Gouvernement Rhodri Morgan (2)

Gouvernement de Rhodri Morgan II

6e exécutif dévolu du pays de Galles

Description de cette image, également commentée ci-après
Photographie d’une partie du cabinet.
Reine Élisabeth II
Premier ministre Rhodri Morgan
Élection
Législature IIIe
Formation
Fin
Durée 2 ans, 4 mois et 20 jours
Composition initiale
Coalition One Wales (en)
Parti politique Labour et Plaid Cymru
Ministres 1 vice-premier ministre
7 ministres
1 conseiller général
4 vice-ministres
Représentation
Assemblée Labour
26  /  60

Plaid
15  /  60
Chef de l'opposition Nicholas Bourne
Drapeau du pays de Galles

Le second gouvernement de Rhodri Morgan, surnommé « le gouvernement One Wales », est le sixième exécutif gallois dévolu entre le et le , sous la IIIe législature de l’Assemblée nationale du pays de Galles.

Il est dirigé par Rhodri Morgan, chef du Labour, avec comme adjoint Ieuan Wyn Jones, chef de Plaid Cymru, ayant conclu un accord gouvernemental : le One Wales (en). Les dirigeants sont ainsi à la tête d’une majorité absolue au sein de la chambre élue en . Il succède au premier gouvernement Morgan (2007) et précède le premier gouvernement Jones (2009-2011).

Histoire[modifier | modifier le code]

Contexte politique[modifier | modifier le code]

Après les élections générales de l’Assemblée de , le Labour détient de nouveau le plus grand contingent parlementaire — 26 des 60 membres de l’Assemblée — mais la IIIe législature est dépourvue de partis ayant la majorité absolue. À quelques jours d’une potentielle dissolution de l’Assemblée nationale du pays de Galles, Rhodri Morgan est réinvesti comme premier ministre le . Le , il forme un gouvernement minoritaire composé de ministres et vice-ministres travaillistes[1],[2],[3].

Deux projets de coalition où Plaid Cymru joue un rôle central sont envisagés. Le premier, dit « coalition arc-en-ciel » et All-Wales Accord, aurait consisté en une alliance politique entre Plaid, les Conservatives et les Liberal Democrats, les trois plus grands groupes politiques de l’Assemblée après le Labour. Dans un premier temps rejeté par le conseil exécutif des démocrates-libéraux le , il doit être soumis au vote en conseil exécutif et en conseil national de Plaid Cymru. Le second projet de coalition, décrit comme une « option à la néo-zélandaise », serait un partenariat entre Plaid et le Labour voire avec les Liberal Democrats garantissant un soutien dans les votes-clés avec un programme gouvernemental en échange[1],[4],[5],[6].

Des discussions entre Plaid et le Labour se poursuivent dans le courant du mois de juin et la tenue d’un référendum pour que les pouvoirs de l’Assemblée soient similaires à ceux du Parlement écossais devient une pierre angulaire du projet. Le , les deux chefs de parti — Rhodri Morgan (Labour) et Ieuan Wyn Jones (Plaid) — annoncent avoir trouvé un accord et publient le document One Wales (en) détaillant les propositions gouvernementales[6],[7].

L’accord de coalition est approuvé par les membres du Labour par 78,43 % voix pour le dans une conférence spéciale du parti. Le lendemain, Plaid, dans un conseil national, adopte par 225 voix pour et 18 contre le One Wales. Le , Rhodri Morgan annonce que Ieuan Wyn Jones partage ses fonctions en tant que vice-premier ministre et se fait représenter par ce dernier au 90e anniversaire de la bataille d’Ypres (Belgique)[8],[9],[10].

Mise en place et évolution du cabinet[modifier | modifier le code]

Le , les membres du cabinet et les vice-ministres sont nommés par Rhodri Morgan. Le gouvernement compte alors 7 ministres dont 3 issus de Plaid Cymru, un conseiller général travailliste ainsi que 4 vice-ministres dont un membre de la formation nationaliste galloise. Le conseiller général est approuvé par l’Assemblée le suivant[11],[α].

Alors que le ministre du Patrimoine Rhodri Glyn Thomas est rentré dans un pub avec un cigare allumé malgré l’interdiction de fumer dans les lieux publics, il propose sa démission à Rhordi Morgan dans une lettre du . Il est remplacé par un autre membre de Plaid, Alun Ffred Jones, qui prend le poste de ministre de la Culture, du Patrimoine, de la Langue galloise et du Sport le suivant[12],[13].

Quelques jours après avoir fêté ses 70 ans, le premier ministre annonce le qu’il démissionnera prochainement de son poste et qu’il quittera également sa fonction de chef du Labour. Le , Carwyn Jones, membre du gouvernement, prend la tête du parti travailliste, et le suivant, il est nommé premier ministre par les membres de l’Assemblée. Le mandat du gouvernement prend alors fin et le lendemain, le premier gouvernement de Carwyn Jones est formé[14],[15],[16],[17].

Statut[modifier | modifier le code]

Intitulé gouvernemental[modifier | modifier le code]

Au sens de la disposition 45 du Government of Wales Act 2006, l’exécutif désormais séparé de l’Assemblée nationale du pays de Galles est appelé le « gouvernement de l’Assemblée galloise » (Welsh Assembly Government en anglais et Llywodraeth Cynulliad Cymru en gallois), le nom que le cabinet de l’Assemblée avait choisi de s’attribuer depuis 2002 bien que cette prérogative ne lui soit pas octroyée dans le Government of Wales Act 1998[β],[18],[γ].

