Gouvernement Van Houtte

Gouvernement Van Houtte

Royaume de Belgique

Roi Baudouin
Premier ministre Jean Van Houtte
Formation
Fin
Durée 2 ans, 3 mois et 8 jours
Composition initiale
Coalition
Femmes 0
Hommes 16
Représentation
Chambre des représentants
108  /  212
Sénat
54  /  106
Drapeau de la Belgique

Le gouvernement Van Houtte, du nom de son premier ministre, Jean Van Houtte, a exercé le pouvoir exécutif en Belgique du au . Il était uniquement constitué de sociaux-chrétiens.

Le gouvernement Pholien était tombé à la suite de la perte de crédit grandissante du Premier ministre et aux divisions internes du PSC-CVP. Pourtant, la nouvelle équipe dirigée par Jean Van Houtte consiste en un remaniement ministériel très limité : presque tous les ministres (14 sur 16) du gouvernement Pholien sont présents, y compris Joseph Pholien.

La deuxième guerre scolaire, ouverte sous le gouvernement Pholien, continue. Une loi est ainsi votée en 1953 au sujet de l'enseignement technique (alors essentiellement développé dans l'enseignement libre) : l'État s'engage à ne prendre d'initiatives à ce sujet qu'après les provinces et les communes ; si le gouvernement se justifie en expliquant que les pouvoirs locaux connaissent mieux la situation locale que l'État, l'opposition socialiste y voit surtout une manière de réduire le rôle de l'État en matière d'enseignement.

L'augmentation polémique de la durée du service militaire sous le gouvernement précédent (12 à 24 mois) continue de susciter de vives protestations, notamment dans les casernes. Le gouvernement, afin d'apaiser les esprits, propose d'autoriser le retour des miliciens chez eux après 21 mois. Pour l'opposition socialiste, ce n'est cependant pas assez. La question militaire sera un des enjeux des élections de 1954[1].

Composition[modifier | modifier le code]

Ministère Nom Parti
Premier ministre Jean Van Houtte Social-chrétien
Ministre des Affaires étrangères Paul Van Zeeland Social-chrétien
Ministre de la Justice Joseph Pholien Social-chrétien
Ministre des Communications Paul-Willem Segers Social-chrétien
Ministre des Travaux publics Oscar Behogne Social-chrétien
Ministre de l'Instruction publique Pierre Harmel Social-chrétien
Ministre de la Santé publique et de la Famille Alfred De Taeye Social-chrétien
Ministre des Affaires économiques et des Classes moyennes Jean Duvieusart Social-chrétien
Ministre des Colonies André Dequae Social-chrétien
Ministre de la Défense nationale Etienne De Greef technicien
Ministre de l'Intérieur Ludovic Moyersoen Social-chrétien
Ministre du Commerce extérieur Joseph Meurice Social-chrétien
Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale Geeraard Van Den Daele Social-chrétien
Ministre de l'Agriculture Charles Héger Social-chrétien
Ministre des Finances Albert-Édouard Janssen Social-chrétien
Ministre de la Reconstruction Albert Coppé Social-chrétien


Remaniements[modifier | modifier le code]

  • démission d'Albert Coppé, ministre de la Reconstruction.
  • André Dequae est nommé ad interim aussi ministre de la Reconstruction.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dujardin et Dumoulin 2008, p. 36-41 ; 62-66.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vincent Dujardin et Michel Dumoulin, L'union fait-elle toujours la force ? : 1950-1970, Bruxelles, Le Cri, coll. « Histoire / Nouvelle Histoire de Belgique », , 256 p. (ISBN 9782871064800)