HD 114762 Ab

HD 114762 Ab
Étoile
Nom HD 114762 A
Constellation Chevelure de Bérénice
Ascension droite 13h 12m 19,7427s
Déclinaison +17° 31′ 01,643″
Distance environ 40,6 pc (∼132 al)

Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice

(Voir situation dans la constellation : Chevelure de Bérénice)
Planète
Type probablement naine rouge
Caractéristiques orbitales
Demi-grand axe (a) 0,335 4 ± 0,004 8  ua
Excentricité (e) 0,335 4±0,004 8  [1]
Période (P) 83,915 1
± 0,003 0  d  [1]
Caractéristiques physiques
Masse (m) 107 (+31/−27) MJ
Masse minimale (m sin(i)) 10,98 ± 0,09  MJ  [1]
Rayon (R) 1,11  RJ  [1]
Découverte
Découvreurs David W. Latham, Robert P. Stefanik, Tsevi Mazeh, Michel Mayor et Gilbert Burki
Méthode méthode des vitesses radiales
Date 1992
Statut confirmée
Informations supplémentaires
Autre(s) nom(s) HD 114762 b

HD 114762 b, formellement HD 114762 Ab, est un objet en orbite autour de l'étoile HD 114762 A[2], la naine (classe de luminosité V) jaune-blanc (type spectral F) composante principale de la binaire spectroscopique HD 114762[2]. Découverte en 1989 par la méthode des vitesses radiales, sa masse minimale de 11 masses joviennes laissait penser qu'il pourrait s'agir d'une naine brune voire d'une exoplanète[1],[2], ce qui en aurait fait la première connue. Les mesures d'astrométrie obtenues près de trente ans après semblent cependant montrer que l'orbite est vue de façon quasi-polaire et que HD 114762 Ab est donc probablement une petite étoile naine rouge. Elle se situe à une distance d'environ 132 al (~40,6 pc) du Soleil, dans la constellation de la Chevelure de Bérénice[3].

Découverte[modifier | modifier le code]

D'après Alan Hale[4], HD 114762 Ab a été suspectée, dès 1984, par Michel Mayor et Éric Maurice[5].

HD 114762 Ab a été découverte par la méthode des vitesses radiales[1],[6], en 1989[1],[6] par David W. Latham, Robert P. Stefanik, Tsevi Mazeh, Michel Mayor et Gilbert Burki. Ce fut ainsi le premier objet extrasolaire de masse substellaire détecté, tant par cette technique que de façon générale. Son existence a été confirmée en 1991 par William D. Cochran, Artie P. Hatzes et Terry J. Hancock, de l'observatoire McDonald[7],[8].

Un objet d'un type nouveau quoique encore incertain[modifier | modifier le code]

Sa masse minimale, 11 fois supérieure à la masse de Jupiter, rend sa classification incertaine : son inclinaison orbitale n'étant pas connue, sa vraie masse ne l'est pas non plus, et il peut donc s'agir soit d'une planète très massive (de type super-Jupiter), soit d'une naine brune peu massive. Dans les deux cas, il s'agit d'une première : soit la première planète extrasolaire découverte (trois ans avant les planètes du pulsar PSR B1257+12), plus particulièrement la première planète autour d'une étoile de la séquence principale (six ans avant 51 Pegasi b), soit la première naine brune (six ans avant Teide 1).

Selon une étude de Flavien Kiefer prépubliée en et basée sur les données du télescope spatial Gaia, HD 114762 b serait vraisemblablement une naine rouge d'une masse de 107+31
−27
 masses joviennes[9].

Désignations et nom[modifier | modifier le code]

HD 114762 Ab a été sélectionnée par l'Union astronomique internationale (UAI) pour NameExoWorlds, la consultation publique préalable au choix, par l'UAI, de la désignation populaire de 305 exoplanètes découvertes avant le et réparties entre 260 systèmes planétaires hébergeant d'une à cinq planètes. Initiée par l'UAI et organisée conjointement avec le projet de sciences citoyennes Zooniverse, NameExoWorlds est ouverte depuis le . Elle s'achèvera en , par l'annonce des résultats, lors d'une cérémonie, dans le cadre de la XIXe Assemblée générale de l'UAI qui se tiendra à Honolulu (Hawaï).

En 2020, cet objet n'a toujours pas de nom officiellement reconnu. Cependant, lors d'une célébration en l'honneur des 50 ans en astronomie de David Latham, il a été décidé de nommer officieusement cet objet la « planète de Latham » (Latham's Planet en anglais)[10]. Ce nom n'est cependant par reconnu par l'Union astronomique internationale. Il a par ailleurs été donné avant que la nature d'étoile naine rouge de cet objet ne soit établie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en-US) HD 114762 b sur la base de données NASA Exoplanet Archive
  2. a b et c (en) HD 114762b sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg..
  3. (en) « Compute constellation name from position » [html], sur VizieR (consulté le ).
  4. (en) Alan Hale, « On the nature of the companion to HD 114762 », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 107, no 707,‎ , p. 22-26 (DOI 10.1086/133511, Bibcode 1995PASP..107...22H, lire en ligne [[GIF]], consulté le ).
  5. (en) Michel Mayor et Éric Maurice, « CORAVEL measurements of IAU and southern potential radial-velocity standard stars : A zero point discussion », dans A. G. D. Philip et David W. Latham (éd.), Stellar radial velocities : Proceedings of IAU Colloquium No. 88, held in Schenectady, N.Y., October 24-27, 1984, Schenectady, L. Davis Press, (Bibcode 1985srv..conf..299M), p. 299-310.
  6. a et b (en) 114762 Ab hd_114762_b sur L'Encyclopédie des planètes extrasolaires de l'Observatoire de Paris..
  7. (en) William D. Cochran, Artie P. Hatzes et Terry J. Hancock, « Constraints on the companion object to HD 114762 », The Astrophysical Journal, vol. 380,‎ , L35-L38 (DOI 10.1086/186167, Bibcode 1991ApJ...380L..35C, lire en ligne [[GIF]], consulté le ).
  8. (en) William D. Cochran, « The companion object to HD 114762 », dans Reports of planetary astronomy, Washington, NASA, , 153-154 p. (Bibcode 1991plas.rept..153C)
    L'article a été reçu par la revue The Astrophysical Journal le et accepté par son comité de lecture le .
    .
  9. (en) Flavien Kiefer, « Determining the mass of the planetary candidate HD 114762 b using Gaia », arXiv,‎ (DOI 10.1051/0004-6361/201936942, lire en ligne, consulté le ).
  10. John Asher Johnson, How Do You Find an Exoplanet?, 2016, page 137.

Liens externes[modifier | modifier le code]