Goderville

Goderville
Goderville
Le Vieux château.
Blason de Goderville
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Communauté de communes Campagne de Caux
(siège)
Maire
Mandat
Frédéric Carlière
2020-2026
Code postal 76110
Code commune 76302
Démographie
Gentilé Godervillais, Godervillaises
Population
municipale
2 839 hab. (2021 en augmentation de 0,18 % par rapport à 2015)
Densité 356 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 38′ 49″ nord, 0° 21′ 59″ est
Altitude Min. 97 m
Max. 134 m
Superficie 7,98 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Goderville
(ville isolée)
Aire d'attraction Le Havre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Romain-de-Colbosc
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Liens
Site web goderville.com

Goderville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Située en Seine-Maritime entre Le Havre et Fécamp, son code postal est 76110.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

  • Moyenne annuelle de température : 10,2 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,3 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,5 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 970 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,6 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1960 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records GODERVILLE (76) - alt : 119 m 49° 38′ 36″ N, 0° 22′ 12″ E
Records établis sur la période du 01-01-1960 au 04-01-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,8 1,5 3,4 4,7 8,1 10,8 12,7 12,8 10,4 8 4,7 2,3 6,8
Température moyenne (°C) 4,4 4,7 7,2 9,1 12,7 15,4 17,6 17,6 14,9 11,7 7,7 4,9 10,7
Température maximale moyenne (°C) 7,1 7,8 10,9 13,6 17,3 20,1 22,5 22,4 19,4 15,4 10,8 7,5 14,6
Record de froid (°C)
date du record
−17
08.01.1985
−15
12.02.12
−8,8
03.03.1965
−3,5
06.04.1986
−1,6
03.05.1981
1,5
02.06.1962
2,5
05.07.1965
4,6
31.08.1978
2
30.09.18
−3
28.10.03
−6
14.11.1965
−13,1
29.12.1962
−17
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
16
01.01.22
22,6
28.02.1960
24,3
30.03.21
27
21.04.18
30,3
27.05.05
35
21.06.17
41,1
25.07.19
38
08.08.20
33,8
02.09.1961
26,2
01.10.11
19,5
01.11.15
18
05.12.1967
41,1
2019
Précipitations (mm) 107,9 79,1 81,8 69,2 73,9 74,4 66,1 77,4 92,6 130,1 127,3 129,9 1 109,7
Source : « Fiche 76302002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Goderville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Goderville, une unité urbaine monocommunale[11] de 2 851 habitants en 2017, constituant une ville isolée[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,9 %), zones urbanisées (17 %), prairies (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Goderville apparaît en 875 sous la forme Godardi villa[17], sur une charte du roi Charles le Chauve, concernant le dénombrement des biens appartenant au chapitre de Rouen[18].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » ou plutôt, dans ce cas, de « village », dont le premier élément Goder- représente le nom de personne Godard[19], anthroponyme d'origine germanique occidentale Godhard (vieux haut allemand Godahard[20]). Il se perpétue dans les noms de famille Godard et Godart.

L'identification à la mention précoce de 875 est contestée par François de Beaurepaire qui ne se fie qu'aux attestations du XIIe siècle du type Godarvilla[19] et parle au contraire d'une formation toponymique en -ville « particulièrement tardive »[19]. En effet, selon lui, le bourg doit son nom à un certain Godard de Vaus, mais il ajoute toutefois que d'autres Godard ont pu précéder ce dernier[19], à savoir ses ancêtres, puisqu'il était d’usage de donner le même nom que celui du père à un fils ou, du moins, à un descendant direct.

La paroisse de Crétot (Cresetot 1180) a été rattachée à Goderville[19] en 1825. Il s'agit d'une formation toponymique norroise en -tot, du vieux norrois topt, toft ayant le sens de « site d'une ferme, emplacement, ancien établissement rural », dont le premier élément Crese-, sans doute *kres(a)- / *kris(a)- à l'origine est inexpliqué, bien qu'il semble se retrouver dans Critot (Crescetot 1074, Cristot XIe siècle), Cristot (Calvados, Cressetot 1082)[21] et Christo (Manche, également Christot, Cristot).

