Georges Didi-Huberman

Georges Didi-Huberman
Georges Didi-Huberman en 2023.
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Pensionnaire de la Villa Médicis (d) (-)
Médaille Martin-Warnke (d) ()
Prix Gay-Lussac Humboldt ()
Prix de recherche Humboldt ()
Prix Theodor-W.-Adorno ()
Prix Albertus-Magnus ()
Médaille d'or du Círculo de Bellas Artes ()
Prix Aby-Warburg ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Georges Didi-Huberman, né le à Saint-Étienne, est un philosophe et un historien de l'art français. Maître de conférences puis directeur d'études à l’École des hautes études en sciences sociales, il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages et le récipiendaire de prix prestigieux. Il est le frère de la comédienne Évelyne Didi.

Carrière[modifier | modifier le code]

Fils de peintre, il se familiarise avec les ateliers[1]. Après des études à l'université de Lyon en philosophie et histoire de l'art et un doctorat en sociologie et sémiologie des arts et des littératures obtenu en 1981 à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), sous la direction de Louis Marin, il enseigne à l'Université de Paris-VII (1988-1989) avant d'être élu à l'EHESS maître de conférences en 1990 et directeur d'études en 2016[2].

Il a été « professeur invité » dans de nombreuses universités étrangères : Université Johns-Hopkins, Baltimore (1991, 1994) ; Université de Fribourg (1993) ; Université Northwestern, Evanston [Chicago] (1995, 1997–1999, 2005–2006) ; Université de Californie à Berkeley ; Université de Toronto, Princeton ; Christian Gauss Seminars in Criticism (1999) ; Institut Courtauld de Londres (1999) ; Staatliche Hochschule für Gestaltung, Karlsruhe (2000–2001) ; Kanazawa College of Art (2001) ; Université hébraïque de Jérusalem (2003) ; Université libre de Berlin (2003) ; Université « Ca' Foscari » de Venise (2004) ; Université de Bâle, Université-Eikones NFS Bildkritik (2008, 2011) ; Centre allemand d'histoire de l'art de Paris (2010–2011) ; Université libre de Bruxelles, Facultés universitaires Saint-Louis (2011), etc.

En 1982, il publie Invention de l’hystérie. Charcot et l’iconographie photographique de la Salpêtrière. En 2014, Sabine Arnaud revient sur l'invention de cette pathologie en publiant L’invention de l’hystérie au temps des Lumières (1670-1820)[3].

Georges Didi-Huberman a été également chercheur invité à l'École française de Rome en 1982 et 1984, pensionnaire à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis, 1986–1987), chercheur invité à la Fondation Berenson de la Villa I Tatti à Florence (Institut universitaire européen, 1986–1987), en résidence à Paris (Centre national du livre, 1989–1990), à la School of Advanced Study de Londres (Warburg Institute, 1998–1999), au Getty Research Institute de Los Angeles (2000, 2002 et 2005), au Zentrum für Literaturforschung (de) de Berlin (2004) et à l'Internationales Kolleg für Kulturtechnikforschung und Medienphilosophie (de) de Weimar (2008–2009).

Didi-Huberman a été également commissaire d'exposition : L'Empreinte pour le Centre Georges-Pompidou (Paris, 1997, en collaboration avec Didier Semin) ; Fables du lieu, pour le Fresnoy - Studio national des arts contemporains (Tourcoing, 2001) ; Atlas au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía (Madrid, 2010) ; Soulèvement au Jeu de Paume à Paris entre 2016 et 2017.

Enfin, Georges Didi-Huberman est membre du Conseil artistique du Centre Georges-Pompidou, du Conseil scientifique de la Mission de préfiguration du Musée de l'Homme, des arts et des civilisations (Paris), Fellow of the Courtauld Institute of Art (Londres), membre honoraire du Center for Literature and Cultural Studies de Berlin et membre de différents comités éditoriaux (L'InactuelÉtudes photographiquesLes Cahiers du Musée national d'art moderneJournal of Visual Culture, Transbordeur, etc.)

En 2017, Georges Didi-Huberman a tenu deux cours publics et un séminaire dans le cadre de la Albertus-Magnus-Professur à Cologne[4].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Georges Didi-Huberman est récipiendaire de nombreux prix et distinctions :

Il a été également élu Professeur honoris causa de l'Universidad Nacional de Tres de Febrero (Buenos Aires, 2014)[17] et Docteur honoris causa de l'Université du Québec à Montréal (2014)[18].

Du 11 au , un colloque d'hommage (Images, passions, langage. Autour de l'œuvre de Georges Didi-Huberman) a été organisé pour célébrer ses 60 ans à la Bibliothèque Nationale de France, au Centre allemand d'histoire de l'art et au Musée d'art et d'histoire du judaïsme, à l'initiative d'Emmanuel Alloa, Andreas Beyer, Peter Geimer, Ludger Schwarte et Sigrid Weigel[19].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Recueil de textes[20].

