Gilles Ehrmann

Gilles Ehrmann
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Naissance
Décès
Période d'activité
Nom dans la langue maternelle
Pierre EhrmannVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Pierre Germain EhrmannVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Gilles EhrmannVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Gilles Ehrmann, pseudonyme de Pierre Germain Ehrmann, né le à Metz (Moselle) et mort le à Paris 15e est un photographe français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pierre Germain Ehrmann naît de parents domiciliés à Paris mais originaires de Moselle; il est le fils de Paul Georges Ehrmann (né en 1894 à Metz), secrétaire, et de Catherine Berthe Kirschmann (née en 1891 à Fontoy). Il est le frère cadet de la flûtiste Huguette Ehrmann (1926-1990).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Gilles Ehrmann se réfugie avec sa mère à Avignon, où il débute au théâtre (il joue dans Werther et est figurant dans Carmen).

De 1946 à 1949, il étudie à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Il fonde une troupe de théâtre d’avant-garde appelée « Ceux-là ». De ces années remonte sa rencontre avec le surréalisme, au travers des amis de Jacques Hérold, en particulier le poète Ghérasim Luca, avec qui il collabora à plusieurs publications.

Il commence un film, jamais achevé, La Rue plage, en 16 mm, dont il est producteur, scénariste et metteur en scène.

1950 marque ses débuts en photographie; il travaille avec un appareil grand-format, le Thornton Picard. Il entreprend son livre Provence noire. Il fait des portraits (Picasso, Chagall, etc.) pour l'hôtel La Colombe d'or à Saint-Paul-de-Vence. Il rencontre André Verdet.

En 1958, il rencontre Jacques Dumons, directeur artistique du magazine Réalités, ce qui lui permet de démarrer une collaboration régulière pour ce magazine (reportages « La Jalousie », « La mère de famille », etc.). Il débute aussi une collaboration avec la revue L'Architecture d'aujourd'hui grâce à André Bloc. Pour Réalités, il réalise trois reportages sur le théâtre, qu'il a redécouvert grâce au chorégraphe Maurice Béjart.

Il entreprend en 1960 avec Jean-Pierre Sudre un important travail pour le groupe Esthétique industrielle à la demande d'EDF.

Il effectue en 1962 un grand voyage en Laponie finlandaise.

Son livre majeur, Les Inspirés et leurs demeures, constitue un reportage photographique très recherché des collectionneurs, consacré aux réalisations relevant de l'art brut. Le livre obtient le prix Nadar en 1963.

En 1990, Patrick Van Antwerpen, qui fut son assistant, commence un documentaire sur le photographe, Gilles Ehrmann et la photographie, film qui reste inachevé du fait du décès du cinéaste[1],[2].

Expositions[modifier | modifier le code]

Collections[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir sur fondshenristorck.be.
  2. * Renaud Donnedieu de Vabres, « Hommage à Gilles Ehrmann », sur www.culture.gouv.fr, .
  3. (sv) Foto Gilles Ehrmann (catalogue d'exposition), Norrköping, Norrköpings konstmuseum, , 59 p..
  4. Hélène Hazera, « Portraits, natures mortes, paysages. Rétrospective de l'oeuvre d'un proche des surréalistes. Ehrmann sort du cadre », Libération,‎ (lire en ligne Accès limité).
  5. « Gilles Ehrmann, photographe alchimiste du réel », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité).
  6. Jean-Luc Mercié 1998.
  7. Site de la collection du Frac Bretagne.
  8. « M. Suquet reçoit le prix Niépce », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Clay, « Gilles Ehrmann », Techniques graphiques, no 58,‎ .
  • Michel Fromont, « Trois reportages de Gilles Ehrmann », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité).
  • Sabine Ehrmann, « Prendre place : pour un espace social », Sociétés & Représentations, vol. 2, no 30,‎ , p. 55-68 (lire en ligne Accès libre).
  • Michel Guerrin, « Gilles Ehrmann, photographe français », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité).
  • Hervé Guibert, « Un entretien avec Gilles Ehrmann. Une nuit lumineuse », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité).
  • Jean-Luc Mercié (préf. Jean-Claude Lemagny), Gilles Ehrmann (catalogue d'exposition), Cognac, le Temps qu'il fait, , 106 p. (ISBN 2-86853-281-0).
  • Brigitte Ollier, « Ehrmann au bout du chemin », Libération,‎ (lire en ligne Accès libre).
  • Gilles Ehrmann et la photographie, film de Patrick Van Antwerpen, Bruxelles, Centre bruxellois de l'audiovisuel (production La Sept Arte), 1993 (1 DVD vidéo, 26 min 16 s).

Liens externes[modifier | modifier le code]