Guillaume de Tanoüarn

Guillaume de Tanoüarn
Guillaume de Tanoüarn en 2010.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (61 ans)
Pseudonyme
Joël PrieurVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
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Ordres religieux
Directeur de thèse
Condamné pour
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Guillaume de Tanoüarn, né le , est un prêtre catholique français. Il est ordonné prêtre par Bernard Tissier de Mallerais en 1989, au séminaire d'Écône de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX).

En 2002, Guillaume de Tanoüarn est condamné en tant que directeur de la publication de Pacte pour diffamation, injures à caractère raciste et incitation à la haine raciale.

Exclu en 2004 de la FSSPX en raison de son soutien à Philippe Laguérie, il rejoint la pleine communion avec Rome en 2006 et cofonde l'Institut du Bon-Pasteur, avec le soutien du pape Benoît XVI. Figure du catholicisme traditionaliste, il est directeur du Centre Saint-Paul, rédacteur en chef d'Objections et de Monde & Vie et patron d'émission sur Radio Courtoisie. Il est également l'un des chroniqueurs réguliers du Club des Hommes en noir sur le site de L'Homme nouveau.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X[modifier | modifier le code]

Ordonné prêtre par Bernard Tissier de Mallerais le , au séminaire d'Écône de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, il est d'abord enseignant à l'institut Saint-Pie-X, à Paris. Il enseigne au Gabon, puis, de retour en France, fonde et dirige les revues Pacte et Certitudes. Cette dernière prendra plus tard le nom d'Objections, devenant ainsi l'une des plus importantes figures du mouvement traditionaliste catholique. La revue Certitudes « pour une catholicité baroque », interroge des adversaires comme Émile Poulat ou Alain de Benoist, et publie un dossier sur l’intégrisme, interviewant un grand-rabbin, un religieux musulman et un dignitaire franc-maçon. Selon René Monzat, Certitudes se montre plus prudente que d'autres publications intégristes sur le problème du gnosticisme[1].

De 1991 à 1995, il est curé de la chapelle Sainte-Thérèse à Compiègne. Il devient ensuite, pendant plusieurs années, vicaire à l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, principal lieu de culte de la Fraternité Saint-Pie-X à Paris.

Guillaume de Tanoüarn se dit maurrassien : « L'Action française n'est pas un parti. [...] Être d'Action française, c'est être français de toute sa conscience, c'est réaliser de toutes les consciences un héritage mental, moral et spirituel que nous n'avons pas choisi. »[2]

En 2004, il exprime publiquement sa désapprobation quant à l'exclusion de Philippe Laguérie de la Fraternité Saint-Pie-X[3]. Cette position lui vaut d'en être exclu à son tour. Il continue de diriger les revues Pacte et Certitudes, en exerçant son ministère à la chapelle Notre-Dame de Grâces, à Tournan-en-Brie. Il ouvre la même année, avec son ancien supérieur de district Paul Aulagnier, le Centre Saint-Paul dans le IIe arrondissement de Paris, qui propose chaque jour la messe tridentine, ainsi que des conférences hebdomadaires.

En , il lance la revue Objections, fusion de ses deux publications précédentes[4]. Sa ligne est résumée dans sa « supplique à Benoît XVI »[5].

De 2013 à 2016, puis, de nouveau, à partir de , il est chroniqueur dans l'émission Le Club des hommes en noir, animée par Philippe Maxence sur Radio Courtoisie, puis sur le site de L'Homme nouveau. Il participe à des débats sur le dialogue interreligieux, notamment avec Tareq Oubrou, Imam de Bordeaux. Depuis 2016, il anime également le Libre journal de Chrétienté, sur Radio Courtoisie. Il a, par ailleurs, écrit dans Minute sous le nom de plume « Joël Prieur »[6].

Institut du Bon-Pasteur[modifier | modifier le code]

Le , Tanoüarn est l'un des cinq cofondateurs de l'Institut du Bon-Pasteur (IBP)[7],[8], érigé de droit pontifical par Benoît XVI qui y a nommé l'abbé Laguérie supérieur[9].

Le , il soutient avec succès une thèse de doctorat en philosophie, à l'Université Jean-Moulin-Lyon-III, portant sur « les Prodiges de l'Analogie »[10], une synthèse de la pensée du cardinal Cajétan. Son directeur de thèse est le philosophe Bruno Pinchard[11]. Elle est publiée aux Éditions du Cerf (Cajétan : Le Personnalisme intégral, Éditions du Cerf, coll. « La Nuit surveillée », , 707 p., 22 cm (ISBN 978-2-204-08729-2)).

Il fait partie des membres de la rédaction du média en ligne Nouvelles de France, et est rédacteur en chef du bimensuel catholique Monde & Vie.

Guillaume de Tanoüarn est professeur de théologie au Séminaire Saint-Vincent-de-Paul à Courtalain.

