Hôtel de ville de Nancy

Hôtel de ville de Nancy
Hôtel de ville en 2011.
Présentation
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Ville de Nancy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gestionnaire
Ville de Nancy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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L’hôtel de ville de Nancy (également nommé palais de Stanislas)[réf. nécessaire] est un bâtiment construit au XVIIIe siècle sur la place Stanislas pour servir d'hôtel de ville de Nancy.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'hôtel de ville de Nancy s'inscrit dans un quadrilatère formé par la place Stanislas, la rue Pierre-Fourier, la rue des Dominicains et la rue Préfet-Claude-Érignac.

Historique[modifier | modifier le code]

Façade de l'hôtel de ville.

L'hôtel de ville est le plus grand des bâtiments de la place Stanislas. D'une longueur de 98 mètres[1], il occupe tout le côté sud de la place. Également nommé palais de Stanislas[2], il sert de mairie depuis sa construction.

Il a été construit de 1752 à 1755[1], à la place des hôtels de Gerbéviller et de Juvrécourt qui durent être détruits[3]. Puis l'hôtel de Rouerke, un hôtel particulier voisin, a été démoli en 1890 pour lui permettre de s'agrandir[4].

Extérieur[modifier | modifier le code]

Trois avant-corps, au centre et à chacune des extrémités, brisent la monotonie[5]. Le fronton est orné des armes de Stanislas et du blason de la ville de Nancy[6]. L'horloge centrale est encadrée de deux statues allégories de la justice et de la prudence[1]. Plus bas, un bas-relief montre une jeune fille tenant un chardon, symbole de la ville depuis la victoire sur Charles le Téméraire[7]. Les garde-corps du balcon reproduisent les armoiries de la famille Leszczynski[8], ils sont l'œuvre de Jean Lamour.

Intérieur[modifier | modifier le code]

L'intérieur a été réaménagé au fil des ans et seuls subsistent le vestibule, l'escalier et le salon carré du bâtiment d'origine[9].

Projet de façade tracé par Emmanuel Héré. Archives municipales de Nancy, 3 Fi 48.

L'entrée se fait par un vestibule à deux rangs de colonnes[10]. Il abrite un escalier à deux courbures fait par Lamour[11], la cage et le plafond ont été peints par Jean Girardet[10]. Le décor est inspiré des peintres italiens et allemands, il représente un bosquet et une architecture en trompe-l'œil qui semble la continuité naturelle de l'escalier. Le mur du fond a été percé au XIXe siècle lors de l'installation d'un musée dans le bâtiment[11], depuis la fresque a été restituée dans son état initial. Au rez-de-chaussée se trouvaient également des bureaux et la salle des Redoutes où l'on donnait des bals[10].

Au premier étage, l'escalier débouche sur le salon carré, qui hébergeait autrefois l'Académie de Stanislas[11]. Il est habillé de panneaux encadrés de pilastres de stuc dans un style corinthien. Les panneaux sont surmontés par des fenêtres s'ouvrant sur un balcon et des fresques[1]. Quatre peintures murales de Girardet évoquent les œuvres de Stanislas : Apollon pour la création de société des sciences et belles-lettres, Jupiter pour la justice, Esculape pour le collège de Médecine et Mercure pour le soutien au commerçants. Au plafond, Stanislas a été représenté conduisant le char d'Apollon[8].

Le salon carré servait autrefois d'antichambre aux appartements royaux. Ils ont été transformés en Grand salon en 1866 pour le centième anniversaire du rattachement de la Lorraine à la France[11]. Celui-ci est décoré de peintures de Émile Friant, Aimé Morot et Victor Prouvé[9].

Le bâtiment a été classé aux monuments historiques par arrêté du [12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Simonin, Nancy. La ville de Stanislas, éditions Serpenoise (collection Itinéraires du patrimoine no 54), Metz, 1994, (ISBN 2-87692-209-6).
  • Mireille-Bénédicte Bouvet, « Nancy, hôtel de ville », in : Congrès archéologique de France. 164e session. Nancy et Lorraine méridionale. 2006, Société française d'archéologie, Paris, 2008, p. 143-147, (ISBN 978-2-901837-32-9).
  • Pierre-Hippolyte Pénet, Nancy au temps de Stanislas, Serge Domini éditeur et Ville de Nancy, 2023.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
  • Ressource relative aux organisationsVoir et modifier les données sur Wikidata :