Postes ministériels[modifier | modifier le code]

Chaque membre du gouvernement de l’Assemblée galloise prend rang selon l’ordre hiérarchique ministériel établi[δ] :

  1. Le premier ministre (First Minister en anglais et Prif Weinidog en gallois)[a] ;
  2. Le « vice-premier ministre » (Deputy Fist Minister en anglais et Dirprwy Brif Weinidog en gallois)[b] ;
  3. Les ministres (Ministers en anglais et Ggweinidogion en gallois)[c] ;
  4. Le conseiller général (Counsel General en anglais et Cwnsler Cyffredinol en gallois)[d] ;
  5. Les vice-ministres (Deputy Ministers en anglais et Dirprwy Weinidogion en gallois)[e].

Composition[modifier | modifier le code]

Cabinet[modifier | modifier le code]

Les ministres du cabinet sont nommés le . Carl Sargeant, en qualité de whip en chef, y siège[11].

Bien que désigné dans cette fonction depuis le , Carwyn Jones est formellement nommé conseiller général le par l’Assemblée[11],[α].

Rhodri Glyn Thomas, ministre du Patrimoine, démissionne de sa fonction le . Alun Ffred Jones le remplace à partir du suivant en tant que ministre de la Culture, du Patrimoine, de la Langue galloise et du Sport[12],[13].

Poste Identité Mandat Parti
Premier ministre
First Minister
Rhodri Morgan Labour
Vice-premier ministre
Deputy First Minister
Ieuan Wyn Jones Plaid
Ministre de l’Économie et du Transport
Minister for Economy and Transport
Ministre des Finances et de la Prestation du service public
Minister for Finance and Public Service Delivery
Andrew Davies Labour
Ministre de la Justice sociale et du Gouvernement local
Minister for Social Justice and Local Government
Brian Gibbons Labour
Ministre de l’Éducation, des Enfants et des Jeunes
Minister for Education, Children and Young People
Jane Hutt Labour
Ministre des Affaires rurales
Minister for Rural Affairs
Elin Jones Plaid
Ministre de la Santé et des Services sociaux
Minister for Health and Social Services
Edwina Hart Labour
Ministre de la Durabilité et du Logement
Minister for Sustainability and Housing
Jane Davidson Labour
Ministre de la Culture, du Patrimoine, de la Langue galloise et du Sport[f]
Minister for Culture, Heritage, Welsh Language and Sport
Rhodri Glyn Thomas Plaid
Alun Ffred Jones Plaid
Ministre des Affaires d’assemblée et de la Communication
Minister for Assembly Business and Communication
Carwyn Jones Labour
Conseiller général et chef parlementaire
Counsel General and Leader of the House
Titulaire d’un poste ayant des dispositions particulières pour être membre du cabinet
Whip en chef
Chief Whip
Carl Sargeant Labour

Vice-ministres[modifier | modifier le code]

Les vice-ministres sont nommés le [11].

Poste Identité Mandat Parti
Vice-ministre des Services sociaux
Deputy Minister for Social Services
Gwenda Thomas Labour
Vice-ministre du Logement
Deputy Minister for Housing
Jocelyn Davies Plaid
Vice-ministre des Compétences
Deputy Minister for Skills
John Griffiths Labour
Vice-ministre de la Régénération
Deputy Minister for Regeneration
Leighton Andrews Labour

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Au sens de la disposition 46 du Government of Wales Act 2006[ε].
  2. Le titre de vice-premier ministre de nouveau créé le n’est pas reconnu par le Government of Wales Act 2006 ni par le règlement intérieur de l’Assemblée.
  3. Au sens de la disposition 48 du Government of Wales Act 2006[ζ].
  4. Au sens de la disposition 49 du Government of Wales Act 2006[η].
  5. Au sens de la disposition 50 du Government of Wales Act 2006[η].
  6. Titré « ministre du Patrimoine » (Minister for Heritage) avant le .

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Vaughan Roderick, « Labour-led assembly “most likely” », BBC News,‎ (lire en ligne).
  2. « Morgan makes promise to “listen” », BBC News,‎ (lire en ligne).
  3. « New cabinet will “build bridges” », BBC News,‎ (lire en ligne).
  4. « Plaid says deal back on the table », BBC News,‎ (lire en ligne).
  5. Patrick Wintour, « Lib Dems reject Welsh deal and let in Labour », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  6. a et b Adrian Browne, « How likely is the Lab-Plaid deal? », BBC News,‎ (lire en ligne).
  7. « Details of Labour-Plaid agreement », BBC News,‎ (lire en ligne).
  8. « Labour agrees historic coalition », BBC News,‎ (lire en ligne).
  9. « Labour-Plaid coalition is sealed », BBC News,‎ (lire en ligne).
  10. « Jones confirmed as deputy leader », BBC News,‎ (lire en ligne).
  11. a b c et d « Three Plaid ministers in cabinet », BBC News,‎ (lire en ligne).
  12. a et b « Cigar blunder minister quits job », BBC News,‎ (lire en ligne).
  13. a et b « New heritage minister announced », BBC News,‎ (lire en ligne).
  14. « Morgan is stepping down as leader », BBC News,‎ (lire en ligne).
  15. « Jones is new Welsh Labour leader », BBC News,‎ (lire en ligne).
  16. « Jones nominated as first minister », BBC News,‎ (lire en ligne).
  17. « Carwyn Jones reveals new cabinet », BBC News,‎ (lire en ligne).
  18. Robert Hazell, The State of the Nations 2003: The Third Year of Devolution in the United Kingdom, Exeter, Imprint Academic, , 310 p. (ISBN 978-0-907845-49-2), p. 21-23.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]