Articles[modifier | modifier le code]

  • « Le cynisme iconographique », Études françaises, volume 21, numéro 1, printemps 1985, p. 69–82 (lire en ligne).
  • « Aperçues (fragments d’un journal) », Études françaises, vol. 51, no 2,‎ , p. 47-67 (lire en ligne).
  • « Faire danser la pensée », Perspective, 2 | 2020, 10-16 [mis en ligne le 30 juin 2021, consulté le 31 janvier 2022. URL : http://journals.openedition.org/perspective/19845 ; DOI : https://doi.org/10.4000/perspective.19845].

Sources[modifier | modifier le code]

  • Revue Nunc, no 26, - Cahier G. Didi-Huberman dirigé par Jérôme de Gramont - Éditions de Corlevour (sommaire du n° 26)
  • Penser par les images. Autour des travaux de Georges Didi-Hubermann, dir. Laurent Zimmermann, Cécile Defaut, 2006.
  • Devant les images. Penser l’art et l’histoire avec Georges Didi-Huberman, sous la direction de Thierry Davila et Pierre Sauvanet, Dijon, Les Presses du Réel, coll. « Perceptions », 2011.
  • Isabelle Décarie, « ‘‘Images pour que notre main s’émeuve’’ : regard, écriture et survivance chez Georges Didi-Huberman », Études françaises, vol. 51, no 2,‎ , p. 101-118 (lire en ligne).
  • Revue Images, Images. Journal of Visual and Cultural Studies 5 (2017), numéro spécial "Didi-Huberman, déplier l'image", textes réunis par Laura Marin (contributions de Georges Didi-Huberman, Nigel Saint, Vlad Ionescu, Bertrand Prévost, Andrea Pinotti, Sorin Alexandrescu, Adrian Tudurachi, Maud Hagelstein, Eric Marty et Emmanuel Alloa).
  • Revue Europe (2018), numéro spécial "Georges Didi-Huberman.
  • Revue Angelaki. Journal of the Theoretical Humanities (2018), numéro spécial "Critical Image Configurations. The Work of Georges Didi-Huberman". [1]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Zaoui et Mathieu Potte-Bonneville, « S'inquiéter devant chaque image : Entretien avec Georges Didi-Huberman », Vacarme, no 37,‎ , p. 4 à 12 (lire en ligne).
  2. « Membres statutaires », sur ehess.fr.
  3. (en) Jacqueline Carroy, « Sabine Arnaud L’invention de l’hystérie au temps des Lumières, 1670-1820 Paris, Éd. de l’Ehess, 2014, 349 p. », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 73, no 2,‎ , p. 523–524 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/ahss.2019.30, lire en ligne, consulté le ).
  4. (de) « Présentation sur le site web de l'université Cologne » (consulté le ).
  5. D'après Wikidata. La médaille Martin Warnke a été instituée en 2005.
  6. « Ouvrir Vénus - Le Temps des images - GALLIMARD - Site Gallimard », sur www.gallimard.fr (consulté le ).
  7. (es) « III Premio internacional de ensayo Círculo de Bellas Artes », sur circulobellasartes.com
  8. (it) « Prix de Napoli, liste des lauréats » (consulté le ).
  9. (en) « Awards », sur collegeart.org.
  10. (de) « Internationaler Forschungsförderpreis der Max Weber Stiftung beim Historischen Kolleg wird zum zweiten Mal vergeben », sur maxweberstiftung.de.
  11. « Liste des lauréats français du prix Gay-Lussac Humboldt ».
  12. (de) « Theodor-W.-Adorno-Preis 2015 für Georges Didi-Huberman », sur zfl-berlin.org.
  13. « Annoncement sur le site web de l'Académie française » (consulté le ).
  14. « Grand Prix SGDL de la Non-Fiction », sur sgdl.org (consulté le )
  15. (de) « Georges Didi-Huberman wird mit dem Aby Warburg-Preis der Stadt Hamburg ausgezeichnet », sur hamburg.de (consulté le ).
  16. « Prix Walter Benjamin » (consulté le ).
  17. (es) « Flyer web avec l'annoncement de la conférence » (consulté le ).
  18. « Cérémonie d'attribution d'un doctorat honoris causa à Monsieur Georges Didi-Huberman », sur uqam.ca.
  19. « Images, Passions, Langages – autour de l’œuvre de Georges Didi-Huberman », EHESS,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Laurence Bertrand Dorléac, « Georges Didi-Huberman. Devant le temps : histoire de l’art et anachronisme des images », Critique d'art, no 17,‎ (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]