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Une voie romaine[22] reliait Lillebonne (Juliobona) et Étretat et passait par Goderville[23]. Le trajet suivait Bréauté, Versailles, Goderville (La Fosse aux Precheux), Bretteville (La Chaussée), Gerville et Maniquerville (le marché aux raies, au croisement avec la voie romaine de Harfleur à Fécamp), Les Loges (La Grande Rue), Bordeaux, Saint-Clair et Etretat[24].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Goderville semble devoir son origine aux défrichements pratiqués aux XIe et XIIe siècles dans la forêt de Fécamp qui s'étendait jusque-là. Au XIIe siècle, l'Archevêque de Rouen, Hugues III d'Amiens, concéde aux moines de Fécamp le droit de tenir canoniquement les églises qui seraient élevées dans cette forêt, ainsi que celles de Goderville et de Villainville déjà édifiées. La paroisse est créée dans un essart en 1155 et sa fondation est attribuée à Godard des Vaux, justicier du Roi entre 1154 et 1158[25]. L'un des premiers habitants de Goderville qui nous soit connu est Gautier le Forestier de Goderville, cité comme témoin en l'an 1210 dans une charte de vente du ténément (terre tenue d'un seigneur) par Guillaume Martel aux religieux du Valasse.

En 1204, le roi de France Philippe Auguste confisque la Normandie et la rattache au domaine royal[26]. Goderville est un plein fief de hauberttenu du duc de Normandie, dont l'une des principales résidences est située à Fécamp (l'ancien palais des ducs de Normandie[25]).

Les Godard de(s) Vaulx (ou Vaus) sont seigneurs du fief jusqu'en 1482, date à laquelle ils s'allient par mariage aux Roussel. La famille Godard des Vaux parait avoir été très nombreuse au XIIe et XIIIe siècles . Godard et Richard des Vallées (de Vallibus) assistent comme témoins en 1157 aux assises tenues à Bayeux par Rotrou, évêque d'Evreux et Richard de Saint Valery. Godard de Valz figure également à l'échiquier de Caen, tenu la même année. Dans une charte délivrée en 1170 par Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, on trouve un Godard de Vaux, qui intervient en faveur des religieux de Saint-Evroult. Ayant accordé aux moines du Valasse la franchise de son marché de Goderville, le duc Richard, roi d'Angleterre, confirme l'abbaye du Valasse dans sa possession de ce droit par une charte en 1190.

Raoul et Robert des Vaux (de vallibus) sont portés sur les rôles de l'Echiquier en 1190. En 1200, Robertus de Godarvilla est témoin dans une charte de l'abbaye de Fécamp. Vers cette même année, Godard des Vaux et son fils Guillaume, clerc, auraient étés les héros d'un miracle survenu par la vertu du précieux sang de Fécamp, dont une parcelle avait été dérobée par le moine apostolat Vautier.

La guerre de Cent Ans[27] oppose de 1337 à 1453, la dynastie des Plantagenêt à celle des Capétiens. Celle-ci est entrecoupée de trêves plus ou moins longues. Un journalier de Goderville, Robin Desloges, cité dans un acte de rémission en 1425, déclare qu'il y a alors dans cette paroisse "XII mesnages ou environ". Les anglais menent de nombreux raides sur la France que l'on chevauchées, le roi d'Angleterre débarque dans la région en 1415 et à pour but de s'emparer de la région, mais le siège d'Harfleur lui à couté trop d'hommes, il s'en va pour Calais et lors de sa traversée il bat l'Ost royale à la bataille d'Azincourt. Les anglais reviennent en 1417 soit 2 ans plus tard. Leur objectif s'emparer de la Normandie, il attaque Caen puis se tourne vers la seine maritime et metent le siège devant Rouen qui tombe après cinq mois de siège. Ils pacifient la région et par acte du 5 mai 1420, Henri V confisque la seigneurerie de Goderville au profit d'un de ses fidèles, Henri John. Peu de temps, un autre anglais Jean Zieberth, est seigneur de Goderville. En 1424 les français aidés par les écossais tentent de reprendre la Normandie mais sont défait à la bataille de Verneuil. Les français résistent encore au Mont Saint-Michel. Leur retour dans la région intervient après l'exploit de la pucelle Jeanne d'Arc. Après sont arrestation et sont exécution en 1431 des troupes françaises stationnent dans la région. Le duc Jean II d'Alençon opère dans le sud des attaque sur les anglais mais il faut attendre la campagne de Normandie, pour que la région passe définitivement côté français.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

