Ghetto de Mir

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Localisation de Mir sur la carte de la Biélorussie.

Le ghetto de Mir (en biélorusse Мір ; en russe Мир ; en polonais Mir ; en hébreu : תיר) est un des ghettos de Biélorussie pendant la Seconde Guerre mondiale qui a existé du au . un lieu de déplacement sous la contrainte des Juifs du village de Mir (Biélorussie) dans le voblast de Hrodna, selon le processus de la Shoah à l'époque de l'occupation des territoires de l'URSS par les forces armées du Troisième Reich durant la Seconde Guerre mondiale. Ce ghetto est un exemple de soulèvements de ghettos durant la Seconde Guerre mondiale : une évasion de 167 jeunes gens juifs dans la forêt fut organisée et réussie en partie.

Présence juive à Mir[modifier | modifier le code]

Les premiers peuplements juifs de Mir (Biélorussie) datent du début du XVIIe siècle. La communauté de Mir se trouvait à ses débuts sous la juridiction de celle de Niasvij voisine. Mais, à la suite de son développement rapide, elle acquit son autonomie. D'autant plus que la famille Radziwiłł, propriétaire du château de Mir à l'époque, leur accordait la liberté de régler leurs affaires judiciaires entre eux.

Au début du XVIIIe siècle, Mir devint un important centre spirituel juif, polono-lituanien[1].

Mir holocaust mémorial/cimetière Nachlat Yitschak à Givatayim Israël

Dans les années 1920, la population juive de la petite ville était de plus de 2 000 habitants, soit 55 % de la population totale. Ce chiffre s'accrut lors de l'invasion de la Pologne à partir de . La Yeshiva de Mir attirait à cette époque jusqu'à 500 étudiants en provenance de toutes les régions d'Europe. Un Tarbut existait dans la ville qui organisait l'enseignement[N 1].

Occupation de Mir, massacre et création du ghetto[modifier | modifier le code]

Mir fut prise et occupée par les Allemands à partir du . La petite ville est intégrée au Reichskommissariat Ostland créé par les Allemands. Dès le , 1 500 Juifs de la ville furent fusillés, tandis que 850 Juifs étaient chassés dans le ghetto[2].

À partir de , ils furent enfermés dans la vieille citadelle de Mir : le château de Mir.

Résistance organisée[modifier | modifier le code]

Dans le ghetto de Mir existait un groupe de résistants composés de 80 personnes dirigés par Shmuel Oswald Rufeisen. Ayant eu connaissance de témoignages sur le sort que leur réservait les Allemands lors de la destruction du ghetto, ce groupe organisa, le , la fuite de 167 jeunes gens et jeunes filles dans les bois. Ces évadés se heurtèrent à l'antisémitisme qui régnait parmi les partisans soviétiques. Beaucoup moururent de ce fait, se trouvant isolés dans la forêt, mais certains parvinrent à rentrer dans d'autres organisations plus ouvertes. Les Partisans Bielski par exemple, qui agissaient dans même voblast de Hrodna, formaient un groupe de partisans juifs. En , il ne restait plus que 40 personnes en vie de ce groupe d'évadés[2].

Destruction du ghetto[modifier | modifier le code]

Le , les Juifs survivants du ghetto furent exterminés par les Allemands.

Mir - synagogue 1964 Anatoly Nalivaev

Mémoire[modifier | modifier le code]

En 1966, une plaque gravée a été apposée à l'endroit où furent exécutes les prisonniers du ghetto. Les données concernant le nombre de Juifs qui subsisteraient encore à Mir sont inconnues.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Après l'occupation de la Biélorussie (ex-Pologne) par les armées du Troisième Reich, la Yeshiva de Mir s'installa à Vilnius, puis après l'occupation de Vilnius par les Soviétiques, le rabbin E. Finkel la transféra à Shanghai, après la guerre à New York et à Jérusalem

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • (ru) encyclopédie juive électronique : Мир. tome 5 col. 365-366 du 10.12.2005.

Article connexe[modifier | modifier le code]