HD 33636

HD 33636
Description de cette image, également commentée ci-après
Image de la naine jaune HD 33636 prise par le télescope spatial Hubble. Sur l'image la naine rouge n'est pas visible en raison de sa luminosité.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 11m 46,4494089528s
Déclinaison +04° 24′ 12,742146936″
Constellation Orion
Magnitude apparente 7,06

Localisation dans la constellation : Orion

(Voir situation dans la constellation : Orion)
Caractéristiques
Type spectral G0V CH-0.3
Astrométrie
Vitesse radiale 5,581 ± 0,001 2 km/s
Mouvement propre μα = 181,259 ± 0,045 mas/a
μδ = −138,193 ± 0,029 mas/a
Parallaxe 33,798 2 ± 0,052 9 mas
Distance ~96 al

Désignations

SAO 112506 HIP 24205 TYC 107-1139-1 BD+04 858 SPOCS 252

HD 33636 est une naine jaune chimiquement particulière située à ~96 a.l. de la Terre[1] dans la constellation d'Orion[2]. L'étoile se situe dans un système binaire avec une naine rouge de faible masse[3].

Naine jaune[modifier | modifier le code]

HD 33636 est une naine jaune similaire au Soleil dans ses caractéristiques physiques. Les mesures de plusieurs télescopes suggèrent que son rayon est de 0,97 ± 0,01 R, sa luminosité est de 1,08 ± 0,003 L et sa température de surface est de 5 979 ± 28 K. Elle est aussi légèrement plus jeune, avec un âge estimé à 2,5 ± 1,1 milliards d'années[4]. Sa masse, estimée à partir des relevées du télescope spatial Hubble, est de 1,02 ± 0,03 M[3]. Elle est une étoile chimiquement particulière, en effet, elle montre une surabondance de carbone et d'hélium[5]. Sa métallicité est assez faible, tournant autour d'une teneur en métaux de [Fe/H] = -0,11 ± 0,4[6]. Des observations en infrarouge ont relevé plusieurs phase d'activité (17 au total) dans la chromosphère de l'étoile[7].

Naine rouge[modifier | modifier le code]

En 2002, un objet stellaire est découvert par méthode des vitesses radiales grâce au spectrographe UCLES, installé sur le télescope anglo-australien[3]. Au début pris pour une exoplanète en raison de sa fausse estimation de masse (les mesures donnaient une masse de 10,5 MJ[8]), l'objet sera provisoirement nommé HD 33636b en raison de la désignation des exoplanètes.

Une étude faite avec le télescope spatial Hubble montrera qu'il s'agit d'une naine rouge de faible masse. Son type spectral M6V suggère que sa température ne dépasse pas les 3 500 K et que sa photosphère est composée de métaux et monoxyde de titane[9]. D'autres mesures bien plus précises faites à partir des données du télescope spatial Hubble donnent une masse plus cohérente de 0,14 ± 0,01 M (équivalent à 142 ± 11 MJ) ainsi qu'un type spectral M6V, montrant que l'objet est bien une naine rouge.

Les mesures sur le déplacement de la naine rouge suggèrent que sa période de révolution est de 5,797 ans, ce qui corrélé avec la troisième loi de Kepler montre que la naine rouge orbite à 3,27 UA de sa compagne[3],[8]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gaia Collaboration, « VizieR Online Data Catalog: Gaia EDR3 (Gaia Collaboration, 2020) », VizieR Online Data Catalog,‎ , I/350 (lire en ligne, consulté le )
  2. « Stellarium Web Online Star Map », sur stellarium-web.org (consulté le )
  3. a b c et d (en) Jacob L. Bean, Barbara E. McArthur, G. Fritz Benedict et Thomas E. Harrison, « The Mass of the Candidate Exoplanet Companion to HD 33636 from Hubble Space Telescope Astrometry and High-Precision Radial Velocities », The Astronomical Journal, vol. 134, no 2,‎ , p. 749–758 (ISSN 0004-6256 et 1538-3881, DOI 10.1086/519956, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) A. Bonfanti, S. Ortolani, G. Piotto et V. Nascimbeni, « Revising the ages of planet-hosting stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 575,‎ , A18 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201424951, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) R. O. Gray, C. J. Corbally, R. F. Garrison et M. T. McFadden, « Contributions to the Nearby Stars (NStars) Project: Spectroscopy of Stars Earlier than M0 within 40 pc--The Southern Sample », The Astronomical Journal, vol. 132, no 1,‎ , p. 161–170 (ISSN 0004-6256 et 1538-3881, DOI 10.1086/504637, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) U. Heiter et R. E. Luck, « Abundance Analysis of Planetary Host Stars. I. Differential Iron Abundances », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 2015–2036 (ISSN 0004-6256 et 1538-3881, DOI 10.1086/378366, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) J. M. Sierchio, G. H. Rieke, K. Y. L. Su et Andras Gáspár, « THE DECAY OF DEBRIS DISKS AROUND SOLAR-TYPE STARS », The Astrophysical Journal, vol. 785, no 1,‎ , p. 33 (ISSN 0004-637X et 1538-4357, DOI 10.1088/0004-637x/785/1/33, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b C. Perrier, J. P. Sivan, D. Naef et J. L. Beuzit, « The ELODIE survey for northern extra--solar planets I. 6 new extra--solar planet candidates », Astronomy & Astrophysics, vol. 410, no 3,‎ , p. 1039–1049 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361:20031340, lire en ligne, consulté le )
  9. « Spectral Atlas Frames », sur lweb.cfa.harvard.edu (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]