En 1449, l'armée de Charles VII reprend la Normandie. En 1482, Nicolas Roussel devient seigneur de Goderville, par son mariage avec Guillemette le Macheerier, fille d'écuyer. La famille Roussel conserve le fief de Goderville jusqu'à la fin de l'ancien régime[28]. Nicolas Roussel, puis "de Roussel", écuyer puis chevalier, Seigneur de Godarville, sert de bonne heure dans la gendarmerie. Dès son plus jeune âge, il y est archer. Adulte, il est considéré comme "bon gendarme" et il y est très estimé. Plus âgé, il se retire dans sa maison et seigneurerie de Godarville où il vit noblement, "suivant le Ban du Roi ainsi que les Nobles du Pays". Nicolas de Roussel est fait chevalier par François Ier le 14 mars 1515 à Paris.

Histoire des seigneurs Roussel de Goderville et de Puisseguin

Au nord de l'église se trouve le château, édifice en briques, pierres et silex, construit par Nicolas de Roussel entre la fin du XVe siècle et le début du XVIe. Il était autrefois entouré d'eau et muni d'un pont-levis. Une ancienne partie de ce fossé est appelée "la mare au vivier".

Malgré les guerres extérieures, la première moitié du XVIe siècle est une période relativement heureuse mais à peine le bourg de Goderville s'est-il relevé de ses ruines, qu'un autre fléau jette la consternation parmi ses habitants. Le , un incendie se produit, détruisant les maisons baties en bois et couvertes en chaume, à l'exception de l'église, du manoir seigneurial et du manoir de Réville, couverts en tuile plate. Les gordervillais assistent impuissants à la destruction de leurs biens. Ils adressent alors une requête aux États de Normandie le 26 novembre : le feu, disent-ils, a détruit "leurs maisons, écritures, biens, grains, bestiaux et marchandises". Le mal causé est promptement réparé. Non seulement la population atteint les 96 feux[29] qu'elle comptait au XIVe siècle mais elle sera de 122 feux vers 1774, soit environ 610 habitants.

Le 13 juillet 1597, le bourg de Goderville est désigné pour rassembler les soldats du régiment du sieur Boniface, suivant le commandement du roi. C'est sans doute à cette occasion que Jean de Roussel arme les hommes de la vicomté.

Entre 1571 et 1789, la vicomté de Montivilliers[30] regroupe deux branches : la Sergenterie de Harfleur-St Romain et la Sergenterie de Montivillers et Goderville, dite "sergenterie du Plaid de l'Epée". Un commis assermenté est chargé de récolter tous les dus au roi, sous l'autorité du possesseur de la sergenterie (métier semblable à celui des huissiers aujourd'hui). Une lettre patente de mars 1651 érige Goderville en baronnie.

Pendant la guerre de sept ans[31], Goderville aurait été le centre de ralliement des troupes de la Haute-Normandie, au cas où les anglais, dans une tentative pour prendre Le Havre à revers, débarqueraient à Etretat. Des bataillons réguliers y cantonnent à différentes reprises. Les habitants de Goderville et des alentours peuvent également être appelés à repousser toute tentative de débarquement. À cet effet, ils sont armés et équipés pour surveiller les côtes de jour comme de nuit. Goderville fait partie de la capitainerie de Fécamp dont Epreville est le lieu de rassemblement. Une compagnie de fusilliers doit pouvoir être fournie par les paroisses de Goderville, Annouville, Bénouville, Bretteville, Auberville, Cretot, Imauville, Écrainville et Sausseuzemare[32].

Agriculture et commerce. Goderville, a toujours été un centre agricole important[33]. Les cultures étaient réalisées selon un assolement triennal : le premier compost est chargé de froment, de méteil (mélange de froment et de seigle) et de seigle destiné à faire des liens pour la moisson. Le second reçoit de l'orge et de l'avoine, dont une partie est ensemencée avec du trèfle. Le troisième est consacré à la culture des pois, de la vesce, du lin et des pâturages. Le lin était, et reste, une culture intensive sur les terres du canton de Goderville. La Normandie est aujourd'hui le premier producteur de lin au monde, en particulier sur les terres du Pays de Caux. Il y est cultivé par rotation tous les sept ans avec d’autres cultures.

