Groupe Roussitch

Groupe Roussitch
Image illustrative de l’article Groupe Roussitch
Image illustrative de l’article Groupe Roussitch

Idéologie Ultranationalisme russe
Rodnovérie
Irrédentisme russe
Panslavisme
Ukrainophobie
Néonazisme
Antisémitisme
Positionnement politique Extrême droite
Statut Actif
Fondation
Date de formation Juin 2014
Pays d'origine Drapeau de la Russie Russie
Fondé par Alexeï Miltchakov
Actions
Mode opératoire Infanterie
Zone d'opération Drapeau de l'Ukraine Ukraine
Période d'activité 2014-2015
Depuis 2022
Organisation
Chefs principaux Alexeï Miltchakov
Yan Petrovsky (POW)
Groupe relié Groupe Wagner
Mouvement impérial russe
Forces séparatistes de la guerre du Donbass
Guerre russo-ukrainienne

Le groupe de reconnaissance, de sabotage et d'assaut « Roussitch » (ou Rusich selon la transcription en anglais, en russe : Диверсионно-штурмовая разведывательная группа (ДШРГ) «Ру́сич» (Diversionno-chtourmovaïa razvedyvatelnaïa grouppa (DChRG) « Russitch »)) ou plus simplement groupe Roussitch, est un détachement de combat russe d'extrême droite qui prend part à la guerre russo-ukrainienne aux côtés des autoproclamées républiques populaires de Lougansk et de de Donetsk contre l'Ukraine, à la fois durant la guerre du Donbass de juin 2014 à juillet 2015, puis lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.

Historique[modifier | modifier le code]

Les premières traces de l'existence du groupe Russitch remontent à 2009 lorsqu'un campement pour l'entraînement des militants du groupe est établie par un néo-nazi de Saint-Pétersbourg, Alexeï Miltchakov alias Fritz[1].

Le groupe participe au conflit dans le Donbass dès juin 2014 en menant des opérations de reconnaissance et de sabotage sur les arrières des troupes ukrainiennes et a également joué un rôle important dans plusieurs batailles clés au début du conflit dans le Donbass. L'une des opérations les plus connues du groupe est la destruction du bataillon ukrainien Aïdar près des villages de Metalist et Tsvitni Pisky dans l'oblast de Louhansk le alors qu'une trêve venait d'entrer en vigueur[2],[3].

D'après les témoignages, les combattants de Russitch ont tendu une embuscade à la moitié d'une colonne d'Aidar qui retraitaient sur une autoroute tandis que des forces spéciales russes attaquaient le reste de l'unité[4].

Lors de l'automne 2014, le groupe Russitch participe également aux combats de l'aéroport de Donetsk aux côtés des bataillons Sparta et Somalie.

Le groupe est également engagé lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022. Sa présence est avérée début avril, où ses combattants sont transférés dans la région de Kharkiv où ils ont été photographiés près du village de Pletenevka[5].

En septembre 2022, le groupe se fait remarquer en publiant sur un compte Telegram des "conseils" sur la manière de torturer les prisonniers et de les assassiner[6].

Le 25 août 2023, Yan Petrovsky, l'autre leader de l'unité, est arrêté en Finlande[7],[8]

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Selon Miltchakov, Russitch se compose de Rodnovers nationalistes, volontaires de Russie et d'Europe et fonctionne comme un collectif fermé, et est une unité dans laquelle les nationalistes russes reçoivent une formation au combat.

Au moins un des membres du groupe polonais Zadruga a combattu dans le cadre de cette unité. Les unités se sont avérées être composées de membres de l'unité spéciale GROM, qui fait partie du Service fédéral de contrôle des drogues de la fédération de Russie, par exemple les frères Konstantin et Boris Voïevodine. Tous deux sont des nationalistes russes et natifs de Saint-Pétersbourg.

Un possible lien entre le Groupe Wagner et Russitch a été rapporté[9]. Le chef de Russitch, Alexeï Miltchakov, et Dmitri Outkine, le commandant nominal du groupe Wagner, ont servi dans la 76e division d'assaut aéroporté de la Garde[10].

L'équipement et l'armement des combattants du groupe est comparable à celui de l'infanterie russe[11].

Idéologie et symboles[modifier | modifier le code]

Le Russitch est généralement décrit comme d'obédience d'extrême droite et néo-nazie[12].

Néanmoins, certains chercheurs attirent l'attention sur le fait que le groupe n'a pas réellement d'idéologie clairement définie, mélangeant idées néo-nazie, néo-païenne, nationaliste, etc. [6]

Les symboles généralement affichés par le groupe sont les runes comme le Tiwaz, le Kolovrat (soleil à huit rayons), le Valknut ainsi que divers slogans rédigés sous forme de codes[13]. Le Russitch utilise également le drapeau impérial russe tricolore noir, jaune et blanc.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Говорит ангел смерти: Алексей Мильчаков, ДШРГ «Русич» » (consulté le )
  2. (uk) « Руни, православ'я та георгіївські стрічки. Що відомо про неонацистів у російській армії », BBC News Україна (consulté le )
  3. (ru) Цензор.НЕТ, « 5 сентября 2014 года - кровавая дата 24-го отдельного штурмового батальона "Айдар". ФОТОрепортаж », sur Цензор.НЕТ (consulté le )
  4. « Бійці "Айдару" потрапили у засідку російського спецназу, - джерело », sur web.archive.org,‎ (consulté le )
  5. (en) Tom Ball, « Rusich’s neo-Nazi mercenaries head for Kharkiv », The Times,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  6. a et b « En Ukraine, la milice russe néo-nazie Rusich encourage la torture des prisonniers ukrainiens », sur Geo.fr, (consulté le )
  7. « Le chef du DShRG "Rusich" Yan Petrovsky arrêté en Finlande », sur avia.pro,
  8. « Finland Detains Russia War Commander Linked to Wagner, Media Say », sur bloomberg.com,
  9. (en) « Wagner Group Contingent Rusich on the Move Again », sur New America (consulté le ).
  10. https://www.newamerica.org/international-security/reports/inquiry-murder-hamdi-bouta/
  11. (en) War Noir, « Operations and Weapons Profile of Russia's Controversial Rusich Reconnaissance, Sabotage, and Assault Group », sur www.militantwire.com (consulté le )
  12. (en-GB) Mark Townsend, « Russian mercenaries in Ukraine linked to far-right extremists », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  13. (uk) « Руни, православ'я та георгіївські стрічки. Що відомо про неонацистів у російській армії », BBC News Україна,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]