Guillaume Philandrier

Guillaume Philandrier
Guillaume Philandrier, secrétaire de Georges d'Armagnac, dans ce portrait par le Titien.
Fonctions
Archidiacre
Saint-Antonin-Noble-Val
à partir de
Chanoine
Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Activités
Période d'activité

Guillaume Philandrier (latinisé en Philander), né à Châtillon-sur-Seine en 1505 et mort à Toulouse le [1], est un humaniste et ami de François Rabelais, qui fut chanoine de Rodez.

Biographie[modifier | modifier le code]

Élève de Jean Perelle, il fut secrétaire de l'évêque Georges d'Armagnac, ambassadeur de France à Venise. Il accompagna son maître à Venise et à Rome, où il étudia sous la direction de Sebastiano Serlio. On lui attribue la conception du fronton de la façade occidentale et de la tribune de la cathédrale Notre-Dame de Rodez[2].

Il est l'auteur de plusieurs commentaires d'œuvres de l'Antiquité, particulièrement les « Institutions oratoires » de Quintilien ; mais ce sont surtout ses commentaires sur le « De architectura » de Vitruve, intitulés « In decem libros M. Vitruvii Pollionis de architectura annotationes » (Rome, 1544) qui lui valent la célébrité. Plus qu'un commentaire, ce traité illustré propose une interprétation du texte qui fera école chez les architectes de la Renaissance ; en particulier, à côté des quatre ordres d'architecture (toscan, dorique, ionique, et corinthien), Philandrier introduit un ordre varronien. Philandrier reçut le droit de cité romain du pape.

C'est lors de son retour à Rodez que Philandrier embrassa l'état ecclésiastique. Il fut fait chanoine de la cathédrale, et archidiacre, mais n'obtient pas le transfert de ses fonctions à Toulouse, où Georges d'Armagnac était nommé archevêque. Philandrier mourut lors d'une visite à son ancien maître à Toulouse. L'archevêque lui fit ériger un mausolée dans son église.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Gulielmi Philandri Castilionii Galli civis Ro. in decem libros M. Vitruvii Pollionis De architectura annotationes : cum indicibus Graeco & Latino locupletissimis, Paris, 1545 (lire en ligne)
  • Vitruvii Pollionis de architectura libri decem ... omnibus omnium editionibus longe emendatiores, collatis veteribus exemplis : accesserunt, Gulielmi Philandri, Lyon, 1586 (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Philandrier, Guillaume (1505 - 18 février 1565) », sur Institut national d'histoire de l'art (France)
  2. Frédérique Lemerle, « Guillaume Philandrier et le frontispice de la cathédrale de Rodez », F. Lemerle, G. Toscano et Y. Pauwels (éd.), Les Cardinaux de la Renaissance et la modernité artistique, Villeneuve-d’Ascq, université de Lille-3 – CEGES, collection "Histoire de l'Europe du Nord-Ouest", 40, 2009, p. 121-134

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Caroline de Barrau-Agudo, Glorifier dans la pierre : nouvelles observations sur la production épigraphique de Guillaume Philandrier (1505-1565) à Rodez, Les cahiers de Framespa, 2010, no 5 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]