Les origines du marché de Goderville remontent au XIIe siècle[33]. Au XVIIIe siècle, le commerce du marché de Goderville est considérable, par la quantité de grains, de lin, de fil de lin qu'y s'y vend et par le nombre des merciers, drapiers, quincailliers, marchants de toiles et débitants qui viennent y étaler. Une halle est spécialement affectée à la vente des toiles de lin que l'on file aux environs. Le puits seigneural se trouve au milieu de la place du marché[34].

Les foires : une foire renommée se tenait tous les ans le jour de la Sainte Madeleine[33], patronne de la paroisse. Nicolas de Roussel, pour procurer de plus grands avantages à ses vassaux et à leurs voisins, en demande trois autres au Roi, à qui il argumente que "sa terre de Goderville, qui était une belle seigneurerie et d'un grande étendue, l'une des plus belles du Pays de Caux, était venue en grande ruine et désolation à l'occasion des geurres et divisions". Il les obtient en février 1483, en retour des services qu'il a rendus au Roi : le jour de la Saint Jacques et Saint Christophe, de Saint Maur et de mi-carême. Ces 4 foires ont fait jadis la richesse de Goderville Des lettres patentes de Henri IV, données à Paris en juillet 1604, prolongent pendant 3 jours la durée de la Madeleine, où se fait un commerce considérable de chevaux, de vaches, de porcs et de moutons. Selon un proverbe, les cauchois viennent à Goderville chercher la méridienne à la Saint Jacques (1er mai) et l'y reportent à la Madeleine (22 juillet), voulant dire par là que la sieste n'était permise qu'entre ces deux dates. En 1734, on estime le nombre de chevaux vendus à 900. Ce chiffre en fait la première foire de l'élection de Montivilliers et la seconde de la généralité de Rouen. Aux trois autres foires, se vendent 400 chevaux le 1er mai, 350 le 15 janvier et 600 à la mi-carême, soit un transit annuel de 2 250 chevaux.

Révolution française[modifier | modifier le code]

La commune de Goderville est créée en 1793 dans le département de la Seine inférieure[35].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Halle au blé : vers 10 heures, la cloche de la halle sonne et annonce aux meuniers et aux grainetiers qu'ils peuvent entrer
La place du marché au XIXe siècle

La population de Goderville double au début du XIXe siècle car Crétot est relié à Goderville par ordonnance royale le 22 juin 1825[36]. On y compte 610 habitants en 1793, 1305 en 1841, 1486 en 1911. Goderville, jusqu'alors un village, devient un bourg important.

Maupassant a rendu célèbre le marché de Goderville par sa nouvelle "La ficelle"[37]. Au XIXe siècle, les habitants du canton se rendent dans ce gros bourg cauchois pour y vendre beurre, œufs, volailles, blé ou laine. Vers 1830, marché et foire se tiennent près de l'ancienne église. Lors du second empire, la construction de l'église actuelle, des grandes halles et de la halle à l'avoine témoignent de l'essor du bourg et son rôle cantonal. Les foires aux chevaux de la mi-carême attirrent des marchands boulonnais, alsaciens ou bourguignons et tous les cultivateurs des environs, qui affluent vers le marché, venant d'Écrainville, Sausseuzemare, Bretteville, Grainville, Bréauté, Bornambusc ou Manneville. On marchande sur place mais on règle ensuite l'affaire à l'Hôtel du Bras d'or ou à l'Hôtel de Rouen, dont les cours sont transformées en parcs de stationnement pour voitures à cheval. Alors, l'acheteur sort son énorme portefeuille car on paie comptant en espèces, puis l'on joue la traditionnelle partie de dominos puis on déjeune. Les femmes arrivent au marché avec leurs paniers et il s'agit de vendre au meilleur prix œufs, beurre, poulets et autres produits comestibles aux acheteurs, grossistes, crémiers ou épiciers, du Havre, Fécamp ou des environs. Et puis, l'argent obtenu, on fait son marché et on achète, en marchandant, les fruits, le poisson, la viande ou quelques vêtements nécessaires à la famille. C'est dans ce cadre et cette ambiance que parait la nouvelle de "La Ficelle" le 25 novembre 1883 dans "Le Gaulois". Les personnages campés par Maupassant sont Maïtre Hauchecorne de Bréauté, Fortuné Houlbréque, riche laboureur de Manneville, Malandain le bourrelier et Jourdain l'aubergiste, tous deux de Goderville. On voit aussi Maïtre Breton cultivateur et son valet de ferme Marius Paumelle, qui demeurent à Ymauville.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Usine de teillage et rouissage de l'ingénieur Feuillette

