Georges Portmann

Georges Portmann
Illustration.
Fonctions
Sénateur
1933-1941
1955-1971
Gouvernement IIIe République-IVe République-Ve République
Groupe politique Républicains indépendants
Biographie
Nom de naissance Georges Raymond Portmann
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie)
Date de décès (à 94 ans)
Lieu de décès Sainte-Eulalie (Gironde)
Résidence Département de la Gironde

Georges Portmann, né le à Saint-Jean-de-Maurienne et mort le à Sainte-Eulalie[1] en Gironde, est un professeur de médecine, spécialiste français de l'oto-rhino-laryngologie (ORL) et sénateur de la Gironde pendant près de quarante ans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire de Sainte-Eulalie en Gironde, il étudie la médecine à Bordeaux au sein de l'École de Santé Navale. Après son diplôme et une brève carrière de médecin de marine, il suit les cours d'Émile-Jules Moure (1855-1941), pionnier français dans le traitement des infections ORL. Ce dernier a ouvert en 1880 à Bordeaux un établissement d'enseignement libre en ORL (l'actuelle clinique Saint-Augustin). Cette école acquiert une renommée internationale, formant des centaines de médecins français et étrangers. Moure cherche alors un successeur et choisit Georges Portmann, qui épouse sa fille. Il mène une carrière brillante, devenant successivement chef de clinique en 1920, professeur agrégé en 1923 et professeur titulaire de la chaire d'ORL de la faculté de médecine, chaire créée pour Émile-Jules Moure en 1913 et première du genre en France. Il mène de nombreux travaux plus particulièrement sur les vertiges ou les cancers de la tête et du cou.

Georges Portmann se lance en politique dans les années 1930. Il devient maire de Sainte-Eulalie et en 1933 est élu sénateur centre gauche de Gironde, poste qu'il n'abandonne qu'au début des années 1970. En , il vote les pleins pouvoirs à Pétain. En janvier 1941, après le renvoi de Pierre Laval, Pierre-Étienne Flandin fait nommer Portmann comme Secrétaire général à l'Information dans le gouvernement de Vichy[2], poste qu'il perd avec le retour de Laval au gouvernement[3] en avril 1942. Il entre en résistance en 1942, organisant un service de renseignements. Parallèlement à cela, son activité hospitalière lui permet de cacher des juifs dans son service tandis qu'il profite de son poste de maire de Sainte-Eulalie pour donner des cartes d'alimentation falsifiées. À la Libération, il est un temps suspendu de l'Université mais reprendra assez vite son enseignement[2] après avoir été acquitté par la Haute-Cour de Justice.

Famille[modifier | modifier le code]

Son fils Michel Portmann (1924-2016), reconnu mondialement comme l'un des plus grands spécialistes de l'oto-rhino-laryngologie[4] fut professeur de médecine à l'université de Bordeaux et chercheur à la retraite, spécialiste aussi en oto-rhino-laryngologie et pionnier de la micro-chirurgie de l'oreille. L'un des enfants de Michel, Didier, est également un oto-rhino-laryngologiste, gérant l'institut Georges-Portmann et la Revue de laryngologie.

Carrière médicale[modifier | modifier le code]

  • Major de promotion de l'Ecole du Service de Santé de la Marine et des Colonies de Bordeaux
  • Médecin de Marine : affecté en 1914 sur le croiseur "Edgar Quinet", puis affecté sur le front des Balkans. Il y gagne notamment la croix du guerre avec palme et les croix de chevalier et d'officier de la Légion d'Honneur.
  • Médecin en Gironde.
  • Chef de clinique en 1920
  • Professeur agrégé en 1923
  • Professeur titulaire de la chaire d'ORL de la faculté de médecine (la première en France, créée par Emile-Jules en 1913)
  • Doyen de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustive

  • Contacts et pensées : Souvenirs par Georges Portmann, René Massot, et Anne Portmann (1982)
  • Oto-rhino-laryngologie : par Georges Portmann,... avec la collaboration des Drs... Jean Despons,... Max Berger,... Michel Portmann (1960)
  • 1955 - Georges Portmann. Son action Parlementaire, Scientifique et Sociale, ouvrage Collectif, éditions Delmas.
  • Considérations sur la pathologie de la surdité progressive', par le Prof. Georges Portmann (1943)
  • 1933 - L'Allemagne dans les tranchées de la paix, mise en garde contre la montée du nazisme, Denoel et Steele
  • Considérations cliniques et anatomo-pathologiques sur le cancer du larynx chez le vieillard, par MM. Georges Portmann, Mougneau et Barraud (1935)
  • 1927 - Le cancer du nez. Des fosses nasales, des cavités accessoires, et du naso-pharynx, éd. Gaston Doin, Paris

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de la Savoie, commune de Saint-Jean-de-Maurienne, année 1890, acte de naissance no 43, vue 211/455, avec mentions marginales de mariage et de décès
  2. a et b "1939-1945 L'université dans la guerre", site de l'Université Bordeaux 3.
  3. Vichy et le fascisme, les hommes, les structures et les pouvoirs, page 75, livre de Michèle Cointet-Labrousse, éd. Complex, Bruxelles, 1987.
  4. « Vice-rectorat exécutif », sur ulaval.ca (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]