Gustave Doret

Gustave Doret
Description de cette image, également commentée ci-après
Gustave Doret vers 1899.
Nom de naissance Gustave Charles Vincent Doret
Naissance
Aigle Drapeau de la Suisse Suisse
Décès (à 76 ans)
Lausanne
Lieux de résidence Lausanne, Paris, Lutry
Activité principale Compositeur
Activités annexes Chef d'orchestre, critique musical, écrivain et musicien
Formation École supérieure de musique de Berlin
Conservatoire de Paris
Maîtres Théodore Dubois
Jules Massenet
Enseignement Conservatoire de Genève
Distinctions honorifiques Officier de la Légion d'honneur

Gustave Doret[Note 1], né le à Aigle et mort le (à 76 ans) à Lausanne, est un compositeur, chef d'orchestre, critique musical, écrivain et musicien vaudois[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Sa famille est originaire du Dauphiné. Elle se fixe dans le canton de Vaud en 1815 et acquiert la bourgeoisie de Vevey et de Corsier. Gustave Charles Vincent Doret naît le  ; il a deux sœurs plus âgées : Hélène (née en 1864) et Louise (née en 1865)[3].

Gustave Doret entreprend des études de sciences et de médecine à l'Académie de Lausanne. Abandonnant ses études, il se rend en 1886 à l'école supérieure de musique de Berlin et, l'année suivante, au conservatoire de Paris, où il étudie l'harmonie avec Théodore Dubois, la composition avec Jules Massenet et le violon avec Martin Marisk. En 1891, il compose une cantate, Voix de la Patrie, à la demande du Conseil d'État, pour les fêtes marquant la transformation de l'Académie en université. Entre 1893 et 1895, il est le premier chef des concerts du Château d'Harcourt. En 1894, il est le créateur du Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy. En 1896, il est nommé chef d'orchestre de l'Orchestre de l'Exposition nationale de Genève puis, en 1904, il dirige l'orchestre de l'Opéra-Comique, dont il devient directeur musical en 1907. Dès 1899, il collabore à la Gazette de Lausanne : il y écrit régulièrement ses « lettres de Paris » sur les principaux événements musicaux de France. De 1910 à 1914, il est correspondant musical à Paris du Berliner Tagblatt. De 1914 à 1929, il donne des cours au Conservatoire de Genève.Vers 1915, à la demande du Conseil d'État, il conçoit le nouveau programme d'études musicales des écoles vaudoises. Six ans plus tard, le Département vaudois de l'instruction publique lui demande de travailler à la réforme de l'enseignement du chant dans les écoles. En 1927, il représente la Suisse à Vienne lors des fêtes du centenaire de la mort de Beethoven[1],[2],[3].

Il écrira la partition des Fêtes des vignerons de 1905 et de 1927, un opéra, Les Armaillis en 1900 et l'oratorio Les Sept Paroles du Christ en 1895, d'un style proche de Massenet. Son nom est lié au Théâtre du Jorat de Mézières, pour lequel il a signé plusieurs musiques de scène : Aliénor (1910), La Nuit des quatre temps (1910), Tell (1914), La Servante d'Evolène (1937). Établi en 1990 par la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, son catalogue inclut près de 400 compositions qui font la part belle à la voix humaine[1],[3].

Œuvres principales[modifier | modifier le code]

  • 1891 : Voix de la patrie (cantate)
  • 1895 : Les Sept Paroles du Christ (oratorio)
  • 1898 : Recueillement mélodie pour soprano et piano en Mi bémol Majeur (dédiée à Paul Daraux) sur des vers de Charles Baudelaire publiée chez E.Baudoux en 1901.
  • 1900 : Les Armaillis (opéra)
  • 1903 : Peuple vaudois (musique de scène, pour le centenaire du canton de Vaud)
  • 1905 : Fête des vignerons
  • 1910 : Aliénor (musique de scène)
  • 1910 : La Nuit des quatre temps (musique de scène)
  • 1914 : Tell (musique de scène)
  • 1924 : Quatuor à cordes
  • 1927 : Fête des vignerons (livret de Pierre Girard)
  • 1937 : La Servante d'Evolène[4]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

  • Lausanne possède une avenue Gustave-Doret (entre l'avenue de Rhodanie et le lac Léman), sur décision municipale de 1970 à la demande des Chanteurs vaudois[3] ;
  • Lutry possède un quai Gustave-Doret ;
  • Vevey possède une avenue Gustave-Doret (entre le chemin de la Palud et la route de Saint-Légier)[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le patronyme « Doret » est en fait une forme raccourcie de « Matthey-Doret », « Matthey » étant souvent omis à partir de 1700 environ dans la branche de la famille de Gustave Doret (référence : https://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=fsj-003:1994:0::202)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Gustave Doret », sur la base de données des personnalités vaudoises sur la plateforme « Patrinum » de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne.
  2. a et b Helga M. Craubner, « Gustave Doret » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. a b c d et e Louis Polla, Rues de Lausanne, Lausanne, éditions 24 heures, , 191 p. (ISBN 2-8265-0050-3), p. 167-168
  4. « Gustave Doret (1866-1943) », sur musicologie.org (consulté le ).
  5. Google Maps

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Delphine Vincent, « Gustave Doret et le théâtre du Jorat », Passé simple, no 52,‎ , p. 25-27.
  • Delphine Vincent (dir.), Mythologies romandes : Gustave Doret et la musique nationale, Berne, .
  • Catherine Pillonel Bacchetta (mezzosoprano) et Adalberto Maria Riva (piano), Saisons du cœur : Gustave Doret et son temps : Musique de Gustave Doret, Gallo, coll. « CD 1608 ».

Liens externes[modifier | modifier le code]