransigeant, vol. 35, no 12999,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  4. Diaz de Soria, Bataille du Dogger-Bank : (24 janvier 1915), École supérieure de guerre navale (Paris), , 35 p. (lire en ligne), p. 15
  5. « La perte de l’Arethusa », Excelsior, vol. 7, no 1919,‎ , p. 4 (lire en ligne)