Goëri

Saint Goëri
St Goëri en habit d'évêque, église St-Maurice d'Épinal.
Fonctions
Évêque de Metz
-
Évêque
Diocèse de Metz
Biographie
Naissance
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
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Goëri ou Goëry (en latin : Goericus) est un évêque de Metz qui a régné de 629 à 647. Ce haut dignitaire, successeur de son oncle l'évêque Arnould, serait né vers 570, il est décédé le . Il est aussi nommé en ancien français Goeric, Goëric, Goéry, Gœury. Son culte était célébré le dans les diocèses de Metz et Toul, puis le dans le diocèse de Nancy.

Vie légendaire de Goëri[modifier | modifier le code]

Il est probablement né entre 565 et 575[1]. Comme Sigebaud le 34e évêque de Metz, il est issu de la famille Ansbertina d’Albi[2]. Pour certains hagiographes, Goëri était le fils de Gamardus, lui-même frère de Ansbert le sénateur et petit-fils de Tonantius Ferreolus[3].

Il était marié et avait deux filles. Il est d’abord soldat puis devient gouverneur de l’Albigeois[4]. On dit[Qui ?] qu’il aurait été officier auprès du roi Dagobert Ier mais cela pose des problèmes de date puisque Dagobert ne deviendra roi qu’en 629, après l’accession de Goëri au trône épiscopal[1]. Il apparaît cependant dans le testament du roi de 636, sous le nom d'Abbo[4].

Devenu aveugle, il aurait été miraculeusement guéri par l'apposition d'une pierre ayant recueilli le sang du martyr Étienne[4] (une autre tradition veut que ce soit lors d'un pèlerinage auprès de son oncle Arnoul de Metz, alors évêque de la cathédrale dédiée à ce saint[5]). Pour remercier Dieu, il fit usage de sa fortune pour bâtir une église à Metz, dédiée à saint Pierre aux Images (disparue en 1755).

Il est ordonné prêtre par Arnoul de Metz auquel il succède en 627 (625[1] ou 629[4]) au poste d'évêque de Metz.

En tant qu'évêque, il a fait transférer les reliques de son prédécesseur en 641 dans l'église des Saints-Apôtres de Metz. Il a également bâti l'église Saint-Pierre[6].

Il a entretenu une correspondance avec l’évêque de Cahors Didier dont certaines lettres sont arrivées jusqu'à nous[1].

Il est mort en 644 (642[1] ou le [4]).

Vénération de saint Goëri[modifier | modifier le code]

Chasses des saints Auger, Goëri et Maurice en la basilique Saint-Maurice d'Épinal, travail de F. Beurton en 1791.

Saint catholique, il est fêté le . Le [7], ses reliques (sauf sa tête[4]) ont été transférées de l'abbaye Saint-Symphorien jusqu'à Épinal (Spinalium) pour consacrer une église fondée sur un sanctuaire abbatial dédié au saint dès le Xe siècle[8]. En cette occasion étaient présents l'évêque messin Thierry et l'évêque toulois Gérard, l'un pour l'abbaye fondée par son prédécesseur et l'autre puisqu'Épinal était dans son diocèse. Cet événement est localement commémoré le car il y eut un miracle rapporté par Wildric vers 1030 ; les boîtes contenant les reliques de Goéry était mal préparées et ne s'aboutaient pas, une réduction miraculeuse fit que l'opération réussit.

Il est devenu le saint patron, d'abord de l'abbaye des chanoinesses spinaliennes, puis de la ville d'Épinal qui s'impose en important lieu de pèlerinage à la fin du Moyen Âge[4]. Beaucoup d'exemples montrent que le saint est souvent représenté entouré de ses deux filles, et ce dès le Moyen Âge. Un tableau de 1725 conservé dans la basilique Saint-Maurice d'Épinal représente Goëri entouré de ses deux filles[9].

Le premier hôpital connu d'Épinal est créé au pied de l'ancien château d'Épinal et Adalbéron II de Metz vers l'an 1000 est consacré à Saint-Goëri[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) Butler's Lives of the Saints p. 182 Alban Butler, Paul Burns 1995 (ISBN 0860122581)
  2. (en) Archdiocese of Albi (Albia). Goyau, G. (1907) In The Catholic Encyclopedia. New York: Robert Appleton Company
  3. Histoire des institutions politiques de l’ancienne France tome 6, livre II, p. 144 Fustel de Coulanges, Paris, Hachette, 1907
  4. a b c d e f et g Saint Goëric Daniel Bigerel, Cercle d’études locales de Houdemont
  5. « Titre de page », sur egliseepinal.com via Internet Archive (consulté le ).
  6. Dictionnaire du département de la Moselle p292, Claude Philippe de Viville (1817)
  7. Orbituitaire du chapitre : « (Trans)latio (Santi Goerici M)etensis episcopi » à la date du XI des calendes de juillet c'est-à-dire
  8. B. Houot, Fondation et origines de la ville d'Épinal, Bulletin de la Société Lorraine des Études Locales, 1976.
  9. Fiche PM88000283 sur la base Palissy
  10. « Historique de l’hôpital d’Epinal, de l’An Mil au NHE… », sur Site de l'hôpital (consulté le ).

Sources[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]