Gerolamo Veneroso

Gerolamo
Veneroso
Fonctions
Doge de Gênes

(2 ans)
Prédécesseur Domenico Negrone
Successeur Luca Grimaldi
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Gênes,
Drapeau de la République de Gênes République de Gênes
Date de décès
Nationalité Génoise
Religion catholique

Gerolamo Veneroso francisé en Jérôme Veneroso[1] (né en 1660 et mort en 1739) est un noble italien du XVIIIe siècle, qui fut doge de Gênes de 1726 à 1728, gouverneur de Corse très populaire et commissaire extraordinaire en Corse pour la république de Gênes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gerolamo Veneroso fut gouverneur de Corse de 1708 à 1710. Très paternaliste, il acquit par l'exercice de cette fonction une immense popularité parmi les insulaires. Devenu doge puis procurateur perpétuel, sa carrière semblait achevée mais la guerre de Corse le rappela sur cette île. Ainsi il fut mandaté comme commissaire extraordinaire ayant autorité même sur le très dur gouverneur Felice Pinelli, unanimement haï par la population. Il était assisté par une junte extraordinaire pour la répression du soulèvement corse. Jérôme Veneroso, très respecté et aimé, apaisa les esprits et retarda la révolte. Son mandat marqua une courte ère de paix dans la guerre de Corse. Non soutenues par le gouverneur Pinelli et par son gouvernement (qui interdit rapidement à Veneroso de négocier directement avec les chefs des rebelles, ce qui eut pour conséquence d'empêcher la conciliation d'aller plus avant), les réalisations de Veneroso ne furent pas durables et sitôt son départ, la Corse s'enfermait définitivement dans la sécession vis-à-vis de la république de Gênes. Jérôme Veneroso, déçu par son gouvernement qui ne lui avait pas laissé la marge de manœuvre nécessaire pour régler l'insurrection corse, se retira sur ses terres où il mourut en 1739. Il fait partie des rares Génois qui, aimés des insulaires, avaient compris la nécessité d'une réforme de l'État en Corse et qui ne réagissaient pas systématiquement par la force (des programmes d'extermination seront même plus tard débattus !) aux demandes des populations. Il est le premier doge de Gênes issu de la famille Veneroso qui en donnera deux.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sergio Buonadonna, Mario Mercenaro, Rosso doge. I dogi della Repubblica di Genova dal 1339 al 1797, De Ferrari Editori, Gênes, 2007

Notes et références[modifier | modifier le code]