Goderville, terre de lin et d’expérimentations[38]. On cultive largement le lin à Goderville depuis des siècles. Au XIXe siècle-début XXe siècle, des courtiers belges et des marchands de lin visitent la région chaque année en juin. Ils achètent sur pied les plus beaux champs qu’ils rencontrent. Au moment de la récolte, si l’arrachage répond à leurs espérances, ils s’exécutent sans difficulté. Si par contre, l’orage ou la grêle ont abîmé la récolte, les acheteurs annulent leur commande.

À la suite de la Première Guerre mondiale, la production du lin en Normandie décline, passant de 3 601 hectares en 1902 à 1 165 hectares en 1919. La Russie, grand fournisseur de l’industrie linière en Normandie avant la guerre, ne peut plus fournir car les ports de la Baltique ont souffert de la guerre.

Le routoir, bassin de rouissage du lin

Pourtant, les besoins sont immenses, car tous les stocks de fils et de tissus ont été épuisés au cours de ces cinquante-deux mois, où toute fabrication a été interrompue. On cherche donc à augmenter les surfaces et à travailler la matière première, par de nouvelles méthodes de rouissage et de teillage pour un obtenir un meilleur rendement, en créant sur les lieux de production, des lineries agricoles ou industrielles.

C’est ainsi qu’à la veille de la guerre, en Normandie, un ingénieur, M. Feuillette, installe une première linerie, en 1913 à Goderville, pour pratiquer le travail du lin d'après ses procédés scientifiques présentés en juin 1911 auprès du Comité Linier de France et du Comité de Filature et Tissage de la Société. Il achète le terrain situé sur la route de Sausseuzemare à Madame Blot, propriétaire de la ferme de Réville.

Le lin en fleurs

L’usine comprend trois hangars : le plus grand abrite le battage du lin, les machines nécessaires à la mise en bonjeaux, la cuve de rouissage, l’essoreuse. Le second bâtiment contient le séchoir, la teilleuse. Le troisième comprend la machinerie, le bureau du directeur et le logement du gardien.

Une fois installé, M. Feuillette démontre la réelle valeur, pratique et économique, du procédé naturel de rouissage bactériologique, d'une extrême simplicité, ne demandant que six jours environ et très peu de main-d’œuvre, avantage considérable au moment de cette période de conflit.

Lin arraché, en cours de rouissage en plein air

Le rouissage est une fermentation bactérienne[39], décomposant l’enveloppe des fibres de cellulose du lin. Ces opérations naturelles sont toutes effectuées dans l'usine, sans dépendre des conditions météorologiques. L’usine commence à fonctionner en avril 1914 et toute la filasse fabriquée à Goderville à titre démonstratif, est achetée par la « York Street Flax Spinning Cy », de Belfast, la plus ancienne et l'une des plus importantes filatures au monde. La démonstration que le lin peut être traité à n'importe quelle époque de l'année, quel que soit le temps pour le transformer en filasse de toute première qualité en une dizaine de jours et sans aucun transport a été faite àdans cette linerie de Goderville. Le lin est traité sans frais de transport ou d’intermédiaire.

Le procédé Feuillette[38] conduira au développement des lineries agricoles et industrielles en France. La linerie sera rachetée par les frères Chédru (Jean, Gustave, Roger et Robert), qui posséderont également une deuxième linerie au Bec de Mortagne et développeront un commerce avec les liniers des Flandres.

L'après Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1888 1917 Célestin Bellet Républicain Négociant
Conseiller général de Goderville (1895 → 1901)
    Étienne-Edmond Dallet    
1930 1938 Bernard Lefebvre    
Les données manquantes sont à compléter.
mai 1977 1996 Philippe Laurant[40]   Vétérinaire
Décédé en fonction
1996 2014 Jacques Bunel[40] PS Retraité
2014 mai 2020[41] Guy Fontanié Centriste Ingénieur en maintenance retraité
Vice-président de la CC Campagne de Caux (2014 → 2020)
mai 2020[42] En cours
(au 10 août 2020)
Frédéric Carlière Horizons Vice-président de la CC Campagne de Caux (2020 → )

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[44].