D' à , il participe à l'occupation de l'église Sainte-Rita de Paris, dont la procédure de démolition est en cours et qu'a donc quittée la communauté gallicane qui en jouissait jusqu'alors[12]. Présenté par Jean-Yves Camus comme « un « prêtre en règle », un « esprit indépendant et original » », il apporte de l'aide aux jeunes qui protestent contre cette destruction[13], et intervient dans les médias pour soutenir cette cause[14]. À la prière de la communauté locale, il célèbre deux messes chaque dimanche[15]. Le , à la demande du nouveau propriétaire, les forces de police reprennent possession de l'église[16].

Condamnation judiciaire[modifier | modifier le code]

À la suite de l'envoi au Procureur de la République d'un exemplaire de la revue Pacte par Sylvain Garel, maire-adjoint de Paris, il est condamné en 2002, en tant que directeur de la publication, à 3 000 euros d’amende par le tribunal de grande instance de Paris pour diffamation, injures à caractère raciste et incitation à la haine raciale. De plus il doit payer un euro symbolique à la Ligue des Droits de l’Homme, partie civile. Il est reproché à Guillaume de Tanoüarn d'avoir laissé passer dans la revue Pacte un article d'un certain Claude Rousseau, indiquant que les Maghrébins sont des « benladenistes en herbe ». Les « Arabes envahissent Lutèce, Lugdunum ou Phocée, c'est la France qu'ils menacent d'étrangler ». Quant aux Juifs, ils sont des « financiers transnationaux », qu'il existe une « solidarité foncière entre ces deux mondes », une « collusion d'intérêts » pour affaiblir la France[17],[18].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

En tant que préfacier

  • Martin Buber, théoricien de la réciprocité, Alain de Benoist (auteur), Guillaume de Tanoüarn (préfacier) [20]
  • Ballade avec Saint Matthieu, Laurence Maugest (auteure), Guillaume de Tanoüarn (préfacier)
  • La damnation, mode d'emploi, Jean-Pierre Fontaine (auteur), Guillaume de Tanoüarn (préfacier)[21]
  • Catholiques et identitaires. De la Manif pour tous à la reconquête, Julien Langella (auteur), Guillaume de Tanoüarn (préfacier)[22]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Sur le FN et la droite extrême - Amitié entre les peuples », sur amitie-entre-les-peuples.org (consulté le )
  2. « Pourquoi je suis d'Action française », L'Action française hebdo,‎
  3. « Le droit de l'abbé Laguérie », Pacte, no 87,‎ (lire en ligne)
  4. Le site de la revue Objections
  5. Supplique au pape Benoît XVI
  6. Alain de Benoist : bibliographie, 1960-2010 : livres, articles, préfaces, contributions à des recueils collectifs, entretiens, littérature secondaire, Paris, Les Amis d'Alain de Benoist, , 467 p. (ISBN 978-2-9528321-4-4), p. 69.
  7. « Guillaume de Tanoüarn, Aleteia », sur Aleteia, (consulté le )
  8. « Quatre abbés lefebvristes historiques rallient Rome », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Guillaume de Tanoüarn, le philosophe de la fraternité », La Vie.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Cajétan ou les prodiges de l'analogie, Lyon, Université Jean Moulin, (présentation en ligne)
  11. Témoignage chrétien, édition du 13 septembre 2007
  12. « L'église Sainte Rita renaît dans le 11e arrondissement », sur Paris Tribune, (ISSN 2275-3869)
  13. « Un reportage de la Monde académie : La « Zad » sacrée de Sainte-Rita », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Évacuation de Sainte-Rita: "Il faut se mettre autour d'une table et arrêter de croire qu'il y a une fatalité dans la destruction de cette église", Abbé Guillaume de Tanoüarn » (consulté le )
  15. «Les églises doivent être protégées même si elles ne sont pas rentables», sur LEFIGARO, (consulté le )
  16. « l'église sainte-Rita en cours d'évacuation », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Biographie de Guillaume de Tanoüarn », sur Le Figaro.fr (consulté le ).
  18. Catherine Coroller, « Portrait : Vade retro soutanas », Libération, (consulté le ).
  19. « « Le Prix de la fraternité » de Guillaume de Tanoüarn », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  20. « Martin Buber, théoricien de la réciprocité », sur Via-Romana (consulté le )
  21. Jean-Pierre, … Impr. Acort Europe), La damnation : mode d'emploi : comment aller en enfer : pamphlet apologétique, Via Romana, impr. 2014 (ISBN 979-10-90029-88-0, OCLC 899367582, lire en ligne)
  22. Guillaume de Tanoüarn, Catholiques et identitaires : de la Manif pour tous à la reconquête, dl 2017 (ISBN 978-2-85652-394-0 et 2-85652-394-3, OCLC 1014181458, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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