Georges Lepape

Georges Lepape
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
BonnevalVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Période d'activité
Nom de naissance
Georges Alexandre Adrien LepapeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Lieu de travail
Enfant
Distinction

Georges Alexandre Adrien Lepape né le à Paris et mort le à Bonneval (Eure-et-Loir) est un dessinateur de mode, affichiste, graveur et illustrateur français[1]

Il est particulièrement représentatif des années 1930.

Biographie[modifier | modifier le code]

Couverture de Vanity Fair, numéro de .

Élève à l'Académie Humbert, Georges Lepape expose en 1910 au Salon d'automne, où il rencontre le couturier Paul Poiret avec qui il se lie d'amitié. Il illustre pour lui en 1911 ce qui est considéré comme son chef-d'œuvre, Les Choses de Paul Poiret vues par Georges Lepape, imprimé par Maquet. Il participe, dès les premiers numéros, à la Gazette du bon ton, à laquelle il contribue de splendides planches coloriées au pochoir. Il collabore ensuite aux grands journaux de mode de l'époque : Harper's Bazaar, Vanity Fair, Femina, Vogue et Les Feuillets d'art.

Précurseur de la ligne claire, il est influencé par l'orientalisme, les miniatures persanes et les ballets russes. En 1917, il fabrique des marionnettes suivant des modèles de Paul Poiret. En 1920, il participe à l'exposition La Mode du XXe siècle vue par les peintres au musée des arts décoratifs de Paris. En 1926, il est convié à New York par Condé Nast, éditeur de Vogue États-Unis. Il y reste six mois. Les couvertures qu'il exécute pour cette revue sont d'une grande qualité.

Comme nombre d'artistes de cette époque novatrice, il exerce son activité avec audace et élégance dans les domaines les plus variés : affiches, programmes de théâtre, tissus, éventails, catalogues publicitaires notamment pour Wallace & Draeger[2]. En 1923, il réalise des décors notamment pour L'Oiseau bleu, féerie symbolique de Maurice Maeterlinck, et des costumes de théâtre. Après la Seconde Guerre mondiale, il travaille beaucoup pour la publicité et l'édition. Il illustre une trentaine de livres : Paul Géraldy, Sacha Guitry, Alfred de Musset, Platon.

Il est un hôte assidu de Sainte-Maxime, dans le Var, où il a fait construire sa villa « Les Oursins » sur les rochers sur les plans de son beau-père Gustave Lausanne.

Georges Lepape est mort le à Bonneval (Eure-et-Loir)[3].

Illustration[modifier | modifier le code]

  • Charles Dousdebès, La Journée blanche annales politiques et littéraires, 1909.
  • Coup de vent, 1917, gouache sur papier, musée des beaux-arts de Brest[4].
  • Fruit d'automne, 1918, gouache sur papier, musée des beaux-arts de Brest[4].
  • Colette, Claudine, Albin Michel, illustration Georges Lepape 1930-1931
  • Pétrone, Le Satiricon, Les éditions Émile Chamontin, 1941 (évocation en ligne).
  • Stendhal, L'Abbesse de Castro, édition du centenaire, Paris, éditions Émile Chamontin, 1942.
  • Paul Géraldy, L'Amour, édition de l'Île-de-France, 1945.
  • Paul Géraldy, Toi et Moi, édition de l'Île-de-France, 1947.
  • Victor Hugo, Œuvres complètes, Givors, A. Martel, 1955.
  • Sacha Guitry, Le Bien-Aimé, Comédie. Paris, Javal, 1949.
  • Sacha Guitry, Constance (comédie), ornée de 14 illustrations de Georges Lepape gravées par F. Nourisson, Paris, chez Pierre Lanauve de Tartas, 1950.
  • Alfred de Musset, Œuvres complètes, Paris, Le Vasseur et Cie, Éditeurs, 1937-1938.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris 8e, acte de mariage no 558, année 1909 (vue 17/22).
  2. La lumière, p. 176 et suivantes.
  3. Archives de Paris 8e, acte de naissance no 976, année 1887 (page 3/31) (avec mention marginale de décès).
  4. a et b Lessard Sophie, « Le vent se lève », Patrimoines brestois, n°33,‎ , p. 11

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude Lepape et Thierry Defert, Georges Lepape, ou l'Élégance illustrée, Paris, éditions Herscher, 1983.
  • Marcus Osterwalder, Dictionnaire des illustrateurs (1905-1965), Ides et Calendes, 2005, pp. 1021-1022.
  • Françoise Denoyelle, La lumière de Paris : les usages de la photographie 1919-1939, Paris/Montréal, L'Harmattan, coll. « Champs visuels / Beaux Arts », , 366 p. (ISBN 978-2-7384-5310-5).

Liens externes[modifier | modifier le code]