En 2021, la commune comptait 2 839 habitants[Note 6], en augmentation de 0,18 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6107037757561 1381 1671 3051 3021 305
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3071 3201 3161 3181 3611 3121 3441 3041 420
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4041 4891 4861 2541 3401 3271 3401 6591 626
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 3951 4991 6321 8852 0442 2812 7472 8812 788
2018 2021 - - - - - - -
2 8632 839-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Sainte-Madeleine (Jacques-Eugène Barthélémy architecte)
  • La mairie
  • La commune compte deux monuments historiques :
    • le Vieux château, construit à la fin du XIVe ou au début du XVe siècle puis modifié au XVIe siècle. Il a été inscrit par arrêté du [46].
    • une maison du XIXe siècle, située 29 rue Émile-Bénard, inscrite par arrêté du [47]
  • Le manoir de Réville, édifice du XVIe siècle et sa grange céréalière du XVIIe siècle.

L'église Sainte-Madeleine[48].

La première église de Goderville date de 1150. Elle était construite au milieu de la place du marché. Son clocher est quant à  lui édifié au Xlllème siècle.On sait que cette église tombe en ruines au XVIe siècle. Il faut dire qu'en 1562, l'église est pillée par les Protestants, pourtant peu nombreux à  Goderville. Puis en 1582 elle a échappé à  l'incendie qui a détruit tout le centre de Goderville. À la fin du XVIe siècle, l'église est donc grandement remaniée. On n'en conserve que le clocher gothique. L'église est ainsi du jeune temps de Maupassant "un édifice tout en silex, tapissé de lierre, avec des croisées de boutique".

En 1825, Crétot est rattaché à  Goderville, faisant passer sa population à  1 305 habitants. L'église de Crétot est vendue puis démolie. Par ailleurs, Goderville devient un doyenné en 1837. Il faut sûrement voir là les raisons et les moyens qui vont conduire à  l'édification d'une nouvelle église, plus grande et plus majestueuse en 1860. Pour cette nouvelle église, on fait appel à  un grand architecte : Jacques-Eugène Barthélémy, architecte diocésain qui a réalisé la nouvelle flèche de Saint-Maclou à  Rouen. les églises Notre-Dame de Bonsecours, Sotteville-lès-Rouen, Saint-Jacques-sur-Darnétal, Maromme ou encore Oissel. Cette nouvelle église est construite en néo-roman, toute en pierre, un peu plus en retrait de la place. Le temps de sa construction. l'ancienne église reste en activité. Elle est enfin démolie en 1863. Les cloches de l'ancienne église sont conservées le temps que le clocher soit définitivement terminé en 1880. Celles- ci seront ensuite remplacées le 12 mars 1899 par 3 nouvelles cloches. Les vitraux sont réalisés en 1876 et 1877 par l'atelier Boulanger.

La mairie de Goderville[49]

Vers 1740, la mairie n'existe pas encore. Son futur emplacement se trouve sur le tracé du projet de route vers Le Havre. Vers 1820, ce tracé ayant été dévié, une parcelle est libérée en bordure de la place autour de l'église. Le 11 novembre 1836, le Conseil municipal adopte les plans et le devis de l'architecte Deboos pour une mairie doublée d'une justice de paix. C'est ainsi qu'à la Saint-Michel 1838, le sieur Boutet dit Lesage prend ses fonctions de concierge dans une mairie flambant neuve.L'édifice, en brique de Saint-Jean et pierre calcaire, est néo-classique: son architecture s'inspire d'éléments gréco- romains (colonnes, fronton, proportions harmonieuses, portique).

Le 4 juillet 1892, les élus votent pour l'agrandissement de la mairie avec un magasin aux pompes à  incendie, un bureau de la Caisse d'Epargne, une bibliothèque, un asile de nuit et une salle des fêtes. Les travaux s'achèveront en 1894.La différence de matériaux et la forme des toitures marquent bien les deux périodes de construction. Les frontons aussi: l'un pour l'Hôtel de Ville, l'autre pour la Salle des Fêtes. En 1913, M. Leparquier a effectué de grands travaux de réfection dans la partie réservée à  la Justice de paix. Cette dernière a cessé d'exister en 1958, laissant place à  une extension des bureaux de la mairie.

Le Vieux Château

La ferme-manoir de Réville[50] a été construite dans la 1re moitié du XVIe siècle, période de paix entre la guerre de Cent Ans et les guerres de religion, Elle témoigne d'une prospérité retrouvée. Jusqu'à 1622, elle est propriété de Jean Brière (déclaré sur les Plaids de la seigneurerie de Goderville le 14 novembre 1622), puis de Nicolas Brière, son fils, commissaire de l'artillerie anobli en juin 1638 par lettres données à Saint Germain en Laye (blason d'argent à 3 merlettes de sable, 2 en chef affrontées et 1 en pointe[51]); il y possède une volière taxée à 30 livres en 1639[52]. Le 22 août 1713, son fils Daniel Brière, sieur de Picauville, sieur de Valigny, lieutenant de cavalerie dans le régiment dauphin hérite de la ferme manoir et épouse le 28 octobre 1729 Suzanne Esther de Bauquemare, fille d'un banquier rouennais.

Le 22 mai 1758, le duc d'Harcourt y arrive à cheval pour inspecter "la grande cour d'officiers"[53].

Après la révocation de l'Édit de Nantes, le manoir fait office de lieu de culte pour les protestants, dans une grande salle au centre de l'habitation, appelée la "salle du prêche" et restée à l'identique aujourd'hui. Le hameau est alors appelé "hameau maudit". La grange céréalière de cette ferme date du XVIIe siècle, sa façade imposante est construite en blocs de pierre, briques et silex. Elle comporte un rez-de-chaussée en contrebas, avec 2 vastes pièces, dont l'une correspondait à la batteresse (pour battre le blé et l'orge) et l'autre à une tasserie (pour entasser les récoltes)[54]. Celles-ci sont surmontées de 2 grandes ouvertures correspondant à des gerbières. La toiture, autrefois en chaume, descend très bas pour protéger les charrettes apportant les céréales.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Guy de Maupassant y a situé La Ficelle, salle de spectacle.
  • Antoine-Vincent Arnault (1766-1834), homme politique, poète et auteur dramatique français, de l'Académie française, mort à Goderville.
  • Émile Bénard (1844-1929), peintre et architecte, Peintre aquarelliste, Émile Bénard est l'élève de Paccard. Il reçoit le prix de Rome d'architecture en 1867. Il est l'auteur du tribunal de commerce de Fécamp en 1878 et de la Caisse d'épargne du Havre en 1884. Il est architecte du palais et du haras de Compiègne. Il remporte le 1er prix au concours international Phoebe A. Hearst à San Francisco en 1899 pour le plan de reconstruction de l'Université de Californie à Berkeley. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1899 et demeure 29 boulevard Pereire à Paris. Il est l'auteur de ce qui devait être le Palais Législatif du Mexique, mais qui resta inachevé et qui, après la Révolution Mexicaine, devint le Monument à la Révolution mexicaine conçu par l'architecte mexicain Carlos Obregón Santacilia.
  • Émile Auvray (1864-1933), architecte, né à Goderville.
    Buste de Célestin Bellet, maire de Goderville de 1888 à 1917.
  • Célestin Bellet (1812-1917), maire de Goderville de 1888 à 1917. Délégué cantonal en 1884, il devient président du canton en 1889. Ayant beaucoup œuvré aux questions d'instruction publique et d'assistance, il est nommé officier d'académie en 1895 et officier de l'instruction publique en 1903.
  • Jean Prévost (1901-1944), écrivain et résistant dans le Vercors sous le pseudonyme de capitaine Goderville.
  • Marguerite-Marie Bréant, dite Mamie Bréant (1926-2018). Avec ses sœurs, elle a été à l’origine de la création des Pastourelles. En 1942, pendant la guerre, le curé du village incite les bonnes volontés à proposer des activités aux jeunes. Madeleine Bréant, devenue Lemonnier, se lance. Ses sœurs Jacqueline et Marguerite-Marie la suivent et très vite. C’est cette dernière qui prendra vite les rênes de la petite association de 35 adhérentes au départ. Institutrice à l’école privée de Goderville, elle rejoint en 1947 l’institution de la Providence de Fécamp, où elle occupera plusieurs postes, tant à l’enseignement qu’à la direction. Parallèlement, et toujours en tant que bénévole, elle s’investit dans les Pastourelles. Elle passe ses diplômes de gymnastique en 1943 et 1944 pour cela. Elle pratiquait également le basket, le volley, l’athlétisme, elle était aussi monitrice de colonie de vacances. Au plus fort de ses saisons, l’association de gymnastique a compté jusqu’à trois cents adhérents. Educatrice carrée, bénévole passionnée, elle a marqué des générations de Godervillais. Le gymnase de Goderville porte son nom.
  • Ludovic Cantais (réalisateur et photographe) (1969-)

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Goderville

Les armes de la commune de Goderville se blasonnent ainsi :
palé d’or et d’azur de six pièces, au chef de gueules chargé de trois merlettes d’argent.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  7. « Fiche du Poste 76302002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Goderville », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. 'Charles de Robillard de Beaurepaire et Dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique de la Seine-Maritime, 2. t., Paris, 1982 - 1984, p. 433 '(lire en ligne) [1]
  18. « La Commune de Goderville », sur goderville.com (consulté le ).
  19. a b c d et e François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 83.
  20. Godahard sur le site de Nordic Names (lire en anglais)
  21. François de Beaurepaire, op. cit., p. 63 - 64.
  22. Voies romaines en Gaule
  23. Soulignac Robert. Les calètes dans la région de Fécamp. EMTN. 1980.
  24. « L'estuaire antique - Il était un Havre », sur havrencartes.canalblog.com, (consulté le ).
  25. a et b Jacques Le Maho, « L'apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale », Archéologie médiévale, vol. 6, no 1,‎ , p. 5–148 (DOI 10.3406/arcme.1976.1307, lire en ligne, consulté le )
  26. Rattachement de la Normandie au domaine royal français
  27. Guerre de Cent Ans
  28. De Roussel : barons de Goderville et de Puisseguin, en Normandie et en Guyenne, (lire en ligne)
  29. Feu fiscal
  30. « 022B/1-77 - 022B : Juridictions royales : vicomté de Montivilliers - XVe-1790 Archives Départementales de la Seine-Maritime », sur Archives de la Seine-Maritime (consulté le ).
  31. Guerre de Sept Ans
  32. Auguste Lechevalier, Notes pour servir à l'histoire des communes du canton de Goderville avant 1789, (lire en ligne)
  33. a b et c Auguste Lechevalier, Notes pour servir à l'histoire des communes du canton de Goderville avant 1789, (lire en ligne)
  34. Daniel Fauvel, « Le marché de Goderville au XIXe siècle », Annales de Normandie, vol. 28, no 1,‎ , p. 65–72 (DOI 10.3406/annor.1978.5275, lire en ligne, consulté le )
  35. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  36. Daniel Fauvel, « Le marché de Goderville au XIXe siècle », Annales de Normandie, vol. 28, no 1,‎ , p. 65–72 (DOI 10.3406/annor.1978.5275, lire en ligne, consulté le )
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  38. a et b (en) « Durand ( Albert ) La Linerie de Goderville », sur digital.library.leeds.ac.uk, (consulté le ).
  39. Rouissage
  40. a et b « Maître Jacques Leconte nous a quittés : Goderville.Un homme estimé de tous vient de disparaître. », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne) « Maître Jacques Leconte, notaire à Goderville depuis 1971, a pris sa retraite en juin 2010. Il est décédé au milieu de la semaine dernière ».
  41. « Goderville. Les derniers vœux du maire », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. « Goderville. Frédéric Carlière élu maire », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  43. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  44. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  45. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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  48. « Goderville 76110 », sur seine76.fr (consulté le ).
  49. « Goderville 76110 », sur seine76.fr (consulté le ).
  50. Marcel (1899-1977) Photographe Ancien possesseur Maillard, « [Manoir de Réville (M. Chedru) à Goderville] », sur Gallica, (consulté le ).
  51. « 3 B 31 - Mémorial - 1637-1639 Archives Départementales de la Seine-Maritime », sur Archives de la Seine-Maritime (consulté le ).
  52. « 12Fi866/1 - Seigneurie de Goderville, plan terrier - 1700-1789 Archives Départementales de la Seine-Maritime », sur Archives de la Seine-Maritime (consulté le ).
  53. « Mélanges : documents / Société de l'histoire de Normandie », sur Gallica, (consulté le ).
  54. Pierre Brunet, « Les granges de Normandie. Essai d'architecture et d'économie rurale », Annales de Normandie, vol. 1, no 1,‎ , p. 115–128 (lire en ligne, consulté le )